Archive for year 2011
Actarus
Dec 1st
… est triste de voir partir un ami.
Shingo Araki (1939-2011)
Son style inimitable a donné vie à Actarus dans de nombreux épisodes, incontestablement les plus beaux de la série. Le meilleur exemple de la qualité de son travail sur Goldarak est l’épisode 68, la Grande Douleur, qui préfigure l’Asgard de Saint Seiya. Il est l’artiste clef de la deuxième partie de la série. Il a dirigé entièrement l’animation d’une dizaine d’épisodes des Chevaliers du Zodiaque dont le célèbre Ikki Vs Shaka. En plus de Lady Oscar, Ulysse 31, l’Inspecteur Gadget et beaucoup d’autres, il aura participé avec Albator / Captain Harlock à trois des plus importantes percées de l’animation en France. RIP
Saint Seiya Senki (PS3)
Nov 30th
Une info qui aurait valu un Pulitzer en d’autres temps, mais voilà: Les Chevaliers du Zodiaque sur PS3 n’est pas nul à chier. Mieux, il est borderline Awesome.
Ça va mieux quand c’est dit.
L’article complet ici
Colorful
Nov 29th
La raison pour laquelle je me retrouve plus volontiers dans la japanime que dans les autres genres, c’est à sa manière si particulière d’évoquer le passé. De poser, quand il faut, un regard nostalgique sur les choses. Comme dans les Ghibli (dont le dernier film se déroule dans les années 60), comme dans les productions I.G et les Ghost in the Shell qui nous inventent un passé hantant le présent. Comme dans Néo Tokyo qui finalement garde les stigmates de son ancienne carapace dans les ruines et les néons cassés. Bon sang, je pourrais écrire une thèse sur les néons brisés dans Akira… Les meilleurs animés sont ceux qui nous racontent un passé. On ne le trouve pas qu’au Japon hein. Les exemples qui me viennent… Iron Giant. Batman The Animated Series et son fabuleux générique-manifesto. Et puis L’illusionniste. Mais grosso modo, la force de la japanime, c’est sa puissance évocatrice.
Il y a dans Colorful une scène absolument géniale, celle où le jeune Makoto se découvre un ami qui l’invite à l’accompagner sur les traces d’une voix ferroviaire disparue. A mi-chemin entre animation et réalité, ils se découvrent à mesure qu’ils s’éveillent à une nostalgie qui leur était totalement inconnue.
Pourtant c’était mal parti pour Makoto, un jeune garçon mort. Il va se faire habiter par une âme qui va essayer de comprendre pourquoi ? On lui dit tout de suite ce qui va pas: son père est amorphe, sa mère le cocufie, son frère est indifférent et la fille du lycée dont il est amoureux vend ses charmes pour se payer des horribles sacs Vuitton. Rien hormis les sacs ne justifie un tel acte. Qu’est-ce qui a poussé ce Makoto a décidé de prendre la porte de sortie ?
Colorful est clairsemé de scènes absolument géniales. Cette famille qui ne se parle plus et qui va finalement manger ensemble dans une formidable construction purement miyazakienne de la grande époque (pré-Chihiro inclus bien évidemment). À un moment, le grand frère ramène un bol brûlant près de son visage, venant embuer ses lunettes avant d’apprécier un bol chaud lors de ce salutaire repas familial. Je ne porte plus de lunettes. Trop gênant, encombrant au sport et lentilles trop ennuyeuses, j’ai décidé de faire une croix sur le cosplay “prof de gauche intello” et de laisser faire la science. J’ai ainsi littéralement rebooté mon regard, une sensation que je ne croyais pas possible jusqu’à présent. Et même si je ne regrette pas une seconde ce choix, je me souviens avec nostalgie de ces moments où cela m’arrivait, aussi certainement qu’une fille se rappellera de ce cheveu resté dans sa main après se l’être passée dans la chevelure.
Avec une certaine naïveté à hauteur d’enfant, lentement comme l’impose son sujet, Colorful puise intelligemment dans la tradition puissance évocatrice si propre à l’animation japonaise.
trailer que je trouve pas gégé, mais whatever works…
Koh Lanta 2011 Episode 9 & 10
Nov 25th
Previously in Koh Lanta Robotics : Episode 7 & 8
Des résumés qui arrivent à un rythme un peu aléatoire mais, hé, novembre décembre, rapport avec les occupations de la vie qui payent. Alors tant que je ne serais pas sélectionné pour Koh Lanta… (C’est le neuvième article sur Koh Lanta cette saison, en comptant les bonus. Et peut-être d’autres surprises)
D’ailleurs, si un jour l’envie te prend d’inscrire quelqu’un à son insu, c’est possible. Mais il faut deux photos, une en portrait, là c’est facile, hop même ton boss a foutu son sourire bonhomme sur Facebook plein cadre, mais aussi une photo en pieds. En maillot de bain. Plus chaud pour faire en loosedé, mais avec un peu d’alcool, qui sait. D’ailleurs, j’ai découvert que les premiers résultats de la requête “photo en pied” sur google nous amène à des gens qui veulent finaliser leur dossier mais qui se demandent de quoi il s’agit…
Maintenant que Florence est partie, j’aimerai attirer ton attention sur une vérité qui se vérifie quasi mathématiquement à chaque Koh Lanta. Plus un candidat invoque ses “valeurs” et sa grandeur morale, plus on découvrira que c’est un gros bâtard. Ou au moins à ranger dans la catégorie pénible.
Florence je parle bien de toi, arrête de pleurnicher et lâche cette machette…
Heureusement, Florence rectifie le tir sur son Facebook, presque sans capslock.
En ce qui concerne l’épisode de ma sortie,je me sens trahi c’est vrai par martin et patricia , je suis très touchée parce que je les appréciais tout deux ,(je les apprécie toujours aujourd’hui hors du jeu, aucune rancune entre nous) Pendant le jeu de confort chez les papous, pat est déçue de ne pas avoir réussi a me convaincre, je passe un super moment avec elle certes, mais je reste rouge,fidèle à mon équipe,mes compagnons de galères ,ceux avec qui je suis restée 12 jours sans quasiment rien mangé entre autres..J Y TENAIS A CE PACTE ROUGE TOUT COMME OLIVIER QUI N AURAIT JAMAIS TRAHI NON PLUS tout le monde savait que c’était tendu entre moi et olive il était facile de faire penser que j avais dit aux jaunes de voter olivier! pourtant c’était faux!! jamais je n aurais fait CA en tout cas pas à ce stade du jeu c sur! et le premier rouge que je voulais voir partir était Martin car son comportement ambigu me perturbait , il se savait en danger avec moi , et bien sur il était encore plus facile de convaincre gerard qui était très triste d avoir perdu son acolyte (et j insiste pour moi cela veut dire’ pote’ et surement pas ‘petit chien’ )de l’aventure.Cela m’ blessé qu on mette m’a parole en doute et encore + de voir l’aplomb de pat qui ne se démonte pas et qui insiste … alors c vrai je me suis sentie désarmée,profondément triste et déçue, et ma peine c’est exprimé en colère et dans ces cas là on se défends très mal c sur ..quand je suis allée rechercher pat ce n était nullement pour m excuser mais uniquement pour qu elle puisse se préparer au jeu comme tout le monde,et rétablir la paix sur le camp car ce que vous ne voyez pas beaucoup dans les épisodes c que j étais très proche des candidats ..ON NE VOIT PAS NON PLUS MON HUMOUR ET MON ACTIVITE SUR LE CAMP MAIS C COMME CA? ON NE PEUT PAS TOUT MONTRER IL FAUT RACONTER UNE HISTOIRE cela reste de la tv , cela reste un jeu et il faut garder un peu de recul avec tout ca.
Le recul avec tout ça donc…
Et puis les valeurs, c’est quoi, sinon la famille.
Il n’y a que deux mots pour définir la surpuissance de cette image et c’est…
De l’autre côté du prisme des valeurs en carton, je vous demande Martin… qui pleure quand une femme dit des gros mots.
A la question “Martin est-il bonnasse?”, des amies m’ont répondu que pas du tout, au contraire, ce serait plutôt le nounours qu’on a envie de serrer très fort dans ses bras pour lui faire des calins. Elles ont raison: il n’évoque pas vraiment le potentiel sexuel d’un type qui te prend sauvagement sur la table basse.
Mais en même temps, il ne s’était jamais pris ça en pleine face…
Putain, ce petit hochement de psychopathe… tes valeurs vont me manquer.
Pas besoin d’être Sigmund pour voir que Martin souffre vraiment d’être un fils de. Il a soif de reconnaissance. Martin, ce n’est pas en jouant au golf ou en ouvrant des boites avec le capital paternel que tu vas te défaire de l’image d’un fils à papa. Le meurtre du père, tout ça, mec. En France, il n’y a que Nicolas Bedos qui ne veut pas tuer son père… mais pas certain que la réciproque soit vraie.
Et puis dois-je vous rappeler son cri de guerre ?
Change en “No, papa.” Plus cohérent.
Mais rassure-toi, jeune fille qui aime les bad boys, sitôt exclu, Martin revient en mode badass limite mauvais.
Cette édition souffre du syndrome de la saison 9, où l’on a vu des personnages assez transparents monter haut. Patrick, Isabelle et surtout Christina qui a presque autant le look Animatronic que Ella. Mais je me le garde pour la semaine prochaine, en espérant qu’elles fassent encore moins de vagues. Virginie, watch out.
Juste une pensée: si tu réussis quasiment toutes les épreuves, que tu gagnes une boite contenant des photos de ta famille et le doudou de ta fille (d’ailleurs qu’arrive-t-il aux autres boites ? Elles sont brûlées ? Et les doudous à l’intérieur ?), que tu te la racontes un peu, bon, normal. Mais ne fait pas des putains de cadres photos ! Je crois que ça me rendrait maboule, pas pour les photos, R.A.B, mais le côté méticuleux de la démarche. Djeeez
Si on laisse faire ça, c’est Koh Lanta tout entier qu’on va transformer en boutique de souvenirs.
Enfin, un gros bisou à Deedo qui m’a offert cet inestimable (double) sac Koh Lanta. AWESOME.
Allez, même bat-chaîne, même bat-heure, à bientôt pour le Live-Tweet imparable.
Cup Noodle: Boil Japan !
Nov 22nd
Yoda soutient le Japon.
Et les nouilles déshydratées. La preuve:
Granted, ce n’est que le Yoda en CG, les puristes rétorqueront, à raison, que le vrai Yoda continuerait sans doute à bouffer des racines sur Dagobah.
L’occasion est top belle pour ne pas se faire une rétrospective. Tout d’abord les différentes pubs “Boil Japan” de Nissin.
Tout d’abord, un Gundam (RX-78) qui se lève. C’tout. Mais le fan est content.
La plus bogosse, c’est Inoue Takehiko, le dessinateur de Slamdunk et Vagabond qui peint le Japon bouillant en grandeur plus que nature.
La plus WTF étant les Shocker de Kame Rider sur fond de Morning Musume… pourquoi pas ?
Mais la pub Nissin LoL est une grande tradition qui remonte…
Ici, featuring l’ex-gouverneur de Californie.
Une autre avec l’acteur de Terminator…
Une featuring le héros de Commando:
Une autre avec Mr. Freeze de Batman & Robin:
Et pour finir, une autre avec l’acteur de Kindergarden Cop…
Mais ma préférée ever est forcément avec mon Robocop d’Amour.
J’aimerai tant avoir un deck à brosse à dent Robocop…
Mais comme dit le dicton, il y a forcément quelqu’un en Corée d’encore plus awesome…
ROBOCOP qui sort de ta télé pour manger tes nuggets ? AWESOME !
Bonus, idée cadeau pour Noël:
Pour des milliers de raisons, ces jouets seraient impossibles à sortir aujourd’hui. Cela les rend encore plus fantastique. Sérieusement, c’est des jouets dont le héros est le corps inerte d’un flic abattu dans des conditions atroces et ramené à la vie dans un exosquelette de robot de combat de police qui est là pour arrêter mais plus généralement descendre les trafiquants de drogue dans un futur proche et pas très réjouissant… Mais attend voir, la ville de Detroit, criblé de dettes, revendue aux japonais… À un pays près, Robocop 1,2&3 est une putain de trilogie visionnaire.
C’était il y a 15 ans n°13
Nov 16th
Il y a 10 ans sortait la XBox. Mais R.A.B, mon jeu PlayStation (One hein) préféré vient d’avoir 15 ans. Et il était damn mieux que FFXIII.
Au passage, je corrige la coquille de la légende, il a eu la chance de sortir, même très tardivement, sur PsOne US.
Bien entendu il y a eu une suite où l’on apprenait finalement, bon je spoile un jeu vieux de 15 ans, qu’Arc et sa meuf n’était pas mort à la fin du II, qu’ils étaient dans une espèce de pocket-verse et… Je me suis arrêté là devant ce fiasco, ils avaient refilé le bébé à des mauvais. Bon sang, j’en connais des histoires d’univers parallèles pourris, je lis des comics mais faire de telles idioties dont s’inspirera FFX-2, voilà le niveau.
Quoiqu’il en soit, Arc the Lad II > FF VII dans mon cœur de même pas vingtenaire d’alors.
Polisse
Nov 15th
Dès le début, tu comprends autour de quoi Polisse va tourner, et c’est plutôt le nombril de Maïwen. Déjà, ce titre, bon sang, aussi horripilant que la gaîté imposée du générique de l’île aux enfants, qui a bien pu croire que c’était une bonne idée ? Faut-il y voir une puissante métaphore ? Ou plutôt s’agit-il une antiphrase sarkoziste, car hé, évidemment que non, la Brigade de protection des mineurs, ce n’est pas tous les jours le printemps.
Mais donc ce nombril… Maïwen intègre cette fameuse brigade pour prendre des photos en action, sur le vif. Peut-être qu’elle s’est documenté sur la BPM mais sur les photographes, elle s’y connait nib’. Cartier-Bresson, autant prendre un cador du portrait en exemple, suggérait qu’il fallait “mettre l’appareil photo entre la peau d’une personne et sa chemise”. Maïwen, on ne voit qu’elle, elle, et aussi sa vraie famille, en featuring pour un repas totalement inutile à l’intrigue. Dès le début, donc, elle suit les flics en filature de roumains. Plan large, le sujet, c’est elle qui prend des photos (sans doute nulles) des flics en train de prendre des photos. Tu la sens, la mise en abîme ? Malheureusement, il y a un point de vue de trop dans les scènes et, pas de bol, c’est celui de la réalisatrice. Ca ne va jamais s’arrêter, il ne manque plus qu’une voix off sur du scrap-booking pour que cela soit indigeste, à zapper d’affaires en affaires, avec une naïveté confondante. L’interrogatoire “du mec puissant mais pédophile” est sans doute le paroxysme de nunucherie simpliste, mais ça serait oublier les petits roumains qui jouent dans le bus après leurs parents se soient fait rafler, tant de clichés en brochettes, tout n’est pas si subtil, tout ne tient qu’à un fil.
Tout son égo trip la conduit droit dans les bras virils de Joeystarr, l’autre sujet du film. Au début, j’avais du mal avec le mec de “Laisse pas traîner ton fils”, surtout quand il essaye de consoler un môme abandonné par sa mère, trop pauvre pour l’élever. Pour Joey, ce sera un maximum tire-larmes pour ce constat d’échec, non sans avoir tout tenté sur l’air de “laisse-moi trois jours, je peux y arriver (à leur trouver un foyer mais pendant ce temps je m’en occupe)”. Tu n’y crois tellement pas que tu as envie de lui faire “combien de thunes pour les banlieues, Joeystarr ?”
Et en même temps, dans Polisse, il laisse complètement sa femme et son gosse de côté, un truc qu’il revendique IRL. Sauvage, volontiers mauvais père mais qui se drape d’un vêtement de responsabilités… Bon sang, mais ça me rappelle quelqu’un…
Mais oui. Polisse aura au moins eu le mérite de nous montrer que Joeystarr est le Wolverine français.
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