Alors que le L O L français est en deuil, on assiste à de petites germes, des tentatives sporadiques. Seul Two part d’une idée rigolote, deux gugusses qui se retrouvent dans un Paris complètement vide, pas un seul laveur de carreaux dans le champ. A la limite de la pub de parfum angoissante, quand la mannequin se pavane en noir et blanc sur la place de la Concorde alors qu’elle risque à tout moment un coup du lapin en tombant de ses talons hauts.

Bon j’avoue une faiblesse : Il y a… mmfff 7 ans, bon sang, je m’en souviens comme si c’était hier, il pleuvait, j’ai mangé au thaïlandais ce soir-là, c’était dans la partie fantomatique du XVème, à la Convention. J’y ai vu la Tour Montparnasse Infernale. Bref. Overall, c’était une bonne soirée où l’on a bien ri. A défaut de concurrence viable (et ne me relancez pas sur Astérix-Disco-Chtits ou le Pignon), c’était un peu la seule offre d’un genre en perdition totale. Ca allait au moins jusqu’au bout, sans se poser trop de questions, sans cette espèce de retenue idiote, ou de sur-cogitation qui transforme le dit-rire en agitation (voir la fin de règne du duo Poiré-Clavier). Ce n’était pas non plus cynique à la Weber, le côté « j’ai un message à faire passer sur la société, tuvois ». Berk. Seul O.S.S se risque encore avec application à faire du rire pas naze. C’est limité comme offre, mais économique. Même Eric et Ramzi, puisqu’il s’agit d’eux, se sont compromis dans pas mal de croutes irregardables. Double Zéro ou Dalton = souffrance. Mais au moins les gonz avaient le mérite, hors promo sinon c’est pas du jeu, de descendre leur propre merde. Et tant pis pour les bonnes poires qui ont claqué 9€ qui aurait pu aller à un village d’Afrique ou un truc du genre.

Ah ouais mais donc Seul Two. Partons déjà du principe que ce n’est pas abominablement nul. 2 films en un : l’un avec tous le monde, les rues peuplés, des caméos mdr, MC Jean Gabin « j’t’emmerde », deux minutes montre en main d’Edouard Baer en fristaïle etc. Ca, c’est plutôt marrant. Mais il s’agit de séquences qui encadrent le film, comme l’introduction et la conclusion d’une dissertation. Mais Mme Panzani m’avait bien dit en CM2 qu’il fallait bien développer chaque partie sans en foutre des kilo-louches dans le développement. C’est malheureusement le cas ici : on ne voit qu’Eric et Ramzi dans un long, très long tunnel dans lequel je me suis assoupi. C’est comme un sport de combat, faut s’entrainer avant, sinon on finit K.O dès la deuxième reprise. Flashforward, un avion Air France un peu bof. Seul Two repasse et je redécouvre le milieu du film, un peu comme un director’s cut ou un bêtisier décompressé. Ca reste toujours assoupissant (dix minutes pas plus d’ailleurs ici encore), mais en le découpant en petit bout, ça peut survivre à une diffusion télé. Au final, un film mouaif , ce qui n’est pas rien pour un genre devenu « niche » en France.

Ah et voici:

Attention, voici le label officiel robotics de la Magimelxploitation, un logo qui nous permettra de mieux repérer les super films (forcément) de qualité contenant du Benoit Magimel.