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L’homme le plus rapide du monde

Alors que les adaptations de comics en série TV jouent la surenchère de la noirceur et de la violence, DC a choisi le contrepied en proposant un personnage agréablement naïf et plein de fraicheur. Et si la meilleure série de super-héros de l’année était The Flash ?
“My name is Barry Allen and I’m the fastest man alive.” Victime d’un accident mystérieux, un jeune nerd de la police scientifique de Central City se retrouve doté du pouvoir de courir très vite. Très, très vite même. Un don qu’il met au service des innocents, en particulier son père, incarcéré à tort pour le meurtre de sa femme. Barry est désormais The Flash.Flash a commencé comme spin-off de Arrow — une série qui essaie depuis le début de mélanger à sa sauce les clichés de Batman avec un univers sucré digne de Gossip Girl, plein de gens beaux et bien sapés.

Mais contrairement à Arrow, les showrunners n’ont pas essayé de moderniser le personnage en le mettant sous perfusion de Dark Knight ; Barry (le maigrichon Grant Gustin) est humain, habité par l’optimisme et la compassion. Jamais une série de super-héros n’avait permis une telle identification du spectateur : pour la première fois, on ressent la joie d’utiliser un pouvoir et d’en repousser les limites — tout comme on partage la frustration de ne pas arriver à sauver les gens.

Tout est là : alors que les héros de cinéma se sentent obligés de se la jouer triste et ultra-sérieux, que Daredevil propose une noirceur gore qu’un héros Marvel n’a jamais approché à l’écran, The Flash accepte son héritage comics et s’en réjouit. Bon sang, on se parle d’une série qui se permet de teaser d’épisode en épisode Grodd, le gorille télépathe géant caché dans les égouts.Aspirant dans son sillage un tourbillon de drama, de romance, de mystère et de méchants de comic book complètement maboules, The Flash est ce qui s’est fait de plus whedonesque depuis que Joss Whedon est parti “avenger” le monde. En prime, il y a tellement de clins d’œil que les épileptiques pourraient en crever : le père de Flash est joué par le héros de la série des années 90, les frères Scofield sont réunis en méchants ou encore, plus fou, Mark Hamill hurle à un gamin “Je suis ton père !”.

La première saison va bientôt se terminer sur une réussite : celle d’un super-héros qui comprend parfaitement que l’essentiel de son personnage, ce n’est pas sa rapidité, mais l’envergure qu’il va prendre. Le bruit de la foudre, le rugissement du mur du son, l’ivresse de la vitesse, tout ça, c’est du bonus.