Contre-enquête
Le polar “cochonou”, c’est décidément la catastrophe. Contre-enquête est nul, jusqu’à son dénouement, un plot twist de 30 secondes, même pas très intéressant ni pertinent. On est devant l’incarnation humaine de la phrase « Digne d’un téléfilm M6 ». Dujardin joue la tristesse et la déprime de manière très personnelle mais c’est surtout les seconds couteaux qui marqueront. On distinguera des comédiens jamais vraiment dans le coup mais aux timbres de voix connus : « oh mais c’est la voix française de De Niro… » ou encore « Oh Saori »… A noter l’excellente prestation de Capitaine Flam dans le rôle du juge. Du polar vraiment naze, sans portée, sans profondeur ni intérêt. Basta.
Print article | This entry was posted by Kamui on 20/04/2007 at 09:30, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can leave a response or trackback from your own site. |
about 17 years ago
J’avoue que l’apparition des doubleurs dans ta chronique me fait mourir de rire. J’ai pas été emballée non plus, je trouve Dujardin bon si on considère le peu de latitude qu’on lui laisse.
Mon avis à l’époque
Mon avis : Mitigé. De façon générale, Contre-enquête ne sera pas le film de l’année car il en propose rien de bien innovant, si ce n’est Jean Dujardin dans son premier rôle « noir ». L’acteur n’est pas mauvais, il donne le maximum dans un film qui ne permet guère d’explorer toute la subtilité des personnages. Malinowski est un homme brisé et pour bien qu’on comprenne, il s’habille toujours en noir, il fait toujours la gueule, boit et fume. On se croirait presque dans une série américaine : le tabagisme est le signe de la déchéance, c’est bien connu. Il pleut toujours, la maison de Malinowski est sombre et froide… Bref, le réalisateur en fait des tonnes pour bien nous faire comprendre que rien n’est rose dans la vie de son héros depuis que sa fille est morte.
Face à lui, Laurent Lucas, dans le rôle de Daniel Eckmann. Là, encore, on peut pas vraiment lui reprocher son jeu d’acteur mais son personnage, pourtant central, n’est guère exploré. Il passe une bonne partie du film à écrire des lettres avec un drôle de regard. Sans doute est-ce une volonté de mimer la folie mais j’avoue que je reste perplexe. Car pour un polar qui mise sur le psychologique, on ne peut pas dire que les personnages soient d’une originalité bouleversante. Le policier noir qui a vécu un drame humain, le psychopathe à l’intelligence supérieure, le pédophile débile… Rien de bien neuf sous le soleil. On suit le film en se demandant où il veut en venir avec ses rebondissements ô combien prévisibles, ses personnages qui ne font que passer… On a l’impression de regarder le Faites entrer l’accusé sur l’affaire Dils-Heaulmes.
J’aurais classé sans hésiter ce film dans les « à oublier » si l’ultime rebondissement ne m’avait pas rassurée. Ouf, je n’ai pas perdue deux heures. Sans doute un peu léger pour un polar mais c’est déjà ça de pris. Dommage que juste après, le réalisateur nous crucifie avec l’ultime scène ne nous épargnant aucun cliché : Dujardin devant la tombe de sa fille, la mâchoire serrée et le regard perdu dans le vague qui déclare à son supérieur : « vivre ? Ca fait trois ans que je suis mort ». On se serait vraiment passé d’une telle scène vu 150 fois dans les téléfilms qui passent l’après-midi sur la 6…
En somme, si vous êtes fans de Dujardin, ça se laisse regarder et l’acteur est crédible dans son rôle. Par contre, si vous êtes fan de polar psychologique bien ficelé, passez votre chemin.