Autrement dit, Apatow contre la dissidence, sortis en France en même temps.

Le premier est un spinoff du génial Forgetting Sarah Marshall. Le deuxième est l’adaptation d’un roman. Tout les deux ont un titre français ridicule en anglais. Le premier, c’est “American Trip” doit te faire penser à American Pie et à Very Bad Trip, le blaze very pas français de The Hangover. Le second s’appelle Be Bad… qui doit… euuu… te faire penser à une réplique du film ? Enfin, le premier est une vrai prod Apatow, le deuxième a un peu le goût de l’indé Fox Searchlight (un peu pipo donc) poweré par un Michael Cera gentil mais semble-t-il pas si banquable que ça. Mais déjà, spoil, tu sens lequel j’ai préféré des deux…

Get Him to the Greek, c’est l’égotrip du fantastique brit-rocker Aldus Snow joué par Russel Brand. Et si tu as vu Forgetting Sarah (en V.F SANS SARAH RIEN NE VA ! sans virgule mais avec un point d’exclamation pour signifier l’humour), tu sais qu’il est génial. Et qu’il peut même survivre à un mauvais titre français. Même à deux. Jonah Hill, un des éminents membres du clan des “juifs drôles à embonpoint” de la famille Apatow à qui tout sourit, joue le rôle d’un stagiaire dans une maison de disques, le rôle de @Pascal_Negre étant tenu par Sean Puffy P.Diddy Puff Daddy Love Symbol Combs. Et en nous samplant le best-of pré-samplé de sa carrière de magna du rap, il est tout aussi formidable que les autres. Dingue, hein. C’est l’apothéose du style Apatow. Et cette recette, on la connait, c’est de permettre à tous les personnages d’exister, de grandir sans que ça sonne lame, sans patos mais avec drôlerie. Et il y a en plus une vision féroce de l’industrie du disque qui cherche à se renouveler via un rocker mégalomane alcolo. Et puis il y a Rose Byrne dont les yeux sentent le cul. Et tu serais bien FOU de dire non.


Youth in Revolt, c’est Michael Cera a.k.a Nick Twisp (un nom supposément aussi ridicule que Mélenchon) qui veut séduire la fille de ses rêves. Il va se créer un alias, Franswâââ* (* en français dans le texte) qui va le pousser dans les dernier retranchements. Il va faire des trucs badass pour l’impressionner : faire exploser des voitures, infiltrer le vestiaire des filles, devenir un fugitif. Normal, quoi. Le titre original était explicite, le V.F en fait un cabotin qu’il n’est pas vraiment. Sa meuf est tout aussi cultivée que lui. Ils sont fascinés par le pack illimité 60’s Nouvelle Vague option SMS Gainsbourg. Deux snobs dans un environnement hostile (et forcément caricatural) de famille idiote et/ou intégristes religieux. Avec cette thématique de Catcher in the Rye version bcbgé drôle, ça fonctionne assez bien, forcément grâce à quelques seconds rôles bien assaisonnés puisque dans exactement 15 secondes, Michael Cera aura fatigué un peu la Terre entière.


Pour Youth in Revolt :

et demi.

Et puis pour les murs à moquettes et les caméos tordant de Get Him to the Greek :

et demi

Bonus. Le solo final d’Aldous Snow n’était pas prévu, Russel Band l’a improvisé sur le set :


Et les 5 premières minutes de Get Him to the Greek