Sunshine a une qualité essentielle, celle d’avoir un capitaine japonais à bord interprété par Hiroyuki Sanada (qui devrait sauver Rush Hour 3). Sérieusement, ce mec transperce la péloche et ses scènes fleurent bons cet héroïsme samuraiesque que lui seul maîtrise. Ah oui, le film… Bon c’est un Dany Boyle, qui a de bonnes idées et qui foire en route, sauf peut-être le précédent que quasi personne n’a vu. Sunshine est un film de SF bancal. La Terre étant devenue un mister freeze géant, un groupe de zigotos sont envoyés vers le soleil avec pour mission de lui balancer une charge nucléaire, pour le rebooter, comme Windows. Les mecs sont entraînés, mais sont seulement spécialisés dans un domaine. Un seul peut activer la bombe, un seul peut gérer la flore qui génère de l’oxygène dans le navire, bref, c’est con, d’être si peu prévisible pour un si long voyage. Puis, peu à peu, après le pic du film (dans sa première demi-heure), Sunshine se dégonfle comme une baudruche. Pas assez sérieux pour être crédible, pas assez déconneur pour être marrant, il donnera même dans le méta-débile post-junkie et même dans le zombie qui court en faisant beuuuuuar, sans doute un rescapé de 28 jours plus tard. Rien ne nous est épargné pour alourdir le récit. Un cosmo ratage, malgré des bons acteurs qui ont l’air un peu perdu à faire les camés sans came. Dans la veine de “The Beach”.