“Par le réalisateur de Casshern“. Mais ouais. Avant d’être un film pseudo-historique, Goemon rend hommage et reprend à sa sauce les jeux de genre « Musô ». Recette imparable : un général, le héros, se bat contre une armée de soldats qui auront pris le temps de se positionner dans un espace bien compact. Un coup d’épée et c’est une cinquantaine de vies qui retourneront au paradis des chinois ou des samouraïs, selon les versions. En film, c’est exactement pareil, mais dans la démesure, surtout quand c’est réalisé par le loustic qui a fait Casshern. Ca découpe de partout, dans tous les sens, dans une joie toute Dragon Ballesque.

Goemon, ninja voleur, s’est retiré du circuit depuis la mort de son souverain Oda Nobunaga. Mais le beau gosse-robin des bois agace le nouveau chef, le daimyo Toyotomi Hideyoshi, aussi sympathique comme un Ministre de l’Immigration. Roue libre historique enclenchée. Hideyoshi avait ordonné à Akechi Mitsuhide de tuer le forcément noble Nobu-sama. Plus sournois, tu crèves. « Face de singe » n’a jamais autant mérité son surnom. Classico, Goemon va vouloir le venger ce qui l’obligera à se battre contre son vieux compagnon d’arme. Coup de bol, il sera parfois aidé par son vieux maitre Hattori Hanzo qui se la jouait aussi discret. A partir de là, c’est baston générale, le genre à servir de démo-test home cinéma pour sentir l’efficacité de ton 5.1.

La cohérence ? Goemon s’en fout, il arborera fièrement les couleurs de Nobunaga comme d’autres reçoivent l’armure d’or du Sagittaire. Dans ce monde parallèle où les mots “physique” et “réalisme” sonnent comme “balistique” dans GI Joe, Goemon fait des bonds de 50 mètres avant d’aller charcuter l’armée ennemie. En riant. Un spectacle débile, certes, mais du néo-jidaigeki et sacrément Airwolf quand même.

sur 5.