Street Fighter : Legend of Chun li
Street Fighter : Legend of Chun li aurait pu être un brillant blockbuster… en 1988. Là, c’est une FAQ de tout ce qu’il faut pas faire avec de l’argent.
M.Bison, notre grand méchant de l’histoire, a grandi dans des flashbacks sépia de Thaïlande. Comme il était vraiment méchant, ce fils de missionnaire irlandais a mis toute la bonté qu’il avait en lui dans le fœtus de sa propre fille qui deviendra, si j’ai bien compris, une pute russe. Beaucoup d’années plus tard, il a besoin de Monsieur Li, le père de Chun, pour monter son empire du crime, Shadoloo. Il le capture et l’oblige à rester pendant 20 ans dans la même pièce avec un ordinateur pour faire le site web de son organisation. Chun Li, Kristin Kreuk (horrible choix), la Lana Lang de Smallvile, décide un jour de se venger. Elle rencontre Gen qui lui donnera des protips question baston et qui surtout la manip à faire au stick pour balancer une boule de feu tout en traçant un Ying/Yang par terre. La subtile frontière entre le naze et le «plus c’est pourri, plus on va se marrer » n’a jamais été aussi fine.
Question cinoche, on est pile sur le créneau Hollywood Night, mais avec deux, trois scènes de combats. Il y a même la visite d’un strip club, passage obligé de toute enquête qui se respecte. Charlie (un keum d’American Pie) dirige le scénario côté police tandis que le casting de la loose se prolonge chez les méchants. Balrog est joué par le pauvre Michael Clarke Duncan, échappé de Daredevil le film tandis que Vega est incarné par Taboo, échappé des Black Eyed Peas qui auront décidément pourri notre été. Ceci étant, en France, on se serait mangé Bénabar ou Christophe Maé.
“Tu vas payer pour Boom Boom Pow”.
Le tout est emballé par le mec de Roméo Must Die. Tout un programme.
Ah la scène incompréhensible d’homo-séduction de Chun Li…
Un effet spécial créatif, le “passe ton costard à l’envers pour faire croire qu’on t’a retourné la tête”.
Pas de chance, il fallait que le coup le plus sympa de Chun Li soit aussi une des scènes les plus nulles jamais filmées.
J’ai peine à le croire mais Street Fighter : Legend of Chun Li fait passer le film avec Jean-Claude Van Damme au rang d’œuvre majeure du cinéma d’action.
M.Raoul Julia, un mot ?
Print article | This entry was posted by Kamui on 20/08/2009 at 01:31, and is filed under Cinématographe. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can skip to the end and leave a response. Pinging is currently not allowed. |
about 13 years ago
Le pire, c’est que j’ai l’impression que les gens ont déjà oublié l’existence de ce film (merci les classiques dossiers “Les films tirés de jeux vidéo” pour rappeler qu’il existe) alors que celui des 90’s sera et restera éternel.
about 13 years ago
Bah déjà la sortie française : annoncé puis rien. Il patiente peut-être pour Cannes 2010 ?
Oui, le premier a pris la forme d’un classique du genre. “Je suis descendu du firmament, tel un éclair!”
about 13 years ago
Mais mais…
…
Ce film tient où dans la continuité?
about 13 years ago
Entre Skullomania et Cyclops de X-men vs Street Fighter.
(Mais déjà, Street Fighter V ne foutait-elle pas déjà tout par terre?)