Après avoir fait l’ultimate love comedy avec Eternal Sunshine et son meilleur boulot (Block party, le documentaire triomphal sur une fête de rue), Gondry est revenu au gentil et au rêve un peu naïf. On retrouve donc sa marque de fabrique habituelle, le carton et le papier crépon, l’amour du cheap travaillé et des bons sentiments par paquet de 12. Avec le titre VF, on comprend mieux de quoi on cause: “soyez sympas, rembobinez”. Paye ton titre qui tue. Be Kind & Rewind, donc, donne même un prétexte au bricolage de cours d’école. Jack Black le gars sympa fait équipe avec le mega sympa Mos Def et aide l’Immensément sympa Dany Glover à garder à flot son vidéoclub dont toutes les bandes ont été effacées. Du coup, ils se filment dans des parodies dignes du spectacle de fin d’année de CE2. Le problème, c’est que malgré un finish assez improbable mais intéressant et tout plein de clins d’œil de calibre « mdr cinéphile des années 80», c’est trop gentil, trop sucré. On retombe dans les constatations post chtits, il vaut mieux être cyniquement drôle que vaguement rigolo mais sincère. Bon sang, c’est si sucré sans même avoir de la quantité, sans même parler de qualité, celle qu’on est en droit d’attendre de Gondry. Au prochain, on s’énerve vraiment.

Note de sur 5, principalement pour les quelques rires estampillés 80’s