Archive for October, 2010
Dans les Dents 20 : Back to the Basics
Oct 14th
Tout un poème pour un retour aux affaires.
Deux titres Thor qui se font concurrence, comme au plus beau temps de la collection Ultimate (tu sais, ces reboots qui n’intéressent plus grand monde aujourd’hui). A croire qu’il y a un film avec Thor qui doit sortir… On va en bouffer, l’Asgardien.
D’abord, Thor 615, avec (enfin) le début de Thor après des mois de fill-in pas transcendants C’est un numéro de setup où l’on voit d’ailleurs à peine le héros, emballé dans des dialogues wannagain et trendy de Matt Fraction. Ah Fraction, je sais pas toi, mais je trouvais qu’il avait carrément la vista il y a quelques mois, que ce soit sur Iron Man, sur Uncanny X-Men… Mais commencer du Thor avec de la lenteur, c’est risqué. On a déjà eu ça avec le run de Straz juste avant… En plus, je ne suis pas totalement par le style cartoony de Pasqual Ferry. Quand je pense à Thor, je vois du Williamson quoi. Ou du Romita Jr. Pas du crayonné mou du genou. Fraction n’a pas de bol, sur Iron Man il se tape déjà Larroca qui n’a jamais dessiné aussi mollement de sa vie…
De l’autre côté du ring, on a Ultimate Thor. Je ne savais pas que ça pouvait encore intéresser quelqu’un, Ultimate Thor. Marvel a quand même eu la bonne idée de mettre Hickman dessus. Et tu sais, Hickman, je l’aime beaucoup, c’est lui qui transforme Leonard de Vinci en cosmo-explorer et Isaac Newton en inséminateur d’extra-terrestre mutante. Marvel a peut-être un peu tort de nous le vendre comme le nouveau Alan Moore ou Grant Morrison mais au moins il a un projet global. Et c’est une notion aussi positive en comics que négative en conversion altermondialiste. Mais va voir le lien pour voir tout le bien que je pense de lui. Pour Thor… Pour quelque chose dont je n’attends strictement rien… Ok. Et puis il a une approche du whatdafuck assez plaisante: Qu’est-ce qu’il y a de pire que les géants des glaces asgardiens et que les nazis ? Bingo : des géants de glace en uniforme nazi. Le dessin de Pacheco ne gâche rien.
On a parlé de la perte de vitesse de Fraction, mais faut dire quelque chose sur Bru, Brubaker, dont le run sur Captain America commence à s’émousser. L’intérêt de Captain America a explosé depuis la mort de Steve Rogers mais on sent que le titre essaye de retrouver son groove, avec désormais un sidekick devenu héros et son mentor en grand maitre Jedi. La précédente histoire avec Cap’ opposé à des factions de droite américaine étaient vraiment bien tendues, avec une très bonne participation de Sam Wilson, le Faucon (ghetto, mec !). Je suis assez client de cette mixture de comics d’espionnage des années 70 sur fond de politique. En plus les dessins se ressemblent un peu, y a de la cohérence entre ces Epting, ces Butch Guice. Mais voilà, dans cette histoire, Bucky (le nouveau Cap) donc, affronte un nouveau Baron Zemo, forcément cruel, qui essaye de lui faire revivre les drames de son passé. Et il lui laisse grosso modo le choix de vivre ou de mourir en l’attachant à une fusée, comme celle qui l’a balancé dans la flotte il y a 50 ans. Ooooooké ? Prochain arc, ce sera au tour de Bucky de prendre la place de Kerviel devant le tribunal puisque son identité a été outé. Et il risque au moins la même peine, puisqu’il a été agent communiste durant ses années perdues. Il va prendre cher.
En l’espace d’un mois, j’ai 3 titres Avengers, 3 écrits par Bendis. Hep, Marvel : c’est trop ! J’ai déjà parlé d’Avengers Prime. Limited série de 5 numéros, c’est un cas à part. Et puis dans le numéro 3, Tony Stark est cul à l’air. Et fait du cheval tout nu. Rien de plus à ajouter. Le problème vient de New Avengers et d’Avengers, écrit exactement la même façon. D’ailleurs, les numéros du mois s’ouvrent exactement de la même manière : Spider-Man et ses potes, au milieu d’un bordel cataclysmique.
Puis on bascule dans un mode “petite vignette” où chacun dit sa ligne et que la situation se fait sauver par le deus ex machina du moment (Thor, Doctor Strange etc). La même méthode, le même mois, pour le même résultat. Mais, hé, Marvel, tu croyais qu’il se passerait quoi en mettant le même gus aux commandes. Il y en a un de trop, et je sais juste pas encore lequel, ça se vaut. Résultat à la fin des arcs.
Ah Nemesis. Mark Millar, ça fait longtemps que tu n’arrives plus à me surprendre. Nemesis, “le comics à côté duquel Kick Ass, c’est de la merde”, c’était l’accroche, texto, c’est high concept aussi. C’est un méchant super balaise. Et très méchant, il en veut à la Terre entière et… c’est à peu près tout. Pas de quoi s’enthousiasmer, c’est encore plus prévisible que Old Man Logan (je peux pas croire que Marvel ait greenlighté une suite de ça… sans doute ont-ils fait pas mal d’argent), mais vraiment… nothing much. En général, c’est ce que j’appelle un comics “écrit pour la splash”, pour le bon mot du “One-Liner”. Tu te souviens du “A for France?!” dans Ultimates ? Bah pareil.
Nemesis n’est pas encore terminé (3 numéros seulement) mais je suis sur qu’il a déjà réussi à le vendre à un mec d’Hollywood à qui il aura fait boire de la bière coupée. Et cette semaine débarque son dernier délire, Superion.
Ow à propos, s’il y a vraiment un comics à éviter, c’est Iron Man Legacy par Van Lente. Que j’adore pourtant. Mais un flashback sur la pire période d’Iron Man (Tony Stark alcoolique, l’arc de l’horreur des années 80), pour le mélanger avec la société secrète Pride (celle de Runaways), c’est vraiment une mauuuuuvaise idée. Vraiment pas bon.
J’ai l’air de me plaindre, mais il y a vraiment de la bonne lecture en ce moment.
Batman et Robin 14 (le fameux road to the return of Bruce Wayne) est génial. Et beau à en chialer. Mais je l’ai assez dit dans de nombreux Dans les dents alors on va plutôt basculer aux nouvelles séries. Hulk (Numéro 25, mais depuis le départ de Jeph Loeb, c’est comme un nouveau lancement) s’intéresse de manière sérieuse à l’Hulk rouge tandis que l’autre titre développe l’idée d’une Hulk family. Fine. Uncanny X-Force est sans doute le titre le plus bizarre car il n’a vraiment aucune réelle raison d’exister. X-Force était, jusqu’à il y a quelques mois, un beau bordel. Une division d’élites ultra violentes (généralement avec des griffes) aux ordres de Cyclops et menée par Wolverine. Leur mission: tuer les ennemis de la race mutante en scred’. Et c’est très malin d’avoir choisi Wolverine, le mec qui a sans doute l’uniforme le plus connu du monde, avec son casque à pointe. Parce que c’est pas en le coloriant en noir et gris que les gens seront dupes. C’est comme François Hollande avec un masque de Robin, même pas besoin de lui faire perdre du poids, tu le reconnais quand même. Plusieurs dizaines de numéros plus tard, on ne sait pas trop ce qu’ils ont fait mais Cyclops a reçu une lettre du tribunal: le monde Marvel est désormais héroïque et doit donc arrêter de se la jouer Assassin’s Creed. X-Force est dissous. A cette annonce, Wolverine, qui a pas mal de temps devant lui (entre Avengers, New Avengers, X-Men, son pote Astonishing Spider-Man), sans doute dégoutté, passe la porte d’à-côté (voir image ici)et annonce à ses potos que non, X-Force doit continuer d’assassiner des gens. Et interdit aux enfants, X-23 devant servir de motion capture pour Marvel Vs Capcom 3. Deadpool, Archangel, Psylocke et Fantomex (que j’adore). Et leur première aventure va les opposer à Apocalypse, revenu une fois de plus à la vie (il a un abonnement, comme pour une carte Imagin R). Pourquoi doivent-ils restés caché ? No lo sé. Ça n’a même pas de sens. Tous les ingrédients étaient réunis pour que je déteste ce machin label années 90. Mais le premier numéro est assez bien balancé, surtout grâce au duo Fantomex (l’humour pince-sans-rire) et Deadpool (l’humour pitre). J’sais pas où ça va, mais je suivrais.
iZombie aurait pu être un très bon reportage dans le cerveau d’un acheteur d’iPad et pourtant, c’est une série délirante par Roberson et Mike Allred. Et dans le numéro 6, un mec se fait mordre par un chien… et se transforme en Were-Terrier. Délirant et hip à la fois, je recommande quand ça sortira (bientôt?) en volume.
Les deux picks of the Week, c’est Chaor War 1, le dernier crossover délirant de la Marvel. Délirant, parce que son héros, Hercules, est à fond la caisse, mais toujours en mode ultra-sérieux. “God Battles God to save the Marvel Universe”. Hercules est revenu du royaume d’Hadès, ultra puissant façon Saiya-jin. Un claquement de doigts et c’est la gare St-Lazare qui risque d’être rasée. C’est une stratégie connue d’auteur que de rendre quelqu’un surpuissant pour “prouver” un truc. Byrne l’a fait avec Wonder Woman, Nicieza a presque divinisé Cable, mais là, Hercules, c’est déjà un peu un dieu, et c’est au moins ce qu’il lui faudra pour vaincre Mikaboshi, devenu Dieu du chaos, dixit le titre. Un crossover qui commence avec des guests et caméos “de tous tes héros préférés” comme on disait à l’époque du Club Dorothée. Ca a l’air fun, je suis.
Et puis je ne pensais pas autant aimer le relaunch de Flash. Barry Allen est un personnage qui ne m’intéresse pas, sa meuf non plus. I’m a Wally kinda guy. Alors pour les mêmes raison qu’avant, ambiance rétro silver age et cie, je continue.
Il y a aussi Wolverine, dans son propre titre, qui est reparti du numéro 1, mais toujours sous la houlette de Jason Aaron, l’artisan de Weapon X, d’Astonishing Spidey et Wolvy etc. Stop les liens, j’en parle trop souvent ici. Et tu sais que je l’aime bien, ce type. Il a tout compris à ce qui était cool à Wolverine. Sauf que là, l’âme de Logan est balancée en enfer tandis que son corps, envouté, fait ce qu’il sait faire de mieux : tuer. Le setup est assez classique : Wolverine a déjà rencontré le diable à de multiples reprises, vu qu’il côtoie souvent la mort comme toi ta boulangère. Ca donne d’ailleurs pas mal de blagues de type : “quoi, encore hypnotisé?!”. Ce qui lui arrive aussi ce mois-ci dans New Avengers et aussi dans X-Men (il se fait mordre par un vampire, je crois que j’y reviendrais la prochaine fois).
Une fois en enfer devant le diable lambda (non pas Mephisto, le naze qui voulait “ce que Peter Parker a de plus beau, son mariage“, duh), il affronte tout un paquet de vieux démons. Et il en a tué, des bozos. Et puis il revoit ses amours mortes. Un paquet aussi. Heureusement, il y a quelques potes (j’ai hâte de lire la suite pour voir ce qu’il y a en stock de ce côté-là, justement…). Et puis pendant ce temps-là se forme une union de femmes qui ont toutes comme point commun d’avoir servi à notre poilu. Mystique, Yukio et Melita aux langues bien pendues.
Pas de miracle, Aaron, il sait ce qui marche avec Wolverine et lui fait traverser une crise mystique (non pas la fille). Dans le dernier numéro avant le reboot, il l’a fait marcher à travers la jungle avec un piano, le dernier souhait de son ami, le très pieu Nightcrawler. Car ouais, on sait bien que Logan ne va pas mourir, il doit figurer dans une dizaine de titres par mois. Non, l’enjeu, le drame même, de ce comics, c’est de savoir si Wolverine va basculer dans le christianisme. On tremble.
Allez, il est 6h du mat’, j’tiens plus debout donc pas même bat-heure mais assurément même bat-chaîne, semaine prochaine.
Okami et Jospin en attendant les Dans les Dents…
Oct 12th
Oké les mecs, généralement, mardi, c’est Dans les Dents time, mais voilà, avant ça, je dois terminer mon gardiennage d’animaux. Ce qui me fait flipper, ma pile de comics devient vraiment trop grosse, là.
D’un côté Okamiden avec, sans doute, les moments les plus meuuuugnons de tous les temps :
Et puis de l’autre, bah c’est le revival politique de l’année, revenu de l’île de Ré des rpg :
Tests très bientôt et demain, Dans les dents. Fingaz crossed.
Marvel Vs Capcom 3 : Modok enters the arena !
Oct 9th
Remember, je l’avais espéré ici. Mais là, c’est officiel. Miracle d’octobre, Modok a intégré le line-up de Marvel vs Capcom 3, faisant oublier les autres annonces du jour, du genre Arthur, le mec de Bionic Commando et Mag’fucking’Neto. Qu’un perso de ma fanboy-list débarque, c’est cool, mais le plus fou, c’est…
Ow et en plus du symbiote, Deadpool se récupère l’uniforme X-Men. Tout est normal comme on dit dans le monde d’El Shaddaï.
Direct -Matin- Robotics Vol.15
Oct 7th
C’est la dernière des couvertures intestables de Direct Robotics. 15 épisodes rien que sur ce sujet… Ça se fête dans la joie avec…
Pendant ce temps-là, à gauche, on se…
Allez, un dernier coup pour les gauchistes :
Pour cette dernière, je voulais mettre en avant Michel Barnier. Pour les plus jeunes, il a été ministre de l’écologie sous Balladur. Ce mec a juste zéro de charisme, il dit jamais grand chose. Et n’existe pas vraiment médiatiquement, alors que bon, il a été Ministre des Affaires étrangères et tout. Et là, il était chef de file UMP aux Européennes. Direct Matin s’est fait violence pour le mettre en avant.
Des milliers de Direct Matin dans la nature avec Barnier en première page !
Et puis je voulais aussi montrer ça :
Les quotidiens gratuit n’ont pas besoin de vendre, mais quand même, une belle nana en combi moulante en couv, les gens vont peut-être un peu plus le prendre que les autres. Finalement, c’est les mêmes combines que la presse habituelle.
Une couverture spéciale “doute optimiste” :
Et puis le winner des winner, encore ministre à l’heure où j’écris ça :
Et puis…
Ça y est, c’est fini ! Le Macro-dossier des couvertures de Direct Matin est maintenant bouclé, paré pour être lu sur ton iPad au coin du feu de cheminée de ta datcha. Oh il me reste bien quelques sujets à traiter suivant mes lubies du moment (coucou Morandini), mais ils attendront. En attendant, vous pouvez tout relire en partant du début.
Big up !
K.
Dans les dents 19 spécial animu
Oct 5th
“Puisque ma pile de comics en attente est déjà bien grande”, bah on y est. Dernière partie de ce tour du monde dans les dents. On a eu la franco-belge. Mangasse, c’est fait aussi. Reste plus que la japanim’. Non, pas de “série TV” surprise la semaine dernière vu que c’est une rentrée blanche et sèche pour moi de ce côté-là. En gros privilégié, Jack Bauer a pris sa retraite à 44 ans, l’île a disparu, plus rien si ce n’est Treme, toujours dans la liste à voir. Quoique, il y a le TV Drama de Ryû ga Gotoku junior où les gens ont l’air de se taper….
Anyway, on va ouvrir le bal avec… Iron Man. On y revient, forcément. Tu n’es pas sans savoir que Kamui Robotics creuse une ligne Maginot devant tous les machins hybrides américains qui se la jouent Miyagi-san. Surtout quand c’est français, remember “Inju“. Parfois, des gus y arrivent, genre le récent No More Heroes 2 qui bridge un peu tout ce qui est possible de trouver de cool sur google en tapant “Robot, Moé, Comics”. Là, c’est le Studio Madhouse, malheureusement touché par la mort de Satoshi Kon cette année qui s’y colle. Le studio de Kawajiri dont les coups de boules sont un des actes fondateurs de mon adolescence.
Le trailer de 2009 laissait présager quelque chose :
Iron Man affrontant un mecha-pirate probablement nazi. Je signe.
L’intro n’est pas si mauvaise, malgré une coupe intestable pour Tony Stark:
Mais la fête est un peu gâchée quand commence la série : à trois jours de la retraite, Tony Stark se rend au Japon où il doit superviser la construction d’un réacteur nucléaire à l’aide du Dr.Tanaka (une jolie femme qui ressemble un peu à Rumiko Fujikawa la copine de Stark circa 1998). Il y rencontre aussi le ministre de l’armée qui comme son homologue français Hervé Morin est pétri d’intentions diaboliques. Parallèlement, Tony bricole des prototypes bleu et argent baptisés Dio, destinés à équiper ses successeurs. Un truc qu’il ne ferait jamais dans la bd, au contraire, il n’a aucune confiance quand d’autres gens manipulent sa technologie. Mais glissons. Comme c’est le Japon, on nous rajoutera bien une journaliste incapable de poser une question. Sans déconner, la scène de l’interview est triste comme un comique qui prend un bide sur scène. Mais la journaleuse rajoute des moments comiques si typiques.
Not so much Tony Stark. Puis Iron Man sera attaqué par une version pimpée d’un robot du Zodiac, l’organisation criminelle qui n’a rien à voir avec le film semi-culte de Fincher.
Bilan : c’est pas brillant. Les personnages sont vraiment foirés et les robots sont en 3D bien laide pour qu’on la distingue bien de l’animation traditionnelle. En mouvement, ça va un chouïa mieux. Je trouvais la 3D de Super Robot Taisen OG (voir plus bas) mal intégrée, mais là, c’est un F.A.Q de ce qu’il ne faut pas faire. Bizarrement, alors que la technique semble vergéturée de partout, c’est l’histoire signée Warren Ellis qui, malgré un script un peu mou, s’en sort pas trop mal, mettant en difficulté Stark de manière crédible, ce qui est quand même indispensable pour tenir durant 11 épisodes.
et demi, mais qui peut pousser vers le deux.
Je ne retiens pas mon souffle pour le Wolverine japanim‘.
Oké passons à Super Robot Taisen OG the Inspector. Bon, je ne me prive généralement pas pour rappeler lors de mes tests de Super Robot Taisen OG que je n’ai pas vraiment d’affinités avec les personnages OG qui ont toujours été pour moi des faire-valoir bricolé pour que le joueur s’identifie lorsqu’il fait le sparring partner de Grendizer, Mazinger ou de Daïmos, le robot qui fait du karaté. Ce qui est incontestablement la chose la plus classe du monde. Et c’était la première fois, vers 5 ans que j’entendais du japonais, grâce à ce générique chopé sur une VHS louée par mon grand-père dans un vidéo club. Un jour à 8 ans j’y suis retourné pour y retrouver Daïmos mais c’était devenu, je crois, un vidéo club pour adultes. Depuis c’est une agence immobilière. Ouais, Daïmos et ses potes, c’était la raison numéro 1 de se farcir 40 maps souvent abominablement longues. Et aujourd’hui débarque SRT OG : the Inspector, réalisé par Ôbari, une autre idole de mon adolescence grâce à ce film que j’avais vu à l’époque en salle. Et dont un nouveau visionnage casserait tout. Mec, je savais pas que ça serait autant memory lane de parler japanim’, sans doute parce que ça fait vraiment faire des lustres que je n’en ai pas vu. À part le dernier Ghibli…
C’est logique de faire appel à Ôbari pour une série SRT. Il a une grosse expérience des séries de robots, il fait guest animator depuis des années sur Super Robot Taisen les jeux, mais c’est la physique distanciée et distinguée des seins de Mai Shiranui qui l’a rendu célèbre. Et ça, SRT OG The Inspector, ils ne s’en privent pas. En fait, quand le parti pris est comique/référentiel, ça passe. Mais là, c’est vraiment bizarre, tous ces personnages qui se prennent tellement au sérieux et en même temps, ces nanas pilotes barely legal qui font niah et wohow en regard caméra avant de balancer une plâtrée de missiles. Sérieusement, c’est si peu subtil que c’est le genre de truc qui me fait sortir instantanément du show. Mais quand c’est dans le générique de fin avec full cast en maillots de bain, je m’en fiche. Si ça pouvait se limiter qu’à ça…
Le problème, vraiment, c’est le fanservice moderne qui se force littéralement à placer un clin d’œil intrusif à chaque plan féminin. Je peux citer des dizaines de shows sérieux et néanmoins hypersexuels qui n’ont pas eu besoin de winker leur public de manière gratuite pour être intéressant. Ça donne vraiment l’impression que SRT OG serait une bien meilleure série si elle se donnait la peine de se la jouer droit au but, expurgée de ces conneries. Ou, hypothèse tout aussi plausible, peut-être que je n’ai vraiment pas saisi un truc sur les fondements dôjin rigoureusement indispensables de la série…
Ceci dit, la 3D ne s’intègre pas si mal comparé au pauvre Iron Man même si on se demande parfois si le studio ne ferait pas mieux de faire un choix au tout début de la chaine de production. En tout cas, le début en mode “fanzine d’Eva” fonctionne vraiment bien et les robots sont vraiment bien animés (hé, le premier épisode, normalement, ils y foutent l’équivalent du PIB de la Suisse avant de baisser le budget dès le deuxième). Ça peut devenir une bonne série mais il y a quand même un problème de ton entre tous ces personnages qui n’ont pas plus d’une minute à l’écran pour rappeler qu’ils existent. Et puis une pensée pour les newbies : même le héros Kyosuke (très loin d’être mon choix perso), une fois l’épisode fini, y’a pas moyen de comprendre qui il est, pourquoi il est là. Ni qui sont ces gens ni pourquoi ces robots différents. Comme si le fait d’avoir un titre un peu long (encore une fois : Super Robot Taisen Original Generation : The Inspector) dédouanait le staff de faire des présentations. Du ready-made pour fans mais il y a un méchant besoin de développer les persos dans le futur pour leur donner un peu de tridimensionnalité. Potentiel classe : les robots que laisse espérer le générique.
et demi, pas si mal pour un début.
Pas vu Heroman, la précédente série de Bones (dont le dernier truc vu était Sword of Stranger) mais j’essaye Star Driver plutôt confiant. Je ne sais pas si c’est l’instinct ou simplement parce que c’est la série “du ramdam ambiant”. Le début fait déjà un peu peur avec son héros rachitique soutiré “le beau gosse de l’espace” et qui porte un t-shirt suffisamment court pour laisser apparaître son nombril. Don’t get me wrong, je n’ai rien contre la peau exhibée, étant moi-même un supporter de topless Batman parce qu’il a la classe, Bruce Wayne. Mais quand tu vois le héros monter dans son robot inspiré des carnavals, avec le chapeau à cornes avec une plume dessus, toi le fan de robot, tu es en droit de faire “houla”. Son design est siiiiiii bizarre qu’il n’apparait que quelques secondes durant le générique de début pour pas faire peur aux gens qui ne sont pas au courant que le Japon a officiellement pété un câble. Safe bet, ça vendra moins de maquettes que SRT OG mais l’animation est vraiment soignée, des simples mouvements casuels jusqu’aux katas du n’importe quoi, vraiment du prêt à gifanimer pour une série qui va sans doute se terminer en ballet.
Pas certain de regarder jusqu’au bout, mais je suis intrigué. Et pour une fois que les robots ennemis sont plus réussis que celui du héros…
Un premier épisode à
On finit ce Dans les Dents spécial par la Gainax. Qui a décidé de nous faire un animé où deux filles plus ou moins sexy affrontent un monstre gluant de caca. Sans rire. Panty & Stocking with Garterbelt. La blonde du duo qui se présente comme une “passionnée de sexe” donne le ton de cette série Powerpuff Girls Cul, où l’une enlève sa culotte tandis que l’autre retire ses bas pour les transformer respectivement en gun et en épée. C’est très bizarre de voir ses personnages SD en pleine exhib’ sexuelle mais ça va vraiment tout droit, en laissant assez peu de liberté pour développer de vrais enjeux. Le ton est à la parodie, quoi. Calibré pour les cosplays, on WTF plus souvent qu’on ne rit franchement. Et puis il y a cette transformation qu’on croirait conçue pour être visionnée sur Youtube devant un flot de commentaires subtils de EPIC OF EPICNESS EPIC.
On y voit quand même des scènes pas banales comme… une des héroïnes en train de caguer…
A voir si ça survit sur la longueur. En tout cas, ce qui blaste, c’est la bande-son de ♥Taku¤Takahashi du groupe M Flo que je suis et apprécie depuis quelques années courtesy mon bro @gkpuyo.
Semaine prochaine, retour à la case comics. Même bat-chaîne, même bat-heure.
Com-Robot