Une critique inédite qui remonte au début de l’année, sans doute parce que le film ne m’a rien inspiré de visuel. Oui hein. C’est assez frustrant d’ailleurs de sortir de 2h de toile et de n’avoir aucune proposition visuelle, pas le bout d’une extrémité d’une idée. Enfin voilà:

L’équation “aimé le premier film mais être déçu par le deuxième du même réalisateur” se vérifie ici, mais à quel prix. Le pacte du coeur des loups des hommes, c’était bien, un vrai film sentimental pour mecs, trivial et gentil. Mais là, olalalala la chute. Un célibataire endurci tombe amoureux d’une jeune veuve et lui arrange un voyage à Bali. Simple. Règle de base d’une amourette réussie: éviter Dunkerque parce qu’il pourrait pleuvoir et la transporter dans un endroit féerique, totalement coupée de toute réalité sociale et d’éventuels tsunamis tragiques. Après 10 mn, le film va tomber dans la routine suivante: larmes, décors de carte postale de Bali, balade en scooters avec musique à fond dans les ipod, larmes, re-Bali etc. Comme ça pendant tout le film. Les dialogues, particulièrement risibles, n’aident pas à donner une once de crédibilité (toutes les phrases clichés des plans dragues foireux y sont ! Notez les pour faire rire vos copains). Plus faux, tu meurs. La direction d’acteur est simple: “bon toi, tu pleures et tu regardes le vide, lui te regarde avec un air vaporeux. Toi, Daroussin… tu fais rien, profite de tes vacances, mec!”. Quand à Bali, oui effectivement c’est bien joli, mais il ne suffit pas de filmer de belles images de vacances pour bricoler de l’émotion qui finira par sonner très fausse en fin de compte. Le coup de grâce: le happy-end dégoulinant. La beauté du monde n’est certainement pas dans ce film souvent affligeant. Et si vous voulez vraiment de l’exotique, rabattez-vous plutôt sur Lilo & Stich.

zéro dessin, du coup, hop, un feu rouge londonien