Attention, réalisation noir et blanc pour donner un cachet “auteur” au film. Bon ça ressemble à une putain de pub pour parfum, mais voilà, des mecs peuvent se faire berner “oh bah c’est beau, Paris, quand c’est mort”. Non, ce Paris est celui d’une carte postale qui va du pont Alexandre III au Pont Bir-Hakem, actuellement à l’écran dans Munich. Djamel (André dans le film) fait du Djamel. On ne peut pas lui reprocher. Non, l’intrus, c’est la poupée blonde qui récite son texte comme “Dictée Magique”, les trucs qu’on utilise pour apprendre à écrire “Mouton”, “Bateau” etc… Ok, elle n’est pas française… Bah faut faire son casting autrement quoi ! Du coup, pour rendre son jeu plus vivant, le réalisateur lui a demandé de faire des moulinets expressifs avec les bras, ce qui rappellera à certains les spectacles de Guignol (un corps droit dont les bras sont articulés selon un mouvement immuable grâce à un fil… en gros un pantin bi expressif). Je me souviens avoir dit à un pote en voyant l’affiche en septembre “c’est sans doute une histoire d’ange gardien à la con”. Bingo. Voilà je vous spoile ça, ça lorgne effectivement sur Les ailes du Désir. Pour en être sur, à un moment, son image se superpose sur une repro de la Victoire de Samothrace. Fallait juste leur dire que ce n’est pas un ange, mais une déesse, ailée certes, mais pas des plus pacifiques. Mais pour un symbole, on peut bien mettre son cerveau sur “off”. Oh mais attention les dialogues (de tête) “-Je n’ai pas de passé, pas de présent… –alors laisse moi être ton futur”, d’une puissance… même une chanteuse canadienne cherchant à s’implanter en France n’oserait pas. Les messages: le sexe c’est mal (Angela pourrait coucher pour réussir, mais ne le fait pas. Elle ne coucherait pas non plus avec Djamel, c’est mal. Elle est pure. Sauf ses poumons. Coucher c’est vilain, mais fumer, c’est ok, ça a l’air cool à l’écran, surtout après avoir potassé Sin City. Les américains ne sont pas gentils non plus… (on se farcit 10 minutes de subplot lourdingue où l’on apprend que Djamel a la Green Card, quel bol, mais que les américains, c’est vraiment pas des gens cool. Une binarité proche du mythique Taxi 2). Mais après, cette histoire d’amour ? Grotesque comme quand la femme de De Funes revient à la vie dans la Soupe aux Choux, mais avec 50 ans d’écart. Un point à sauver, c’est qu’ici, on ne tombe pas dans les sous-entendus abjects de Leon. Une réussite donc pour Angel-A.

le croquis => toujours un des dessins qui n’ont pas servi. ugly mais pont Alexandre III quand même. In topic.