Il y’a de quoi s’y perdre avec tous les Kim Ki-Duk sortis en deux ans. Sortie dans le désordre le plus total, on ne sait plus où il est. Un film désespéré ? Une tentative zen comme le très bon Printemps, Eté, Automne, Hiver… et Printemps… Bref, une affiche aguicheuse avec une belle coréenne dessus fait bien son affaire pour nous faire oublier ses quelques hésitations. Et quel film ! On retrouve beaucoup de l’élan Zen de Printempts etc… dans ce film quasiment muet et captivant. Un jeune coréen vit comme un squatteur, logeant dans les maisons qu’il a préalablement repérées comme inoccupée. Un jour, il tombe sur une maison où loge une femme battue. Une histoire assez surréaliste, belle loin des clichés habituels de Kim Ki-Duk (mais où est la cruauté envers les animaux crieront les puristes !). Sans pour autant atteindre la grâce du meilleur Kitano (Hanabi), Kim offre là un film audacieux, ambitieux et sensible. C’est de très loin son meilleur. Vivement recommandé pour ceux qui souhaitent voir un beau film d’amour pas gnagnan. Pour les autres, il reste la filmo de Mathilde Seigner.