Archive for year 2006
Comment rester de gauche avec une PlayStation 3
Nov 16th
Ombre et brouillard
Bon, elle brille. Elle flashe même. On se voit dedans et on peut aveugler les gens en voiture si on la met sur son tableau de bord. C’est la PlayStation 3, le pavé, plus gros que la xboxtroiscentsoixante, plus noire, et beaucoup plus salissante. Les deux boutons en façade sont comme incrusté dans la paroi : on laisse forcement une tache à les appuyer. Boutage : elle ronronne. Sérieusement, une PSP et son Squick Squick (pour ceux qui ont déjà mis un UMD dedans, bandes de flibustiers du jeu vidéo) fait plus de bruit.
Petit accord d’un orchestre en ouverture. Ok, super, vraiment. Merci. Clap clap. N’en jetez plus. Dès le début, il demande de brancher la manette avec son câblage usb (à noter donc, que c’est la première fois donc qu’une console de Sony est jouable à 4, direct, sans quadrupleur). La manette, on la connaît, c’est la même qu’avant, wireless mais très toc (les boutons latéraux L2 et R2 sont tout bonnement flippant, comme s’ils ne reposaient sur rien…). On a vraiment un vulgaire bout de plastique inintéressant. 6axis super nouveauté ? My ass. Si les jeux le reconnaissent vaguement, aucun ne daigne en faire quelque chose d’intéressant.
Le menu est grosso modo celui de la PSP (qui était déjà calqué sur celui de la PS2 with PSBB unit). C’est convivial comme un congrès des jeunes giscardiens, surtout quand on a l’habitude du classieux dashbord rock’n’roll. Sérieusement, c’est pas gai, ni pop, à moins d’aimer les couleurs gris-vanille. On a quelques automatismes, à appuyer longtemps sur le bouton PS (rien à voir avec Ségolène, DSK et Fabius demain) qui ouvre un autre menu. Sur X360, cela déclenche comme un volet, ici, juste un menu essentiel, rien de plus. En se baladant, on pourra voir différentes options comme celle qui permet de « changer l’O.S de la machine (oui, pas besoin d’être un petit malin de la bidouille, le branchement d’un autre disque dur est quasi écrit noir sur blanc dans la doc). Petit détail rigolo, le fait de changer la langue de sa console influera sur Ridge par exemple qui passera de japonais à anglais.
Bon allez, rapide config, branchage hdmi, et hop direction Ridge Racer 6 Director’s cut. Et là, update… Oui, déjà. Il faut passer en 1.02. Mmmmf déjà… Ce n’est pas le plus long, puisque vient après le 1.10 nécessaire à toute connexion en ligne. Compter 30mn largos, ça va doucement (et bizarrement, s’arrête avant la fin). Une fois que c’est fait, laborieuse inscription au PlayStation Store pour avoir le droit de downloader blast bidule, un Bangaiô tendance bitgeneration. Pour ceux qui ne peuvent pas payer 800 yens, la demo est disponible, avec l’équivalent de…. 1mn30 de jeu ! Wow, on est généreux. Malheureusement, il faut probablement une CB jap pour avoir le droit de « payer » pour les futures merdes qui seront proposés ici (think itunes !). Un machin publicitaire avec la mascotte de publicitaire affreuse de Sony est dispo aussi, et des vidéos promo du BR et des produits Sony (histoire qu’on n’oublie pas la typo Spider-man du logo). Horrible. 5 mn à parler de M.I:3 et de Tom Cruise. Plus jamais ça. Pensez à avoir un clavier usb pour se sortir vite des différents trucs qu’il y aura à taper.
Ah tiens, le BR ne rentre pas dans le mange disque ? Ah oui bien sur, la console n’a aucun voyant pour indiquer s’il y a déjà un disque ou pas dedans, comment ont-ils pu oublier ça.
Ah oui, une pensée pour la rétrocompatibilité. On se demandait comment aller se passer ce boost up des jeux ancienne-gen sur un écran moderne. Ils passent automatiquement en 16/9 avec deux légères bandes noires sur le côté. Le truc bizarre (et ce n’est pas une question de réglage), c’est que les fonds noirs sont devenus moins noirs, ce qui est assez agaçant. Sur deux jeux sous la main essayé vite fait, même constatation, Chikyû Bôeigun 2 et Gradius V paraissent comme un chouia flouté, les noirs un peu plus blurry. Ca fait assez bizarre à regarder, et je doute que ce soit une question de réglage. La sauvegarde PS1PS2 est géré comme une memory card virtuelle par la PS3.
Les jeux, next time. Ah si, une réflexion chacun.
Ridge Racer 7 : Clone du 6, donc über classe, mais ultra plus dur.
Resistance : ZzzzzzzZZZzzzzzz. Je vous dis pas le peu de monde qu’il y a pour jouer online à ce truc.
Gundam : Aussi chaleureux qu’une porte de prison
Genji, demaing. Rideau.
Nos Jours Heureux
Nov 7th
Il y a des jours comme ça, on oublie qu’on a vu des films. Un film vraiment pas mal et facile à oublier fut l’Interprète, avec Kidman, Penn. Bien joué, calibré, pleins de bons sentiments et pourtant totalement effaçable de sa mémoire. Que de points communs avec « Nos Jours Heureux », une comédie qui choisit la voie non risquée de rire avec les colonies de vacances. (Etonnant, ce côté anachronique style fin 80 mais présence de fax et d’une problématique récente : la sur-psychologie rigide des pédiatres etc) Attention, ouvrez la boite aux clichés : les booms, le camping sauvage à chanter autour du feu, premier flirt, course dans les sacs à patates, les moniteurs etc. Les mono, d’ailleurs, sont aussi bons que les enfants surjouent pour accentuer les traits de leurs personnages. Au final, un film « gentil ». Mais juste ça, le genre de comédie pas trop mal, interchangeable dans n’importe quel créneau 20h50 qu’il reste pour le cinéma à la tv. Un pas mauvais score pour la comédie française (comprendre moins pire que ce qu’on a l’habitude de voir).
Block Party
Nov 6th
Et si Block Party était le meilleur film de Gondry ? Documentaire sur le concert de quartier qu’organise David Chapelle (bien connu aux USA mais pas des masses en France), on a rarement senti autant de bonnes vibes autour d’un concert filmé, à la spontanée. On suit David, de l’organisation, filant des invitations dans un bled paumé, alignant un débit vocal ravageur. Tordant et spontané, l’invitation du réel est plus forte que tous les films bricolés en Knacky Herta du monde. Ce one shot à fond la caisse fait réellement vibrer, que l’on aime ou pas sa playlist (hé les Fugies reformé pour le film, The Roots ! etc) donne réellement envie de partager cette joie collective, perdue quelque part dans une rue de Brooklyn. Vraiment décoiffant !
Indigènes
Oct 27th
Indigènes méritait-il les éloges, la palme aux acteurs, le déluge d’éloges et d’émotions ? Il faudra bien distinguer deux choses : les effets du film, qu’on ne saluera jamais assez. Une des trop nombreuses injustices faites aux arabes de France (n’oublions pas qu’ils étaient tous français, les gus). Un film qui change la politique, la vie, la société, jeunes lecteurs, ça peut tomber au bac, prépare-toi à ça. Reste le film, et là c’est une autre histoire. Autant Roschdy Zem, sa vraie gueule de cinéma et sa filmo audacieuse peut enthousiasmer comme une petite pucelle qui s’égosillerait devant « Fan de », autant Nacery (Taxi 1234) et Djamel Debouze, coproducteur du film peuvent laisser perplexe. Pari à demi réussi : Samy ne joue qu’une dizaine de répliques dans ce (long) film, mais il est dedans, à fond. Djamel sautille sur le champ de bataille, un bras dans la poche, le fusil de l’autre, on dégage plus facilement un rictus. L’histoire de ce film, volontairement linéaire, unilatérale et ultra partiale ne dessert en rien son propos (souvenons-nous des Sentiers de la Gloire). En dehors de son gimmick de justice historique fort juste, ce n’est « qu’un » ultra-prévisible film de guerre de série B, lorgnant volontairement vers Private Ryan. La fin, dans le genre « fluo stabiloboss », on veut bien vous faire comprendre que c’est une injustice, est vraiment en trop. 10 mn too much à enlever, facile. Idéologiquement juste, Indigènes n’est qu’acceptable cinématographiquement. Ce n’est pas si mal vu la difficulté qu’on peut imaginer à monter un tel film. Oh et Roschdy Zem est super. Fan de la première heure, je vous dis.
*
- Scène “solitude du sniper” absolument pas dans le film, mais quand on y pense, le sniper ne se mets absolument pas en position idéale pour tirer… pas très logique.
Msn doodles
Oct 23rd
Comme Artpad, les récents MSN (non mac apparement) permettent de faire des croquis en flash. Donc suivant l’humeur des conversations et du temps libre (faut que ça soit rapide), ça donne quelque chose comme ceci (j’ai décidé de les sauvegarder à l’avenir, pour le fun):
(une série Prison Break donc)
Archive (2005, croquis)
Oct 21st
Un peu de work in progress: Un des multiples croquis qui ont servi pour faire la critique de Blood & Bones (2005):
Pour ensuite donner ça.
France Five Episode 5, trailer 2
Oct 17th
Buki X4 presents La bande annonce complète
Sur youuuuutuby
La jeune fille et l’eau
Oct 13th
Tout a déjà été dit sur La jeune Fille et l’eau. Nanar cosmique, ridicule filmé avec aplomb, suicide artistique, tout. Des mots cruels qui font qu’inévitablement, 2 ou 3 poseurs le trouveront même sympathique voire même brillant, soit par nullité, soit par panache démesuré dans le Grand-Guignol. N.M.S. va au bout de son délirium installé par ses précédents films, une espèce d’autisme illogique qui ne rime plus à rien cinématographiquement. Mais plus que la stupidité de sa croute, ce qui rend triste, c’est la certitude. Oui, le film suinte de ce contentement de soi, un peu comme quand Lelouch vous parle du génie de ses dernières merdes, un cinéma « certes trop touffu, et qui nécessite d’être vu plusieurs fois »,(je le cite). La certitude artistique, c’est admirable quand elle croise la courbe du génie. N.M.S, on a la certitude sans rien avoir derrière, il développe son petit système habituels, ses effets entendus, et là, il va jusqu’au bout, en se donnant même le rôle de sauveur de l’humanité. Rien que ça. Tragique.
A défaut de trouver un sujet à dessiner, j’ai choisis de rendre hommage à mon camarade de banquette ciné, qui, effaré devant autant de conneries, se cachait sous son pull. Ses mots ont été “peut-être le pire que j’ai vu au ciné de ma vie”.
Com-Robot