Verhoeven, ou Paulo pour les intimes, n’a jamais fait dans la subtilité. Pour bien faire passer son message, il prend un stabilo cinématographique. L’histoire de cette juive hollandaise qui infiltre les occupants nazis donne lieu à une prestation d’actrice grandiose mais totalement jusqu’au-boutiste. Ok, il faut bien faire comprendre que la libération n’est pas tendre avec celles qui ont couché avec l’ennemi, mais fallait-il lui balancer une marmite de caca pour que cela soit plus clair encore ? Verhoeven déploie tout son maniérisme fripon, en nous la montrant plein cadre, splendide, mais aussi humiliée ou simplement en train de se teindre les poils pubiens, full frontal. Les bons ne sont jamais tout à fait bons, certains envahisseurs ont une bonne âme, “au fond”. La binarité ambiguë de Verho atteint même des sommets de gratuité dans ses dernières minutes. Vraiment dommage car sinon, ça se tenait bien.

Sooo 2006.