Archive for year 2011
Airwolf Watch 8
Oct 9th
Mec, ce fut le retour de TGS le plus étrange ever. J’en ai perdu le sommeil pendant deux semaines. C’est si simple de dormir dans les rpg. Tu vas à l’inn, tu valides “ok, 200 pièces d’or” et paf tu te réveilles le matin, à 100%. Je veux ça, en vrai. Quoiqu’il en soit, voilà la compil des articles Airwolf de ce mois de septembre.
Et le test vidéo pour aller avec.
Et puis j’ai appris que Ryû ga Gotoku of The End va sortir sous le nom “Yakuza Dead Souls”. No shit.
C’est tout pour septembre. Même bat-chaîne, tout ça.
Koh Lanta 2011 Episode 4
Oct 7th
Previously in Koh Lanta : Episode 2 & 3
Pas de Koh Lanta cette semaine. Rien. Aucune raison pour que je me bouge pour écrire un truc dessus. Et pourtant…
Le problème, c’est qu’en plus d’avoir un casting étrange. Pas de black sinon une belge, pas de némésis sinon un belge, pas d’idiot sinon une suisse… et on perd d’abord les persos intéressants.
Je suis à deux doigts d’appeler cette saison Koh Lanta DENIED.
DENIED comme Virginie qui ne saute même pas lors de son épreuve.
DENIED !
DENIED
(comme on dit aussi sur le forum de harware.fr):
Tous ces gars plein de potentiel qui partent, par abandon, c’est le directeur de casting qui doit pleurer la nuit et je le comprends : combien de personnes retoquées pour que des Steve et des Naouel puissent faire les kékés 3 émissions.
C’est à cause d’eux que Denis est le plus dérangé dans son riche hôtel, situé de l’autre côté de la plage. Il a du aller faire plusieurs fois la morale.
Alors, Denis, qu’est-ce que tu penses de ces participants qui abandonnent ?
Mais Denis, c’est aussi un peu ta faute: tu les écoutes se plaindre, attéré. Nous, ce qu’on veut, c’est du Denis qui intervient et qui prend position. Du Denis comme ça, en fait.
Je suis quand même dans l’obligation de saluer l’exploit du Grand Stratébelge qui, en plus de se bricoler un collier d’immunité tout pourri (qui va se faire griller si les autres sont pas trop cons) réussit à NE PAS EN BRANLER UNE pendant les épreuves.
Sans déconner, le Koh Lanta de Maxime, on dirait un Photobombing de clichés de vacances de Denis Brogniart :
Un petit mot sur l’exclu, Benoit, qui rend ici hommage à la non-nage de Gégé ?
Tu veux plonger ? Non. TOI AUSSI, DENIED !
Denis nous promet sur twitter que le prochain épisode est culte. Soit. On ne va pas se sentir obligé de regarder France – Albanie pour autant ce soir.
Donc, review de Koh Lanta S11 épisode 5, même bat-chaîne, (mais pas même bat-heure).
Allez un teaser ?
Après la séquence légendaire dite de l’Exorciste…
Le bain de purification !
Bravo, maman courage. <3
Dans les dents 29 : Comics, Propagande & Fascisme de merde
Oct 4th
Disclaimer: A l’origine, je voulais juste écrire un avis sur Holy Terror, la dernière oeuvre de propagande (selon ses propres termes) de Frank Miller où un pseudo Batman part en guerre contre Al Qaida. Puis m’est revenu des idées d’autres articles comics laissés en plan. Mais tu me connais, tu me lances sur le sujet and there you go, 15,000 signes de politique dans la bande dessiné US. Pour Holy Terror, c’est tout en bas.
J’aime la propagande. Vraiment. Pour le fils d’immigré d’une famille russe qui a fuit le communisme (ton serviteur), c’est devenu un jeu : trouver la propagande qui nous fasse le plus rire, un divertissement peu apprécié des gens qui l’ont vécu de plein fouet pendant des décennies. Et mon premier contact avec cette propagande fut Buratino, un plagiat éhonté de Pinocchio, (ou une émulsion comme l’était “Vendredi ou la vie sauvage”). Le disque vinyle que j’avais à l’époque se terminait à la gloire de l’Union Soviétique. Mon père a manqué de peu de se renverser le café dessus quand, au petit matin, je lui ai demandé si l’URSS était bien “le pays où les enfants sont heureux et où les personnes âgés sont ravies de finir leurs jours”. Depuis, j’ai réécouté tous mes vinyles de comptines russes, à l’affût du moindre ménestrel qui nous chanterait “la légende de Lénine l’immortel “. Même mon premier abécédaire m’apprenait à lire avec “le nom de Lénine est dans nos cœurs, le drapeau de Lénine est dans nos mains”. En russe, c’est une rime.
Et je prends d’un bord comme de l’autre, avec les dessin animés où Donald s’engage, la même avec des chiens et des canards.
En pleine WWII ou durant la guerre froide, les comics ont été un support idéal de diabolisation “de l’ennemi”. Le genre même a été crée pour soutenir l’effort de guerre. Superman arrête Hitler et l’emmène au siège de la SDN. Captain America lui décoche un direct sur sa première couverture (un événement génialement mis en scène dans le film sorti cet été) et Wonder Woman, mélange étrange de divinités grecques, patriotisme et féminisme conceptuel, est née comme une héroïne bondage destinée à divertir les soldats américains mobilisés par l’armée. Et tous les héros, qu’ils soient Golden Age comme Superman ou Batman ou Silver Age comme Spider-Man, les Fantastic Four ou les X-Men sont le fruit d’artistes tous issus de la migration Ashkénaze qui voulaient participer à l’effort de guerre. Nait alors une vraie propaganda war. Superman humilie le Reich à plusieurs reprises, à tel point que Joseph Goebbels va en placer une spéciale sur Jerry Siegel, co-créateur de Superman dans Das Schwarze Korps , la feuille de choix des SS. Extrait daté de 1940:
“Jerry Siegel, an intellectually and physically circumcised chap who has his headquarters in New York, is the inventor of a colorful figure with an impressive appearance, a powerful body, and a red swim suit who enjoys the ability to fly through the ether.
The inventive Israelite named this pleasant guy with an overdeveloped body and underdeveloped mind “Superman.” He advertised widely Superman’s sense of justice, well-suited for imitation by the American youth.
As you can see, there is nothing the Sadducees won’t do for money!”
Ce qui me permet d’invoquer cette défense Godwin ultime, je te l’offre ici, qui est : “Ah tu n’aimes pas Superman ? Comme Goebbels, donc.”
Aujourd’hui, le comics de propagande est devenu une blague car il n’a plus sa raison d’être.
Celui qui a utilisé très habilement le genre en captant parfaitement le zeitgeist du Golden Age, du comics de la seconde guerre mondiale., c’est John Byrne dans Batman & Captain America, un Elseworld d’une soixantaine de pages qui raconte la rencontre des deux héros en Janvier 1945. Et le passage le plus génial de ce comics est la rencontre de leurs deux Némésis respectifs, Red Skull et Joker, dont la première vraie confrontation est celle de deux idées du terrorisme.
Batman & Captain America n’est pas un comics de propagande, il est juste généreusement dans l’air du temps qu’il évoque. C’est pour moi la bonne direction à suivre si l’on joue avec les thèmes de WWII avec des personnages fictionnels aujourd’hui. Je suis assez bon client des Invaders (Captain America, Namor et leurs sidekicks) qui débarquent se battre en Europe durant la guerre. Et puis évidemment Sergent Rock.
L’autre exemple, plus récent, est Superman : Red Son, un what if autour de Kal El qui débarque non pas au Kansas mais en Union Soviétique. Inversion des codes intéressants pour un autre Elseworld, probablement le meilleur boulot de son auteur Mark Millar.
La tendance générale dans les comics d’aujourd’hui qui pastichent ce genre est démocrate, les mêmes qui nous servent du discour anti-hégémonique en même temps que de sympathiques caméo d’Obama. Mais DC souffle le chaud et le froid. D’un côté, il y a quelques mois, Action Comics n°900 nous montrait une très courte histoire écrite par David Goyer (le mec de Batman Begins et Dark Knight) un Superman en plein conflit avec le gouvernement des USA à la suite d’une intervention en Iran. Superman annonce la décision de renoncer à la nationalité américaine. Scandale de la presse de droite (Fox News en tête) et certains ont même voulu y deviner l’ambiance gauchiste du prochain film de Superman (2012), coécrit par le même David Goyer.
C’est d’autant plus étonnant que, malgré ses nombreuses allusions au rêve américain, Superman était pour moi “international”, depuis que Christopher Reeves sauve les cosmonautes de la station Mir et leur parle en russe (in Superman IV, vu tout gosse).
Pour le plaisir, comme on a toujours besoin de rire, Fox News qui trouve le temps d’interviewer l’incomparable Mike Huckabee sur la question. C’est là la force des humoristes américains, ils ont Fox News pour débattre très fort des problèmes des personnages de fiction qui prennent des décisions imaginaires.
Et puis on a eu le Batman muslim, Nightrunner, un fils d’immigré vivant à Clichy-sous-bois, recruté par Batman lui-même pour s’occuper de la branche française de la Bat-famille. Là aussi, la droite a gueulé, le tout chroniqué dans un bien long article ici même. Fox News en a bien sur parlé.
Mais d’un autre côté, DC comics fait marche arrière dans son offre de gauche en censurant un comics juste avant de le publier. Dans le numéro 712 de Superman du long arc Grounded, Superman parvenait (toujours à pied) à Los Angeles et devait y faire la rencontre de Sharif, un super-héros local pas forcément populaire, à la Spider-Man. Au lieu de cela, on s’est retrouvé avec un fill-in sorti de nulle part, Lost Boy : A Tale of Krypto the Superdog. Ce qui, vu les circonstances, correspondrait à Sarkozy qui nous passe des photos de LoL-Cat quand on lui demande des explications sur le financement de la campagne de Balladur. “Hop, occupez-vous de Douillet”.
Tout l’arc Grounded était un monstre de lourdeur. Chroniqué avec abondance ici et là, cette histoire “concept” signée J.Michael Straczynski mettait en scène Superman, en pleine déprime qui décide de marcher de ville en ville à travers les USA, comme pour retrouver son propre groove. Son but avoué était de retrouver, “au contact des vrais gens”, the real american way. Le problème, c’est que le résultat correspond un peu à un Zemmour Holiday Special. Il fout le feu à une maison occupé par des dealers de crack (sans penser aux conséquences à moyen terme), il regrette que Castro soit en vie (et, ironie du sort, Khadafi), il reproche à Batman de pas s’occuper des vrais gens (allons bon) et puis, summum de la honte, il fait la morale à des extraterrestres en se la jouant Hortefeux sur l’air de “qu’est ce que vous faites pour la communauté terrienne, bande de squaters“. Limite il leur demanderait de porter serment au drapeau.
Puis Stracz’ tombe malade. Ou alors il n’a plus le temps et trouve ça comme excuse, finalement on s’en fiche. L’arc repasse à Robinson qui commence à donner un peu de sens à ce beau bordel. Et son premier acte sera de faire intervenir des personnages qui rappellent à Superman qu’il est complètement out-of-character. Six numéros après avoir sauvé Superman d’un de ses arcs les plus honteux, DC le remercie en foutant son histoire d’arabe qui devient pote avec Superman à la poubelle. Le bouquin relié de Grounded n’aura pas de Chapitre 10. Ca me parait fou, mais hé, DC.
Oh j’adore Krypto le super-chien, mais quel débandade pour DC…
On en vient à la raison d’être de cet article. Frank Miller’s Holy Terror. Qui est à la fois réjouissant de débilité et vraiment salissant. Présentation de l’œuvre.
Miller a décidé, peu après le 11 Septembre, d’écrire et dessiner une histoire dans son style Sin City baptisé Batman : Holy Terror, une œuvre autoproclamé de propagande où Batman va butter Al Qaida pour ce qu’ils ont fait.
Puis plus rien, un quinquennat entier s’est écoulé avant que le projet ne refasse parler de lui.. Mais sans Batman ! Miller dit que cette séparation s’est faite d’un commun accord, “qu’il est allé aussi loin qu’il pouvait avec Batman”. Mais il ne fait aucun doute que quelqu’un s’est réveillé pour tirer la sonnette d’alarme. Les gars de DC n’étaient pas chauds pour un scandale de plus, eux qui relancent entièrement leur ligne, tous les titres, directement du numéro 1 ?
Frank Miller n’est pas un con, le genre de type qui comprend généralement assez bien les personnages qu’il écrit. L’essence du comics de propagande, c’est à sa portée. Un de ces projets méconnus était de faire, avec Bill Sienkiewicz un bouquin intitulé Wonder Woman : Bondage, pour revenir, comme un hommage, à ce que l’héroïne était à son origine. Voici d’ailleurs la seule image (soft) leaké à ce jour de ce qui n’a été que l’ébauche d’un projet annulé.
Mais le Miller d’alors n’est plus.
Même si ses comics tendaient vers la noirceur (Sin City, dude), de son propre aveu, le 11 Septembre l’a changé à coups de déclarations folles sur le net et puis surtout d’une œuvre qui s’enfonce dans sa propre démence. 300 n’était qu’un prélude, Dark Knight Returns 2 est passablement barré mais ce n’est rien à côté de All-Star Batman & Robin the Boy Wonder.
C’est ce Miller là qui pond son script le plus fou. Le héros n’est plus Batman mais the Godamn Batman. A toutes les pages. Toutes les lubies de Frank Miller y sont. De la haine
qui mène à la passion…
Batman renverse des flics. Avec le sourire. Juste avant, il a menacé Robin de lui faire bouffer des rats s’il n’est pas sage. Compris, gamin ?!
Il se peint entièrement en jaune pour aller défoncer la gueule à Green Lantern, ce gros bouffon (enfin tel qu’il est montré ici). Finalement c’est Robin qui lui tranche la gorge un peu par accident ce qui va obliger à lui réparer le cou avec un bic. A la Dr Ross.
Oh et Wonder Woman qui bouscule un mec en le traitant de banque de sperme, déjà un classique. Il serait facile de laisser ce comics dans un sac à gerbe, mais le degré de nawak atteint est tel qu’il y a un réel plaisir, un peu comme dans un navet qui pousse à chaque fois un peu plus loin. C’est sans doute son chef d’œuvre, celle où il a pu exprimer pleinement ses lubies et ses angoisses, encore plus que dans Sin City.
Il est donc logique de retrouver un certain nombre de ces angoisses dans Holy Terror où l’on retrouve d’ailleurs la plupart des phrases clefs des interviews. Dont le célèbre “How many of my neighbors have they murdered?” en écho au “thousands of my neighbors were ruthlessly incinerated — reduced to ash.” de cette interview. Miller qui travaille sur Xerxes, la suite de 300, on retient son souffle.
(note vu le format du bouzin, les pages montrées ici sont des photos et non des scans. Une preview non-représentative est dispo ici)
Exit Batman. Rien à voir avec Batman, bienvenue à The Fixer qui course au dessus des toits d’Empire City, Natalie Stack. Rien à voir avec Catwoman, ici c’est une “chatte cambrioleuse”. Toute ressemblance blablabla, à tel point qu’on devine presque les modifs que Miller a du apporter pour dé-Batmaniser et dé-Catwomaniser ses héros. Du noir par là, du typex, et hop, plus d’emblème de chauve-souris, plus d’oreilles de chatte. Ils se poursuivent, se détestent, se tabassent et finissent logiquement par s’envoyer en l’air. “I hate your Guts, You make me sick” “Sure I do”puis “Make me sick. Now.” “Sure I will”. Puis une bombe éclate, posée, on l’apprendra dans le flashback, par une fille appelée Amina.
“A Goddamn Nail in My Goddamn Leg.“
Le problème de Holy Terror c’est que c’est une œuvre raciste dessinée par un mec trop facilement classé sous le label “facho de gauche”. Du racisme sans ambigüité, sans faux semblant et la phrase qui sert d’introduction signée Mohammed donne un indice en cas de doute: “If you meet the infidel, kill the infidel”. Il n’y a pas un seul arabe pour sauver l’autre : ils lapident les “putains”, les femmes voilées (les mieux loties) y portent des lance-roquettes et plus généralement l’Islam y est présenté comme une secte d’arriérés venue de la nuit des temps, même s’ils ont, au fil des années, creusés une ville secrète construite sous Empire City (?!). On continue ? Quand Fixer garde un terroriste vivant pour l’interroger, cela donne “So, Mohammed, pardon me for guessing your name, but you’ve got to admit the odds are pretty good it’s Mohammed.” Et puis tant qu’on y est, la torture y est quelque chose de jouissif, avec encore moins d’ambigüité qu’un épisode de 24 de la grande époque. “SNAP” “You’ll never walk again. Your eyes are next.”
Et en plus, Miller a du mal à faire fonctionner son idée de départ, à savoir “faire un bouquin de propagande”. Le genre implique une présentation totalement manichéenne de ses protagonistes, à la limite de la caricature. Ça, ça va, la caricature est bien là, et pas seulement dans Fixer, ce Batman qui se serait égaré du côté de la vengeance. Introducing David, un agent du Mossad autrefois infiltré au Yemen, facilement reconnaissable à l’étoile de David bleue tatouée sur son visage. Soit un procédé déjà utilisé dans Sin City avec une croix gammée pour bien montrer qui sont les mecs qui vont se faire défoncer.
La dichotomie Miller passe quand il nous fait Sin City où tout est vice et péché “what did you expect“. Où toutes les femmes sont soit des putes, des accros au crack, des ninja, ou des bonnes sœurs, généralement des stripteaseuses repenties. Mais pour qu’une oeuvre de propagande de guerre fonctionne, il faut un ennemi bien défini. Et justement, ici, malgré la charge hallucinante raciste à toutes les pages, ses contours restent flous. Al Qaida ? Le nom n’arrive qu’à la toute fin du bouquin. C’est clairement l’Islam et plus généralement les croyants qui sont visés ici. Hé mec, Amalgam Comics, c’est passé !
Dieu merci, Batman ne s’est pas retrouvé embourbé dans cette horreur. Holy Terror est bien évidemment raciste en visant l’Islam plutôt que le terrorisme. Ce n’est pas tant un livre de propagande qu’un ersatz de Sin City dont les méchants seraient muslim. La première partie du bouquin nous montre avant tout un dessinateur qui souffre et qui se lâche complètement, rendant des pages gribouillées d’énergie, un peu dans le style des crobars que font les personnes en dépression et qui ressentent le besoin s’exprimer. Bien entendu, Miller en souffrance ou en dépression est toujours plus intéressant visuellement que la plupart des gens sur Terre. Il est quand même le gus de Dark Knight Returns ou de Daredevil, il aura toujours quelque chose sous la pédale et il donne l’impression de pousser encore plus son trip à chaque tentative (avec ses pages avec une trentaine de cases, mises en valeur par le format inhabituel du bouquin).
Mais en revenant à des conventions plus Sin Cityesqueet des plot devices parachutés juste pour faire avancer l’histoire, Miller a voulu, sans doute volontairement, s’interdire toute logique. Mais au fond, il a complètement perdu les pédales, ne comprenant plus du tout ce qui a fait la gloire de son travail passé. Et là, le nom de George Lucas me vient à l’esprit. Dessiné depuis sa tour d’ivoire, en solitaire, en se fantasmant un Batman qui cassent la gueule à des musulmans, Holy Terror est son Episode 1,2,3 réunis en une seule bédé, un îlot d’intolérance et d’incompréhension de sa propre logique, un beau bouquin aux intentions vraiment moches, qui prouve qu’il est meilleur avec un Batman fou qu’avec un pseudo-Batman au racisme débile. C’est son “Tintin au pays du Maghreb” à lui. On devrait tendre toujours l’oreille pour écouter ce racisme. Car même si l’on est pas concerné, d’une certaine manière, c’est toujours un peu de nous que l’on parle.
Actarus
Oct 3rd
…indique le chemin à prendre pour trouver le bureau de vote pour les primaires du Parti Socialiste.
(ou par Internet sur http://bureauxdevote.lesprimairescitoyennes.fr)
The Muppets Trailers Extravaganza
Sep 29th
C’est l’histoire d’une des plus grandes séries de trailers EVER. Tout a commencé ici :
Fourth wall brisé dès le début. Détournement de codes. Jason Segel en mode lover / average dude comme dans Forgetting Sarah Marshall. Et les Muppets qui promettent des explosions. Right on.
Second strike:
Based on a true Hangover. Les accroches sont géniales. Et on sait ce qu’on peut faire avec des citations de presse. Et puis caméo de rigueur. Mais y a comme un doute : a-t-on vu la moindre scène du film. Je veux dire, quelle est la putain d’histoire ?
Next:
Un de mes préférés, pour des raisons évidentes. On tombe dans la full awareness du meta concept. “Qu’est-ce qu’on leur cache, enfin ?!”
Enfin le dernier est carrément une parodie du trailer d’un film pas encore sorti, The Girl with the Dragon Tatoo, génialement réalisé par David Fincher (qui touche sa bille). Je suis moins optimiste pour le film lui-même, coz, you know, c’est un polar sur un mec qui va enquêter à proximité d’une famille d’anciens nazi. “On se demande vraiment si des anciens nazi, mmmm, ça doit cacher quelque chose.” Je s’rais toi, Daniel Craig, je suivrais cette piste. Just sayin’
Donc la version Muppets est diiiiiiingue (objectivement le meilleur, où le concept est parti en vrille) :
Oh, il y a un trailer officiel. Mais à ce niveau, on s’en moque. Le film a justifié ces trailers. Ca ne peut être que mieux que le film live de Ranma 1/2 (qui est prévu, ouais ouais). Ceci dit, le trailer officiel est celui où l’on peut faire plus facilement des gif animés. Et bon sang, je veux tout le film en gif. Allez quoi, l’escrime ! Rob le robot qui conduit le tacos ! Fozzie Bear ! Gonzo ! J’ai envie d’y être. Là.
Bonus track.
J’adore Kermit. Vraiment. Au point d’en avoir une peluche grandeur nature. Il a un tel flegme, un humour pince sans rire… Avec des Bat-rang ou des fulguropoings dans son arsenal, c’est sûr, j’aurai voulu lui ressembler. Mais finalement, on n’a qu’un seul point commun : on aura vu Chuck Aznavour en live.
L’épisode entier en v.o là, et et v.fr ici. Charles qui se double lui-même, fabulous.
EDIT (28/10/11)
Je ne pensais pas que ça serait possible. Mais… “Une parodie de la parodie de leur propre trailer” ?
The Final Muppets Parody Trailer
Full circle, maintenant on peut faire la paix avec nous-même…
Koh Lanta 2011 Episode 2 & 3
Sep 25th
Previously in Koh Lanta Robotics : Episode 1.5 featuring le DVD
Je n’ai pas pu parler de Koh Lanta épisode 2, because Japon, le TGS, tout ça. En plus, le show est region-locked pour mes camarades anglais, alors une chambre d’hôtel à Tokyo, tu penses bien que t’as peau d’zobi… Heureusement que les potos et lecteurs étaient là pour m’envoyer les liens pour les divix, qu’on puisse profiter avec mes ‘ssos de Gamekult. Je tape cet article encours sous le coup de ce putain de Jetlag.
Mais cet emmerdement à l’hôtel me fait penser à un truc. Les indonésiens qui participent (car il y en a, il y a toujours un gus qui se retrouvent comme trophée d’une épreuve de confort, Denis l’annonce en général ainsi: “La tribu des Kanavok va mal. Pas de feu, rien pour pêcher, les estomacs commencent à crier famine. Heureusement, cette victoire à l’épreuve de confort leur vaut la visite de Tchongara. Ce bon sauvage connait tout des mystères de la forêt et va leur prodiguer quelques précieux conseils”. Alors qu’en fait, Tchongara est sans doute réparateur de mobs mais passons. Donc le mec qui est passé à 21h00 sur TF1, il ne pourra pas voir l’émission. Oh des malins me diront qu’il pourrait aller sur iTunes où l’épisode coûte (sans déconner) 1,99€ pièce, 15,99€ la saison entière (et pour des fichiers avec la fin qui manquent, si l’on en croit les réactions car Internet est cruel). Mais iTunes est encore plus region-locked que la plus region-locked de tes copines, il faut adresse ET une cb française pour y faire ses courses. Pas certain que Tchongara puisse suivre. J’espère qu’il me lit, je lui filerai les protips pour dénicher les épisodes.
Donc, l’épisode 2 nous a confirmé une chose importante dans Koh Lanta: avant les vieux, c’est toujours les chefs d’entreprise qui giclent en premier. Et Catherine, directive, entière et un brin autoritaire comme le site off (et le résumé de l’épisode 1 sur Robotics) le rappellent à juste titre, a fait les frais de cette justice sociale marxiste.
Mais en fait, son éviction est le fruit de “Maxime le cerveau belge”:
Kudos, Deedo, pour le best surnom EVER. D’aucun diront que rentrer dans le jeu si vite et manigancer des plans de maboul dès le premier jour est un peu risky, car son équipe risque d’arriver dépecée à la réunification. Mais il a un autre plan, c’est assez clair :
Il a viré la plus jolie fille dès le début pour maintenir Martin (qui voulait évidemment se la taper) dans un état de frustration sexuelle. Depuis Martin est en pleine perdition comme le prouve cette photo.
J’ai envie de dire: COOL PLAN, BRO
Le moment difficile de l’épisode 3, c’est Steve qui souffre mentalement. J’ai encore du mal à croire ce que j’écris ici.
Mais oui, il dérouille. Mentalement.
Et à cause de la nouvelle règle, il ne sera pas remplacé par la dernière sortante, Catherine. Ca enlève un peu le côté unique de Koh Lanta, à savoir être la seule “Real-TV” où l’on peut exclure deux fois de suite un patron. C’est déjà arrivé. Et quand ça se produit, c’est encore plus jouissif qu’une cascade de Jackie Chan à 20 mètres du sol sans filet.
Ainsi Steve craque.
“Mentalement, je pensais pas être aussi faible vis à vis de mes proches.”
Et en ajoutant : “je vais bouger. J’ai découvert une nouvelle facette de ma personnalité qui m’a permis de comprendre que finalement, je n’étais pas aussi fort que je le pensais.” Man, on peut penser tout ce qu’on veut sur ce type, mais s’émasculer comme ça, après avoir fait le kéké, ça force l’admiration. Qui voudrait se faire contrôler par un flic comme ça ?
Evidemment, la suissesse trouve les mots qu’il faut pour le réconforter :
Bye Steve, tu nous manqueras, toi et tes phrases géniales de l’épisode 1.
Autre enseignement : c’est quand on se prépare de la manière la plus ridicule qu’on finit par se vautrer. Exemple Virginie qui, souvenons-nous, mangeait des vers en boite de nuit avec ses copines. Le genre de trucs sympas à faire avec ses BFF, quoi. Vers in the city. Bah son duel, elle le perd. Ca valait le coup de bouffer des vers si c’est pour se faire bouffer à l’épreuve des vers. MERSAY pour les gifs quand même !
Je remarque une autre chose : Koh Lanta n’a cessé d’évoluer vers la sportivité. Contrairement à Survivor où tous les coups sont permis (car un million de dollar à la clef, ça vaut le coup de passer pour un bâtard en rentrant au bureau), la version française est “bon esprit”. A un moment, les rouges débarquent sur le campement jaune. On aurait pu croire qu’ils éteindraient le feu, piqueraient tout ce qui est à voler, urineraient là où les concurrents dorment. Mais là, rien. C’est limite si ils ne leur laissent pas un mot doux. On est loin de ces images de pillage, tirées de Koh Lanta saison 3, une autre époque où le show se voulait moins exemplaire.
Le problème principal de cette saison, c’est qu’on a déjà perdu quelques personnages forts. J’ai pas mal d’espoir avec Teheiura, le jour où il parlera.
Beaucoup d’espoir aussi, mais de clash, de la part de Delisia qui, en l’absence d’arabe charismatique comme Moundir ou Mohammed (“la chèvre”, pour les débutants, extrait culte : qui a quasi disparu du net, on dirait) joue un peu le rôle de la forte en gueule capable de foutre le souk vite fait. Un rôle à ne pas confondre avec “la forte tête qui ouvre sa gueule et que quand elle a un truc à dire, elle le dit“, généralement tenu par une femme généreuse du sud, genre Marseille avé accent.
For great justice:
En attendant, l’épisode 3 marque le départ de Gégé. 65 ans et son élevage de 48723 chats qui l’attendent à la maison. Et honnêtement, il fait vraiment flipper quand tu le vois, dans la nuit, avec sa machette, les yeux révulsés comme s’il avait maté des heures de porno. En tout cas, contrairement à Steve, il a décidé de partir “with a bang” comme on dit, en frappant un grand coup.
Lors de l’épreuve de confort, il doit nager jusqu’à une bouée et la ramener, le truc classique. Une super épreuve de boobs shots (si le Grand Stratébelge n’avait pas fait son bâtard en virant Lisa…). Gégé, on ne lui en demandait pas tant. Juste de toucher la bouée et de revenir. Seulement voilà, le doyen fait comme mon PC: il plante. Un bug de collision, comme dans un jeu vidéo. Attention immortal gif animé is immortal.
Et en intégralité :
Big bisou, gégé. On ne t’oubliera pas. Pour toi, je te fais un…
Hé mais ! C’est bon, Gégé, tu peux arrêter !
Alors il est facile de rigoler devant un petit vieux (hé, fallait pas aller à Koh, hein), mais mon petit moment de bonheur perso de ce dernier épisode, c’est Martin. La vie de Martin n’est pas facile. Il est bégé (en tout cas, c’est ce que disent mes copines, plus que Benoit le papa célibataire, sans doute parti à Koh Lanta pour pécho. Martin a 23 ans, c’est le fils d’un puissant homme d’affaire, actionnaire du PSG, il doit avoir toutes les peines du monde pour s’extirper de la pression paternelle et faire ses preuves dans la vie. Ne riez pas, c’est le genre de truc qui peut faire péter un plomb, même tardivement.
Hé bien Martin, vivant dans ce que j’imagine être une luxueuse maison des Hauts-de-Seine, jouant au golf à 23 ans… A 23 ans et jouer au golf !! Faudra qu’on m’explique… Donc, Martin n’a jamais appris à faire des high five avec ses potes, sans doute parce qu’il était occupé à faire du ski à Courch’. Mario Kart avec les potes, il a pas connu. Du coup, cela nous donne des moments de solitude extrême comme celui-là. Attention, ça passe vite, mais quel bonheur.
Tu vois, au delà de l’humiliation d’un flic qui passe pour un gros débile, c’est pour ces micro-éléments de bonheur de la vie que j’aime Koh Lanta.
C’est tout pour aujourd’hui. Review de Koh Lanta S11 épisode 4, même bat-chaîne, même bat-heure.
Batman et la meilleure jaquette de jeux vidéo du monde
Sep 23rd
Le Japon nous a apporté plusieurs choses essentielles.
Goldorak.
Le Japon nous aussi donné Omega Supreme (qui est le robot suprême, donc)
Heck, c’est grâce au Japon et donc à la Jpop qu’on a eu droit à la Kpop (et Kpop > Jpop)
Mais ce qu’il faut savoir, c’est que le Japon nous a apporté la meilleure jaquette d’un bat-jeux vidéo EVER.
Dynamite Batman. Daïnamaito Battoman
Qui est la version Famicom de Batman : Return of the Joker dont voici l’intro Megadrive
Sorry, Arkham City. Tu peux rentrer chez toi, tu ne pourras jamais faire mieux que ça :
Voyons voir les méchants…
Mais… qui sont ces gens ? Et cette armure Probotectoresque ? Et qui est Captain Wing ? Et qu’est-ce que Cyberfly ? J’ai du lire des centaines de comics Batman, en avoir fait une spécialité universitaire et tout… mais là… Comme quoi, si tu réussis ta jaquette, tu peux tout te permettre.
Com-Robot