Ma dernière lecture de V for Vendetta remontant à une date éloignée du siècle précédent, j’allais d’un pas enjoué voir cette Hollywoodisation de plus de l’œuvre d’Alan Moore (qui ne veut comme d’habitude pas être cité dans cette entreprise. Il prend juste l’argent, et si possible en cash sur un parking de Manchester, à 3h du matin, de l’argent qu’il réinvestira dans divers psychotropes, messes noires et documentations pour League of Extraordinary Gentlemen Vol 3). Cette version ghost-réalisée par les frères Wachowsky reprend bon nombre de leurs gimmicks (monde hostile où une force supérieure ment, un chaos qui submèrge le personnage principal pour finalement donner l’Eveil puis la victoire du Bien). Rien de mal, si ce n’est l’adjonction de l’Amoûûr, comme pour donner une motivation supplémentaire à l’anarchisme nihiliste et radical de V. Le film accouche d’une idéologie bancale, ayant l’aspiration politico-révolutionnaire conventionnelle d’un Besancenot ou pire, d’un Henry Emmanuelli. Demain le grand soir ? Evitons, y’a Mondial et puis après, c’est la période pré-électorale.
Bonux, une version pré Sin-Cityisé de l’illustration