Archive for November, 2010
Dans les Dents 23 reconnaît vrai
Nov 16th
Merci Batman d’annoncer le retour aux vraies valeurs après l’interlude “Carla“.
Nouvelle direction pour Amazing Spider-Man (à partir du #648) qui passe de 3 numéros par mois à 2, mais avec un seul auteur. Je me suis relu presque tous les numéros depuis Brand New Day (101 pour être précis, j’ai fait ça en plusieurs étapes). Le bilan est globalement positif. L’équipe tournante d’auteur a réussi à revenir à ce qui faisait la moelle du personnage, ce qui était l’objectif de ce coup de gomme magique sur 20 ans de continuité de Spidey. Il s’y est plus passé de choses intéressantes que toutes les dernières années, là, les années Straz full of drama (va pas trop loin, toi, je suis à toi dans quelques paragraphes): Spider-Man coincé dans le métro avec le père de Jameson, le nouveau twist du Lezard, Jameson maire de New York !!, les guests des FF ou Electro qui a retrouvé une nouvelle jeunesse dans son engagement extrême-gauchiste mélanchoniste. Evidemment, sur 101 numéros, t’imagines bien qu’il y a eu quelques passages à vide (The Gauntlet, up & down, Flash Thompson en vétéran handicapé de la guerre d’Irak, une idée de Guggenheim, ou encore les passages avec Mary Jane, généralement bof).
Spider-Man continue donc dans sa formule “tout le monde a oublié qui il est” mais commence avec un nouveau status quo. Très léger hein : il s’est trouvé une meuf. Et il est engagé dans un labo, un think tank d’inventeurs de génie où il n’aura pas à justifier ses heures de présences. Je suis confiant en Dan Slott même ça commence EXACTEMENT avec le même setup que le relaunch de Spider-Man époque Byrne de 1999 qui fut dynamité très vite avec une bonne idée zarb’ de Roger Stern : Osborn avait réussi à foutre du dentifrice drogué à Peter Parker qui l’a doucement intoxiqué, histoire de lui faire vivre une lente descente aux enfers. Spider-Man est un personnage qui fonctionne un peu comme Daredevil, il prend de l’ampleur avec les emmerdes sur le dos. A noter qu’il y a pour une fois une backup story pas trop nulle et même en rapport avec le comics lui-même avec la nouvelle Spider-Girl dont la particularité sera de twitter ses réactions. #rigolo.
Et comme je dis beaucoup de bien dans ce dans les dents, j’en place donc une maintenant à Straz. Ah JMS. Straczynski. L’auteur des plus gros comics nanars de ces dernières années ( et dont ma détestation commence à être vraiment bien documenté ici).
Wonder Woman relooké, passe encore. Mais Superman qui marche, qui fait le Brice Horteufire et le moralisateur, c’est non. Il avait signé pour 12 numéros de chaque il y a quelques mois. Et depuis retard sur retard, les titres ont perdu ce momentum qui en faisaient des best-sellers malgré cette qualité pour le moins sinusoïdale. En fait, on vient de l’apprendre, JMS est assez malade depuis plus d’un an. Genre bronchites chroniques. Alors deux titres par mois, c’est duraille, on le comprend. Mais pourquoi a-t-il accepté ces séries (je parle même pas de la qualité de ces titres). Et DC, c’était pas un peu irresponsable de leur part ? Le tracklisting de JMS est plein d’actes manqués du genre. La fin de Rising Stars 67 ans trop tard. The Twelve toujours pas terminé. Brave & The Bold en ce moment. Donc il s’est arrangé avec DC pour filer juste les “outlines” comme on dit, l’histoire, en gros, vite fait, t’as vu. Un mail et hop. Et derrière, y’a un gus qui passe pour le script. Ce n’est pas une méthode inhabituelle, c’est même très “Marvel way”. Mais vu les conditions du swap, c’est le gros cafouillage et JMS passe encore pour une nouille. Et surtout, même absent, sa putain de saga minable de Superman qui marche à travers les USA continue, même sans lui. Comme un cauchemar.
Donc il a décidé de passer en mode Graphic Novel pour 4-5 ans. Faire des comics que quand il veut. Et ça tombe bien, il a fait Superman : Earth One. Là, à l’instant. Un retelling des origines de Clark qui débarque à Metropolis pour la première fois. Dans le monde d’aujourd’hui. Evidemment, c’est un récit qui a un peu la honte face à la fantastique page d’origine de Superman All Stars. Mais le problème, c’est que le Superman de JMS, bah justement, il n’est pas très super. C’est con, hein. Comme si Clark était forcé par les circonstances d’enfiler son costume plus que par sa propre nature. Il passe 80% du temps à chercher un but dans sa vie. Même si c’est un twist différent du canon habituel, il se pose clairement ici les mauvaises questions. Il lui faut l’arrivée de Tyrell (ow quel design) pour se réveiller un peu de sa léthargie. Mais regardez-le, quoi !
Le dessin est vraiment so so, surtout pour du comics que t’achète directement en relié, à 20 brouzoufs. Et le pompage photo se sent (la sœur de Dexter-Lois ou Lincoln qui devient Jor-El sont à deux doigts de porter plainte). Mais ce qui m’emmerde le plus avec Superman Earth One, c’est que c’est précisément le genre de bouquins que vont lire les mecs qui pondent les scénarios des films, cherchant des idées nouvelles ou des axes “originaux” et profonds pour des adaptations ciné. Et après on se retrouve avec un Superman déprimant qui joue au voyeur durant tout Superman Returns. Superman Earth One est pontifiant et lourdingue.
Je voulais me faire Uncanny X-Men dont je n’ai plus trop parlé depuis la fin de Second Coming, mais à la place, ça sera Generation Hope 1 que j’ai pris par pure confiance en Kieron Gillen. Le pitch, c’est ces 5 nouveaux mutants apparus sur les radars à la fin de Second Coming, justement. Les X-Men partent les chercher autour du globe. En tête, Hope qui se la joue Messie du futur, un peu comme une Cable, mais en fille de 18 ans. Elle incarne littéralement l’espoir et jusque là, ça se tient. Les autres nouveaux mutants sont encore assez unidimensionnels (à l’exception du Sabertooth jr qui ne pense que par 3 mots : Fight, Flight et Mate quand il voit une fille). Mais ce premier numéro a un gros problème qui me dérange. Il se passe au Japon. Oh à priori pas de problème, j’ai survécu aux reportages Made in M6 de la Villardière, je sais ce que c’est du cliché “Sushi-brochette-fromage”. Et puis dans l’absolu je n’ai rien contre l’inspi… mais là, les mecs… Le dernier mutant est en fait… Spoilz, évidemment.
Allez, comme dirait Morandini sur son blog, REGARDEZ !
Et puis à la fin il fait…
Steuplait, quoi !
D’habitude ces anthologies qui réunissent 4 histoires variées ne pèsent pas grande chose sur leurs balances. Mais la dernière de X-Men : to Serve and Protect 1 est consacré au duel tant attendu entre Fantomex et Batroc The Leaper, deux gus dont je suis littéralement amoureux. Alors les deux en même temps, tu penses. Et l’histoire est sobrement intitulée “The Fracas on Central Park West ! or French Filching Most Foul ! or I Claim this Diamond in the Name of France ! Sans rire. Ou, explication personnelle, quand le (faux?) Marseillais affronte le roi français de la savate mais sans accent du sud, lui. Donc on se doute d’avance que ces 8 pages seront cultes. La preuve ?
Mais le gagnant toute catégorie, le pick of the week, c’est Bruce Wayne qui est revenu, encore plus fort qu’Alain Juppé puisque lui a vaincu le Temps, l’Histoire et l’empoisonnement cosmogonique. Même. Pas. Mal. Je ne reprocherais à DC que cet ordre de sortie un peu absurde mais cela n’aura pas d’importance quand le très grand public découvrira cette aventure assez fantastique en volume reliée. Et Grant Morrison va encore switcher de place, non sans faire un grand kaboom, au moins aussi grand que celui qu’il y a dix ans chez les X-Men. Dans Bold New Direction, c’est le mot BOLD qui compte pour Grant qui sait insuffler une espèce de panache un peu fou dans les personnages avec lesquels ils travaillent. La fin de Batman & Robin est réellement WTF que je ne me permettrais pas de spoiler sa race. Sérieusement, tu vas être soufflé tellement c’est casse-gueule. C’est une de ces idées un peu loufoques très silver age qui ne tiendra que si c’est Grant lui-même qui travaille dessus (souvenons-nous de l’état de Marvel à son départ, donnant l’impression de n’avoir RIEN compris à New X-Men). Evidemment, les coups de poing signés Frazer Irving ou Cameron Stewart sont géniaux mais je préfère vous vous montrer ce qui est sans doute ma demi-page préférée 2010. Deux cases de relation père-fils, œdipiennes à la vitesse de l’éclair, les mots justes.
Closure, une ère qui s’achève. Je ne sais pas comment seront les mois à venir mais une certitude, de 2006 à 2010, Batman a été un putain de comics. Tu devrais le lire.
À la semaine prochaine, même bat-chaîne, même bat-heure.
Panty & Stocking with Garterbelt : le sex robot
Nov 15th 12:38
Ip Man 2
Nov 9th
Quoi de mieux qu’un biopic sinon un biopic avec des coups de pied. Based on a true story donc, Ip Man 2 reprend la vie du maître de Wing Chun là où on l’avait laissé, c’est à dire après la fin de l’oppression japonaise. Accompagné de sa femme et avec bientôt deux gosses au compteur, il vit dans la dèche à Hong Kong dont il essaye de sortir en montant sa propre école de Kung Fu.
A l’origine, Ip Man 2 devait raconter les relations du maitre avec son élève le plus célèbre, Bruce Lee. Parait qu’il y a eu des problèmes de droit (la famille Lee, c’est l’équivalent d’Uderzo, en fait), donc l’équipe s’est rabattue sur ce qui fait maintenant la marque de fabrique de la série, à savoir l’oppression ou plutôt le Kung Fu sous l’oppression. Le problème, c’est qu’aussi cradingue que pouvait être le racket des brits, ça n’a rien d’aussi sanguinaire que la vie sous le joug japonais. Nankin, les femmes de réconfort ou l’unité 731, toi-même-tu-sais. Du coup, comme un coup de génie, la vie d’Ip Man 2 retombe sur ses pattes et ressemble finalement à un film de wushu classique, voulu comme réaliste mais un réalisme très spécial qui vient percuter les contingences du genre. Ouverture d’un restaurant chinois d’une école. Défi local. Baston. Refus de se soumettre puis baston. Puis boss de fin de niveau, ici un anglais joué par Darren Shahlavi qui au cinéma HK ce qu’étaient les 2-3 asiats type d’Hollywood des années 80, une image d’épinal bonne à se faire dérouiller à la fin du film.
Balancer toutes les scènes cultes et imparables dès le début pour finir sur un climax un peu entendu, c’était déjà le même parti-pris que le premier Ip Man… Donnie Yen est tout aussi majestueux de neutralité, tout en rage contenue face à l’adversité. Et au risque de me répéter, c’est aussi l’auteur de la plus belle projection sur rambarde du cinéma. Je sais, j’en parle souvent, mais on a besoin de douceur dans la vie.
(mon lien qui t’amène directement à l’instant clef)
C’est aussi l’occasion de voir un combat Donnie Yen Vs Sammo Hung (fraichement sorti d’une opération au coeur). En plus d’être chorégraphe du film, il s’en sort formidablement bien. Ip Man 2 se paye même un duel avec l’élégance de gentlemen.
pour un film qui mériterait une sortie ciné. Le premier vient tout juste d’arriver mais en direct to vidéo.
Pokémon Robotics Acte 3
Nov 7th
Le plus important dans Pokémon Black & White, c’est les monstres. Voici un plan de combat, un organigramme du cool, pour s’y retrouver un peu.
Traditionnellement, il y a 3 critères pour déterminer la classe d’un Pokémon. Son degré de cool. Sa densité kawaiique. Et puis son aspect WTF, une spirale dont on n’est pas sur d’échapper.
Allez, prenons par exemple un de mes préférés.
#532→534, Dokkora → Dotekkotsu → Roopushin. Chez moi, il s’appelle “Barre”, comme le Premier ministre du même nom. Mais aussi parce qu’il se bat avec une barre de ciment. Ou un poutre. Putain, quelle idée folle. Un Pokémon de chantier. Un ouvrier de combat. Et puis regardez ses veines roses et ce nez. Mais surtout cette poutre qu’il utilise pour cogner ses ennemis. Ça, mon ami, c’est du génie.
Mais regardons de plus près Kuitaran (#631)
Apparemment, rien de bizarre avec cet espèce de glouton griffu, un vrai Wolverine de feu. Mais approche toi. Mais… Mais…
Bon dieu, mais qu’est-ce que c’est ? Son tube digestif qui se fait la malle ? Un sexe courbé ? Va-t-on pouvoir acheter une peluche de ce machin ?
On pourrait presque dire la même chose sur le #518 Musharna.
Et là, comme dirait Freud (un lecteur régulier de Kamui Robotics), “à quoi pensez-vous quand vous dessinez un fœtus ?” En plus, celui-là, on est obligé de le voir souvent, il est primordial dans le déroulement du jeu. Jeeeez, à chaque fois qu’il apparaît, je perds deux dixième à chaque œil.
Vite, il m’en faut un qui soit cool.
#626 Buffalon dit l’afro-taureau. Et lui au moins, c’est un animal.
Mais j’aime bien la mécanique (Airwolf, tout ça) donc j’ai parfois des goûts bizarres assumés. Comme Nattorei #598.
Quand je le vois, je pense à la soucoupe amirale de Goldorak qui balance des soucoupes. Lejaponàsonmeilleur. Mais j’aime aussi le très bizarre #601, à savoir
Gigigear, qui chez moi s’appelle Rocard, un mec plus connu pour sa mécanique compliqué que ses victoires contre l’appareil du parti.
Je ne suis pas un adepte de Pokémon kawaii. Victiny (Copé dans mon pokédex) est l’illustration parfaite d’un retour perpétuel aux valeurs simples qu’on a envie de transformer en knacki au coin du feu.
Sauf que lui arbore un V de victoire. C’est dommage qu’il a un nom de victime.
Mais ce canard… il est bien ce canard.
Les streums kawaii, on s’en fout, ils sont là pour vendre des toys. Sauf lui, là,
Un Moguryû, une taupe de frappe cute, avec des griffes gigantesques.
Ou encore ce Mamepato, un pigeon idiot qui n’a rien dans la tête…
Mais retour aux Pokémon WTF…
Celui-là….Regardez bien…Mais qu’est-ce qu’ilsont dans la tête, enfin ?!
Ou encore ce Totoro mélangé à du dégueuli, c’est quoi, ils sont dégoûtés de ne pas bosser avec Ghibli, alors ils se vengent ? Mesquin, ça…
Dans la catégorie WTF, je trouve quand même assez cool ce Desukan, un sarcophage que j’ai affectueusement baptisé Mitterrand.
Mais le plus fou de tous les nouveaux Pokémon n’est pas celui qu’on croit. Prenons la dernière forme de ce Zèbre électrique.
Regarde donc ses éclairs sur la tête. Pas la peine de faire une recherche google image à “Waffen de la Schutzstaffel”. C’est p’tet moi, hein. Hein, pas vrai ? Ceci dit, le pire, c’est qu’il s’appelle Zebraika. Jezzzus, what were they thinking?!
Et ça, c’est supposé être quoi ?!
Et ça ? Une diva du R’n B ? Une cosplayeuse goth ? Mais qu’est-ce qu’elle a fait à ses cheveux ?!
Il parait logique que sur 156 monstres, il y ait un certain nombre qui nous paraissent débile, ou avec un concept abracadabrantesque.
C’est pourquoi je veux revenir à mes préférés. L’accent de Black & White a été mis sur les monstres de combat, en particulier ceux inspirés des arts martiaux.
Dans le genre, Kojofuu est trop puissant. Je ne sais pas de quel animal il est inspiré, mais en tout cas, il fait du wushu, celui-là !
Et puis regarde ces deux-là :
Dageki et Nageki, qui s’appelle T(edy)Rinner et Douillet chez moi. Des Pokémon ceinture noire.
J’adore Meguroko (fin jeu de mot en japonais), un Crocodile rockabilly qui évoluera en vrai rocker, un peu comme Eddy Mitchell.
Et puis le summum, c’est Minezumi → Miruhoggu qui n’est pas tant une souris comme le sous-entend son blaze qu’un castor espion.
C’est la première fois que j’aime un de ces Pokémon légendaires. Zekrom. Et pour cause : il a un petit air de Pokémon à la sauce Batman, mais équipé d’une queue-turbine nucléaire. Awesome.
Enfin, mon préféré absolu, c’est Goruggo.
Je vois d’ici les crypto-puristes dire que “ce n’est même pas un animal”. Hé, qu’est-ce que t’en sais, si cette carcasse de robot fantôme ne renferme pas l’esprit d’un animal, entièrement dédié à casser des villes. En plus, c’est une tradition pour Pokémon d’avoir un ou deux streums hommage à des classiques de la japanim’ ou du manga:
Quand je vois la coupe de cheveux de Terakion, là, je pense tout de suite à du Tezuka.
Mais là, Goruggo, avec son look façon galerie de portrait Hellboy et une physionomie de Giant Robo avec une touche d’old Ghibli pour l’ambiance et le choix des couleurs, c’est mon instant classic. Qui vaut à lui seul le jeu. Minor spoiler, il n’arrive qu’à la fin.
Enfin, si vraiment tu n’es pas convaincu par les monstres, tu peux piocher dans les kinky rivales qui resteront insensibles à tes Pokéballs.
Voilà. Robotics a donc prouvé avec des arguments imparables pourquoi Black & White sont hip. Robots + Batman + rock’n’roll.
Pokémon Robotics Acte 2
Nov 4th
Avoir la classe aujourd’hui avec Pokémon ? Encore un défi de l’impossible que Kamui Robotics se devait de relever.
Il y avait déjà ce trailer fan-made (Apokéliyspe !) qui est déjà un classique d’internet qui prouve bien que la série peut devenir un vecteur à n’importe quoi. Même Alan Moore pourrait y faire son propre “P for Pokémon”…
Mais le truc, c’est que les trucs kiddy et estampillé mouflet, quand t’es ado, ça passe mal. Toi, le jeune, avec les divix, les rayons manga à la FNAC et les scantrads, t’as pas connu ça mais au collège ou au lycée, quand tu aimais la japanim, on se foutait de toi. Aujourd’hui, geek is beautiful, mais à l’époque, il fallait apprendre un art martial pour ne pas te faire emmerder. La preuve, tous les post-otak’ trentenaires savent étrangler des ours à mains nues. (Non ?) Quoiqu’il en soit, à l’époque, c’était rap rap rap et rap. Alors tu faisais style d’aimer NTM alors qu’au fond, t’étais plus chala-head-chala. Et après on s’étonne que tous les ados se ressemblent.
Anyway, voici la solution si tu veux survivre dans un milieu hostile avec seulement Pokémon sous le bras : il faut le rendre musicalement cool. Alors il y a bien eu le pokérap pour que les enfants retiennent le nom des bestioles mais… pas au lycée ni à la fac, mec. Pas ça non plus…
Ah oui, c’est le moment de prévenir, si tu es un puriste, les liens du prochains paragraphe seront un peu hardcore pour toi.
Mais ça vaut le coup de tenir car j’ai trouvé la solution. En fait, parmi mes autres lubies, j’aime repérer les samples utilisés jusqu’à plus soif dans les chansons. Donc beaucoup de rap. Comme pour la viande, t’es content quand tu peux en connaitre la traçabilité. Ouais, c’est sans fin et en général, je le garde pour moi.
Sur Robotics, j’avais parlé de ce gangsta qui samplait Olive et Tom, mais il y en a des dizaines d’autres. Parce que maintenant, la japanim’, retiens bien ça dans la tête, c’est cool. T’as du Saint Seiya dans la Mafia K’1 Fry,ou les Cités d’Or chez Rim-k . Même Benny B samplait à mort Goldorak (“Do you speak martien“). Y’a même eu ce projet collectif d’hommage à Dragon Ball. Hey, après tout, Son Goku est un immigré clandestin qui a p’tet des revendications.
Soulja Boy est connu pour être branché Japanim’. Sans déconner, il a même sorti une mix tape baptisé “Death Note”. Faut pas s’étonner que l’internet te renvoie des trucs bizarres comme ça…
“Wesh mec, mais le rapport avec Pokémon ?” me diras-tu. Et bien, voici un gus qui sample l’opening de Pokémon, avec la voix de Nick Atkinson et tout. Voici A-1, avec son tube “Charizard”.
Dracaufeu, le Pokémon du ghetto ! Et puis ce flow chaloupé à la Lupe Fiasco, cette boucle lancinante, c’est si puissant qu’on peut lire ceci dans les commentaires Youtube : “35 dislike were all YU-GI-OH fans”. Ce mec est un génie.
Et si tu veux, sa mix tape est dispo là. Son style de “Ranger Black” est juste fantastique.
Ok, maintenant qu’on a bien compris qu’on pouvait être cool avec Pokémon (c’est indiscutable, là) sans avoir à apprendre un sport violent, on va vraiment parler de Pokémon Black & White dans le dernier acte. Be there.
Com-Robot