Kamui
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Posts by Kamui
Omac Project ?
Jul 10th
Petit éclair de bonheur: http://maps.google.com/ (n’oubliez pas d’appuyer sur Satellite et de Zoomer !) Vraiment bien foutu. Le monde est si beau parfois. My crib !
La guerre des mondes
Jul 9th
Hormis les Jules Vernes, La Guerre des Mondes est mon livre de SF préféré. Je me souviens avec précision quand, enfant, j’ai découvert ce chef d’œuvre, dans une édition un peu viellotte, décorée des savantes illustrations d’Edgar P Jacobs (un kitch certain quand on est habitué dès l’enfance à des robots du type Capitaine Flam et Ulysse 31). Dans la même collection, il y avait même mon autre bouquin de SF préféré, la Machine à remonter le temps. Mais revenons à La guerre des Mondes dont la Spielbergisation vient de sortir. Déjà cela consiste à transposer l’action, l’ère victorienne dans toute sa classe, au monde contemporain. Evidement. Les gens n’auraient pas compris le danger si c’est des calèches qui se renversent. Mais déjà je tilte. Pourquoi transposer l’action ? Le bouquin de Wells fonctionne parfaitement à son époque car il est libéré des contingences que lui imposerait le monde d’aujourd’hui. Pas de tunnel souterrain, pas de satellites ou de super télescopes qui détecteraient les envahisseurs, etc… La version de Spielberg élude toutes ses questions qui pourtant paraissent logique. Par exemple (dans un autre genre) Goldorak (que tout le monde connaît) s’il était transposé dans un monde réaliste d’aujourd’hui, serait détecté tout de suite par un satellite de surveillance de Vega, qu’il prenne la cascade ou la route numéro 7. La fin par exemple était totalement logique lorsque le bouquin a été publié, mais aujourd’hui, franchement, je doute, quoiqu’elle est toujours aussi ironique… Peut-être un des points le plus respectés du film. Mais voilà, blockbuster oblige, on transpose.
Vient ensuite Tom Cruise, à la non crédibilité hallucinante. Mon dieu… Il joue un peu comme dans la première scène du dernier samurai, ricanant, horripilant, on sort littéralement du film quand on le voit. Qui croit à un seul moment en son rôle de père divorcé, travaillant dans les docks, roulant en super caisse de frimeur ? Et je ne vous dis pas quand il pousse la chansonnette. On a bien rit. Et c’est bien ennuyeux car dans Minority Report, il était assez en retenue. Mais visiblement la tragique étape The Terminal n’est pas encore digérée. La fillette s’en sort plutôt bien, crispante comme pas permis, ce qui est, je suppose l’objectif à atteindre. Mais voilà, y’a pas de petite fille dans le bouquin. Le mec, il va chercher sa femme, pas des mouflets. Tim Robbins est pas mal, flippant comme il sait l’être malgré une entrée tendance Bella Lugosi. Certaines scènes sont vraiment hallucinantes de mollesse (la scène de la terre qui se creuse et s’écarte, avec des figurants qui semblent s’éloigner au “top” du réalisateur, comme des danseurs, à droite et à gauche de la faille. Mais que se passe-t-il, Steven ?!).
Le parti pris de la guerre cosmique en toile de fond est sinon plutôt intéressant, cette bataille avec les tanks et les hélicos terriens dont on ne voit pas le résultat. Déjà fait dans le risible Signs, mais c’est toujours intéressant. Ca fait penser à un dessin de Gotlieb, un canon en gros plan enorme, cachant une guerre immense, ne laissant émerger au loin que quelques escarmouches visibles avec comme commentaire “la terrifiante bataille de Waterloo”. Ah oui, dans le bouquin, les martiens déboulent pour coloniser la Terre, car leur monde est devenu invivable. Métaphore des guerres coloniales de l’époque, Wells, gauchiste et anticlérical à une époque où cela signifiait vraiment quelque chose et demandait du courage par paquet de douze, condamnait le monde moderne qui avilissait l’Afrique, l’inde et le reste du globe. Ici, faut pas chercher, les ET, c’est le mal, c’est Al Quaïda et tutti quanti. Spielberg est intelligent (j’avoue même aimer Amistad) mais là y’a un truc qui cloche, un cahier des charges de Cruise ? Les martiens ont été “independance dayisé” (ou Evangelionisé comme on dit chez les amateurs de dessins animés japonais). Bon voilà, ce Guerre des mondes m’a rendu triste. Quel bouquin fantastique quand même.
“Impression, soleil couchant”
Jul 8th
Gouache sur toile, 2005. (Serré dans la bibliothèque de mon père, la photo avec flash l’éclaircit un peu…)
Kung Fu Hustle
Jul 7th
Bon, calcul simple: je pratique le Kung Fu depuis pas mal de temps déjà, et de l’autre, j’aime le cinéma et la précédente production de Stephen Chow, Shaolin Soccer, le mec qui fait un peu tout dans ces films. Bon, à part une ou deux scènes à se décrocher la mâchoire; le film repose sur les “gueules” de ses personnages. Ici pas de limite, surjouer est bien vu. Il faut voir le jeu de la tantouze pour le croire. Le film se laisse aller à une extravagance d’effets spéciaux, lorgnant vers Tex Avery et Buster Keaton qui auraient couché avec DBZ. On ne peut pas lui reprocher ça, ce film exalte d’envie et de passion de cinéma. Derrière son aspect surchargé, Kung Fu Hustle est un film simple qui sombrerait dans le ridicule s’il n’était construit tel un clin d’œil au spectateur, un coup de coude amical qui se rapproche un peu des ZAZ 2ème époque, les pas super super, mais gentil quand même. Car c’est un peu ça, c’est plein de bonne intention, mais ce n’est pas tout. Délire visuel ok, mais il manque une colonne vertébrale à l’ensemble. Sinon point de vue “martial”, les deux maîtres musiciens, en plus d’être une chouette trouvaille, sont une des scènes d’action les plus inventives que j’ai vu depuis longtemps. Syndicalement fun, donc.
(note, l’illust ce coup ci, inspiré de la stylistique Sin City était ma première expérience du type, une technique que m’a soufflé un camarade)
Lé Ji O Cé pa bô !
Jul 6th
Dans 12 heures, on saura si Paris hébergera la kermesse du sport mondial. JPPernault nous le serinait encore (Mon dieu, mais les micro-trottoir chez Pernault, c’est délicieux… surtout quand les mecs interrogés depuis leur camping de vacances vous balancent des éclairs de connaissances olympiques qu’on regrette de ne pas avoir noté dans un carnet). Les yeux dans les yeux il déclare que 9 français sur 10 souhaiteraient voir les JO à Paris, soit encore plus que de votants pour Chirac en 2002 face à Le Pen. Ca se voit qu’ils ne payent pas les impôts locaux qui couvriront les frais de cet Interville en plus dopé.
Sérieusement, quelle différence cela fait ? Avec Londres y’a une heure de décalage horaire. Madrid même pas. De toute manière 99% des gens les verront à la TV, ces jeux. Y’a rien qui ressemble plus à un stade qu’à un autre stade. Sauf ceux des régimes totalitaires (en Chine, y’a des soldats, au cas où). Très pratique, on peut y stocker des gens, tirer dans le tas comme en Amérique du Sud. 9 français sur 10… Je suis persuadé que le parisien… celui qui vote en majorité pour le oui au referendum contrairement à toute la France, et bien il s’en moque éperdument. Enfin seul les habitants du XVIIème espèrent encore, s’imaginant que le prix de leur appartement va encore augmenter, comme si les prix des loyers et des logements parisiens pouvaient encore grimper ad vitam.
Dans 12 heures, pas de JO. Voyons les faits qui vont peser dans la balance : c’est Luc Besson, le Michael Moore français qui fait le film de promo. “from the producer of Taxi 2 & Yamakazi” dit la voix off.- 30 déjà ! Ensuite ils vont nous ressortir l’idéal olympique de Coubertin, le truc qui n’a rien, mais alors rien à voir avec le sport d’aujourd’hui. Chirac va aller soutenir ça… Avec la scoumoune qu’il a en ce moment, c’est toujours ça de gagné. Et puis aujourd’hui même, j’ai croisé Bernard Menez. Ouioui, Bernard Menez. C’est un signe. Un signe fort. Les JO ne seront pas à Paris.
Front Mission Online
Jul 5th
Papa
Jul 4th
Maurice Bathelemy, “tête pensante” des Robins des Bois, les non-comiques de sinistre mémoire, s’essaye au road movie filial. Il y retrouve son maître et mentor, Alain Chabat (from the legendary Rrrrrrrr). Il joue y le père, volontairement adulescent, flanqué par son fils, ensemble en virée en caisse. Le petit, très mignon d’ailleurs, joue d’ailleurs par moment en mode Robins des bois. Chabat fait le chabat, période Burger Quizz. Avec ce sujet interessant, on a finalement droit à un film à la sérénité d’une pub pour les knackis Herta. Papa, assez poseur, voire prétentieux dans son dépouillement (oui c’est possible) est loin, mais alors très loin de la sensibilité et du ton juste d’un Kitano (par exemple). Evitable.
Com-Robot