Au début, je me suis demandé si le traitement neuneu de la métaphore de la montée du fascisme était obligatoire quand on est dans un film 100% allemand, genre “on a des responsabilités” etc. En gros, un prof essaye de montrer à quel point l’autocratie c’est fado à mettre en place et que finalement, le fascisme est quelque chose qui s’obtient naturellement quand on efface les différences et quand on les fait marcher au pas. C’est un peu tout pour la portée de cet adapt’ de roman, réalisée avec de gros sabots du monde de l’irréel.

En fait, le début sur le mode teen movie standard marche plutôt bien. Mais très vite dans Hartley, cœur à faf’, rien ne va plus, les élèves se bricolent un uniforme, un logo, un salut et surtout les laissés-pour-compte y trouvent satisfaction. C’est là que ça coince. L’un d’eux est un dealer coincé, véritable bully, qui tout d’un coup se met à kiffer d’être le rouage de la machine facho. L’expérience prend de l’ampleur jusqu’à nous parachuter une fin inédite minable, dans la même catégorie que Nick Cage qui rencontre des extra-terrestres, le genre à faire lever les yeux au ciel. Un finish qui gâche tout ce qu’il y a eu de pas trop nul, donc.