Je me dis, je parle pas assez de lectures, manque de temps tout ça. Donc c’est avec un peu de flémitude que je ressors quelques lignes écrites pour un comics qui me tient à coeur:

Un jour, je demandais conseil à un ami sur comment compléter efficacement une commande Amazon. Mister Nix me link alors Rocketo en me disant « Ton prochain comics ». Devant l’impérativité du conseil, un click et l’achat est entériné. Rocketo arrive, et là, c’est le choc. Crée et dessiné par Frank Espinosa, un ancien de Disney et de Warner Bros (Tiny Toons), ce premier Tpb (trade paperback) raconte l’histoire épique d’un jeune garçon. Quelques couleurs, un peu d’encre noir bien placée, et c’est un vibrant hommage au Golden Age, aux comics d’aventure des années 30 et 40. Un monde d’aventure, de voyages maritimes, un univers multiracial où grandira Rocketo Garrisson. Il est un mapper, une race d’hommes dotés de pouvoirs cartographiques et télépathiques. Il peut retrouver son chemin où qu’il aille, une espèce de conscience cosmique qui ne serait rien sans la force et le courage propre aux explorateurs. L’histoire de Rocketo prend aux tripes. On pourrait croire à la vue du style énervé d’Espinosa que c’est fait à l’arrache, mais non ! Le concept a parfaitement été pensé, l’histoire calibrée. On pense à Flash Gordon, à Moby Dick, on se souvient de Swift, du voyage de Gulliver, on suit le jeune garçon qui devient adulte dans un monde néo-retro, rempli d’hommes-poissons, de marins chiens, et de héros courageux et charismatique comme dans le Superman des frères Fleischer. Il est un peu tôt pour le dire, mais j’ai mon comics de l’année. Lisez Rocketo, c’est fabuleux.