Le polar suspense made in Justin Bridou, c’est un peu la cata. Tout sonne faux, tout est toc, rien ne va dans Pars vite et reviens, adaptation d’un bouquin sans doute pas mémorable de Vargas qui a, au moins, le bon goût de moins vendre ses droits ciné que J.C.Grangé. Mais faut s’accrocher pour voir un seul élément cohérent qui pourrait faire émerger cette intrigue hors de l’eau. Un crieur de nouvelles (tiens, ça existe encore ?) annonce chaque jour les messages des habitants de son quartier (juste en face du slaphy splasha de Niki de Saint Phalle), à côté de Beaubourg… Ouiiiii bien sur. Un jour, il déclame un crypto-message annonçant la venue de la peste, et des « 4 » à l’envers sont peints sur des portes apparemment au hasard, dans Paris. Le « settei », la mise en place comme l’on dit pour faire simple en petit comité nippon, est risible, mais les acteurs ont décidé de tout jouer en roue libre, à commencer par José Garcia… Sans parler de Marie Gilain et même Serrault, tous se sont passé le mot pour rendre ce polar comique. Chaque effet tombe à plat, jusqu’au dénouement final. Difficile de faire pire.