“Ensemble, c’est tout”. L’impérativité du titre est déjà assez exaspérante, mais ce n’est rien comparé au film lui-même. Adapté d’un roman (paraît-il) populaire, mais que je n’ai aucune intention de lire (car, par pur snobisme, j’essaye de lire en priorité des auteurs morts, ou en passe de l’être. J’exagère à peine). Non, mais vraiment, un titre comme ça, il faut que ça soit génial, sinon c’est un peu la honte. Mais voilà, « Ensemble, c’est tout » (je ne m’en lasse pas, c’est comme « La Fontaine, Le Défi »). Ensemble, tout devient possible, c’est le message que veut faire passer le film. Pour que ça change fort. Dans une France présidente. Un vrai brainstorming de slogans politiques, ce titre. Mais ensemble, c’est bien joli mais faut voir avec qui. Tautou est femme de ménage turbo dépressive et malade. Elle se fait recueillir par Philibert, son riche voisin bègue. Attention, faut le décrire, Phildar porte un nœud de pap’, un pantalon de golfeur façon Tintin au petit XXème et chiale sur l’argenterie de famille. Dans le genre too much, il éclate tout. Son colloc, c’est Guillaume Canet, qui joue au jeune en fumant des bédots au lit et en écoutant du collège-rock le matin. Il est cuistot, un rien plouc dans sa tête, mais vit très mal la maladie de sa mamie. Il s’engueule avec Tatou 10mn puis devient pote. Triangulation, intérêt commun, il la baise, elle sort de la déprime, elle devient la nurse de la grand-mère. Philibert est… reste toujours aussi too much. Mais Benoit Brisefer quoi ! Le message, il faut être heureux, ou bien se forcer d’être heureux. A noter que la dernière scène est pire que toute les pubs de téléphone portables minables, genre le bonheur c’est simple comme un coup de fil. Sérieusement, ce moment de nullité biblique est en tête pour la palme du plus grand n’importe quoi 2007.