Certains d’entre vous ont planché sur le plus classique des marronniers, le bac. A vous la joie des super sujets du type: “La sensibilité aux oeuvres d’art exige-t-elle d’écouter du r’n’b ?“, “Le but de la technologie n’est-il pas d’abolir le mac ?” ou encore “L’action politique est-elle indispensable pour coucher avec une fille de gauche ?“. Tu ne vivras plus jamais ça. Fini. Donc, pas d’inquiétude, le jeune. Si j’ai eu le bac, tout le monde peut l’avoir (à hurler façon Rocky IV, son mythique speech devant la foule russe déchaînée). Y’a plus de reçus au bac qu’au permis de conduire.

Mais si j’en parle ce soir, c’est pour avoir une pensée émue pour votre mentor, votre maître à penser 2005, François Fillon. A une semaine du bac, son siège éjectable ministériel s’est enclenché, envoyant le beau gosse de l’ump qui affolait les donzelles de gauche comme de droite d’un battement de paupières lourd de sens façon Delon, rejoindre ses “‘ssoss”, Aillagon, Francis Mer, l’enigme Roselyne Bachelot et l’étoile filante Gaymard. Le successeur de Luc Ferry a eu la brillante idée de lancer une reforme de l’éducation, à 2 mois d’un référendum et du bac. tropmalin.com ! Ni une, ni deux, les jeunes sont sortis dans la rue. Les bougres ont même continué les manifs lorsque le texte fut voté… Mais un texte dépulpé, vide de sens, de mesures, de reformes ! Ca valait le coup de les foutre dans la rue, tiens. D’autant que les manifs de jeunes gaillards, ça fout de l’urticaire aux gaullistes. Ca doit être cyclique. Le pire, c’est qu’il est persuadé qu’il a fait la réforme la plus significative du gouvernement Raffarin. Bon voilà, tu dois l’avoir, ce bac. En hommage à Fillon. Ca sera moins funky avec Gilles de Robien, donc vous êtes prévenus, ne le ratez pas !