Elizabethtown, c’est la recette du film d’ado type. Un mec frappé par le deuil qui retourne dans le bled de son enfance, dans le Kentucky. Il est triste le gus. Ca ne vous rappelle rien ? (Indice: le déjà ultra crispant Garden State). Heureusement, il va trouver en chemin la fée du bonheur, Nathalie Portman, ici avantageusement remplacé par Kirsten Dunst qui évite de donner trop dans le regard bovin “Peter, embrasse-moi”. Ici, elle est cool. Elle est si cool qu’elle lui offre même une K7 vidéo pour fermer la gueule de mioches qui n’arrêtaient pas de geindre. Elle avait ça à porté de la main. Mais quelle fille idéale, oulala. En plus, pour être sur qu’il retrouvera foi en la vie, le réalisateur collera dans les oreilles du héros (et du spectateur) une bande son ad hoc, un truc qui respire la joie bien grâce à ces petits moments de vie gentiment rythmé. Bon, c’est du Cameron Crowe, je partais donc avec un avis plus positif. Les acteurs s’en sortent même pas mal… Mais alors, la voie est pavée de clichés exaspérant et moments de frissons de honte… Pour Susan Sarandon, oh mon dieu, la pauvre… Et tous ces mecs présentés comme des prolos idiots et qui, soudain, balancent des discours profonds d’humanisme aux enterrements… Voilà, c’est moins exaspérant et simpliste que Garden State. Même peut-être moins ennuyeux… Mais argh quoi. Faut se dire que les ado et les post ado n’adhèreront plus quand la formule sera éculée. On y arrive à bonds de géant.