Le résumé/ récap des Blockbusters de l’été, the story so far.

Transformer Holmes & Watson en héros de blockbuster avait tout d’un High Concept du siècle dernier alors que l’on sait tous, qu’en vrai, ce nouveau Sherlock au ciné a tout d’un soft porn à l’usage des dames désireuses d’un petit ménage à trois avec Jude Law et Downey Jr. Et comment te blâmer, demoiselle. Alors Game of Shadow en remet encore plus une couche en situations équivoques, travestissements et tétons mâle. Beaucoup de tétons. Et poils. Et travestissements.

Il y a dans ce Watson qui se marie pour se ranger des aventures, dans ce Holmes castrateur et impétueux comme un parfum de camembert Cœur de Lion, une espèce d’invitation gay (Downey) qui martèle la tête de son pote d’un message simple: “Allez quoi, laissez tomber ta gonzesse, l’aventure avec moi, y a que ça de vrai”. Soit ce mec qui essaye de l’attirer du côté obscur de la force alors que l’autre veut simplement manger son morceau peinard. Un instant de délicatesse freudienne.

Le reste du temps, on bascule dans un actionneur qui nous abreuve de sa crasse Slomo, confondant un peu extravagance et vacuité. Il n’y a rien qui ne se trouvait pas dans le premier film, on est plus dans un cas de catégorie “Visiteurs 2“, où le réalisateur veut toujours en faire plus car il croit que c’est ce procédé qui a fait le succès du 1. Bah non, mec, ce qui était cool, c’est l’alchimie bizarre entre Watson et un Holmes qui fait du Wing Chun mindfucké.

Mais tout n’est pas à jeter. Malgré le charisme un peu falot de Moriarty, l’anti-climax final est assez génial. Game of Shadows joue très bien sur ces décalages, quitte à saborder des personnages en pleine route. Comme si le décalage même du film d’action ne fonctionnait plus et qu’il fallait faire dérailler l’itinéraire jalonné du blockbuster pour rendre ce Sherlock Holmes un peu plus mémorable.