Kamui
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Transformers 3 : Dark of the Moon
Jun 27th
Après un retcon historique comme dans X-Men : First Class (en fait, les américains étaient en fait allés sur la Lune pour fouiller une épave Autobot, quel cachotier ce JFK), Transformers 3 commencera, comme il se doit, par un ass shot monumental. C’est à peu près le niveau où on l’avait laissé en 2009, avec un chien-robot qui se masturbe sur la jambe de Megan Fox. 2011 donc, nouveau cul car, finalement, c’est un peu ça l’image de la femme dans Transformers : une carrosserie qui se métamorphose selon les désirs d’un réa fou. Dehors Megan “la relou” qu’un des robots ira jusqu’à insulter. Tellement classe, Mister Bay.
Comme dans le deuxième épisode, le maillon faible des films de Michael Bay, c’est les humains. Ils sont improbables, ils cabotinent, ils sont incohérents. On pourrait penser qu’ils existent pour que le film respire entre les explosions, pour nous amener jusqu’au “Gonzo de métal” final mais même pas : sans déconner, c’est sans doute les scènes de comédies les plus anxiogènes que j’ai vue depuis… Transformers 2 et Rien à Déclarer de Dany Boon. Le plot conspirationniste n’a AUCUN sens, sinon à faire avancer jusqu’à l’implacable chaos métallique. Comme s’il fallait souffrir avant de passer à autre chose. On était déjà habitué à voir les parents du héros (ceux qui avait mangé de la drogue dans le deux, gag) jouer comme des dégénérés dans un jusqu’au-boutisme que ne renierait pas Franck Dubosc, mais voir John Malkovitch se fourvoyer là-dedans pendant 20 bonnes minutes, je t’assure, ça fait de la peine. Ça ne sert à rien d’avoir un acteur comme John Turturro pour faire le comic relief si tout le monde grimace. Alors que TF2 m’avait perdu quand on voyait deux chiens s’enfiler le temps d’un montage épileptique, gag, là, je crois que c’est quand le chinois de Hangover baisse son pantalon dans les chiottes avec Sam et que le patron croit qu’ils baisent ensemble, gag homophobe. On en est là.
Alors du deux ou du trois, qui a fait pire ? En fait, en l’absence de Samy “Wherever he is” Nacery, les films de Transformers ont un peu pris la place des Taxi dans notre cœur, c’est à dire celle d’une série brainless définie par le slogan “plus c’est atroce, mieux c’est”. C’est là le point commun entre TF et Taxi : c’est le deuxième épisode le plus nul, sans doute. Parce que (j’ai du mal à croire ce que j’écris moi-même ici) Taxi 3 était déjà trop réfléchi, moins con et moins raciste que Taxi 2.
TF2 m’avait choqué à l’époque pour son Optimus qui fait des choix moraux étranges en abattant un Decepticon “de sang froid”. Là, Optimus aggrave son cas : il abat toujours froidement, à plusieurs reprises. Mais surtout, il choisit délibérément d’abandonner Chicago, une grande ville, plutôt que de la défendre. Certain y verront une métaphore de l’occupation de l’Afghanistan, car comme le dit Optimus, “comme ça les humains vont se rendre compte à quel point on est indispensable”. This.is.sick. On est loin de l’Optimus juste et noble de la série, mélange robotique de Lincoln, du roi Salomon et de Lionel Jospin. En plus de faire des erreurs, l’Optimus des films est un robot douchebag, foncièrement de droite, comme tout le film d’ailleurs, jusque dans les caméos républicains signé Fox News. Avec tout ce premier degré, je ne peux pas croire que Bay est aussi ironique que Emmerich.
Le pire, c’est que tel un job fictif d’un élu de la république, Optimus Prime, même équipé de sa remorque (enfin!) ne sert pas à grand chose : il se prend des câbles d’un immeuble en travaux et reste coincé pendant presque toute la bataille du film comme un papillon pris dans un filet. De droite et inutile.
A un moment, on entend les quelques notes du générique original, balancé par une photocopieuse. C’est peut-être le seul moment un peu intègre de Dark of the Moon . En nous imposant sa trinité réac-robotique, Michael Bay pourra difficilement faire pire. Alors la blonde ou la brune ? Finalement on s’en tape car Transformers, c’est Taxi mais avec des robots.
Bullet Soul
Jun 25th
Hier, j’ai joué à Jamestown. Et en toute honnêteté, ça vaut ses 9 €. Mais pour beaucoup plus cher, on a Bullet Soul. Et c’est un peu ce que serait Gurren Lagann dans l’espace, avec la pêche d’un jeu Nec du début des années 90. Non mais écoute moi cette chanson qui t’arrive dans la gueule en allant sur le site officiel. Un héros, une japanigirl en uniforme à gros seins et un vieux qui gueule, la trinité de la réussite, embellie par une musique qui balance du petit bois (from the guys who brought you Romancing Saga & some Ridge Racers, no less). Pour l’instant, mon shooting de l’année.
Green Lantern
Jun 22nd
Why should I care about Green Lantern ? C’est la grande question à laquelle cet actionneur, l’outsider de l’été, ne répond pas. Pourquoi pas Hawkeye, Moon Knight ou Aquaman tant qu’on y est ?
Transformer en film un super-héros dit “de second tiers” est toujours un exercice périlleux. Souviens-toi, je sais que c’est douloureux, de Ghost Rider, Catwoman, Daredevil etc… N’étant pas aussi iconiques que Superman, Batman ou Spider-Man, les pauvres servent de labo à idées pour des auteurs peu inspirés qui se permettent n’importe quoi.
Il y a de quoi être surpris quand on voit à quel point Green Lantern (le film) adhère sans rougir une seule seconde à tout le mythos du comics. Et pourtant, ce n’est pas le plus accessible. Histoire de, j’ai prévu un petit résumé high concept, surtout pour toi, lectrice coquine qui t’est intéressé à Magneto depuis que tu sais qu’il portait des petits blousons cuir marrons cintrés et des cols roulés :
“Hal Jordan, un pilote d’essai impétueux, est choisi par des forces cosmiques pour devenir un Green Lantern, une espèce de sheriff de l’espace équipé d’une bague qui pourra matérialiser n’importe quel objet qui lui passe par la tête.”
Et tout ça est dans le film, y compris la Green Lantern Corps, cette armada de cosmo-justiciers dont chaque agent assermenté garde un secteur de la galaxie tout en se donnant rendez-vous sur la planète Oa. Il n’y a qu’un seul détail qui passe à la trappe, c’est le fameux point faible de cette force verte, “le jaune”, une absence qui laisse de la marge pour une éventuelle suite qu’on imagine déjà signée depuis Batman ’66. Shikashi, j’ai toujours pensé que ce côté cosmico-wacky (une bague qui peut créer n’importe quelle forme mais que l’on doit recharger dans une lanterne) passerait mieux en dessin animé, quitte à donner ça :
ou prochainement :
10~15 minutes de présentation en fanfare. Comme un petit miracle de série B, le résultat d’un boulot calibré de Martin Campbell. On se demande comment il a fait pour faire tenir tout ça. Faut croire que sa réput’de Mister Magic Rebooteur y est pour quelque chose. Zorro, Goldeneye, Casino Royale, le gus a vraiment un truc pour remettre une série sur des rails de manière très classique mais solide. Pas un génie comme Ridley, mais au moins un artisan très correct.
Mais Green Lantern se casse les dents dès qu’il bascule dans la dramaturgie terrestre, ce qui inclue Ryan Reynolds qui invoque le Crâne Ancestral et Blake Lively et sa dizaine de robes différentes pour mieux canaliser la prestation de Pepper d’Iron Man. Souffrant du syndrome “ils se connaissent tous”, le savant qui va se faire inoculer une dose de Parallax va morpher de manière ridicule en streum tout droit sorti de Ken le Survivant, ce qui va être dur pour séduire Lively qu’il connait depuis l’enfance puisque son sénateur de père passe des commandes à la société militaire de son père à elle. Pi.tié…
L’autre gros souci du film est son némésis justement, Parallax, une entité qui avale toutes les âmes sur son passage en se nourrissant des peurs des gens. Soundz cool, non ? Bah non car en blockbuster, ce genre de concept nous donne des stupidités comme Galactus dans Fantastic Four 2, devenu “un nuage cosmique”. Mais ici, ce n’est pas un problème de moyen, c’est sans doute un des plus couteux de l’été avec Transformers ! Incarné par Mark Strong, ce que Hollywood a trouvé de mieux les méchants ces dernières années (Sherlock Holmes, Kick-Ass, Robin Hood etc), Sinestro aurait fait un merveilleux némesis. Méconnaissable comme dans The Eagle, il vole littéralement la vedette à toutes la Corp (dont deux seuls membres parleront 5 minutes, montre en main) et à Ryan Reynolds.
Pauvre Ryan dont le léger strabisme rend un peu pathétique la moindre tentative de sérieux ponctuée d’un flashback assoupissant sur son trauma-papa. Pathétique, oui, sauf peut-être à la fin, quand il porte un masque qui lui cache son regard, quand il crie le serment de Green Lantern comme un rocker de Sum 41 (présent dans la B.O, je ne plaisante pas).
Enfin le plus gros problème, histoire de boucler cette histoire, c’est que le film se contredit lui-même, en niant sa mise en place. C’était bien la peine. Car, c’est bien précisé, pour devenir un Green Lantern, il ne faut pas connaître la peur. Et impossible de gruger, c’est cette force cosmique qui distribue les bagues vertes choisissant aussi arbitrairement qu’une primaire du parti socialiste. Sauf que Hal a peur. Peur de son passé, peur de perdre les photos de Blake Lively nues qu’il garde sur son iPhone, peur d’encore d’autres trucs mais il y en a tellement que j’ai oublié… Même les Green Lantern ont peur d’admettre qu’ils ont peur… Djiiiiz, comment peut-on être un héros galactique si on flippe pour n’importe quoi. C’est à peu près aussi absurde que Peter Parker qui perd ses pouvoirs “car il ne croit pas en lui-même”, in Spider-Man 2.
Sans crainte, ça sera un
presque 2, en sachant que c’est attribué uniquement à Mark Strong, aux Corps et au soin apporté à conserver l’univers, quitte à le nier à la fin.
Earth Defense Forces 2 Portable
Jun 18th
Je déteste les notes. Il faudrait un barème par correcteur, une échelle par critique tant je suis énervé quand je vois d’autres merdes traitées. Tout mettre à niveau et soupeser par rapport aux autres, c’est très frustrant. C’est pour cela qu’il reste celles irréfutables, marquée du sceau Airwolf.
C’est pourquoi j’ai essayé de faire un peu à ma sauce ces deux derniers mois.
Pour ce test là, remember :
j’avais demandé un 4 Sélection. La Sélec, c’est le label volatile qui signifie que le plaisir y est, même pas besoin de l’expliquer, ça doit marcher.
Pour au final, finir sur un 4 tout sec. Soit.
Mais devant cet essai foiré, j’ai tenté le 18/20 tout en disant du mal.
Pas passé non plus. Et en même temps “un 1/5 en réalisation, c’est pas possible de mettre 18″… Il a sans doute raison. Enfin j’aurai essayé. Mais maintenant, vous êtes au courant.
Summer Blockbuster flashback : Chun Li vs Morandini
Jun 11th
Ah août 2009. Usain Bolt pétait le record du monde de 100 m. Oasis se disloquait juste avant de rentrer à Rock en Seine… Il devait y avoir Koh Lanta à la TV. Ici, c’était les blockbusters de l’amour de l’été 2009 (pas une très bonne année d’ailleurs), avec une édition spéciale consacrée à Street Fighter : Legend of Chun Li.
Ow man, tant de belles choses tel ce Spin Bird Kick nullissime.
Et puis soudain, en lisant Direct Matin (ouais je continue quand même), le choc… Two worlds collide ! Morandini et Chun Li, côte à côte, sur la même page.
Juin 2011, sortie direct to vidéo, comme il se doit. Car on a besoin de nanars cosmiques.
Boom, boom, pow ! comme dit Balrog.
Com-Robot