Don’t feed the troll !

Thunderbolts 145, le meilleur relaunch du Heroic Age de Marvel.

Straczynski, Straz ou JMS, comme tu veux pour faire plus court, arrive ce mois ci aux commandes de deux titres majeurs de DC, Superman et Wonder Woman. Et le Superman 700 (700!) marque le début d’une storyline étonnante. Après deux ans d’absence, Superman revient sur Terre. Tout le monde est content sauf une femme qui lui fout une baffe. Son mari est mort durant son absence alors que seul un petit coup de vision laser aurait pu le sauver. Entends-tu aussi ces violons qui jouent au loin ? Du coup, tout triste, Superman se décide à marcher de ville en ville. Un peu comme Fatal le rappeur qui a oublié ses racines savoyardes, comme un footballeur qui se rend compte qu’il n’a jamais fait la queue à la poste de sa vie. Superman va marcher d’une ville à l’autre, à la rencontre “des vrais américains”.  Voir l’Amérique par ces propres yeux. Rencontrer les vrais gens…

Est-ce que tu sens, là, que je pense que c’est une idée horrible ? Superman, comme concept, marche bien quand il va sauver l’univers et revient claquer la bise à la femme de sa vie. Ce n’est pas un bon personnage pour les crises existentielle, surtout quand c’est la mère d’un malade décédé qui lui fait des reproches alors qu’il sauvait une galaxie entière.

Straz a toujours été le genre d’auteur qui a plus de chances de réussir dans un monde 100% bien qu’à lui, qu’avec les jouets des autres. Après tout, c’est le mec qui nous a sorti les Spider-Totem, les jumeaux Osborn que Gwen Stacy a mise au monde (ow le frisson de la honte atteint par Sins Past). Inversement, son run sur Thor était très bien. Et le début de Supreme Power était assez lisible. Et puis son propre bac à jouets parle pour lui : Babylon 5, Jayce et les Conquérants de la Lumière, Captain Power. Mais j’en ai abondamment parlé dans cet article consacré à Rising Stars.

Je laisse souvent de long mois à JMS pour me convaincre. Mais là, Superman qui fait son Cruis’n USA comme Tocqueville… il n’aurait vraiment pas mieux à faire… comme sauver le monde ?  En plus JMS a prévu une règle un peu nulle à ce voyage. Il a le droit de répondre à un S.O.S, à la condition qu’il revienne au point exact qu’il a quitté pour continuer sa randonnée. WTF. Mais si tu veux que Superman s’arrête dans ta ville de Trappe dans l’Ohio ou Dourdan dans le Dakota, c’est possible.

“if they can convince JMS that they’re worthy. Starting on July 1, readers who live within 50 miles of Superman’s walking path are encouraged to write 75 to 1,000-word essays describing why their home town deserves a visit from the superhero – including proof of their communities’ comic book and literary interests as well as any reasons why Superman would want to go there.”

Misère…

J’ai décidé de faire bref cette semaine, j’reporte Green Hornet de Kevin Smith et laisse les X-titles à une prochaine fois, On va se concentrer sur un comics de Grant Morrison. Non pas Bruce Wayne en Bat-pirate (qui sonne comme une invitation à l’orgasme, à n’en pas douter). Non, cette semaine, on va parler de Joe The Barbarian, un projet Vertigo illustré par Sean Murphy. 6 numéros sortis sur 8, c’est bientôt fini, parfait pour une précommande du volume entier.

Plus simple que son concept, tu meurs : Joe est un gamin diabétique. Il se fait victimiser par les relous de sa classe. Une fois chez lui, il fait une crise. Entouré par ses jouets, le réel se mélange au trip hallucinatoire qu’il est en train de vivre. Parfois de rares moments de lucidité, ce qui permet des mélanges habile avec le IRL. Mais la recherche de son insuline, en bas de la maison va se transformer en parcours du combattant. La moindre porte à ouvrir va devenir une aventure dantesque. De l’héroic fantasy sur quotidien. Allez, un passage du milieu du run, ça va te parler in da face.



Totalement Airwolf !

Pour une fois, Morrison, jamais avare en techno-blabla, s’efface pour laisser le talent de Sean Murphy s’épanouir. C’est simple, c’est un des plus beaux comics que tu pourras acheter cette année. Avec une histoire si simple, il nous fait du Kurosawa. Cadeaux bonux, plein de clins d’oeils géniaux au fur et à mesure de l’épopée de Joe. Chaudement recommandé.

Terminons par un clin d’oeil. Il y a une dizaine d’années, je suis tombé en feuilletant le programme TV sur un film qui était diffusé sur une chaîne du câble ou du satellite. Son nom était “Je me suis fait enculer dans la forêt”. Un film thématique. Il fallait le regarder, rien que pour le principe. Bien entendu, c’était décevant. Comment peut-on survivre à un titre aussi incroyable. Ce comics suit un peu la même voie…

Sea Bear & Grizzly Shark ne se rencontrent pas. Deux histoires différentes. J’ai une nette préférence pour le Bear.

tadaaa !

Et nos amis les requins :

Je veux le même avec Wild Aubry & Fury Strauss-Kahn.

Bon les mecs, semaine pro, même bat-chaîne.