Sans spoilers

Il fut question pendant un temps de faire un film « Wolverine » entre le premier et le deuxième film, racontant ses origines. Visiblement, ils l’ont fait dans X-Men 3. Ils ont réussi à rendre Cyclops plus pathétique que dans les films précédents, c’est inouï. Pour t’expliquer, ami newbie, Cyclops est la clef de voûte des X-men. Leur âme, le field leader ultime. Ici, il est de la bouillie pour chat. Tout le film a été orienté sur Wolverine, le bad ass. Mais comme disait l’excellent cartoonist Alan Davis, Cyclops est le ying indispensable d’un enfoiré comme ça. Là, non c’est the Jackman show. Toujours consciencieux d’ailleurs, mais trop grand (oui, il est normalement petit, ce qui est assez importante pour définir son caractère). De l’autre côté, l’oscarisé Berry qui a des lignes de dialogues un peu moins consternante que dans le passé. On nous ressort aussi l’idée d’une guérison pour les mutants, un petit mutant Leach qui court-circuite les pouvoirs.Visiblement, ils l’ont fait pisser dans un flacon ce qui a donné un sérum annihilateur de mutants. Ouiiiii d’accord. Mais bon, au moins le film a le bon goût de ne pas nous vendre une machine toute droit sorti d’un James Bond. Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais glissons sur ces considérations fanboyesques… non encore un peu, allez pour la route :

Le probleme de Xmen 1&2 c’est que c’est la vision subjective d’une bédé par un réalisateur. Le 3, c’est la panique des producteurs qui avaient mis en chantier une suite, mais sans histoire, sans même de réalisateur, Singer s’étant barré pour nous gay-ifier Superman. Du coup, ils ont pioché à droite, à gauche des concepts pour bricoler un scénario. Le concept de Phoenix / Dark Phoenix fonctionne car c’est une histoire qui s’étendait sur des mois entiers, faisant du build up, montant en spirale pour donner une fin apocalyptique. Version ciné, ça rend aussi bien que le mélange saucisson / nutella. De plus, tant qu’à pécho des idées n’importe comment, autant puiser dans le vivier de mutants du monde Marvel, pas d’inventer le mutant Porc-épic. Non mais Mutie the Hedgehog, pfff

Réjouissance cependant, Wolverine reste bon on screen. Il tue. Sans pitié. Une chose qu’il ne peut plus faire en bédé, sauf si son esprit se fait posséder. Comme quoi Hollywood devient super permissif s’il s’agit de violence. L’autre aspect vraiment réussi c’est que Magneto est ce coup ci truely evil. (en gros il fait un peu le ouf avec ses pouvoirs, comme dans l’arc de Morisson : Planet X dans New X-men). Il a l’air tellement puissant que Jean Grey / Dark Phoenix passe au second plan niveau evil, tellement c’est gros. Un blockbuster du pauvre, très discutable à bien des égards.