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Dans les Dents de Carla 22
Oct 29th
Comment est-ce possible ? Et surtout pourquoi…
Petite précision avant de rentrer dans le vif du sujet, Bluewater Comics (dont je ne parle bizarrement pas d’habitude) est spécialisé dans ses biographies en comics. Ils ont même une gamme Female Force dont fait aujourd’hui partie cet ovni consacré à Carla Bruni-Sarkozy. Oui, elle a maintenant SON comics à elle. Maintenant, imaginez, vous arrivez au pays des rêves, où tous les enfants sont heureux, ce pays c’est … Levallois-Perret. France. Now.
Je ne vois pas d’autre solution que de raconter simplement ce qu’il s’y passe. Car le mec qui a pondu ce machin ne s’est pas cassé le cul non plus, Wikipedia, quelques articles… emballé, c’est pesé. Ce personnage aux proportions variables (regardez la table, le bureau, l’armoire, la chaise !), c’est René, le narrateur de l’aventure et probable majordome ou chauffeur. Il va te raconter la vie de Carla comme s’il s’agissait du Seigneur des Anneaux.
Cadeau, la deuxième page Special Origines :
Et puis…
Elle ne ressemble même pas à la photo mais un prix vient masquer ses seins. Logique.
Mais la Carla qu’on aime tous, c’est la starfuckeuse. Le comics ne rentre pas à fond dans who’s who du lit de Carla, mais je ne crois pas connaitre de fille dans la vie dont je puisse aussi facilement et instantanément namedropper les ex.
J’en ai vu des comics biographiques. Obama, Jean-Paul II, Lady Gaga… mais là on a mal pour eux : on sent qu’ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient… C’est aussi très certainement le comics le plus laid de l’année.
Enfin le comics arrive à son climax. Je ne veux pas survendre l’évènement mais c’est sans doute un des plus grands moments de la littérature, tout genre confondu…. Quand, accompagné de monmarileprésident, Carla fait la rencontre du pape, Benoit XVI alias Ratzinger Z au Vatican. Et là…
I kid you not… Je veux y aller.
Le mot de la fin :
Coucher de soleil parisien sur les rues de San Francisco. Quelle belle histoire.
Semaine prochaine, on croise les doigts, y’aura le comics de Jospin. Même bat-chaîne, même bat-heure.
Amazing Spider-Man
Jun 29th
C’est à n’y rien comprendre. Pourquoi, avec du bon matériel d’origine comme des super-héros qui ont déjà maintenant 50 ans d’expérience et plus, des persos qui ont fait leur preuve, pourquoi diable en faire n’importe quoi… Prends Magneto, le terroriste fou par excellence. Qu’est-ce qui lui prend de faire un bidule qui transformerait tous les humains aux alentours en mutants, du matos de terreur globale digne de n’importe méchant de James Bond ? 10 après le film de X-Men, voici The Lizard, le méchant du jour. Rien de très compliqué: bien avant Venom, c’est l’antithèse de Spider-Man, un mec dépassé par le sérum animal qui lui coule entre les veines et qui devient sauvage. Dans les comics les plus récents (lecture conseillé), il devient si incontrolable qu’il en tue des enfants (effroi). Alors quel lézard l’a mordu aujourd’hui pour qu’il se dise à la fin du film qu’il va mettre au point un bidule terroriste qui va lézardifier tous les habitants de Manhattan, comme le premier méchant de James Bond venu. Faut dire qu’entre deux scènes, l’animal a pris le temps de se fabriquer un labo dans les égouts on ne sait trop comment. Je crois qu’il y a ici un schémas hollywoodien qui a besoin de voir le némésis se transformer en über risque humanitaire, en dépit de toute la logique des personnages.
Personne ne voulait vraiment d’un nouveau Spider-Man flick. Pas si tôt. Et sûrement pas le public qui a encore les films de Sam Raimi en mémoire. Ni les cinéphiles qui idolatrent le dyptique 1&2 sous prétexte qu’ils chroniquent la puberté et l’adolescence d’une manière assez unique et élégante. Le pire, c’est que même les studios n’en voulaient pas vraiment, vu qu’il est de notorieté publique que ce reboot a été tourné pour que Sony n’ait pas à rétrocéder les droits à Marvel Studio. Mal-aimé dès sa génèse, Amazing Spider-Man marquera à tout jamais un moment clef du monde du blockbuster, où les studios ont arrêté de proposer ce qu’ils imaginaient être la demande du public. Ce moment où ils se sont contenté à produire quelque chose qu’ils espéraient que le public supporterait.
Au jeu des mini-différences, Spider-Man 2012 ne s’en sort même pas si mal. Emma Stone (hautement classée dans le top des bonnes actrices bonnes) ressemble vraiment à Gwen Stacy là où Kirsten Dunst ne valait pas un iota en Mary Jane, même avec tétons apparents en tee mouillé. Martin Sheen estun très bon Uncle Ben. Même Andrew Garfield, pourtant un peu trop beau pour être un geek mal dans sa peau n’est pas un mauvais choix en Parker dans la veine du célèbre Spider-Man XXX. Il est juste trop choupi pour le rôle. Rhys Ifans s’en sort pas mal en Curt Connors. Mais bon dieu, c’est dès l’écriture que tout part en vrille. Tout prend l’eau.
Et ce bien avant que retentisse la soundtrack de Question pour un champion, la musique officielle du film…
Parker, pourtant présenté comme le génie qu’il est dans la bédé, est… le second de sa classe, derrière Gwen Stacy, devenue ingénieur on ne sait pourquoi. Où est passé Jonah Jameson, personnage clef de l’univers de Parker, qui est existe pour montrer que la majorité des citoyens de NYC considèrent Spider-Man comme une menace ? Peter Parker est un personnage très fort, animé par la cupabilité de la mort de son oncle. Dans le comics, cette culpabilité est même doublé puisque, idée géniale des années 60 et 70, sa vieille tante crèverait de peine si elle apprennait que son neveu est le criminel que tout le monde recherche. Amazing Spider-Man est coulé dans un autre moule, celui de la recherche de la vérité sur la disparition de son père. La quête du père est un pitch radicalement différent du personnage qu’il a toujours été. Et qui du même coup affablit énormément Ben et May Parker. Quand je dis qu’Amazing Spider-Man prend toutes les mauvaises décisions narratives, je n’éxagère pas. Les vagues bonnes idées sont aussitôt anhillé par autre chose, encore pire. Comme si on avait-on vraiment besoin de revoir des origines que tout le monde connait, là où un rapide montage aurait suffit.
Je ne sais pas par quel miracle s’est retrouvé Marc Webb, le gus responsable de l’horripilant (500) days of summer, un film Gordon-Levitt et Zooey Deschanel jouaient le bonheur en écoutant du Carla Bruni sur fond d’habillage faussement retro, à la tête d’un si gros projet. Car la différence avec un mec comme Raimi qui comprend ce qu’est une histoire en 3 actes entrecoupée par des scènes d’action est frappante. Certes, la technique est nettement meilleure qu’en 2002. On simule mieux, avec plus de précision, la physique d’un corps qui se balance sur un fil. Les coups de poing ont l’air plus percutant sur un homme lézard qui doit sans doute être en vrai un mec avec des diodes sur fond vert. Mais bon dieu, le reste, dès qu’il s’agit de laisser parler la caméra…
En comics, avant que Marvel ne décide de rebooter le mariage de Parker via le Diable en personne, il y avait, sans blaguer, 5 à 6 comics Spider-Man par mois. Sans parler de ses appartions chez les Avengers dont il est membre, sans les mini-séries. Un diable qui claque des doigts et on est passé à un Parker célibataire dans un seul titre, plus ou moins hebdo. Dicté par le marketing, le cinéma fait le contraire, planifiant les suites pour espérer vendre plus de jouets et de goods.
Et si seulement c’était pour des spider-copters aussi cool…
Un blockbuster très embarrassant, pour l’équipe qui l’a réalisé comme pour le spectateur qui devine qu’un gros coup financier s’est joué, là, caché par des lunettes 3D. Et malgré toutes les bonnes intentions des acteurs, et quelques épisodiques réussites, on se demande s’il ne valait pas mieux envoyer tout ce pognon à des villages d’Afrique.
Koh Lanta : La revanche des héros, Episode 1
Apr 10th
Précédemment: Présentation des personnages
Je regarde Koh Lanta depuis assez pour comprendre où veut en venir la production. Un casting ultra équilibré: un fort pour un fort, une fille athlétique contre une autre “amazone” du même gabarit etc… À ce petit jeu-là, les forces s’annulent…
Mais j’ai la nette impression que cette Revanche des héros ouvre la voie à une nouvelle forme de Koh Lanta. La saison précédente était émaillée de pénibles abandons, ce qui a valu à cette prestation le sobriquet de Fiottes Lanta. Pour ce All-Stars, la thématique sera celle de Fetish Lanta.
Explications. Il y a déjà assez peu de filles. Cette absence de nanas pousse les mecs à… laisser parler leurs frustrations.
Ok, Moussa est d’assez loin le plus beau des mecs (avec Claude, source : sondage Ipsos-BVA-mesamies). J’ai déjà vu des accolades dans ma vie, rien de tel qu’une accolade entre potes. Mais ces mains tapées dans le dos sur l’air de “calme ta joie, Freddy“, ça ne trompe pas.
En plus, accidentellement, j’ai eu ce Gif ouvert sur mon bureau toute une journée… du coup, j’y ai trouvé comme une vertu hypnotique…
Can’t unsee that.
Mais pour le “Fétiche”… En fait, c’est de l’ordre du subliminal.
On a d’abord eu le sadisme.
Je sais que God Denis a déclaré que ce n’est pas du sadisme. Tel un gangsta de “The Wire”, il a répondu d’un “It’s all in the game“. Il a au passage défié Carla Bruni de venir dans l’émission.
On a eu les boobs dans la boue :
Et puis ce Koh Lanta All Stars balance une simili-épreuve des poteaux dès le début. Cruel défi où “tous les muscles sont mis à rude épreuve” et où le premier échec fut sanctionné par une élimination directe. Au sadisme indéniable de cette épreuve s’ajoute un autre fétiche, le bondage. Ou l’auto-bondage dans ce cas précis. Et je le prouve.
Et comme je suis en train de lire beaucoup de vieux comics, une comparaison très 70’s.
Il ne manque que les nazis pour que le fétiche soit total. Et je peux te dire qu‘un Koh Lanta où les méchants seraient des nazis sera sacrée, quoiqu’il arrive, la meilleure émission de télé de tous les temps !
Deux ou trois fétiches, tu trouves que ce n’était pas assez ? Tu trouves que j’abuse ? Attends de voir la suite.
WHAT THE FUCK IS GOING ON, KOH LANTA.
En plus, par soucis de parité, on nous la propose avec le doyen de l’émission, pour ceux qui ont le même fétiche mais avec les petits vieux.
Je crois qu’on touche à un truc, là.
Je sais par expérience que dès qu’il y a un fétichisme bizarre dans le monde, il faut aller voir du côté du Japon qui est, ça tombe bien, un de mes secteurs d’expertise. Et tu peux être certain que si un jour un déviant, quelque part dans le monde, y a pensé, sa version ultime sera toujours japonaise. Exemple assez proche, ces “Door Knob Girl“, pour les fétichistes des filles qui lèchent les poignées de portes de façon suggestive. Bizarro Japan.
J’invente rien.
Non mais. Sans. Déconner ?
Rendez-vous la semaine prochaine pour…
Koh Lanta never fails.
Kudos à Antoine for the gifsLes films de 2011 qui restent
Jan 17th
“Tu devrais essayer de faire plus bref“. Bref, ce mot désormais associé pour quelques années à la vie de merde d’un trentenaire qui narre sa putain de vie. Mais on sait tous que le plus gros problème d’un mini-show comme celui-là, c’est les parodies. En échappant de peu à l’ère des podcasts et de YouTube, on s’est évité des dizaines de clones d’un gars, une fille…
Bon, je suis un peu ivre et épuisé…
En fait, chaque fin d’année, je reprends la liste des films vus mais pas évoqués ici, puis aidé par une de ces bonnes bouteilles de Vodka que seuls les gens de l’Est ont le secret, je me les remémore. Du coup, j’en oublie aussi, mais à la rigueur, tant mieux, Comme il y en a beaucoup, ça sera court, deux phrases et saut de ligne, promis. Désolé pour la typo… L’alcool, tout ça. Si c’est vraiment trop n’importe quoi, j’efface au petit matin pour remplacer par un podcast filmé au fish-eye. Promis, pas de majuscule. Bon nouvel an russe (avec un peu de retard).
A dangerous Method
Pour celles qui espéraient voir du dashing Fassbender, il y avait ce match retour avec un bon cas de transfert des familles avec sa patiente Keira Knightley sur jouant la folie mais demandant la fessée, attachée à un lit. Et le plus génial, dans tous ça, c’est le merveilleux Viggo, revenu vivant après the road. Chronenberg poursuit sa quête de filmo académique avec un biopic pur jus, classico mais qui a des choses à dire.
Et puis, les filles, hunk alert.
inépuisable.
Toutes nos envies
J’adore Vincent Lindon. Maniéré, intense, il n’en existe pas d’autres des comme lui pour incarner la détresse sociale. Et sinon, qui va les jouer, ces rôles-là ? Pas Magimel, quand même…
Le stratège
Par Sorkin, le scénariste de social network, le mec qui a gagné le droit d’avoir son nom en gros sur l’affiche. Le mec qui écrit des dialogues comme dans le meilleur des mondes. Un rise & fall sur le monde du Baseball. À défaut d’une réa inspiré, de fantastiques moments d’acting. La meilleure saison de Brad Pitt acteur.
50/50
Pour faire un feel-good movie sur le cancer, ne pas opter pour Vincent Lindon. Lui préférer un bégé sur la pente ascendante qui aura pour sidekick un des gros comédiens feuj de la galerie Apatow. Seth Rogen, parfait, c’est le meilleur. Mais que le héros au ratio de survie incertain sorte avec sa jolie psy dont il est le deuxième patient ever et que ça soit considéré comme “normal”… Ouaif. Le transfert le plus cheapos de l’histoire.L’effet spécial le plus maboule de ce film con con, c’est de voir la fille courir avec des talons dingues. Comme dans Iron Man 1.
Or Noir
JJ Annaud tente de faire son Lawrence d’Arabie. Pour cela, il prend, dans le rôle du vieux gentil Mark Strong (super choix) et pour le vieux méchant il a opté pour Antonio Banderas (choix potté).
Les Immortels
Les immortels n’est sans doute pas loin du pire film que j’ai vu cette année car il donne l’impression de découvrir un panthéon des dieux, un mélange de bon goût des pubs ferrero rocher et “Mozart l’opéra rock”. Je ne lui pardonnerai jamais.
The Artist
Joli pastiche. Dommage que tout le film ne soit pas au niveau des 5 premières minutes qui, pour le coup, sont géniales, une vraie déclaration d’intention. (note, j’avais écrit ça avant les #GG awards. Ça tient toujours)
Les 3 mousquetaires
Ça commence avec Athos en scaphandre de combat qui tire à bout portant de son arbalète octogonale pour finir en duel de navire svolants comme dans Final Fantasy IV. Pas aussi nul qu’on pourrait le croire, parfois hilarant mais souvent désespérant. Milady / Jovovich en bullet time, la bouffonnerie a ses limites.
L’exercice de l’état
Le film génial aurait été celui-ci, fusionné à la Conquête, le vieuxpic avec Nicolas Sarkozy. Ça aurait donné un autre film, vraiment bien celui là, qui se serait appelé “l’exercice de l’état”.
Melancholia
Il paraît que, comme Twilight, il y a deux teams. La team Melancholia et la team Tree of Life. Et que généralement les uns détestent l’autre et vice versa. Melancholia m’a laissé totalement indifférent. Kirsten Dunst (naked) pas forever. Et en même temps, quand tu prends Jack Bauer, tu t’arrange pour qu’il tire des balles dans les genoux. Qu’il trucide la moitié du casting. Là, il trucide personne. ‘fin presque. Bodycount quasi nul pour lui, la honte.
Real Steel, avec sa problématique inspiré d’Over The Top ne serait-il tout simplement pas le meilleur film d’Hugh Jackman ?
True Legend
Même décoré de CG inutiles, True Legend répond au cliché numéro 1 des films d’arts martiaux chinois de ces dernières années: volontairement biopiqueux sur les bords, il se termine systématiquement avec un duel oppressé / oppresseur, généralement occidental ou japonais.
Dans cette vie du créateur du style du Zui quan (la boxe de l’homme ivre), tout se veut authentique, à part le combat contre le gentil génie à barbe blanche incarné par Kaneshiro. Drunken Master 1&2 >>> que ça.
Tu seras mon fils
Loran Deutsch VS père à la con joué par Niels Arelstrup qui en fait des tonnes dans l’humiliation de son rejeton. Duel au sommet ?
Dance Battle Honey 2
Sérieusement ? Non. Même pas en rêve.
Le chat du rabbin
Couldn’t care much.
Voir la mer
Avec “la fille de la météo moins jolie que celle d’avant, moins jolie que la canadienne d’après, mais tout de même bien jolie avec les cheveux courts. Harmless as you can get et je crois que c’était l’objectif recherché.
La ballade de l’impossible
Des acteurs japonais en cosplay de gens tristes des années 70, portant du faux uniqlo vintage. Une adapt d’un roman triste de Murakami. Haruki, hein, sinon y’aurait eu un peu plus qu’une scène de baise tournée de loin, dans la neige.
Midnight in Paris
Un ami d’enfance a joué dans le Woody Allen annuel. Malheureusement, il ne partage aucune scène avec Carla Bruni. Il pourra s’enorgueillir d’avoir gagné la même chose qu’elle pendant 3 jours. Sinon, la période d’expat. d’Allen, on va dire que c’est une mauvaise passe. Quand tu vois l’intro interminable de clichés parigot, tu te dis que c’est du deuxième degré et tout… En fait, pas du tout.
Le complexe du castor
Depuis 2, 3 films vraiment christiques (où on le voit s’infliger des trucs affreux à lui-même), Mel Gibson nous raconte en fait le deuil de l’acteur qu’il était. Ici, il est un père de famille lambda qui ne va plus que s’exprimer via un tatayet empaillé au bout du bras. Flippant comme un bon Confession Intime.
Ne t’étonne pas que malgré un pitch rigolo, ça se termine limite en Braveheart.
Never let me go
Un film de sf tourné avec la direction artistique et l’ambition d’une comédie romantique d’Allemagne de l’Est. Affreux.
Pina
La meilleur utilisation JAMAIS de la 3D dans un film à ce jour aura été pour mieux représenter le réel dans un film de Jim Jarmusch. Si l’on enlève le côté “film de témoignages” avec des interventions pertinentes du genre “merci d’avoir été formidable”, le résultat de Pina est assez extra, techniquement parlant. Plus que Batman le spectacle Live à Bercy. Et je sais de quoi je parle.
Scream 4
Le début le plus couillu de l’année ne pouvait déboucher que sur la fin la plus lamentable de l’année. Une perte de couilles hallucinante en l’espace de deux heures.
Et soudain tout le monde me manque
J’en avais parlé dans cet article guest de mon camarade Paso. Mais autant en remettre une à son film frère jumeaux, Beginners. Avec la même Mélanie Laurent. Avec le même mélange de bon sentiment bande-son indé sur les bords… T’as pas remarque qu’a chaque fois qu’on voit un acteur jouer l’artiste un peu incompris au ciné, à chaque fois, ça donne de la merde. Dans “et soudain” Mélanie fait de l’art en assemblant des clichés de rayon x. “Car tu vois, la beauté intérieure, on l’a voit que comme ça”. Et dans Beginners, Ewan McGregor est un artiste qui repeint au feutre noir sur des calques de photos. Nuls, séparément ou ensemble. C’est tout. À ranger dans le tiroir de 500 days of summer et Garden State.
Snowtown
Une histoire de tueurs de pédophiles qui se transforment en serial-killers. L’Australie filmée comme un parc d’attractions nord-coréen.
Animal Kingdom
Une histoire de famille mafieuse à la James Gray, mais en Australie, décidément l’eldorado de la grosse déconne. Pas mal.
B.A.T / Hall Pass
Les frères Farelly Se rachètent une morale: le couple “héros” ne va pas voir ailleurs tandis que le couple sidekick se la joue quasi buccogénital m, chacun de son côté. Autant dire que les Farrelly sont devenus comme Tim Burton: chiant à crever depuis qu’ils sont mariés.
Inside the New York Times
Si tu t’intéresses à la presse, péta-le, cousin. Documentaire Airwolf
Largo Winch II
Le dernier rôle de Terzieff. Ça fait mal.
Harry Brown
L’anti-attack the block, soit le classique du vieux qui décide de défoncer les jeunes délinquants. Un genre qui nous manque. Ah non, attends voir…
Source Code:
Dommage que Jake n’a pas la même jolie veste que sur l’affiche.
The Adjustment bureau / the Agency
Dommage qu’Emily Blunt ne porte pas la même belle robe rouge que sur l’affiche.
Sinon un bon pitch d’une nouvelle de K.Dick donne toujours un film meh. Si on arrêtait ces conneries, hein ?
Pour finir, le Top 2011
4 Footnote
Après avoir filmé la guerre comme une déprime intimiste, le mec du genial Beaufort tourne le conflit familial comme une guerre. Palme d’or du meilleur scenario mais perso, je lui aurai plutot filé celui de la réa.
6 Tintin
7 Drive
9 Moneymaker (voir plus haut)
10 Super 8
Meilleurs film de 2010 sorti en 2011
I wish I knew
Meilleurs trailers de l’année
Tree of life et l’intégrale de The Muppets (dvd prévu pour fin mars, avant la sortie française…)
Le meilleur du pire de la comédie française en 2011 (4/4)
Jan 3rd
Le Meilleur du pire de la comédie française en 2011, du numéro 5 à 1
Ca y est, on y est. Le pire du pire. Les neuf cercles de l’Enfer. Du pur “journasochisme”, parfois si douloureux que l’éventualité d’une suite à ce projet me parait impossible. Ce n’est pas le temps qui manque à un insomniaque, mais une année de comédie franco-française, ça te flingue. En tout cas, c’est le bout du tunnel. J’adore qu’un plan fonctionne sans accroc.
Allez, place au top 5 du meilleur du pire de la comédie française en 2011, en espérant que toutes ces heures de souffrance n’auront pas été inutiles.
5. Rien à déclarer
Rien à déclarer, le dommage collatéral des Ch’tits, n’est jamais drôle et pourtant il s’agit encore de Dany Boon en uniforme (chroniqué une première fois ici, avant que l’idée de ce classement ne fasse son chemin). Mais on sent, à chaque instant, à chaque vanne, la pression que subit Boon. Il doit faire son Ch’tits 2. Donc même duo comique parfaitement identifiable. Même nordisme à fond les ballons. Tous les moyens ont été mis en place pour cloner, comme si c’était possible, le succès. Evidemment, il n’y arrive pas. Ce n’est pas aussi nul que la comparaison Visiteurs 2 vs Visiteurs 1 où là, en l’occurrence, il y a carrément une incompréhension globale de ce qui a fait le succès de l’original (Poiré pensait à l’époque que c’était sa réa sous exta avec 10,000 milliards de plans et la nervosité qui était la cause de sa première OPA cinématographique).
Dans l’absolu, le sujet est génial. Alors que l’Europe se fissure, Schengen, Maastricht, Athènes, tout ça, Rien à déclarer reprend globalement une histoire similaire à Machete. Avec malheureusement moins de bonnes soeurs à poil, moins de mexicains et surtout moins de shotguns.
On est surpris à quel point François Damiens s’en sort encore une fois sans égratignures. Ce mec est le Highlander du ciné francobelge, c’est pas possible autrement. Poelvoorde, en garde frontière raciste, malgré son pouvoir comique qui ne se dément généralement pas, est ici à peine plus marrant que dans Astérix 3 (alors que le pauvre est tombé en pleine dépression alcoolique à ce moment-là). Boon essaye de nous rejouer le rôle du gentil couillon. “Il a un bon coeur” dira-t-on. Malheureusement, rien ne fonctionne, tout tombe à plat et le grand final rappelle justement les derniers Astérix en bédé, justement, ceux d’Uderzo. Guéri de tout son racisme anti-français, Poelvoorde prend en chasse son nouveau bouc-émissaire. “Hé, bol de riz, reviens. Hé, niakoué !”. Sourire attendri devant le racisme de Benoit, son fils hoche la tête. “Oh papa…“. FRISSON. Àcet instant précis, j’ai pensé à Jean-Pierre Pernault qui sourit entre un reportage sur les salopards de grévistes et la beauté du monde rural.
C’est un très mauvais film. Mais qu’espérais-tu, à ce niveau du classement ?
4. Les tuches
Le clash imparable du rire des riches contre les pauvres, dernier round. J’ai souvent eu l’occasion de dire ici à quel point ce style est problématique dans la comédie française. Tiens pas plus tard que là, numéro 11, Intouchables où je prenais le cultissime Un Fauteuil pour Deux comme référence du genre. Si tu n’as pas vu Trading Places, le meilleur d’Eddy Murphy, fais toi plaisir. Je vais l’offrir de ce pas à mon neveu.
La lutte des classes LoL à la française, à chaque fois le même algorithme : rencontre des deux mondes, incompréhension, amitié, mini-clash avant la fin et réconciliation. Et à chaque putain de fois, le cheu-ri comprend qu’il a été un peu con, hautain mais c’est décidé : il va devenir meilleur. Ok, pas de problème. Le pauvre, s’il est devenu riche au cours de l’aventure, ne peut pas maitriser ce nouveau cash flow, ce train de vie et/ou ses nouveaux amis et va préférer “la simplicité des petites gens”. Ils savent être heureux, eux.
Ce schéma cra-cra, c’est celui de Lanvin-Dubosc dans Camping ou ici des Tuche, une famille entière de ploucs, gagnants du gros lot du Loto. Ils partent vivre à Monaco car la Stéphanie, c’est la fixette de la maman, jouée par Isabelle Nanty (et puis choix de bande-son évident, hop). Ce qu’ils ignorent, c’est que leur fils est un génie qui se cache car il a honte.Les mômes intelligents, c’est la honte dans la famille. Un petit joué par un gamin qui rendrait presque sympathique celui de Moi César, 10 ans 1/2, 1,39m. Non j’exagère, c’est impossible. Mais c’est la même catégorie, ces gamins qui jouent avec “des bons mots d’adultes”, ceux que tu as envie de flinguer. C’est lui qui sauvera la famille de la ruine, parce que forcément, ils sont bêtes.
Dès le début, JP.Rouve, en véritable porte-voix de Laurent Wauquiez, surjoue façon Robin des bois le mec qui se réjouit d’être chômeur comme ses ancêtres. Ensuite, c’est un long voyage au pays du cliché sur Monaco dont aucun personnage ne sort véritablement grandi (ce qui est justement toute la force des personnages du mécanisme “Apatow”). “Les Tuche” démontre une fois de plus l’incapacité d’écrire des personnages auxquels on pourrait s’attacher. C’est d’ailleurs amusant de voir comment quelque chose qui marche en bédé (les Bidochons) se viande complètement en film. L’écriture de tous ces second rôles, de ces personnages chaleureux est généralement l’apanage des comédies anglaises. Ici, ils sont tous foirés sauf Claire Nadeau. Elle joue un personnage muet, ça aide. La fille para-Paris Hilton, le frère homo refoulé singeant Eminem… En l’état, on a juste envie qu’un train passe sur cette famille d’affreux débiles.
Petite qualité dans cette prod. Olivier Barroux (l’ex-partner de Kad à qui l’on doit Safari), the Tuche ne cède pas trop à la facilité des caméos mais avec des morceaux de premier choix, avec le copain Kad justement,, Omar ou encore Pierre Menès le critique de foot (please. Ce dernier sera d’ailleurs aussi dans le pire film de ce classement). Toute l’impossibilité des Tuche se résumerait presque à ce slogan, répété à tout bout de champ, sans doute pour faire un gimmick sur l’accroche des DVD. “Tuche pour un, Un pour Tuche“. Super.
De très mauvaises idées, toutes réalisées de manière inepte.
3. Hollywoo
Il y a une règle qu’on apprend dans les métiers dits “artistiques”, que ce soit en dessin, en écriture, dans n’importe quoi. Pour que ça ait l’air plus vrai, il faut raconter ce qu’on connait. Ça aide. Genre Abdel Raouf Dafri, quand il t’écrit un scénar sur la prison ou la délinquance, j’sais pas, je lui fait confiance. Il n’est même pas exclu de faire quelque chose sur un sujet a priori étranger. Il faut beaucoup se documenter, avoir un plan global… Alan Moore, il fait ça très bien par exemple. Les scénaristes d’Hollywoo n’ont manifestement pas la moindre idée de quoi ils parlent.
(bon sang, citer Alan Moore et Hollywoo dans le même paragraphe, je suis au bout du rouleau)
Florence Foresti incarne une comédienne de doublage d’une série TV à succès. Enfin, les fans seront contents, elle est plutôt le personnage qu’elle est sur scène (jamais vu). Mais l’actrice qu’elle double décide d’arrêter sa carrière, sans doute a-t-elle aperçu un des extraits que l’on voit dans Hollywoo. Foresti décolle pour les USA pour la rencontrer et la remotiver. Comme si un comédien de doublage ne faisait pas de théâtre à côté, n’avait pas d’autres séries à doubler… Hé quand on est freelance, l’exclusivité n’existe pas, c’est la même pour les comédiens. BON. Passons.
Déjà, son voyage n’a pas vraiment de sens… Sans passer par les agents ? Aux USA ? Elle se prend pour Thelma & Louise, Foresti, ou quoi ? Mais OK. Admettons.
C’est là que Jamel Debbouze est littéralement parachuté dans l’histoire. Il pourrait arriver au volant d’une voiture de Transformers 3 que ça serait pareil. Il agresse justement un de ses “amis” pour récupérer 500 $ qu’il lui doit. Ce type est aussi serveur dans une soirée jet-set où s’incruste un peu plus tard le para Jamel. Et ce petit malin… menace à nouveau son ami. C’est que ça peut être traitre, les amis. Evidemment, il va se faire jeter et sur le bitume, il rencontre Florence qui…
STOP. Ca n’a aucun sens. Ce duo n’existe évidemment que pour satisfaire les fans des deux comédiens du film qui se livrent littéralement à un fan-service consternant. En plus de ne pas être marrant, RIEN n’est cohérent dans Hollywoo, à tel point qu’on se demande si cette “trame” n’a pas été dictée sur le truc de reconnaissance vocale de l’iPhone sans être passée au propre. “Siri, écris moi un scénario avec Jamel et Foresti”. Les dialogues sont d’une ineptie confondante accentuée par le gag récurrent qui va revenir durant tout le film. Ce gag hillarant, c’est “Florence et Jamel parlent mal anglais“. Et… c’est tout.
Les pitreries avec des gens qui parlent mal exprès les langues, c’est un panel très limité d’intelligence potentielle. Mais comme j’ai bon fond, il y a une idée de vanne rigolote, à un moment que je t’offre. Gratuit, cousin. Ce n’est pas ces traditionnels post-générique nuls où l’on voit que l’équipe s’est (en principe) bien amusé sur le tournage. Au moins, ils ne s’ennuient pas, eux. Non c’est vraiment dans le film: Foresti se fait menacer par des gangstas. Des vrais. Enfin qui ont une caisse, du bling et tout ce qu’il faut pour avoir l’air menaçant. Chaude ambiance. Puis soudain, son mp3 balance “La boulette” de Diam’s. “Génération Non non”. Et là, ils se mettent à “bouncer”, à littéralement “kiffer la vibe” sur le bon son de Foresti…
Alors que pour un truc comme ça, n’importe quel humain normal l’aurait tabassé. Bon, c’est une interprétation personnelle, mais je préfère comprendre la vanne comme ça. Et puis surtout elle ne gomme pas l’échec total d’Hollywoo.
Parler une langue étrangère, c’est compliqué (je suis fils d’interprète donc j’ai été un peu formé à ça même si, tu peux me croire, un père prof de Kung Fu, c’eut été carrément plus classe). Là, ces gugusses me rappellent le lycée. Où il y a toujours eu ces cancres qui ne faisaient aucun effort pour essayer de bien parler la langue. En 2011, les cancres du rire, c’est Foresti et Debbouze.
2. La croisière
On vous apprend à juger sans a priori. Même pas sur la bande-annonce “parfois trompeuse”. Mais que pouvait-on décemment espérer de cette deuxième tentative de “croisièresploitation” de l’année qui réunit Charlotte de Turckheim, Antoine Duléry, Line Renaud et Marilou Berry. Son seul mérite aura été de sortir avant l’autre, avec Dubosc. Voilà, tu sais déjà que c’est de la merde.
Et pourtant, La Croisière (tout un programme dans le titre) commence par un ass-shot de la sublime Nora Arnezeder. Aucun google image du monde ne pourra lui rendre justice. Puis soudain, elle lâche sa première phrase et le paquebot tout entier s’engouffre dans une spirale de nullité abyssale. Même les mouettes, mortes de honte, ne veulent plus jouer là-dedans et sont donc remplacées par des images de synthèse. Le toutou de Line Renaud, caché dans un sac à main avec des trous pour laisser passer les pattes, n’a pas eu autant de chance. Ce niveau de nullité-là me semble indescriptible et pourtant je vais m’y efforcer ici.
Ah oui, la phrase de Nora, c’était, de mémoire, “Wesh t’as vu, c’est l’Titanic ce truc“. La débandade.
La solution facile serait de résumer cet état de souffrance que fut ce visionnage en disant simplement : “Les seins. de. Charlotte. de. Turckheim. Au ralenti. Quand. Elle. Danse“. Michel Delpech, perdu à jamais. Le plus gros cas de Can’t Unsee That de l’année ? Pas tout à fait, car dans le même film, histoire d’avoir la parité, on nous balance le paquet d’Antoine Duléry, déguisé “subtilement” en Tootsie. L’enfer de ce film, c’est qu’il donne l’impression de vivre en temps réel avec ses personnages sur ce rafiot, sans possibilité de s’échapper. Pire qu’un gamin qui pleure tout le long d’un vol de 12 heures. Pire que Nadine Morano. Pire.
Je me sens obligé de donner des nouvelles de Marilou Berry pour ceux qui s’inquiétaient de ne plus la voir assez souvent au cinéma. Elle va bien. Elle a perdu du poids. Énormément. Et je ne sais pas si c’est ça qui fait qu’elle joue de plus en plus comme sa mère, n’étant pas un diététicien de l’acting. Je tiens justeà la remercier, elle joue dans les DEUX PIRES FILMS de cette sélection 2011. MERCI.
Il n’y a pas de scénario dans la Croisière, ce qui n’est pas forcément un mal. Un film peut tenir simplement par la force de ses gags. Or, cette Croisière nous balance ce qui est le plus mauvais gag de tous les temps. Même un gif animé finirait par le rendre meilleur. Il y a une histoire de chien, de mouette, de trampoline, de Charlotte de Turckheim qui glisse sur fond bleu. Mais le caractère absurde de la situation et surtout le résultat LAID en font peut-être involontairement le meilleur gag du monde après la mort de Kim Jong-Il qui nous fait croire qu’il est mort. À moins qu’on soit dans un cas de “plus c’est nul et mieux c’est”. Je ne peux toujours pas décider.
Mais une thématique sous-jacente sournoise dans la Croisière se dessine tout au long de cet interminable périple. De Turckheim va passer tout son temps à chercher son mec perdu à bord. En fait, il a chuté et s’est accroché quelque part sur la coque où on le retrouvera, tout recouvert de caca et traumatisé. Hilarant. La Croisière ne nous épargne même pas les gags de fiente. Déçue en amour, la jolie fille le retrouve dans les bras du prêtre du bateau, sans doute un des couples les plus improbables depuis Amidala Portman et Anakin. Surtout l’amour bourgeonnant “pédobear” du petit de 8 ans en fait… Line Renaud est veuve heureuse. Marilou est célib de la win et Duléry se déguise en femme façon Mrs Doubtfire. Tu la vois, la thématique ?! Ça se veut une comédie féministe avec que des femmes, réalisé qui plus est par une femme. Je peux te garantir que si les gens apprennent qu’un tel film existe, tu vas voir qu’on va proposer de leur retirer le droit de vote. Une des plus mauvaises expériences de cinéma de ma vie, où l’on a approché la nullité la plus abyssale.
Mais jamais, au grand jamais, je n’aurai imaginé trouver pire cette année.
1. Beur sur la ville
Mais comme j’aime sauver ce qui peut l’être, autant être gentil pour deux lignes: le titre est presque pas mal, comme une vague référence à Max Pécas ou à la rigueur un porno gay dont j’ignore l’existence.
Ce titre, c’est bien la seule qualité de “Beur sur la ville”, très certainement le moins drôle de l’année, ce qui est assez dommageable pour une comédie.
L’acting Jamel Comedy Club, on commence à le connaître (cf Case Départ), ce syndrome classique du “Ils sont sympas mais en film, ils ne sont vraiment pas drôles”. Le pire, c’est que ne les connaissant pas individuellement, ils se retrouvent tous à jamais associés dans ce maelstrom de nullité. Aux commandes, l’inénarable Djamel Bensalah. Et même si son aura est parfaitement délimitée par son œuvre grâce au “Ciel, les oiseaux…” et au “Raid”, il est toujours étonnant de voir un réalisateur expérimenté balancer une daube d’un niveau pareil.
L’idée principale de mettre Booder en flic principal est aussi cohérente que Jamel Debouze en soldat dans Indigènes: tu n’y crois pas une seule seconde. Mais pourquoi pas, hein, le gag peut fonctionner. Peut-être même qu’on va se bidonner. On va voir ce qu’on va voir. Entre-aperçu dans un petit rôle dans Neuilly sa mère (production Bensalah finalement pas si nulle que ça quand elle nous proposait une visite au bout de l’horreur, une chambre d’un gosse militant UMP sur fond de Carla Bruni), Booder est le croisement improbable d’un morphing foiré entre Jamel Debouze et Fernand Raynaud. Problème, il ne sait pas plus jouer que ses potes. Mais je suis sur qu’il doit être sympa, en vrai.
Pour éviter d’avoir un problème d’acting avec son trio de comédiens du stand-up , Djamel Bensalah a fait appel à une flopée de copains, pro et non-pro. D’abord, Gérard Jugnot, Sandrine Kimbelain en super flic, Josiane Balasko, François-Xavier Demaison, Roland Giraud (pas mal pour ses trois minutes à l’écran)…
Mais Bensalah est atteint de la pire maladie qui soit, le syndrome du caméo, équivalent filmique de la Tourette. On place “des gens”. En croyant que leur simple présence va créer l’hilarité. Et je suis certain qu’un journaliste de TF1 à l’écran, tu vas te gondoler. Une présence qui ne va jamais découler sur une seule blague drôle. Mais les voici.
Je ne pensais pas écrire tous ces noms un jour ici, moi qui préfère le cinéma avec des coups de pied de chinois et les classiques des années 80. Mais let’s go. Pierre Ménès (again), La meuf de la minute blonde, Popeck, Julien Courbey, Jean-Claude Van Damme as presque lui-même, Ramzy, Yves Rénier, Mokobé du 113 qui fait… un brancardier, Pape Diouf, Julien Arnaud et la jolie Emilie Besse du JT de Canal+. Et Frédéric Beigbeder, Marilou Berry (AGAIN), jamais très loin des bons plans. Bon dieu, même la voix de Valérie Lemercier fait une apparition. J’en oublie surement. À ce niveau-là, ce n’est plus regardable, c’est un crash-test.
Djamel Bensalah avait déjà signé Big City dont la bande-annonce annonçait la couleur du bon goût avec des filles de 12 ans qui jouent les prostitués. Classy shit. En ça, on ne peut pas le blâmer, il reste cohérent dans la nullité et le mauvais goût. Mais hé, il doit savoir mieux que moi, the guy is Chevalier des Arts et des Lettres. Est-ce grâce à sa production “Neuilly Sa mère” ou pour l’ensemble de son œuvre ?
Des filles sont mystérieusement tuées en banlieue. Je vous spoile la fin: en fait c’est Josiane Balasko qui joue une clodo qui tue ces filles, en fait des passeuses de came. Elles lui faisaient concurrence car en fait, elle contrôle la cité. En 30 ans de main basse sur le deal d’une grande ville de banlieue (et peut-être plus), cette grosse mafieuse grimée en loqueteuse aura gagné… pas loin d’un million d’euro.
Dans ta tête résonne le bruitage “Austin Powers”. Quasiment un million, c’est la somme qu’elle se vante d’avoir planqué dans son matelas. Une fois arrivé à ce million, heureuse, “elle pourra partir à la retraite”. Je suis persuadé que ce n’est pas le quart du budget de Beur sur la Ville. Juste une échelle de grandeur, Bienvenue à bord a coûté 16 Millions d’euros !
En attendant, donc, Balasko vit comme une clodo pour ne pas attirer l’attention. Bon sang, le cartel ne rapporte plus comme avant. Ok, c’est une comédie, mais un million… en trente ans ?! On n’a pas besoin d’un réalisme à la The Wire non plus, même si c’est mieux quand rien n’est drôle. Hé, Balasko ! Tu entends ces rires au loin ? C’est les salaires de Drucker, Castaldi et Nikos qui se moquent de toi.
J’ai déjà lu des brouillons de comédie écrit bourré plus intéressant que cette heure et demie interminable. Des gens pourraient dire “c’est facile de se moquer“. En effet, c’est facile de se foutre de la gueule de Beur sur la ville car il n’y a rien à y sauver.
J’ai déjà vu de pires histoires encore plus merdiques, assisté à des gags tout aussi nuls… Certains films horribles de ce classement développent même une morale bien plus nauséabonde que celui-là qui “se contente de rester bon enfant”, un de ces euphémismes paresseux que je déteste le plus avec “c’est pas le film du siècle mais…”. Beur sur la ville se trouve exactement à l’endroit où les frontières de l’incohérence tutoient l’humour improvisé le plus terrible, à cet endroit précis où le simple fait de regarder est douloureux.
Si tu aimes cette comédie, la pire de 2011, tu as objectivement tort. Des graphiques existent pour le prouver.
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Voilà. C’est terminé. J’en suis à un stade proche de la fin de Star Wars III: Revenge of the Sith, un sentiment qui doit parler à beaucoup de gens. Le regard épuisé par les merdes en CG qui volent partout, les personnages écrits avec les pieds, “noooo” et compagnie “Voilà. C’était pénible mais c’est fait. La boucle est bouclée.” Terminer avec le plus atroce est, tu peux me croire, pas la meilleure des idées pour ton moral. Tu sais qu’à la fin, ça va ressembler à une autopsie.
Je tiens à remercier les gens qui ont indirectement participé à ce dossier. En particulier à ces Virgile qui m’ont accompagné dans ces abîmes cinématographique. Ça ne se voit pas ici mais il y a eu aussi de bons films. Boulapoire, entité gentille de Gamekult et sa demoiselle, autorité morale dans un grand quotidien français. Nicolas qui m’a avoué que Halal Police d’état était son pire film cette année (pardon). Rom, le Soldat-Survivor des pires daubes. Et puis surtout “Paso“, avec qui j’ai vu l’essentiel et surtout le top 3 de cette année. C’est en payant le plein tarif pour l’un de ces chef d’oeuvre qu’il s’est résolu à prendre sa carte de cinéma. Dire “qu’il payait vraiment pour ces daubes”… ça fait de lui quelqu’un de plus courageux et surtout de plus fou que moi. Nouvellement encarté au parti “du ciné sans risque“, il écrit des articles à se fendre les côtes de rire. Sans ces gens et aussi de certains qui se reconnaîtront (my bro Puy‘ et Deedo, mes ssos’ de ciné), je n’aurai sans doute pas persévéré… Bring closure to the french comedy, done.
Robotics in Review 2011
Dec 23rd
En 2010, j’avais fait ça :
L’année passée en revue.
Logique de faire le même exercice pour 2011
Il y a eu “presque” dans l’ordre chronologique… Beaucoup de films avec Nicolas Cage… Beaucoup… Allez je rentre pas dans le détail… Il y a 18 pages.
La sortie de la 3DS !
La plus belle fille en gif animé
Un article déconseillé aux mineurs :
Une ode aux Westerns où les filles sont transportés sur l’épaule. Sexy time !
Mon marronnier préféré :
Avec en compliment, un article sur Thor, le comics.
Avec une escale par les films les plus tristes en plein été… Une contre-programmation nécessaire..
Un article en guest chez mon pote Paso qui écrit toujours des trucs hilarants !
Un truc sur les crossovers de l’été puis…
Les Zelda girls peut-être ?
Une sélection de bédé pour Noël ?
Mon “best seller” inattendu de l’année (sans doute parce qu’il a été consulté par les filles désireuses de bons conseils pour se chausser ET JE LES COMPRENDS :
Et enfin la saga :
L’année de Teheiura. Du collier “Objection”, de Gégé le gif qui plante, du grand Stratébèlge. Une dizaine d’articles juste pour Koh saison 11. Une vraie discipline, les mecs.
Aussi, car on ne se refait pas, un peu de..
Et forcément un peu de kinky time pour finir.
Pour les plus curieux, l’article le plus consulté est le premier épisode de Koh Lanta, suivi par ce Spidey XXX. La critique cinéma la plus consultée a été (à ma surprise) celle de La Colline aux Coquelicots, le prochain Ghibli qui sort dans deux semaines, devant X-men First Class avec Fassbender en jogging.
Je parle rarement d’audience, c’est donc le moment…
À l’origine, j’avais lancé Robotics comme une bouteille à la mer. Vienne qui veut, pas de sponsors, de pubs, de clics ici, ça me fera 3 €… Depuis quelques mois (et quelques articles clefs de 2010, comme Batman XXX ou Carla Bruni en comics), je me rends compte que vous êtes un peu plus nombreux, chaque mois, à vouloir lire des trucs sur la politique et les coups de pied sautés. Fine, parce que j’ai pas prévu de changer, tant que ça m’amuse. Je ne le dis peut-être qu’une fois par an mais hé, merci de lire tout ça. Je viens de traverser en diagonale un an de matos (et seulement ici) et.. Bon, stop. Faut que je me retienne sinon je vais encore en écrire une tartine de plus. Et il faut qu’il me reste du matos.
Merci à Fab “le maître des mangasses”, inestimable & toujours là quand j’ai besoin d’un input graphique. Genre la plupart des idées des beaux carrousels ci-dessus, c’est mes idées très brouillonnes qui ne ressemblent à rien mais passées au propre.
Après tout ça, j’ai envie de faire “MERCI L’INSOMNIE”, de m’avoir tant aidé, cette année encore.
Allez, 2011 Robotics continue.
Spider-Man XXX: A Porn Parody, Review
Oct 14th
Précautions d’usage. Malgré la puissance de feu des Airwolf et les balises Spoiler qui dissimulent les scènes de sexe non simulées, cet article est NOT SAFE FOR WORK.
Je ressors donc le logo de circonstance :
En n’activant pas les balises spoilers, cet article pourra se lire “presque” normalement, non sans perdre quelques vannes aux passages. Mais globalement on va nager dans des eaux NSFW.
Maintenant que tout est dit, passons à…
Note: À vrai dire, je me suis interrogé sur la pertinence de parler de ce film. Après Batman XXX et Superman XXX, en devenant une véritable franchise, j’ai pensé que Vivid avait un peu épuisé le filon. X-Men XXX ? oookay. Faire des articles rigolos, d’accord quitte à découvrir que des balourds viennent ici via des mots de recherche vraiment débiles. Et puis si la routine arrive, même jusqu’au porno… Mais la porn parody de qualité est suffisamment rare pour ne pas être chroniquée, surtout quand elle essaye de réunir deux mondes distincts, celui des films Spider-Man des 2000’s et l’univers, plus profond, de la bédé. Et, plus trivial, j’ai manqué le Milestone du 1000ème post de Robotics. Du coup, Spidey XXX tombe précisément pour mon 9,999ème tweet. Mon prochain chiffre fétiche étant 2112, j’ai de la marge.[/note]
Donc, selon toute vraisemblance, Spider-Man XXX A Porn Parody sera le dernier article de cette série, l’ultime partie d’une trilogie consacrée à cette niche bien précise. J’ai encore beaucoup d’idées en tête sur la question que je développerais sans doute ici ou ailleurs. Comme pour les deux autres collègues, le but de cet article n’est pas d’évaluer du porno, surement pas d’en recommander mais de se pencher sur le cas d’un personnage fictionnel populaire (et que j’aime) qui devient un héros porno de manière plus ou moins cohérente.
Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, Batman est moins sexuel que Spider-Man per se. Oui, malgré le costume noir. C’est sans doute parce que la sexualité de Batman est presque exclusivement liée à celle de Catwoman et si elle n’est pas couchée correctement sur papier, cela donne en général de la pisse-copie digne d’un mauvais fanzine. C’est surtout Wayne qui séduit et qui alimente ainsi sa persona de playboy comme un leurre. Comment Bruce pourrait-il être Batman, lui qui plonge si facilement dans le stupre et dans la fornication ? La sexualité de Spider-Man est beaucoup plus joviale: il a ses Catwomen à lui, ses Mary-Jane, ses Gwen Stacy et surtout le sexe est l’un des rares moments où Peter Parker peut lâcher du lest et être un peu “irresponsable”. Mais la sexualité de Batman et de Bruce Wayne sera pour la prochaine fois. Aujourd’hui, ça sera Spidey.
De toutes les parodies porno “pro” de comics, Spider-Man XXX est donc la plus étrange puisqu’elle reprend à la fois la bande-dessinée et les films de Sam Raimi. Elle commence même par les origines d’un némesis pas connu du grand public, Electro. Un accident sur une ligne à haute-tension et il se retrouve avec le pouvoir de manipuler l’électricité. La magie des accidents industriels du monde Marvel. La mort d’Oncle Ben est finalement aussi connue que le décès de Thomas & Martha Wayne, autant consacrer ce temps au vilain du jour.
La première scène de dialogue est assez intéressante et donne le ton fanboy du film : Jonah Jameson, une de ses meilleures interprétations avec celui des films de Raimi, fulmine contre Spider-Man. Pour lui, Kraven le chasseur qu’il défend en toute hypocrisie, a été piégé par Spider-Man. Ce même Spidey a, selon lui, ravagé la ville à l’aide du Juggernaut. Ce que conteste Robbie Robertson, sur la foi des informations fournies par les Fantastic Four. Ces premières minutes sont un long défilé de clins d’œil pour les fans, comme pour se donner une légitimité avant que tout bascule dans le stupre et la fornication. C’est ce qui arrive quand Betty Brant (Sarah Shevon) propose au brave Robbie de lui parler d’articles consacrés au harcèlement sexuel. Visiblement, le sujet mérite un aparté.
Evidemment, il n’y a pas harcèlement, ni même promo canapé. Juste une longue scène de cul, entre la photocopieuse et les archives. Comme si la première scène porno de ces parodies se devait d’être anecdotique, entre des personnages totalement secondaires.
Pendant ce temps, Parker, Gwen Stacy sont tout tristes. Harry Osborn enterrait son père.
Parker décide alors de rentrer chez Aunt May et se fera surprendre par une jolie fille qu’il a visiblement oubliée. “Et qui a bien changé”. C’est Mary-Jane (Alexis Capri) qui a l’occasion de balancer alors sa quote la plus célèbre.
Un plan de coupe sur le panneau sordide d’un motel cracra. Electro y baise une prostituée (Tara Lynn Foxx), à travers son costume vert équipé d’un trou (comme Superman XXX). Par soucis d’égalité sans doute, la fille garde ses talons rouges brillants et quelques vêtements aguicheur au lit.
Pour ceux qui ne connaissent pas Electro, c’est un pur méchant du Silver Age de Spider-Man (1964!) dont le destin a récemment pris une tournure quelque peu gauchiste, puisqu’il a pris en grippe et terrorise les grands patrons et les magnas des média de droite. Power to the people !
La scène se finit sur une image atroce: Electro, au moment de jouir sur le ventre de la dame, lâche un éclair qui va foudroyer sa partenaire qui tombe, inerte. C’est sans doute un des coïts les plus tristes que tu puisses jamais voir de ta vie, sans atteindre les cimes de sinistrose de certains films français. Et j’ai des exemples glauques qui me viennent en tête mais ce n’est pas le sujet ici.
Plot thickens quand apparait Wilson Fisk alias Kingpin, un némesis de Spider-Man devenu l’archenemy de Daredevil. Toi qui le connais, rassure-toi, on ne le verra pas en train de copuler, sa particularité étant d’être méga balaise sous sa couche de gras. Dans la version ciné, il était malhabilement joué par Michael Clarke Duncan. Sans doute parce que des mecs très malins à Hollywood ont pensé qu’un caïd de la mafia, c’est encore plus menaçant en noir…
Parker et MJ sortent d’un club newyorkais où, encore un namedropping un peu fou, se déroulait un concert de Dazzler. Juste un aparté pour présenter la dite-Dazzler juste parce que ça me fait plaisir : un pur produit des années 80, la seule période de l’histoire de l’humanité où l’on a pu inventer des concepts aussi awesome qu’une mutante chanteuse de disco qui rejoint les X-Men.
Le club donne malheureusement sur une ruelle sombre et inquiétante de Manhattan, le genre d’endroit où le sens araignée de Parker frétille d’office. Il s’éclipse alors avant que déboulent trois mecs qui vont agresser Mary-Jane. Spider-Man va intervenir, pour la première fois dans le film qui a déjà 46 minutes au compteur.
Ils refont la scène du baiser de Spider-Man, le premier film.
Puis sans prévenir, Spider-Man remonte hors champs, puis redescend à hauteur de ceinture. C’est l’heure de la fellation. Mary-Jane s’exécute brillamment. Certains avaient félicité Tobey Maguire pour sa performance, sur l’air de “oh un baiser à l’envers sous la pluie, sacrée épreuve” mais 8 mn de blowjob, tête en bas, ça, c’est une prouesse. Il n’y a guère que la musique, en bon pastiche de scène romantique tournant tourne en boucle de manière insupportable qui pourrait déconcentrer. Mais ça, les acteurs ne l’entendent pas.
Et pendant que le Kingpin demande à Electro de voler un “item” dont on ne saura rien, Parker revient au Daily Bugle, malgré son licenciement. “I’m like the spring, I always come back.” dit Parker. “So does Herpes” lui répond Jameson. Mais ce n’est qu’une scène d’ambiance avant le retour de cinéma de Parker, Flash Thompson (le mec qui le persécute depuis le lycée mais qui néanmoins son ami), Mary-Jane et Gwen Stacy (Ash Hollywood). Flash a plusieurs fois l’occasion de montrer à quel point un joueur de football américain peut être bête (cliché!). Soudain, coupure de courant. Peter décide d’aller voir pendant que… hé ouais tu devines la suite. Flash, visiblement pas si con que ça,, Gwen, MJ, together. Ce qui est, j’imagine, la scène que tout le monde attendait. Eclairé à la bougie, le tout sur une musique qui semble s’échapper d’un SPA de luxe parisien, les deux filles se laissent aller au saphisme.
La bataille finale est sans surprise: après deux, trois coups, Spidey attache les mains et les pieds comme pour faire un court-circuit.
La fin ? Hé non. Débarque alors Black Widow, une agent secret russe passé à l’ouest. Que ce soit pour le travail ou le reste, elle a un sacré palmarès de conquête. Iron Man, un des Captain America, Red Guardian le Cap soviétique, Daredevil… C’est le personnage de fiction dont je connais le plus d’ex si l’on fait exception de Carla Bruni. Elle est devenue beaucoup plus mainstream depuis qu’elle a été incarné par Scarlet Johansson au cinéma, dans Iron Man 2. Malheureusement, ici, pas de Johanssoning. A la place, on a Brooklyn Lee qui joue… nettement moins bien. C’est même la pire actrice de tout le film. On paye pour avoir eu une Mary-Jane plus intéressante que dans les films de Sam Raimi, ça doit être ça.
Elle veut l’aide de Spider-Man pour le compte des Avengers et du Shield pour récupérer le fameux “item” dérobé. Et pour ça, évidemment, elle est prête à tout.
Evidemment cela va donner…
Alors les nécessités d’avoir du sexe pour un Spider-Man porno peuvent paraître évidente mais en fait, c’est ce que fait souvent Peter Parker.
Il faut d’abord préciser que dans la plupart de ces incarnations, Peter Parker n’est plus avec Mary-Jane. Dans le monde Marvel, son mariage a été “magiquement effacé” par Mephisto. Il ne la trompe pas, ils ne sont tout simplement plus ensemble. Et Black Cat, l’équivalent Marvel de Catwoman est là pour se charger de lui.
Black-Cat est l’illustration parfaite de l’expression “A girl’s gotta eat”, elle consomme, vole et assume sa vie. Mais elle n’est exclusivement attirée que par Spider-Man en costume. L’être humain, elle, c’est pas sa came. Ce qui donne ce genre de scènes postcoïtales étranges.
Well, back to the good part…
Epilogue, la vraie. Peter Parker entend Otto Octavius rentrer chez May Parker. Tandis que le Kingpin déballe l’item qu’il a récupéré durant le larcin, le bouclier de Captain America (XXX ?).
Même s’ils sont tous issus de comics, Superman et Batman sont des archétypes alors que Spider-Man est avant tout “un môme génial du Queens qui positive dans son malheur”. Et aujourd’hui, ils n’existent pas de la même manière dans les médias. Prenons par exemple Batman. Il apparaît dans, allez, une dizaine de comics par mois. Il a en permanence une série animée à l’écran, plusieurs jeux vidéo assez différents à chaque fois qui sortent à un rythme annuel. Le comics reste le centre de toutes les idées mais l’idée d’une histoire canonique a tendance à devenir caduque. Batman et Superman existent aussi bien sur les serviettes de plages qu’en polygones de jeux de baston et n’ont presque pas besoin du comics pour exister. Qui du grand public sait que Bruce Wayne est mort et a affronté (torse nu) l’Histoire elle-même. Et qu’il a implicitement couché avec Carla Bruni. Spider-Man incarne un peu cette “différence Marvel”, des héros traditionnellement plus down to earth. Ce n’est pas un hasard si cette version se base autant sur la bande dessinée. Spider-Man XXX n’a peut-être pas l’aspect rigolo de Batman XXX qui pastichait la série de 66 avec quand même plus de budget qu’un épisode de l’époque. Spider-Man XXX reconnaît de facto que l’original reste le Peter Parker du comics. Soit, et on pourra s’en réjouir, une version canonique, avec du sexe.
Le trailer SFW:
Flashback, les deux articles précédents :
Inception
Aug 12th
Dans la collection “les blockbusters 2010“, Nolan essaye et expérimente sans toutefois aller aussi loin que Film Socialisme de Godard. Victoire pour la Suisse.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre pour un site qui se dédie corps et âme à l’amour de Batman qui défonce le crâne des punks la nuit, Dark Knight le film n’a jamais été ma came. Scènes d’action filmés avec la qualité d’une webcam, persos beaucoup plus caricaturaux qu’ils ne devraient, histoire tirée par les cheveux qui se croyait maligne, DK essayait trop, trop difficilement et trop longtemps. Rien que de repenser au voyage alambiqué de Batman à Hong Kong me file des frissons et justifie le changement de plage instantané sur le DVD que je n’ai pas. Flashback sur l’histoire : les méchants, au lieu de répartir leur fric dans différents paradis fiscaux, avaient décidé de foutre tout le pactole, la totalité de leur motherf*cking capital sans exception, dans une banque de HK. Dude, pas besoin d’être la femme d’Eric Woerth pour te dire que c’est une connerie. Ah mais j’oubliais, depuis l’année dernière, les paradis fiscaux n’existent plus. Merci le gouvernement qui essaye aussi de tuer les storylines des films de Chris Nolan.
Because Inception, il s’agit encore de ça, comme si Nolan était connecté 24/24sur boursorama.com. En fait, un japonais (Ken Watanabe, l’asiat cinquantenaire à Hollywood 2010) va demander à Cobb (Caprio, encore Shutter Islandisé) d’implanter une idée dans la tête de son concurrent en business, pour qu’il démantèle l’empire financier de son père dont il va hériter sous peu… wha… whut ?
Là, c’est Dark Knight à HK all over again, là. Overthinking à mort… Normalement, dans les affaires, on fait ça à la russe, tu kidnappes, tu laisses marcher dans la toundra coursé par un tigre jusqu’à ce que le mec accepte ton deal. De toute manière on se perd facilement dans la toundra.
Inception va passer une bonne moitié de son temps à expliquer sa propre mécanique. Cobb rentre dans les rêves. De plus en plus profondément, jusqu’à construire différentes strates, le rêve dans le rêve etc. Ok.
Sidenote : il y a longtemps, j’ai enfin lu Death Note. Genre “bon, bah voyons ce que c’est finalement…”. Le pitch, rapido : c’est l’histoire d’un mec qui se retrouve avec un cahier qui lui permet de tuer les gens. Et puis il est accompagné d’un Dieu, histoire que ce ne soit pas un manga-monologue. Car quasiment sur toutes les fucking pages, ça blablate sur comment tuer les gens, comment ça marche et ce qui fait que parfois, ça ne marche pas. C’est l’essentiel du bouquin, des dialogues : “Alors si j’écris que je vais le tuer dans 10 h, mais qu’il prend l’avion et que le décalage horaire fait que… sa belle-mère…. rasoir… Nadine Morano… un vélib…. et bien dans ce cas, ça ne le tuera pas.” Des règles par kilo-tonnes, à rendre jaloux un étudiant du Talmud. Et si je te parle de Death Note, ce n’est pas simplement parce que c’est encore tout frais, mais aussi parce qu’Inception va un peu te monologuer la gueule pour t’expliquer comment plonger dans un rêve ça marche dans le monde de Nolan. Tout en allant nier complètement ce fonctionnement dans l’autre moitié du film ! Alors à quoi bon passer autant de temps sur un mode d’emploi à nous expliquer de ne pas brancher son transformateur sur 110v sur du 220 alors que ça marche…
Retour à Inception. Tout le monde ne peut pas avoir un mécanisme bien raconté. En quelques conversations casuelles, menotté dans un commissariat, Kyle Reese t’explique que le futur est niqué. Qu’un robot meurtrier arrive. Qu’il ne pouvait pas venir avec des armes, seuls les organismes résistent au voyage dans le temps. Matrix te fait un tuto aussi, pas aussi bien amené, mais avec du kung fu au milieu. Inception, il faut être prêt à se farcir du blabla dans la gueule. Heureusement, tu auras Ellen Page, une architecte de rêve qui ne sert qu’à te rincer l’œil, en vrai.
Heureusement, il y a une scène d’action, LA scène du film, quelque part, à un moment. Avec Joseph Gordon-Levitt, qui fait oublier sa prestation dans l’horripilant 500 days qui te passait du Carla Bruni (et Gi Joe si t’as pas pu test). Malheureusement, elle sera intercalée, strate de rêve oblige, avec une des scènes d’action les plus facepalm de tous les temps, une fusillade dans la neige, filmée comme dans Living Daylight – tuer n’est pas jouer avec Timothy “The Man” Dalton. Voilà qui donne un peu toute l’ampleur du problème. Nolan, il n’a pas feuilleté les books des grands. Cameron, McTiernan, tout ça, il connait pas. On dirait qu’il filme ça au pif. Mauvais choix. Y’a un truc qui ne colle pas en termes de cadrages, d’énergie. On s’imagine le dilemme en scène de montage, vu qu’il ne peut rien modifier sans flinguer ses couches et ses sous-couches de rêve. Ironiquement, c’est quand les mecs ne bougent pas qu’ils sont mieux, façon bégé à la Tom Ford. Comme des gravures de mode.
En 1997, Arsenik (oui, je ne quote pas que Lionel Jospin) prophétisait que “l’amour, ça tue, la haine ça maintient en vie“. Et Cobb, pour lui c’est la mort, tellement il est trauma, hanté par sa femme qui l’a quitté. Jouant dans le même registre hystérique qu’Adjani (journée de la jupe, never forget), Cottillard est sans doute à elle toute seule l’idée la plus intéressante du film. Entre l’amour perdu et la magouille des premiers du Cac 40, c’est elle qui donne une consistance un peu humaine (rappelons que le seul enjeu du film, c’est de rendre un mec immensément riche encore plus riche). La victoire des outsiders, même celle de Hans Zimmer dont on croyait le compte réglé..
Quelques bonnes idées noyées dans un océan de failles, ça te plomberait même un actionneur. Il lui faut une motivation et celle de Cobb est tout simplement absurde. Car à part enrichir Monsieur Nakatomi Plaza, il rêve de retourner élever ses enfants malgré son interdiction de rentrer sur le territoire US. Hé, mec. Qu’est-ce qui t’empêche de les faire venir à l’étranger ? Y’a pas d’école à Paris ? Allez, soyons fou, même à Genève ? A moins que le point le plus crucial de l’opération, c’est qu’ils grandissent dans une baraque du Wisconsin ? Tout miser sur une pseudo-complexité qui flattera l’égo de ceux qui adhèrent au détriment d’une logique interne (hey, who watches the Watchmen !), c’est le mauvais pari résumé par un twist final digne du Nouveau Centre.
Ce qui est pas mal pour ce qui va être le futur Love⁄Hate movie de l’Internet.
edit : Ow man, le jour d’Inception Robitics, je trouve ça qui résume fucking tout. Même pas spoiler.
Ciné Redux 2009
Dec 30th
J’ai quelques verres de vodka dans le sang. Et je n’ai pas eu le temps d’écrire sur les 80 (or so) films que j’ai vu dans l’année. Alors, je fais ça d’une traite. Un verre. Un nom dans la liste des films pas robotisés de l’année. Je suis désolé de vous infliger ça. Peut-être qu’un jour, je reprendrai ce texte honteux pour le corriger, l’organiser, organiser mes obsessions et mes lubies. Et foutre les titres en gras, ça fait plus sérieux. Ou peut-être à le retirer tout entier.
C’est parti.
Un verre et hop.
Hein de quoi ? Des nazis chez Almodovar ? La movida de Tarantino ? Pourquoi ce rapprochement bizarre ? Pas vraiment de SS se faisant éclater la gueule à la batte de baseball chez l’espagnol… Et pourtant, Spoiler ALERT. Ouais, attention je parle des fins des films là. Tu viendras pas crier, hein. Inglorious Basterds et Etreintes Brisées ne sont pas les meilleurs films de leur créateur respectif, mais se bouclent pareil. D’un côté, un tueur de nazi, admirant une croix gammée tracée au couteau qui s’exclame “c’est sans doute mon chef d’œuvre”. De l’autre, on a un réalisateur aveugle qui sanglote devant son propre film en plein remontage, “une œuvre de génie”. Taran-Almo se tirent littéralement la nouille à la fin de leurs films.
Tout partait bien dans Inglorieux. Mais putain, c’est ça, le film de guerre qu’il voulait faire depuis 20 ans, un truc chapitré plan plan où faux-nazi cabotine, faux-juif scalpent les soldats de la Wehrmacht. Tarantino touche les limites de son propre style. Filmer pour filmer, oké, mais pas n’importe quoi. La touchette chez Tarantino est plus schyzo. Difficile de voir quel personnage le représente le plus. Le génie du cinéma devenu aveugle ou le petit gay vicieux, réa foiré qui fait le paparazzi pour empoisonner les gens. Sans doute les deux. Bravo, mec, c’est courageux.
Dans le genre j’me la donne, Public Ennemies est sans doute la première déception Michael Mann depuis longtemps. Chiadé, soigné comme une gravure de mode, mais du coup méga sinistre et ‘achement superficiel, le clash Depp / Bale accouche quasiment sur une pub pour parfum. Mega dommage.
J’étais sorti du pouilleux millionnaire (le nom québécois de Slumdog, no shit) un peu exténué par la fable rythmée et surlignée. Je crois qu’une vision esthétisante des bidonvilles est un truc qui m’emmerde encore plus que la réa de Boyle revenue clipesque. Pas un oscar pour moi.
Entre Volt et Avatar, que choisir ? Tous les deux sont en 3D, ils ont une histoire simplette et une méga happy end en carton à la fin. Avatar est un bon Disney. Mais avec sa moralité pour gosses, il n’est qu’un dernier des mohicans avec happy-end sirupeuse. Mais au moins y’a des bastons avec armures de combat. 3 Airwolf. Mais du coup, j’en oublie Number 9, un peu le wanabee du groupe, qui part d’une bonne idée pour une fin qui fait fondre mes yeux tellement elle est nulle.
Volt est un film pour gosses. Malheureusement, son pitch est trop compliqué. Alors c’est un chien qui joue le rôle d’un super chien dans une série, mais lui seul le sait, tout le monde autour n’est dupe de la supercherie. Mmmm oké. Truman show chez les chiens. Du coup, Volt manque pas mal son objectif: il n’arrive pas à être un bon film pour enfants (peu de persos kawai et histoire sur le paraitre, ta petite nièce va RIEN piger) et il n’assure pas suffisamment pour les adultes. Pas assez de Pixar goodness. Mais y’avait quelque chose.
UP est un grand film. Mais comme tous les Pixar il est exceptionnel dans son début (sauf deux exceptions notables, j’y reviens), il balance toute l’émotion, toute sa vision de l’univers dès le début. Incredibles nous suprématisait la gueule avec ses bureaux interminables, Wall-E nous vendait la fin du monde en cinéma muet, Up fait donc pareil. Dès le premier quart d’heure, la vie, l’impossibilité d’avoir des enfants, la vieillesse, la mort, tout ça, dans ta face. Chiale tout ce qu’il te reste. (Et pas une pensée pour le papa qui devra expliquer à sa fille “bon bah tu vois, le vieux monsieur, il est tout vieux maintenant, il est tout seul”). Heureusement pour les enfants, le UP retombe dans le conventionnel Némésis à affronter, les sidekicks hilarant. Bref, début qui tue, parfait, exceptionnel et finish en retombant sur les pattes.
Puisqu’on en est aux bilans de la décennie, Ratatouille a eu la chance d’avoir une vraie construction crescendo, avec une des fins les plus créatives du studio. Mais celui qui restera dans mon cœur, le meilleur des Pixars ever, c’est __Cars__. Non, non, pas parce que c’est celui que tout le monde minore aujourd’hui, voire conspue. Cars est vraiment exceptionnel. Le dernier rôle de Paul Newman. L’ultime film américain riquain, racé, la ligne d’horizon claire. Cars aime le cinéma, j’aime Cars.
Entre Where the Wild Things Are et Synecdoche, New York, que choisir ? L’un est réalisé par Jonze, l’autre produit. Alors même combat ? Where the Wild things est peut-être avec des maxi-monstres mais alors qu’est-ce que c’est ennuyeux. Dès le début, on est agressé par un son maxi-fort. En général, devant une telle attaque, je fais rejet et je m’endors, comme un reflexe de survie. Les acteurs étaient bons (Gandolfini, génial) mais c’était juste insupportable. J’avais commencé par faire une critique en dessin animé de Synecdoche, sur ma DSi. Mais impossible de me souvenir quand j’ai arrêté… Quand le gamin dit à son père “que son caca est tout vert” ou quand le metteur en scène engage un acteur pour jouer le rôle du mec qui joue son rôle. Sérieux. On est dans un délire mégalo-créatif de Kaufman qui dépasse souvent les limites du délire. Etrange et irregardable mais carrément plus intéressant que les Maxi-Monstres creux. Toujours dans le zarbi movie, y’avait The Box. Cameron Diaz en MILF, le mec qui jouait Cyclops en un peu plus vieux et Langela (deuxième film de l’année après le fantastique Frost/Nixon), tout ça pour un film si étrange. Je saurais sans doute quoi en penser en 2011.
Collection ethnique il y a eu La petite fille de la terre noire (complètement oublié de quoi ça parle), Amerrika et Tulpan le seul film kazakh que j’ai jamais vu. Quand la naissance d’un mouton, filmé plan séquence et in story devient plus impressionnante que toutes les CG 3D du cosmos. Le chinois Memory of Love était chiant, à en sortir de la salle. The Chaser, un peu Joon-Ho Bong wanabee marque une année en dent de scie des coréens. Genre Thirst “ceci est mon sang“. 3 films assemblés en un, sans doute 1 de trop là-dedans. Résultat, à vouloir faire du whodunnit, du vampire et du sexe, on finit par en avoir que 2 pas mal. Au début du film, la scène de cul torride est assez yummy. Heureusement le prochain Joon-Ho sort en janvier. J’ai hâte. Collection humour, il y a eu Brüno, moins bien que Borat, mais plus que This is it (un making of un peu cynique, bon. Ceux qui auraient p’tet mérité un Airwolf: Ong Bak 2. Rien à voir avec le 1, scénario sous hallucinogène, mélange de style bizarre et fin anthologique dans le non-sens, du grand cinéma de baston thaï. Ultimate Game ne mérite rien. Il utilise le mec de 300 dans un simili-jeu vidéo assez bof. Dans le genre il en reste rien, celui-là est pas mal. Jusqu’en enfer, Sam Raimy qui fait du lo-fi. Bon, pas si mal, 2 airwolf.
Drama triste ? Revolutionary Roads avec Kate Winslet et Caprio qui s’entredéchire m’a fait rire pour une seule raison: tous les couples qui se sont déplacés à la saint-valentin pour le voir et qui sont sortis dépité. Priceless. Attention, le mec qui joue le “fou” et qui s’est fait honteusement voler son Oscar par un certain Ledger, balance une des scènes les plus tendues de l’année. A voir que pour elle. The road encore moins drôle avec ses cannibales, son Viggo incroyable. Et un môme parfait, que t’as pas envie de flinguer au bout de 10 mn. Donc si tu veux passer une soirée gaie, t’évite tous les films en “Road”.
Une spéciale pour les feel good movie: 4 Airwolf pour Welcome to Zombieland, plus un film Apatow que de Zombie (un ado moche, achievement final à travers des shot guns. Et une exceptionnelle prestation de Woody Harrelson. Moins zombie, le concert avec des russes et Mélanie Laurent (toujours juste, même dans Inglorious) est gentiment neuneu mais ça passe. C’est pas le cas de La Proposition, love comedy avec Sandra Bullock à peine digne d’être regardée dans l’avion. Funny People a presque été le meilleur Apatow depuis fouuu… et puis non. Après un début génial, il se tape une seconde moitié avec Eric Bana et la femme d’Apatow. Hé, Judd, fait pas jouer ta meuf dans tes films, ça foire toujours. Demande à BHL. Incognito. Oui, j’ai vu Incognito. Avec Benabar. Et Franck Dubosc. En fait, y a un perso pas mal dans le film, c’est le gonz de la RATP qui est fan de comédie musicale. Quand tu rentres dans son bureau, il écoute toutes les merdes du début 2000. Vraiment, la comédie française gagnerait à développer tous ces sub-characters, comme le font les anglais par exemple. Genre le chevelu dans Notting Hill. 500 jours (ensemble) est un petit drama amoureux plutôt pour hommes (le point de vue du mec quoi) mais tournée à l’envers, à la wanagain film indé us Fox Searchlight. Et à un moment, ils sont en balade en voiture, et on entend Carla Bruni. Comme dans Neuilly Sa Mère. Au cachot ! Nul. Tellement proche. “Cette famille, c’est la votre” dit l’affiche. Bah non. Hangover s’en sort vraiment pas mal, à faire évoluer des personnages Apatesques. 4 Airwolf pour les vannes. OSS 117 est sans doute ce qui s’est fait de plus drôle en France depuis que Johnny l’a quitté pour la Suisse après s’être fait refouler de la Belgique.
Ultimate Feel Good movie de l’année, Woody Allen. Dingue ça. Avec une histoire écrite il y a 30 ans (ceci expliquant cela), il réussit à s’émanciper de toutes ses vannes périmées et d’en caser des nouvelles plus Obamesque. Vraiment, la palme du meilleur rewritting. Whatever works.
Airwolf movie de l’année : District 9. Foutre un plouc sud-africain qui ressemble à un John Cleese transparent et le transformer en héros en exosquelette. Raaah la scène où il fait “feu à volonté” vaut tous les Avatar du monde pour moi. Aussi Airwolf que ça, je ne vois que Hurt Locker (le démineur en France, paye ton titre nul). Incroyable film de guerre, sans doute le plus colossal depuis celui de Terrence Mallick. Ah merde, pourquoi j’en ai pas parlé avant. Hurt Locker est incroyable. En plus, c’est sans doute une des meilleures scènes d’ouverture d’un film de guerre. Même d’un film tout court. Fuckn’ brillant.
A noter que Ché (part 1, pas vu la 2) se tape sans doute la séquence de fin de l’année, longue, rythmé et qui en plus nous fait croire qu’il va se taper la jeune Argentine qui ressemble à Sophie Marceau jeune. Alors que pas du tout. J’espère qu’il y a achievement dans le 2.
Ah merde j’ai oublié de parler de la journée de la jupe dans mon Kids Robotics. Adjani qui joue dans son registre (je te le donne en mille, l’hystérie), c’est assez dur à encaisser. In The Loop, un des films politiques de l’année, drôle, méga bien écrit et fantastiquement joué. Gandolfini, cette fois pas en maxi-monstre, quel homme ! Merde encore, pas parlé d’un Prophète. J’ai récrit au moins des dizaines de fois dans ma tête ce que je voulais en dire, et finalement rien. Et comme quasi tout le monde, j’ai adoré. Putain, la scène de respiration du film, si tendu, si majestueuse. Ce mec est incroyable.
Ah merde. J’en place une spéciale pour lui. The Wrestler. “The only place I get hurt is out there”. Quelle puissance.
Terminons sur une quote: “Is this your jacket?”. Johnny qui sagouine un Johnny To, ça me fait mal. Vengeance !Mais Sylvie Testud se prend une bastos dans la première minute du film. Le pour et le contre. Je fatigue. 80 films or so cette année. Demain le top jeux vidéo. 2009. Kamui, over.
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