Archive for February, 2006
Jarhead
Feb 13th
Film Laïus n°4 de l’année et ce coup ci, il est bon. Jarhead raconte la guerre du golfe vue à travers un soldat de base, qui en chie à attendre quelque chose qui ne vient pas. D’ailleurs le seul contact non américain qu’on verra dans le film se fera à longue distance, au loin, 1 minute à peine. Un film de guerre où il ne se passe rien, l’idée parait marrante, elle est ici très bien exécuté avec ses soldats aux gueules cassées. Jamie Foxx en sergent crapuleux et sadique tout ce qu’il faut est fantastique. Il s’en donne à cœur joie, ça se sent. Alors évidement, Jarhead est subversif ce qu’il faut, pas trop, simplement en surface. Il est esthétisant, sans aucune forme de révélation accusatrice ni d’accusations façon Moore. Le choix de la comédie bien grasse, l’humour troupier ne permet pas de voler plus haut que des interrogations du type “qu’est-ce qu’on fout là” ou encore “argh est-ce que ma femme me trompe, là bas dans le Connecticut ? Techniquement, c’est un peu comme un Papa Schultz mais sans boches, où les prisonniers seraient les geôliers eux-mêmes. Du bon spectacle dont il ne faut pas trop attendre.
l’illust du jour, et bien je suis retombé sur un vieux carnet d’étude, du bon vieux temps où je sketchais au zoo (un excellent exercice d’ailleurs qui me manque). J’adore les chameaux (même s’ils ont souvent la bougeotte), y’en a dans le film, d’où le rapport… mm voilà c’est tout.
Lord of War
Feb 11th
Film laïus N°3 de l’année (après Munich et Good Night & Good Luck), celui là choisit le ton de l’humour. Un peu lourd autant que le russe mal articulé de Nick Cage qui joue pour une fois autre chose qu’un mec à la mine de cocker triste. L’humour est débitté à coup de voix off, avec beaucoup de comptabilité cynique de type “un américain sur 3 blablabla”. Ceci étant, bonne mise en musique, excellente prestation de Jared “cocained” Leto et de Ian Holm et quelques bons dialogues pour cette histoire qui ne tient pas une seconde debout. Même sur fond de vérité, même les exagérations éhontés de M.Moore paraissent plus crédible. La simplification est ce qu’il peut arriver de pire quand on a un combat louable.
Good Night & Good Luck
Feb 10th
(sans crobard pour faire plus vite)
Attention, c’est le genre de films à recueillir de bonnes critiques partout dans la presse. Voyez-vous, ils sont si beaux, si classes, ces journalistes, un critique de cinéma est obligé de se reconnaître derrière leur fière allure quand il tape ses papiers les soirs d’hivers. Tout y est, le filtre rajouté sur la péloche (tourné en noir et blanc bien sur) pour faire plus vieux, la musique club de jazz pour donner l’illusion du temps qui passe. Mais ce film de Clooney se regarde le nombril, fait le beau, mais au final, ce n’est qu’un film de poseur. Un “film”… même pas… Il n’y a pas vraiment d’intrigues et des bouts du vrai McCarty viennent s’intercaler pour faire vrai. Ah et puis il n’y a aucun pic dans l’histoire. Gênant, non ? En terme de cinéma, c’est juste pénible, et en terme de message, c’est wallou ! Certain appelleront ça de l’onanisme… Alors, combien on parie qu’il se gagne des prix ?
Munich
Feb 9th
Le film le plus ambitieux de Spielberg depuis extrêmement longtemps. Après l’improbable Guerre des Mondes et le pathétique Terminal, voilà un objet courageux de la part du réalisateur à la filmo en montagnes russes. Munich est intriguant. Ce n’est certainement pas pour sa rigueur historique (c’est une fiction basée sur des faits réels). Le rôle joué par Bana, celui de l’espion exécuteur qui a des états d’âme n’est vraiment pas plausible. Un mec qui aurait passé toute sa vie au Mossad, un mec formé à ça, baignant dans un patriotisme sûrement alimenté par son père héros de guerre, qu’il se prend d’états d’âme à mi-parcours parait quelque peu fort de café. Toute l’organisation de renseignement (Michael Lonsdale, brillant comme d’habitude), perdue quelque part dans le Périgord, qui serait mieux informé que la CIA et le KGB réunis… voyons… à qui veut-on faire croire ça ? Le pire, c’est sans doute ses clichés qui vous éclatent à la gueule… On est à Paris, on s’assoit dans un taxi, hop y’a Piaf. Pour bien qu’on soit sûr. Des petites cartes postales comme ça, y’en a pendant tout le film. Lorsque vient la Hollande, c’est limite des gars à vélo qui transportent du gouda.
Alors quid ? Hé bien, cela fonctionne comme un honnête polar sans pic à atteindre, les personnages tous bien typés pour, à un moment ou un autre sortir un laïus. Kasso sort un truc idéaliste, le futur James Bond qui joue dedans est un va-t-en guerre. Même Golda Meir y va de sa phrase imparable. Mais il y a une scène assez grandiose que je m’interdirais de vous spoiler ici, un flash, une vraie bonne idée qui porte un peu tout le propos du film. Peut-être que par les temps qui courent, mettre dos à dos espions israéliens et terroristes palestiniens n’est pas une idée judicieuse. Mais ça donne l’occasion à Spielberg de produire un vrai film noir et dur, avec un résultat plutôt positif. Bana est bon, avec enfin un film à la mesure de son talent. Et quelqu’un qui filme Marie-Josée Croze (quels seins!) nue ne peut qu’être une personne de bon goût.
Carte de voeux alternative 2
Feb 1st
Com-Robot