Archive for November, 2006

Comics checklist d’octobre

Je sais, c’est plus octobre, donc get rollin’

The Authority 1: Gene Ha, Grant Morrison, Authority, toutes les conditions étaient réunies pour une montée d’adrénaline. « The Plot thickens » dit à un moment un gonz. Malheureusement, c’est de l’arnaque entre des pages reliées par deux agrafes. Des splash-pages, du built up dont on ne comprend pas grand chose. La fête est gâchée.

Wild Cats 1: (par momo, encore, mais avec Jim Lee) donne l’impression d’une capsule temporelle des années 90 qu’on ouvrirait qu’aujourd’hui. Peut-être même que Jim l’a dessiné à l’époque, qui sait ? L’histoire, mmm un peu obscure pour le non initié aux ères précédentes, comme un goût de n’importe quoi cosmique. Mouif.

Ultimate Power 1 : Le cross over de Supreme Power / Squadron Supreme et d’Ultimate Fantastic Four. Excitant sur papier ? En plus c’est Greg Land au dessin, les fans de nanas FHM / Maximal vont adorer. Mais voilà Bendis était le mauvais gars à foutre là-dessus (encore ?). Ben Grimm perd un peu de son écorce, Reed analyse ça et par inadvertance ouvre une commode brèche interdimentionelle (bah oui sinon y aurait pas de comics). Et qui déboule en cliff hanger ? L’escadron suprême. Wow. Incroyable. Ils étaient sur la couv, et en plus c’était l’objet de ce comics. Non vraiment on est estomaqué. Jetons un coup d’œil à la couv. 1/9… 8 autres numéros comme ça. Bon courage à ceux qui suivront.

Powers (vol 2) N°20 Malheureusement avec sa dérive héros cosmogonique prise depuis 5 numéros, la série a « sauté le requin ». C’est devenu moyennement intéressant, moins hard boiled. Un comics qui a manqué le bon moment pour s’arrêter.

Fantastic Four 540 Fuckin’ Civil War Iron Man écoute aux portes la conversation de Parker et de Reed Richards. Sans doute le moment le moins out-of-character du personnage en 2 ans (si l’on oublie le fait qu’il revient d’une visite guidée, montrant fièrement à Peter Parker, le goulag qu’il a fabriqué à l’aide de Reed pour mettre des super héros réfractaires, situé dans une autre dimension). A part ce petit détail, non vraiment brillant, quelle maitrise des personnages. Prochain numéro, Reed Richards va mettre Nelson Mandela aux arrêts.

Y The Last Man 50: Ohhhhh oohhhh des histoires de clones… Pourquoi . ? Mais pourquoi ? J’espère vraiment qu’on va revenir sur une histoire road movie comme avant, parce que ça commence à sentir le sautage de requin ! __ Criminal__ 1: Adoubé par la presse, multi recommandé, Criminal de Brubaker n’est certes pas le nouveau chapitre d’un Evangile fraichement retrouvé dans une cave nord-coréenne, mais ça se laisse lire. De la qualité, messieurs dames.

Other Side 1 James Aaron et Cameron s’unisse pour un récit autour de la guerre du Vietnam. Ca sert un peu le bide, mais les différents points de vue (façon Flag of our fathers). Ca change aussi des trucs cynico-destroy de Garth Ennis. Good Pick, les gars.

Ultimate X-men 75 Arrêté il y a 60 numéros, je profite du nouvel arc (Cable) pour revenir faire un tour, juste pour voir. 75 numéros de What if, ça se fête. Cable vient donc du futur pour casser la gueule aux X-Men. Je crois que tout est dit. Il est cyborgisé de partout, on ne sait rien de lui, et il cogne. On peut imaginer qu’avec un background aussi vierge, Robert Kirkman va pas chercher à trop l’alourdir d’avantage. Rigolo et assez frais comparé aux titres X principaux en ce moment.

Cable Deadpool 33: Mmm une couv de Rob Liefeld qui pique les yeux. Heureusement l’intérieur est bon et drôle même si le cliffhanger fait douter de la logique interne du truc… Enfin c’est Deadpool, quoi. Rien à comprendre.

X Factor 12: Une année d’X Factor qui se termine en beauté. Tout les sub plots partent en fumée, sauf Layla Miller. Il ne manque que du sexe pour que le comics soit parfait. Le meilleur X Title du moment, avec Cable Deadpool suscité.

Wolverine 47 Civil War Où avait on laissé Wolverine ? ah oui, tchic tchac snikt bzzzz. Il poursuit son enquête, avec panache, quand soudain Sentry envoyé par Iron Man (oui le gars qui a aidé le poilu dans les derniers numéros) vient lui casser la gueule. Logan arrivera-t-il à venger tous les enfants morts lors de l’explosion qui a déclenché Civil War ? Arrivera-t-il à dégommer la candidature de Ségolène Royal à l’investiture du parti socialiste ? Sait-il qu’il y a une autre série ongoing Wolverine Origins dont personne n’a rien à foutre ? Je vous le dis tout de suite, l’issue de l’affrontement et même de l’arc ne fait AUCUNE différence. Fallait juste suivre l’histoire pour ce qu’elle était, du chambara griffu, des dialogues punchy et quelques très bonnes idées. Du bon comics tchic tchac de commande.

Uncanny Xmen 479 Pendant que les X-Men s’ennuient à bord du faucon millénaire (vraiment ! ils le disent !), Gabriel « Songoku » traverse l’espace en volant. Fallait bien faire un intermède de plus, que nous appellerons Final Fantasy Berserk VII : Korvus, un Shi’ar, récupère une épée énorme et vraiment ridicule et doit attaquer les X-Men avec. C’est l’épée du Phoenix. Au moins l’histoire a fini d’être chiante, elle est maintenant ridicule. C’était la partie 5 de 12. Courage.

Next Wave9: Je ne sais pas si ce comics a été plus drôle que ce numéro. Et pourtant on a eu des dragons géants en caleçon, un clone de Nick Fury en dessous féminin, Dormamu la tête dans les cabinets, mais là… entre le Millar bashing gentil. Mais p%tàïn, ce que c’est drôle.

Soldier Seven 1 : Pour nos amis newbies, c’est le dernier numéro de la série, après un opening book numéro 0 et 7 mini séries venant s’intercaler devant ce numéro 1 qui sort ‘achement en retard. Inside, l’art magnifique et caméléon de J.H.Williams III. C’est magnifique, par contre je n’ai rien rien rien compris… Mais alors walouh. Incompréhensible. Pas la moindre idée de ce qui s’y passe. C’est comme faire l’amour à une belle femme d’un pays dont on ne comprend pas la langue : on entrave que dalle, on se laisse enivrer.

Ion 7: Kyle fait (une fois de plus) le point sur sa relation passée avec Jade avec son ex-beau père. Finalement, ça se lit comme une série ongoing, c’est plutôt joli, y’a des moments relax et d’autres plus enervés. En tout cas, toute l’entité « Ion » est assez intéressante…

New Avengers 24 : Qui devait être dessiné par Adi Granov, qui finalement n’a eu pas le temps de le dessiner. Du coup on a Pascual Ferry. Bon glissons. Sentry, le keum ultra puissant a le coup de blues et va du côté de la lune pour noyer son chagrin. Y’en a, c’est le chocolat, d’autres c’est les voyages dans l’espace. Il rencontre les Inhumans, en guerre contre la Terre. Mmmm ok. Puis Iron Jerk déboule pour lui faire « au boulot ». Ouais, hein, y’a un goulag à remplir. C’est à peu près tout… Ca ne nous dit pas ce que Sentry fait le reste du temps, pourquoi on ne l’a vu pour l’instant… que dans Wolverine… Et puis c’est tout. C’est leger léger. En fait même non, on y croit pas une seconde. C’est ultra poussif. Iron Man est maintenant systématiquement balancé à la fin d’un comics pour faire un laïus à la noix (qui se contredit à chaque fois : « je vais raisonner Cap » « je le transforme en tableau de Picasso » « Moi aussi j’aime pas cette guerre, maintenant, mange ta knaki Herta, Peter » ou encore « ja, enfermons dans le nouveau goulag, herr Richards ». Relisez les différentes apparitions d’Iron Man depuis le début de Civil War, vous verrez, c’est tout simplement irrationnel. Poussif aussi car ça fait numéro qui tente de se justifier d’une situation, hors on ne devrait pas à avoir à acheter un comics pour comprendre la situation d’un cross-over dont l’existence même est out-of-character. Bon dieu, en fait ce comics est affreux. Nul nul et nul.

Daredevil continue sa tournée européenne. Il s’en prend plein la gueule, et dérouille pas mal d’autres gars. C’est beau, c’est bien écrit.Et Daredevil fait parler un bâtard en lui tordant le bras en lui hurlant : « parle, nom de dieu » ; en français dans le texte. Génial.

Action comics 844 : Numéro important puisqu’il marque le début de la collaboration Geoff Johns, Richard Donner, et Adam Kubert. Et c’est achement beau. Me souviens plus avoir autant aimé le fiston Kubert depuis très longtemps. Un môme débarque dans un engin similaire à Kal El.Visiblement il est kryptonien, avec un peu moins de bol puisqu’il ne tombe pas dans le Kansas mais à Metropolis. Une histoire de Super Gamin, un clark qui ressemble à celui de Superman Returns, Pa et Ma Kent absolument pas ressemblant à ceux qu’ils sont d’habitude… mmmm essaye-t-il de créer une Earth Superman the movies ? Supes va donc essayer de le soustraire aux scientifiques. On ne sait pas dans quelle proportion Richard Donner a travaillé dessus (sans doute plus que Brian Singer sur Ultimate X-Men) et on ne sait même pas trop dans quelle direction va aller ce titre, mais ça s’annonce plutôt bien.

X-Men 192: Ok j’ai été dur avec X-Men de Carey et Bachalo. Et là, ça s’améliore vraiment.Tout d’abord parce que Chris bâcle son dessin (5 encreurs seulement), mais c’est le seul qui en rushant son boulot, devient plus clair. On reconnaît qui il dessine et ce qu’il se passe et c’est un plus non négligeable. De plus, on comprend donc un peu ce qu’il se passe, tout s’assemble petit à petit pour une baston qui va suivre. Emettons quelques réserves quand à l’équipe de bras cassés commandée par Rogue : Iceman, Karma, Canonball, Cable (chef d’état de deux pays mais il trouve le temps de faire le X-Man), Mystique, Lady Mastermind et Sabertooth. On ne peut décemment pas leur confier des enfants en bas âge, regardez les noms, on dirait qu’ils viennent de faire un Prison Break ! De plus, wow, quoi, Karma, Lady Mastermind… Ils les jouent aux pokers, les personnages ? Pendant ce temps, il fait quoi Cyclops ? Il fait des cameo partout et dort dans Astonishing. Le leader ! Va vraiment s’accrocher pour nous faire de l’interaction pertinente avec ça. Ca sera sans doute pas l’arc du siècle, peut-être la base pour autre chose ?

Uncanny Xmen 480, alias la mi chemin de l’arc de 12 numéros. Après avoir établi Vegeta Summers comme un personnage ultra puissant qui vole de galaxie en galaxie et balance des kameha pour un oui ou un nom, il se fait soudainement battre on ne comprend pas pourquoi, mais genre comme une merde. Au passage il perd un œil et se choppe une cicatrice. Le frère de Cyclops est borgne et en plus son œil brille comme Cable (son neveu du futur). Mais où vont-ils chercher ces idées ? Tips: Il tombe au moment de son évasion de taule sur des gauchistes de l’espace qui veulent délivrer Lady Deathbird (peu subtilement évoquée dans le numéro 3 de l’arc, mais on va faire les étonnés). Nettement mieux que les 5 premiers, l’arc à mi chemin souffre de pas mal d’handicap. Il a fallu en arriver là déjà. C’est loooong. Jeez, fut un temps, les X-men sautaient dans le blackbird et hop, ils étaient à l’autre bout du cosmos. Et pis attention, y’a pas Cyclops qui vient, ni Wolverine… non non l’ultra cool Thunderbird. Fais nous rêver, mec, on s’accroche.

Midnighter 1: Dès la première page, on nous rappelle qu’il est homo. Fin. D’autant qu’il se fera traiter de sale pédé plus tard. Fallait le préciser. Puis on apprend (pour ceux qui l’ignoraient, comme votre serviteur) qu’il a un gosse. Une phrase pas plus. Page suivante il tue des gens en Afghanistan. Genre un ouf. Les dernières pages sont bizarroïdes, puisqu’on lui demande rien de moins que « tuer Hitler ». Très honnêtement, perplexité et circonspection s’imposent.

Criminals 2, pas lu, je sens que ca va être go for the trade

Fantastic four the End, par Alan Davis 100%: Et 100% de bonheur. Une plongée dans un monde Marvel à la the Nail. Les FF, défigurés par la perte de deux des leurs dans l’ultime combat qui les opposait à Doom, mènent une vie triste. Leur leader est triste, Ben vit sa vie pépère, Sue fait de l’archéologie tandis que Storm a rejoint les Avengers. Ils vont sans doute être amené à se réunir à nouveau dans une mini série qui a simplement le mauvais goût d’être partagé en 6 numéros. 2 numéros prestige, non, pouvait pas ? Les FF n’ont jamais été aussi beau que dessiné par Davis, qui maîtrise aussi bien le super-héroisme que les courbes des femmes. Soyez là pour le prochain numéro, un comics qui fera peut-être date, mais en tout cas, il y a déjà les bonnes vibes pour ça.

The Thing TPB

J’ai découvert sur le tard le boulot de Dan Slott. Enfin, sur le tard, il reste encore de la marge avant qu’il ne fasse des gros titres. Son mini run avec Benjamin J Grimm part d’une idée simple : Dans Fantastic Four, Reed Richards (avant qu’il ne bascule du côté obscur) lui dit « tu sais, mon pote, pendant des années, on t’a versé un salaire ». The Thing regarde son compte en banque et effectivement il a des milliards. Bon, vous feriez quoi, avec des billions de dollars au chaud ? Allez quoi, c’est évident : strip teaseuses, call girl, voitures de luxe et la ligne de vêtements bling bling puff Daddy. Et bien, c’est ce que fait Ben. La brique s’éclate. Oh bien sur, il va être attaqué par Arcade, pas zen du tout, qui va l’enfermer, lui, Stark et quelques autres gus dans un Murderworld. Après cette aventure débridée (bon sang, Arcade, quel pied, un de mes méchants Marvel préféré), notre milliardaire briqué va aider son pote de Yancy Street, et mine de rien se lancer dans une quête personnelle, devenir un mench comme dit son vieux pote. Le sens qu’il donne à sa vie, Grimm va logiquement le fêter en faisant sa Bar Mitzvah (ouais hein il est juif). Il va devenir un mench. Mais bien sûr, tout se termine par une partie de poker, tous un peu en mode out of character rigolo comme dans les années 80, avec que des gars connus dans la place, de Captain America et Iron Man avant qu’ils soient en guerre, jusqu’aux nazes des Great Lake Avengers. Tout est dans la légèreté. Ca a un nom : les comics du Silver et du Bronze Age, quand ils étaient fun, pas le genre à se regarder le nombril en se faisant des comics pédant avec une « super catchline de fin de numéro ». Ah et cet épisode de l’anniversaire d’Alicia Masters, où le couple va dans le temps, dans la Grèce antique… Cette série avortée est un peu le vilain canard de Marvel, une offre totalement à part, au milieu de tous ses comics qui se prennent au sérieux. Une série drôle et touchante qui donne et redonne envie d’aimer les comics. Et aussi les fleurs, la vie et les femmes nues. Du très bon !