C’était prévisible, Quantum of Solace est nul. Fallait prévenir le mec qui nous regarde dans le blanc des yeux, posté tel un piquet dans la salle: personne n’aura envie de faire une copie pirate de ce machin où il n’y a que des micro-bouts à sauver, ça et là. Exit Martin Cambell. Maintenant c’est réalisé à la truelle. On peut vraiment parler de douleur physique quand défilent les premières courses poursuites, tant la caméra au poing et le montage miteux rappellent Bourne ou le très mauvais Tony Scott. Et encore au pire de sa forme. Ces séquences serviront sans doute de sample Blu Ray qu’on foutra dans les démo de Home Cinéma 5.1 à la Fnac, c’est dire leur non-intérêt.

Bond est triste et veut se venger, acte 2. Du coup, il se rebelle contre sa hiérarchie (déjà fait : voir Licence to Kill). Spoiler : Bond ne saute même pas Olga (qui joue une sud-américaine, le choix de casting le plus ouf depuis Gon Li, la cubaine dans Miami Vice). Elle est bien, ouais, même plus que ça mais très mal utilisée (voir Hitman où on la voit plus). Almaric est mouif en jouant les yeux écartés comme dans euu pas mal de ses films. Ce dangereux terroriste pseudo-écolo veut mettre la main sur des terrains alimenté en flotte pour, je cite, « doubler le prix de l’eau ». On tremble. Faudrait lui présenter Sarkozy, EDF, GDF sans parler de l’inflation causée par l’euro, il ferait dans son froc. De plus, il faut arrêter avec les terroristes écolo. Les russes, les coréens, les arabes, les fans du PSG, n’importe. Mais les écolos-fachos, y a même pas de quoi renverser la gauche plurielle, alors des puissances mondiales… Ca fonctionnait par miracle dans 12 Monkeys et Jayce et les conquérants de la lumière, mais that’s it.

Quand à Bond, il a la même gueule meurtrie et défoncée que dans la pub pour Sony Bravia durant tout le film (voir la démo 5.1), perdant au passage pas mal de son chien. Volontairement low-key depuis Casino Royale le fantastique épisode reboot, Quantum of Solace gâche complètement le momentum de son prédécesseur, ringardisant Bond à nouveau et le renvoyant à peu près au niveau de Dalton, c’est à dire de bons acteurs dans un beau merdier.

sur 5. Voilà ce que c’est d’écrire son scénario en pleine grève des scénaristes.