Ghost Rider aurait pu concourir dans la catégorie meilleur film des années 80 si 20007 ne fut pas l’année Balboa. Du coup, il se ramassera les miettes. Nick Cage fait l’effort surhumain de sourire à la caméra. Le geek de 40 ans a enfin l’occasion de s’amuser avec les jouets de son enfance. Du coup, beaucoup de scènes sont à se bidonner avec ses gros rictus caméras dans une nonchalance générale. Les méchants sont un assemblage de ce qui se fait en ce moment en junior-goth façon Buffy, jamais très sérieux ni très menaçant. Mephisto (Peter Fonda ! le Easy Rider !) lui même cabotine gentiment, façon Evil Christian Clavier. Eva Mendès joue son rôle d’avant We own the night, la bimbo standard, plot device type de la nana qui va se faire enlever/devenir le point faible du héros. Néanmoins il y a une ou deux bonnes scènes, notamment celle qui fait un peu le lien entre le Ghost Rider 70’s et le Spirit of Vengeance d’aujourd’hui. Pas mal senti. De l’action movie popcorn, moins honteux que Daredevil, profondément inoffensif, calibré à 50%, sans doute abominable pour le non-initié. L’avantage, c’est qu’on n’y sent pas de cynisme hollywoodien type à la Elektra, un peu comme un film amateur de plusieurs millions de dollars bricolé le temps d’un été. On ne peut qu’approuver.

Note airwolf sur 5: