Gloups un film de super héros. Celui-là est appliqué. Y’a pas vraiment de pic d’ailleurs, il est plutôt plat. Ne parlons pas de fidélité à la BD: dès le début, FF annonce la couleur. Victor Von Doom n’est pas un souverain d’un pays obscur d’Europe de l’Est mais un Jean Marie Messier à la tête d’une multinationale type Vivendi technology. Reed Richards est intelligent mais idiot, puisqu’il vient quémander de l’aide à Doom. Mmm aie ça fait mal.

Et en même temps, pas mal de petits détails de l’univers sont conservés. Les Fantastic Four héros new-yorkais, le Baxter Building, deux trois quotes connues etc. Mais le problème est que l’on tombe dans l’excès inverse du Batman de Burton. Le joker était tellement “trop” qu’on en oubliait Keaton/Batman. Là, Doom, pourtant le super vilain le plus classe de l’univers Marvel est une espèce de Magneto du pauvre, doublé d’un margoulin de la finance qui se fait rafler son affaire comme le premier Marionnaud ou Adidas venu. Bref, sur les bords, c’est respectueux, mais l’essence même fait défaut. Le reste, l’emballage, est réalisé de manière plan plan, soigné, mais sans risque, comme si le réalisateur était téléguidé par le script “fixé” par Hollywood. Ca ne reste que ça, un petit entertainement. Ce n’est peut-être pas si mal en fin de compte.

En fait ce qui aurait bien marché avec ce film, c’est de ne pas faire Doom. Faire les origines des FF normales, leur retour sur Terre, la découverte de leur pouvoir, un ennemi qui s’interpose, puis à la fin, un gros nemesis qui débarque, type Mole Man. Malheureusement ce film a été fait 1 an plus tôt, c’est The Incredibles, sans doute le meilleur rip off d’un comics Marvel à ce jour.

(Bonus track: ma 4ème mise en couleur, sur mon propre pencils+ink…)