Les coréens et le cinéma en puissance, suite. Time est le treizième film du stakhanoviste Kim Ki Duk, qui réalise plein pot, limite à la chaine. Seulement deux en France cette année. L’histoire qu’on peut qualifier de typiquement coréenne car « too much », est une espèce de love story aussi excessive que Old Boy, moins la violence gratuite. Une femme turbo dépressive et jalouse décide de séduire à nouveau son compagnon après s’être infligé une chirurgie plastique massive. Genre on y croit. L’histoire va prendre une tournure encore plus improbable quand le gus en question va comprendre le tour pendable qu’on vient de lui faire. Un pitch absolument fou sur papier, et pourtant, la magie made in Séoul fait son effet. D’une bluette trash, Kim Ki Duk fait un film puissant et touchant, dans la lignée de Locataires. Cela tient sans doute à cette faculté à tout filmer au premier degré mais avec délicatesse.