Archive for December, 2006

Borat

Excitant sur le papier et tordant en extrait, Borat était la promesse de grosse déconne over-the-top. Passé le passage « nous les roumains, nous sommes pauvres », Borat part découvrir les USA. En fait, cela lui donne l’occasion de se moquer des gens qu’il rencontre, façon anti portrait chinois. Lui, est habité par son rôle. Odieux, macho, cruel, idiot, inculte, Borat n’a cependant pas le savoir nécessaire pour faire tenir le soufflé de son film qui se dégonfle lors de toutes les scènes non-caméras cachés, jouées dans un esprit « LOL MDR » approximatif, comme un 100 mètres couru pendant 60 mètres. Gros mouif.

Expos hivernales

Expos vite fait avant que tout ne ferme avant mi janvier ?

Jusqu’à Samedi, vous avez Scrapbook, de Henry Cartier Bresson (dont je suis über fan). Sa sélection (1946) prévue à l’origine pour le Moma est tout juste époustouflante, pleins de clichés historiques déjà bien connus mais un tour régulier à la fondation HCB est un parfaite aération spirituelle si vous aimez la photo plastiquement impeccable qui a du sens. Mon idole, je vous dis.

Si c’est pour aller à Disney au Grand Palais, évitez le week-end. Evitez même. Le seul but de l’expo est de mettre en parallèle la grosse influence directe de l’art occidental sur les long-métrages de Walty. Du coup on le fait un peu passer pour le Hergé (note : expo à voir si temps libre), le gars américain un peu neuneu en fait ultra cultivé et fasciné par ses influences mais ne voulant surtout pas s’engager sur le terrain intellectuel. Vraiment mouif.

Il y a toujours l’inusable musée Picasso, avec la collection Berggruen. Collectionner les œuvres d’un ami ne doit pas être évident, mais Berggruen a réussi de prendre un peu chaque période, des moments clefs du travail de Picasso dans un ensemble cohérent et forcement puissant. Génial et riche en anecdote et moment de vie de l’artiste.

Deadline plus lointaine, Yves Klein vaut vraiment le détour. Déjà, parce qu’une expo qui commence par une longue vidéo de Judo à Beaubourg, ça ne se loupe pas. Ensuite l’assez bonne disposition de l’installation permet de se rendre compte de tout son travail qui ne s’est certainement pas résumé qu’à son bleu. Entre egotrip et cogito permanent, l’équilibre d’une vie disparu jeune, comme il se faut pour se donner un destin romantique. Difficile de passer après ça.