Be Kind Rewind
Après avoir fait l’ultimate love comedy avec Eternal Sunshine et son meilleur boulot (Block party, le documentaire triomphal sur une fête de rue), Gondry est revenu au gentil et au rêve un peu naïf. On retrouve donc sa marque de fabrique habituelle, le carton et le papier crépon, l’amour du cheap travaillé et des bons sentiments par paquet de 12. Avec le titre VF, on comprend mieux de quoi on cause: “soyez sympas, rembobinez”. Paye ton titre qui tue. Be Kind & Rewind, donc, donne même un prétexte au bricolage de cours d’école. Jack Black le gars sympa fait équipe avec le mega sympa Mos Def et aide l’Immensément sympa Dany Glover à garder à flot son vidéoclub dont toutes les bandes ont été effacées. Du coup, ils se filment dans des parodies dignes du spectacle de fin d’année de CE2. Le problème, c’est que malgré un finish assez improbable mais intéressant et tout plein de clins d’œil de calibre « mdr cinéphile des années 80», c’est trop gentil, trop sucré. On retombe dans les constatations post chtits, il vaut mieux être cyniquement drôle que vaguement rigolo mais sincère. Bon sang, c’est si sucré sans même avoir de la quantité, sans même parler de qualité, celle qu’on est en droit d’attendre de Gondry. Au prochain, on s’énerve vraiment.
Note de sur 5, principalement pour les quelques rires estampillés 80’s
Print article | This entry was posted by Kamui on 10/07/2008 at 21:08, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can skip to the end and leave a response. Pinging is currently not allowed. |
about 15 years ago
Tiens, à propos du “titre qui tue” :
http://blogs.nofrag.com/Netsabes/20…
about 15 years ago
Avec un sujet aussi friendly, le résultat devrait être, même dans le pire des cas, SYMPATHIQUE (pour utiliser un mot aussi mou et creux que Jean François Copé). Or là, j’ai réussi à trouver ça particulièrement pénible à regarder. “gentil” et “naïf” Gondry…. c’est à voir, sous le vernis de l’idéal communautaire, cette poésie du neuneu est agaçante voire antipathique. Ses personnes ne sont pas lunaires, ils sont juste bêtes. Pauvre Mia Farrow. C’est la trade mark de Gondry : un trait caricatural franchement infantilisant qui plombe tout le monde. Résultat, un film prison dans lequel on est obligé de se taper des demeurés filmés avec condescendance. Quand je pense que certains tombent à bras raccourcis sur Jeunet et son Amélie… mais au moins, Jeunet ose au moins assumer cette part de cynisme qui le caractérise. Là, c’est… embarassant, au minimum.
about 15 years ago
@nick Fury:
Mais justement, ils sont si irréels que leur bêtise passe pour du neuneu. Je crois pas que ce soit de la condescendance et j’irai même jusqu’à penser qu’il croit en son procédé flippant.
(t’avais aimé Eternal Sunshine?)
Sinon tout le côté bricolo, dans un clip ça passe car tu peux te permettre le luxe d’être superficiel sur 3mn (comme pour une pub tv d’ailleurs) mais en film ça commence à se voir.
@rzaerzera: brillant titre, non ? Le meilleur depuis “Ensemble, c’est tout”.