On ne voit presque pas le nom du réalisateur sur l’affiche de The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford. C’est Andrew Dominik. Qui se souvient de Chopper ? Qui l’a même vu ? Personne< Ce mec est un bon, un réalisateur à suivre. Bob Ford (joué par Casey Affleck, phénoménal) s’incruste dans l’entourage d’un des premiers bad guy du mythe américain Jesse James dans les derniers moments de sa vie. Fatigué, il essaye de concilier vie de famille et derniers grands larcins. Plans larges sur la nature façon Terence Mallick, regard posé sur l’horizon. J.J est une espèce d’aura de sexyness intense (sans doute aidé par Brad Pitt, hein). La scène de l’attaque d’un train dans la nuit sombre devient un moment ultra sensuel absolument époustouflant. De ce côté, Affleck a un regard inquiétant, perdu entre le fanboy admiratif et l’ami hypocrite qui finira par trahir son pote. On le plaint, car finalement, même Judas a eut la pudeur de se suicider devant l’acte accompli. Plusieurs films en un, JJ est une réflexion sur le wanabisme tout en ne perdant pas de vue que c’est un des films les plus bouleversant qui soit sur la dépression et finalement du suicide. J.J est un film troublant, perturbant comme un cailloux dans la chaussure et grandiose, dans le sens Mallick du terme.