Soredemo boku wa yattenai
Masayuki Suo est le Terence Malick japonais : pertinence et rareté. Une toile tout les 10 ans, ce qui n’est pas un luxe vu la qualité globale de la production nippone de ces derniers temps. Cette fois ci, il s’attaque au système judiciaire de son pays.
En général, les vrp du Japon sont des néo-convertis qui essayent de nous pitcher le pays comme un eldorado du gadget, de la vie à la cool et des chiottes bioniques, son cortège de conneries destinées à faciliter le quotidien, et en filigrane, une vie passivement consumériste, un nirvana sécurisé, voire sécuritaire, encadré par des voix enregistrées qui vous rappellent de tenir la rampe de l’escalator. Pour beaucoup de gens, le système judiciaire est comique, aussi affûté qu’un avocat pointant du doigt la vérité. On en est loin, très loin.
Cas d’école basé sur une des multiples histoires vraies : Teppei se fait arrêter pour avoir peloté une fille dans le métro. Le big truc, là-bas. Enfin, il n’a rien fait, c’est impossible, il avait les deux mains prises. Enfin il se fait arrêter quand même. Le système, basé sur l’américain, pousse à avouer sa faute et trouver le compromis de l’amende, le fameux plaidé coupable. Mais le gamin, véritable Meursault nippon, refuse, car il n’a vraiment rien fait (le titre du film). S’en suit une ribambelle de faux témoignages, de parjures et de vices de procédures dignes des pires pays dictatoriaux. La police, le tribunal ils ont tous forcement raison, puisqu’il est en taule. Si vous vous faites arrêter, c’est qu’il doit y avoir une raison derrière ça. Un camarade m’a un jour conseillé d’éviter à tout prix le moindre pépin judiciaire au japon, La justice, là-bas, est un peu à l’image de leur médecine. Elle soigne le mal, mais pas la douleur.
Print article | This entry was posted by Kamui on 04/11/2007 at 02:34, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can leave a response or trackback from your own site. |
about 15 years ago
C’est vrai que le premier conseil officiel qu’on m’a donné là bas, c’est de toujours avoir les deux mains levées et accrochées aux poignées du métro, pour éviter ce genre d’accusation.
En gros, c’est comme les affaires de pédophilie pré-Outrau: la victime a toujours raison…
about 15 years ago
Et la police! Pourquoi mentiraient les flics^^
(marrant, d’instinct, je choppe toujours les deux poignées, mais plus pour étirer le dos)
about 15 years ago
Hum… le pelotage de fesses de mecs, c’est interdit aussi ? (smiley cru-cruche ^^ )
about 15 years ago
Merde, je croyais que c’était un documentaire. C’est un film… au trailer digne d’un téléfilm. Ça donne envie. :vomi:
about 15 years ago
Le trailer façon téléfilm jap rend pas justice au film. nuff said.