Ah Matt, le lover. Pas trop de comics en rentrant, cool, ça évitera de vendre un rein et peut-être même qu’il en restera pour se faire un week-end d’université d’été à la Rochelle.

Wolverine Weapon X 4 dont je parlais ici. Comme avant, c’est du Wolverine bien écrit, ce qui n’est pas donné. La preuve : il noie un mec dans du champagne tout en se faisant encore poursuivre par les mercenaires (oui, toujours les mêmes, avec les griffes laser et les balles qui inoculent 34 types différents de cancer). L’un d’eux est dégouté, il n’a pas eu le temps de finir son Faulkner, mais heureusement, entre deux coups de griffes, Logan lui spoile la fin de « Go down, Moses ». Puis, moment samouraï, ils rentrent leurs griffes devant un car scolaire pour aller finir de se taillader dans une ruelle. Totalement Airwolf.

L’Incredible Hercules 132 continue sur sa lancée de goodness. Désormais accompagné par son père Zeus redevenu enfant (long story). Balder, nouveau souverain d’Asgard, vient demander de l’aide au barbu. Hercules se moque de lui pour avoir banni Thor parce qu’il n’a fait que tuer accidentellement son grand-père, le genre de truc classique chez les dieux de l’Olympe. Et pour confronter des elfes, il se déguise en Thor. Bidonnant.

Daredevil fête son 500ème numéro. En fait, c’est une renumérotation sauvage, la mode chez Marvel en ce moment. C’est aussi la fin du run de Brubaker, sans doute un des meilleurs sur le personnage. Un de mes arcs préférés à ce jour était la mythique descente aux enfers de DD écrite par Ann Nocenti. Le listing de la malchance : séduit par Thypoid Mary, détruit (again) par le Kingpin, les os brisés etc. Daredevil est un personnage qui fonctionne mieux dans les extrêmes, dans le désespoir quand il est poussé à bout. C’est un personnage dostoïevskien et Brubaker l’avait très bien compris au début de son arc, il y a plusieurs années, lorsque Matt Murdock croupissait en prison. Il était à deux doigts d’y perdre son humanité, acculé, torturé par la douleur et la peine. Une quarantaine de numéros plus tard, toujours dans la mouise. Sa femme est dans le coma et sa famille le poursuit, il a murdoché Dakota North puis s’est retrouvé dans une relation orageuse puis s’est vu proposé la tête de The Hand, le clan ninja… Il s’est même associé au Kingpin pour détruire ce même clan, ce qui a forcé son meilleur ami à le virer de leur cabinet. C’est la merde, aussi bien à Hell’s Kitchen qu’à Ninja-land. Il n’a plus rien à perdre. Du très bon comics de super-héros, noirish à souhait. Bonus, une histoire de Nocenti et Aja plus un inévitable reprint d’une histoire de Miller.