Kamui
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Les autres films 2010… et ouais…
Jan 9th
125 films vu au ciné, sans compter les ciné-clubs. 125 (j’y reviendrai quand viendra le top jeu vidéo…) Et parmi eux, certains sont passés entre les mailles du filet Robotics. Voici la toute dernière chance d’en parler. Armée d’une bouteille de vodka, je cède à la tradition de l’ultime review qui graduellement devrait se dégrader. S’il y avait une logique, ce serait de tout effacer au petit matin.
Il faut que je commence pendant que je suis lucide par Shutter Island. Je crois que j’en veux à Martin Scorsese pour une chose : “DO YOU WANT HER TO REPHRASE THE QUESTION ?” “DO YOU WANT HER TO REPHRASE THE QUESTION ?” “DO YOU WANT HER TO REPHRASE THE QUESTION ?” “DO YOU WANT HER TO REPHRASE THE QUESTION ?” “DO YOU WANT HER TO REPHRASE THE QUESTION ?” “DO YOU WANT HE… Pitié mec. Du coup, le goût de Shutter Island est encore plus amoindri quand, à la vue d’un des acteurs, je me suis dit “hé mais il a une tête de docteur”. Le genre de réflexion qui te flingue tout suspense dans un film alourdi par des flashbacks loupés (ow les camps, était-ce vraiment nécessaire, Martin ? Non ? So don’t).
Lovely Bones devait être le retour de Peter Jackson (pré-Tintin) à un film moins boursouflé. Et puis il y a Rachel Weisz dedans, à priori positif. Mais non, il se sent obligé de coller des dizaines d’effets affreux, des screen-savers d’un goût aussi douteux que la plupart des skyblog lovelove.
J’ai pris un sacré plaisir à voir I Love you Phillip Morris même si, avec son look blingbling 70’s, je ne pariais pas un kopeck dessus. Au moins 3 Airwolf dans mon souvenir, grâce à un Jim Carry incroyable. Evidemment, ce n’est pas le cas d’Alice aux pays des merveilles. Je ne sais plus si j’ai marqué quoique ce soit sur le dernier Burton, mais ce qui désole le plus, c’est qu’il y a encore des gens qui espèrent encore quelque chose de Tim (à part la palme d’Oncle Boonmee, that is). Ce n’est pas le pire non plus. D’habitude, mon crédo, c’est de dire que Burton fait des films pénibles depuis qu’il est maqué. Des films de père de famille chiant. Selon ce critère, Alice est pire et pour ça je te raconte la fin : Alice retourne donc au pays, elle gagne dans un film qui ressemble à un rpg (heureusement précédé par les pubs Haribo, annonçant les films en 3D, youhou Haribo) puis elle revient dans le monde réel, décide d’utiliser la fortune familiale pour exploiter les marchés émergeants chinois (bah ouais, y a du blé à se faire). Burton réalise maintenant des films exemplaires pour ses gosses. Tu seras trader, mon fils.
Mec, j’ai vu Gardien de l’ordre. Un film low-key de Nicolas Boukhrief avec Cécile de France qui ne joue pas mal et Fred Testot (qui tente une carrière solo plus audacieuse qu’Omar Sy). Minimal, presque cristallin, sans aucune fioriture mais très figé. Et donc sans étincelle.
J’avais complètement oublié que j’avais vu Salt. Et là, je pose une question importante et à la foi grave : ça intéresse QUI, un Jason Bourne avec Angelina Jolie ? Vraiment, QUI ?! Sans déconner ? J’suis même pas sur que ça l’intéresse elle-même. L’histoire et sa grosse faille risible en deux mots : le FBI a été infiltré par Salt depuis des années. Angelina Jolie, entraîné par le KGB et tout, elle passe maintenant pour une américaine, elle a un chat et un Kinect chez elle. Mais elle se fait outer, poursuivre et surtout il y a une autre taupe. Et là, c’est pas compliqué. Je me suis dit “bah c’est le comédien qui a un nom russe?”. Bingo, ton film spoilé dès la 10ème minute. Il n’y a pas un mot, pas une virgule nouvelle dans Salt. Ce n’est même pas du Direct to vidéo, ce devrait être du Direct dans la boite postale d’Angelina Jolie et encore, PAS SUR que ça l’intéresse, elle.
Adèle Blanc-Sec est un des pires films de l’année. C’est Luc Besson qui copie tout ce qui s’est fait ailleurs. Les momies bougent comme C3PO, il y a des pans entiers d’histoire qui ne servent à rien. Et la blonde de la météo, bah elle te le joue comme un anticyclone qui vient se déposer en bas de la France. Et l’histoire… Adèle cherche à sortir sa sœur d’un coma car celle ci s’est enfoncée une épingle dans le crane suite au cours d’un match de tennis. Le “Noooon ma soeur” de Louise Bourgoin est sans doute le plus mauvais moment d’acting de l’année. Non sans rire, ça repousse l’entendement, et par entendement d’acting, j’invoque Star Wars II L’attaque des clones et Nathalie Portman au bout d’elle-même.
A l’origine, j’avais prévu de faire une bédé pour expliquer la nullité d’Adèle Blanc-sec. Dans un pays lointain, j’avais récupéré une boite de Choco Pops avec un soft pour “créer sa propre bédé”. Coco allait être Adèle, le croco, c’était Matthieu Amalric (qu’on ne voit presque pas dans le film). Et l’hippopotame rose pour Gilles Lelouche. Damn, ça aurait fait une super bd. Mais hé, le temps. Et puis le programme était bien limité pour les mômes, forcément. D’ailleurs pourquoi dit-on Coco Pops au lieu de Choco Pops. Est-ce que Coco évoque plus le chocolat que “Choco” ?
Quel putain de bédé c’eut été..
En sortant du pire film de l’année (L’amour, c’est mieux à deux, erk), je suis allé voir Yahsi Bati, un western turc. Et c’est aussi awesome que ça en avait l’air. Au dernier rang, une famille turque, venue profiter des one-liners délirant du film dont j’attendais le climax, le combat enduit d’huile pour mieux glisser. Un excellent moment.
Gondry nous parle de sa famille dans l‘épine dans le cœur. On admet facilement que Gondry a du talent, mais sa famille est si relou que tu vas t’endormir.
Je regrette de ne pas avoir pu parler plus de Poetry mais qui aura eu à affronter en pleine gueule Mother. Ah mais si, attends, là ! Par contre, Breathless, une histoire de violence encore inouie mais casuelle, presque quotidienne comme seule sait nous les montrer la Corée. Breathless est difficilement résumable dans mon état. Mais c’est un solide triple Airwolf.
Du côté de la Corée, il y a aussi Housemaid du très précieux Im Sang-Soo avec que des jolies actrices coréennes qui passent leur temps à réclamer de sucer l’acteur bégé, très Tony Leung version Corée. Im Sang-Soo a réalisé le génial The President’s Last Bang et il serait judicieux que le film sur Sarkozy s’en inspire, ainsi que sur Il Divo.
L’illusionniste. Alors l’illusionniste. J’ai un peu l’impression que c’est un des films franco-français dont on nous bassine un peu à sa sortie et qui s’oublie. Man, regarde toutes les étoiles sur Allociné, et pourtant PERSONNE ne t’en reparle comme un incontournable de l’année. Alors que le film est inattaquable, une ambiance mélancolique, une esthétique incroyable… Le problème, c’est qu’il lui manque des pics narratifs. Check Toy Story 3.
Grande déception, Greenberg et Ben Stiller en trentenaire déprimé m’a laissé indifférent. C’est dommage car Noah Baumbach est le réa du génial The Squid & the Whale. Et en même temps, je vais pas me forcer à aimer, hein.
Autre déception : Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu. D’habitude, Woody Allen sait rendre les femmes encore plus belles qu’elles ne le sont. Il a un truc, je sais pas comment il fait. Et là, il produit un film énervant, frustrant, avec que des superbes acteurs, comme s’il filmait parce qu’il devait faire ça cette semaine-là. L’année prochaine, Woody filme Carla. Et ça sera difficile de ne pas rire.
Unstoppable était drôle. Pour tout plein de raison. Denzel, over the top. Tony Scott qui arrive même à rajouter des effets nuls sur des reportages TV (où il n’y a pas d’effet hein) qui couvrent cette histoire de train qui fonce sans pilote. Film mediocre ou genie post-modern, on s’en fout. C’est Tony Scott. Il te rajouterait même des effets sur une caméra de surveillance en noir et blanc.
A bout portant a un grand avantage : le jeu génial, parfait, minimaliste, de Roschdy Zem dans la veine des polars des 70’s. Face à lui, Gerard Lanvin mal rasé et ses sbires de flics corrompus dont la pire FUME devant une femme enceinte. On rigolerait presque si au milieu n’était pas parachuté Gilles Lelouche. Ah mais qu’est-ce qu’il fout là, lui. Y’avait personne ? Vincent Cassel ? Bernard Lecoq ? Le film se serait déroulé sans lui, hé bah ouais, il aurait eu de la gueule.
Potiche m’a été recommandé par je ne sais pas qui. Hommage tendu à Jacques Demy, gueule angoissante de Catherine Deneuve, et puis Judith Godrèche et l’autre, là, “de la comédie française”. Ozon fait des films qui l’amusent. Mais alors pas moi. Du tout.
Another Year est un nouveau film dérangeant de Mike Leigh, où il ne se passe rien sinon un couple heureux et plein d’âmes perdues autour d’eux. Comme dans le génial Go Lucky, Be Happy, Leigh dresse des portraits en creux assez touchant.
Il serait peut-être temps de parler de la meilleure adaptation d’une bédé au cinéma. Je parle bien sur de Quartier Lointain, d’après le manga de Jirô Taniguchi. Okay, ce n’est pas aussi génial que le manga original, mais pour une histoire transposée dans un bled de France, ça se défend vraiment bien. J’ai juste un problème maintenant quand je vois Pascal Greggory le mec / l’ex ? de Jean-Marie Bannier avec qui il vit dans son super immeuble je ne sais où. A chaque fois que je le vois, j’y pense, j’imagine des Monet accrochés aux murs ou des trucs de fous du genre. Et ça me gâche un peu le film. Heureusement, il est justement question de ne pas le voir puisqu’il replonge en enfance. Vraiment pas une mauvaise adaptation, si ce n’est le setup de “dessinateur de bédé” du début qui fera sourire si on connait un peu le milieu.
L’autre adapt’ de l’année, c’est Scott Pilgrim. Alias tout ça pour ça. J’avais lu les premiers volumes il y a biiiien longtemps. Et puis depuis, je me suis senti forcé à lire la suite, un peu sans passion. Et ce film… ce film… le voir manquer d’aussi loin son cœur de cible, c’en est presque triste. Et ce n’est pas un problème d’âge du public (les plus de 30 ans peuvent comprendre, faites leur confiance même si les épées Utena qui sortent du bide, ils s’en moquent). Et contrairement au jeu (nul) qui essaye tout le temps de trop en faire, tout le temps, la première demi-heure est limpide comme un sitcom et puis viennent les combats. Ce qui m’ennuie le plus, c’est que la BD (t’aime ou t’aime pas) repose sur l’idée que Scott doit devenir meilleur pour arriver à son but. Il comprend ses adversaires, s’enfuie, les esquive. Le Scott Pilgrim les pièges sans vergogne, (tiens, le végétarien, hin hin) and so much for the groing metaphor. Et la fin du film sabre complètement ce qu’il y avait de mieux dans la BD. Mais bon, c’est l’effet Kick Ass: parfois adapter une œuvre non-finie peut bien passer, d’autre pas. Sad, on so many levels.
Evidemment, il faut se farcir Cera qui a fini par agacer tout le monde. Attention, Seth Rogen, t’es le suivant dans la spirale de l’anti-buzz.
Ow tout devient flou, là. Un dernier. Un dernier. Social Network. Fincher. Un bon film sur deux. Je ne sais pas comment il fait mais celui qu’il réussit est foutrement bien. La colère de Mark Zuckerberg à l’un de ses procès, sa rage, son amitié perdue, Justin en rockstar, un montage au couteau. The Social Network est la victoire ultime du film script, comme l’était en son temps Usual Suspect, le réalisateur n’étant plus qu’un gus de plus sur le plateau, à essayer de faire en sorte que tout se goupille. Social Network va beaucoup plus loin que Facebook. Alors real thing ou full drama. Au fond, on s’en fout, non ?
Ow je crois que… c’est fini. Les cents autres critiques se trouvent dans ces pages. Je vais cuver et demain le top.
Batman, héros 2010, embauche à Clichy-sous-bois et b***e Carla
Jan 7th
Une anecdote véridique. Une vieille dame rencontrée à un brunch familial de cette nouvelle année m’a salué, a bien sur rappelé qu’elle m’a connu pas plus haut que ça (mouvement de main à un mètre du sol). Et puis elle a ajouté : “Et puis je me souviens, tout petit, tu étais obsédé par Batman”. “Et bien, voilà une chose qui n’a pas changé. A vrai dire, ça a même empiré.” Et là, je commence à lui raconter, texto, que je m’efforce de penser Batman. Et que quand j’ai mal, une bonne douleur, mon cerveau passe en mode “narration Batman”. Période Franck Miller / Neal Adams. Je vous la fais en français : “Serre les dents. Ignore la douleur. Ce ne sont que quelques côtes fêlées. Pas grave. La douleur. Ne pas m’abandonner aux ténèbres.” J’aurai peut-être du rajouter “occasionnellement” mais le mal était fait, je passais pour un gueu-din et déjà que c’est pas évident dans une famille qui considère que les jeux vidéo te font perdre 150 points de charisme, même si t’es incollable sur les films de Kurosawa ou que tu sais marcher sur les mains.
Batman est en moi depuis tout ce temps, je lui prépare fatalement (et à toi aussi) une surprise, quelque chose pour l’année 2011. J’espère que tu seras là. Car Batman a embelli l’année qui vient de se terminer. Il mérite donc son…
On n’a jamais eu autant de titres Batman d’un coup (tellement de nouveaux titres d’un coup…)et je n’en ai jamais autant parlé dans ces pages. Bruce Wayne mort et torse nu puis téléporté en pirate, en homme des cavernes puis revenu à la vie. Car Bruce Wayne est plus fort que la mort. Plus fort que le Temps et l’Histoire même. Pendant ce temps, Grayson (ex Robin, ex Nightwing) et son fils Damian Wayne (long story) ont pris la place du duo nocturne. Dick n’est pas à l’aise dans l’uniforme de Batman, Damian est une odieuse crapule de 14 (?) ans qui lui suggère de lui laisser la place si cela ne lui plait pas. Une alchimie parfaite tenue par Grant Morrison.
sidenote: j’ai vu son documentaire “Talking with gods“. Airwolf, évidemment.
Mais Grant est le genre de gars qui a une idée, un master plan. Enfin il parle aux Dieux, en même temps. 2010, Bruce revient et (voici le gros mindfuck que je m’étais interdit de spoiler lors de sa sortie mais maintenant, hé, ça ne change plus rien) et décide de révéler que c’est lui qui finance les activités de Batman depuis des années. Et qu’il décide de passer à la vitesse supérieure dans sa lutte contre le crime, une pose proactive. Batman Incorporated est né. Totalement silver age comme démarche. Et Wayne va permettre à Dick de garder le “mantle of the bat”. Batman deuz. Il accepte aussi Batwoman (un des plus beaux comics de l’année), une ancienne G.I virée au nom du don’t ask, don’t tell. En plus d’être lesbienne, donc, elle est aussi juive. Double minorité et un fantastique comics. Achète Batwoman, un des meilleurs comics de l’année; commande, tu ne seras pas déçu. Bon écoute, c’est le nouvel an russe, on se fait des cadeaux. Le premier mec qui m’écrit pour me dire qu’il a rudement envie de lire Batwoman (qu’il n’a pas lu, of course) mais qu’il a plus les sous pour le faire, je lui offre. Un post Dans les Dents à la suite de ce billet et je verrai, un seul gagnant pour un seul jury).
En lançant Batman inc, Grant change de formule, il passe dans des team up de deux numéros maximum, pour le fun.
(mais rappelle-toi, il a un wider plan. Ainsi, Wayne va aller de pays en pays, un vrai tour du monde, pour trouver des volontaires dignes de porter les bat-couleurs. D’abord le Japon dans deux numéros fantastiques dessinés par Yannick Paquette. Ca commence avec Batman et Catwoman en deadly duo tendu comme le vinyle sur les fesses de Sélina, puis viennent des rats robots.
Une des plus jolies Catwoman depuis longtemps, en bottes et en slip et qui emmerde Bruce quand il fait sa muscu.
Puis elle découvre le Hentaï nippon (non, valait mieux pas…).
Et puis ça se termine avec une pieuvre géante noyée dans un immeuble. “Le-Japon”, rarement aussi authentique, sorti de l’esprit d’un écossais. Batman Inc. est fun, drôle et Wayne va finir par engager un Batman Japon. La licence s’implante, pas aussi rapidement que les Starbucks mais surement.
L’idée de franchiser Batman est très casse-gueule. Grant nous a habitué à des grands gestes qui changent la donne à jamais comme le coming out du professeur de Xavier dans X-Men. Mais qui restent complètement logiques, pas comme l’outing forcé de Spider-Man à l’époque de Civil War. A l’époque, on avait parlé de la totémisation de Spider-Man, avec la porte ouverte à des conneries telles que Spider-ninja, Spider-Cowboy etc. Batman Inc. peut tenir, mais seulement si c’est Morrison qui contrôle la baraque. Ce qui n’est pas le cas de ce qui va suivre.
Mais Batman va faire un tour en France. Vous en avez entendu parler sans doute, mais personne ne semble avoir vraiment lu les deux annuals de Batman 2010 en question, utilisant les reports des sites de comics US qui farfouillent eux même dans les sites qui feraient passer Fox News pour de paisibles Raffarin du Poitou. Et le mieux, c’est de tout te raconter.
2010, Paris à feu et à sang, les voitures crament. Clichy-sous-bois, Villiers-le-bel et autant de villes qui fleurissent dans les rimes des rappeurs sont en proie à de violentes échauffourées avec les CRS.
Wayne décide de pitcher l’idée de Batman Inc au préfet de Police, Henri Lafayette, un franco, un white, un blancos dans la plus pure tradition du mec pour qui, hé, l’impérialisme US, très peu pour lui.
Wayne fait quand même du lobbying, surtout auprès de “la femme du président” qui a son oreille et dont il parle de manière gentleman-casuelle. Il ne laisse pas beaucoup de doute.
Comme Mick Jagger, Arno Klarsfeld, Olivennes ? la famille Enthoven, Fabius, Eric Clapton, Vincent Perez, Bertignac et finalement le Prez (mais tu sais tout ça grâce au légendaire life of Carla sur Robotics)Wayne a l’air de sous-entendre qu’il a fait comme à l’armée, qu’il a servi dans le même corps. Un vrai gentleman. Peut-être que je sur-lis la réponse de Bruce mais soyons franc, Carla aurait bien couché avec Wayne, c’est plausible, s’il existait vraiment. Ça ne fait aucune doute.
Mais il faudra que la voiture du chef Gontier Lafayette explose pour déclencher le processus. Il accepte. Il donne carte blanche à Wayne pour lâcher ses Batmen. Il enquête auprès des groupes d’extrême-droite, d’extrême-gauche et finit par comprendre qu’un diplomate arabe visitant les catacombes va se faire assassiner. Batman file à Denfert-Rochereau pour aller dans ces grottes à la déco glauque d’Indy et le Temple Maudit mais il est déjà trop tard. La France peut être dure comme terre d’accueil, même quand on a une immunité diplomatique.
Mais Batman a le feu vert. Et ça donne des cases absolument awesomes comme :
Mais un concert se prépare sur la place de Beauborg. (sic), celui de Leni Urbana, une poétesse rap, une zicos impliquée dans l’altermondialiste. Tu ne sais peut-être pas qui est Urbana (hé mec, j’suis ghetto, j’écoute du rap) mais son personnage est basé sur Keny Arkana. Personnellement, j’ai toujours trouvé ces textes souvent mielleux voire niais, mais son rap engagé fait du bien comparé à euhh. Diams ?
Evidemment, Beauborg va devenir un champ de bataille, comme d’habitude, non, les parigots ? Intervient Nightrunner, un super héros véloce comme un yamakazi.
Après un quiproquo et un combat avec les Batmen, ils interviennent pour sauver Keny Urbana. L’honneur est sauf et avant de repartir, Batman fait prêter serment à Nightrunner qui devient officiellement la franchise française de Batman.
Avec toutes ses maladresses et son dessin nul, Hines fait de son mieux. Mais tout l’intérêt de cet annual, c’est la backup story qui nous raconte les origines de Nightrunner. Une toute autre histoire moins concon, plus mélancolique. Et beaucoup plus subtile.
Bilal Asselah est un jeune français musulman de France. Son bled, c’est Clichy-sous-bois. Il prie avec sa mère sur le toit de sa cité. Et un jour la police flingue son meilleur ami qui lui avait fait bien promettre d’écouter Kely Urbanica pour s’inspirer. Meurtri, triste, il s’abandonne à la course à pied, et d’immeuble en immeuble, il s’initie au parkour. Mais un jour, c’en est trop. Il intervient et devient le fameux Nightrunner. Et plutôt que de lire des commentaires de commentaires, check it out ces extraits choisis :
Deuxième partie, une fois Urbanala sauvée, après lui avoir fait prêter serment, Wayne l’entraîne personnellement. Et Bruce Wayne est le genre de professeur que tu voulais avoir, même à ton catéchisme. Nightrunner ne se bat pas, il court. Et Batman lui apprend à affronter les milieux urbains comme il sait le faire.
Ses premières apparitions sont un échec. Car à s’interposer auprès des émeutiers (en filant des coups de pied dans les dents), les gens le prennent pour un salopard gouvernemental, un peu comme ces histoires de faux manifestant ninja. Coz, you know, en France, de capitale ou de banlieue, on est défiant avec l’autorité. Nightrunner est rejeté, c’est dur. Mais Batman lui fait la morale. Patience, jeune padawan, tout ça.
La fin douce amère du mec doublement rejeté par la vie donne tout un autre sens, clouant le bec aux réactions à chaud (en particulier chez les conservateurs américains dont je m’interdis de linker les textes… Mais checkez voir le niveau de propagande, c’est affligeant).
Le premier comics de mon enfance dont j’ai un souvenir complet, c’est Uncanny X-men 123. Quel comics brillant. On ne pouvait pas faire plus sexy. Et Colossus était à l’honneur. J’ai toujours adoré Colossus et pas simplement parce que personne ne l’a jamais dessiné aussi bien les reflets métalliques de son corps du géant russe que John Byrne mais aussi parce que Chris Claremont m’écrivait le personnage qu’il me fallait, à moi le fils d’immigré que j’étais, un héros qui ressemble. C’est important hein. Combien, oh combien de gens ont-il pleuré quand ils ont découvert que Masque-de-mort était le chevalier d’or de leur date de naissance, c’est à dire du Cancer ? Une douleur qui ne pourra jamais s’effacer, maudit Kurumada.
Mélancolique dessinateur arraché à sa famille, sa mère patrie (ne jamais sous-estimer le lien surréaliste qui lit un russe à sa terre), un géant au grand cœur prêt à tout pour ses amis, coincé dans un corps de métal. Le genre à essuyer une larme pour la mère patrie en scred ou à arracher les troncs d’arbres morts pour calmer ses nerfs (véridique). Et je suis persuadé que c’est pour ces mêmes raisons que j’ai toujours aimé Piccolo de DBZ, car, hé Satan petit cœur est un fils d’immigré orphelin. Un détail de subtilité qui m’a toujours halluciné chez Toriyama, qu’il comprenne exactement ce sentiment de ne pas s’appartenir quand on a perdu contact avec ses racines. Une des meilleures séquences de Dragon Ball Z, c’est quand Piccolo débarque pour voir sa mère-patrie, pile avant sa destruction.
2010, il me parait incompréhensible que des gens soient choqués par Batman qui embaucherait un jeune (i.e de banlieue) aussi capable et aussi lourd en drama personnelle que Dick et Jason (les premiers Robin). Après tout, Batman sait ce qu’il fait. Bilal est un non-violent qui ne se la joue pas victime, justement. Il est vraiment le candidat parfait et la deuxième histoire le montre assez clairement. J’ai lu des trucs si horribles à ce sujet (compte pas sur les liens ici). Pour ces mecs formatés Fox News, arabe, musulman, terroriste, c’est la même, comme à l’époque d’Amalgam. J’ai lu beaucoup de justifications de Hine devant les critiques de ces connards (pourquoi leur répondre d’ailleurs ?), mais elles sont inutiles. Tout est dans ces origines, dans cette histoire refourguée à la fin du volume. Deux comics en un, l’un LOL, l’autre vraiment intéressant.
Mais alors, Paris en feu, les émeutes devant le centre Pompidou et tout ça ? Mdr ? Gotham City est né comme une métaphore de Chicago. En 2010, on peut difficilement créer des Coast City ou des Syldavies comme dans Tintin. Et puis, mec, New York s’est fait zigouiller 50 fois par Magneto ou par d’autres gus tandis que Washington s’est fait attaquer par une armée de Modok et un Red Skull l’agent nazi transformé en géant. Aux USA, on s’en fout. Les rues ont brulé d’émeutes des dizaines de fois dans Captain America (qui d’ailleurs s’est moqué des Tea Party guys, un des scandales précédents des conservateurs américains). Quoiqu’il en soit, les USA et les némésis de comics, c’est comme les monstres de Goldorak qui débarquent TOUJOURS au Japon.
Certes, avec Grant Morrison aux commandes, le résultat aurait été tout autre, meilleur évidemment. Il a donné naissance aux héros indiens Vinanarama, à la fille voilée des X-Men sans que ça ne pose aucun problème. Et puis aussi à Fantomex, l’arrogant vrai-faux Marseillais qui avale sa soucoupe volante. Et dont je parle assez ici. Il fait ça bien, les persos ethniques, avec respect. Mais ce Nightrunner (qu’on ne reverra sans doute pas souvent, je te le parie) pose les questions de savoir pourquoi la France n’arrive pas à produire ses propres héros, y compris des minorités, alors qu’on nous bassine avec des Zidane. Même dans les shows TV. Gosse, j’ai eu Colossus et Batman, et je vais pas vous la refaire, c’est toute la métaphore du Golem qui protège la population opprimée. Le super-héros, cette invention juive mais que tous les gosses au monde méritent, y compris Bilal. Même si c’est un personnage mineur, même s’il est amené maladroitement avec son histoire de rap, Bilal aka Nightrunner, avec son drama, ses doutes, et son engagement est un héros juste. Et Batman lui a fait prêter serment, c’est comme se faire adouber par Actarus.
Next stop pour Wayne, l’Amérique du Sud. 2010, mort ou vivant, Bruce Wayne était le héros de l’année, le comics à lire. En 2011, on sera toujours là.
Criminal Girls
Jan 4th
Sur un site internet qui me demandait de faire ma selec annuelle, j’ai inventé une catégorie particulière, le meilleur jeu “High Concept” de l’année. Un concept complètement fou qui s’annonce complètement culte quand il est résumé en une phrase.
J’avais choisi Vanquish. Soit “l’histoire d’un mec en armure équipée de réacteurs aux tibias qui le font glisser sur le sol pour aller éclater la gueule des communistes soviétiques de l’espace. Damn, ce que ça a l’air bien, dit comme ça.
Mais mon autre choix a failli être Criminal Girls qui est un peu le jeu “Le-Japon” 2010. Le genre d’idée un peu débile, entre les yeux levés au ciel mais en même temps un chouïa décadent. L’année dernière, c’était le jeu d’aventure où l’on incarne un client d’un bar à hôtesses qui doit les faire boire pour les rendre plus gentille tout en ne faisant pas exploser sa propre jauge de résistance à l’alcool.
Criminal Girls, ou “un rpg japonais où l’on incarne un maton coincé en enfer qui doit ramener sur le droit chemin des petites criminelles kawaii aux gros seins en les punissant régulièrement grâce à des fessées pour les faire monter en expérience.”
Je vous avais prévenu, “le-Japon”.
2010 in review Robotics
Jan 3rd
2010 a commencé tout doucement. En fait, j’attendais le relaunch de Kamui Robotics (sa forme actuelle, là) pour me donner un prétexte pour communiquer à nouveau ma passion du coup de pied sauté. Je me suis donc relu les 20 pages de cette année pour livrer cette compil ready to groove d’articles et de euuu expériences.
So let’s go, 2010 en un seul post, avec des liens et tout, c’est parti.
Pré relaunch (Avril donc), il y a eu :
et aussi un des meilleurs films de l’année, better than Machete :
Puis vint la nouvelle formule, la nouvelle ère :
enchaîné tout de suite avec mon marronnier préféré :
dont la mascotte était déjà un héros de la justice.
Puis il y a eu le premier gros article jeu vidéo. Ma sélection très personnelle pour Marvel Vs Capcom 3, suite à son annonce. Et bizarrement, c’est le plus improbable qui a rejoint le jeu IRL. MODOK !
Mais Kamui Robotics, c’est beaucoup de comics. L’occasion idéale de (re)lancer les Dans les dents. L’année dernière, je mettais arbitrairement une jolie image, désormais les Dans les Dents sont une review des comics de la semaine quasi hebdomadaire.
Et à chaque fois…
Un jour, j’ai vu 5 mn de Harry Roselmack en immersion. Le front sérieux, voix off impliqué. Ça a donné cet article zarbi avec mes meilleurs photoshops de l’année. Harry VS Nazi, je voudrais bien voir ça !
Ah et une fixette : je déteste Denisot, son côté truand d’la mafia, le requin du PAF. Kitano VS Denisot est un fantasme inassouvi.
J’ai du mal à comprendre pourquoi tel ou tel article est plus lu qu’un autre. Enfin quand y’a marqué Batman Porn, j’imagine que Google aide un peu.
Enfin ce Dans les Dents Special Siege (le crossover de Marvel de l’année) est un des plus visités. Peut-être à cause de Bruce Wayne torse-poil ?
J’ai une lubie dont je n’ai pas assez parlé cette année. C’est les corniches dans les jeux vidéo. Mais à l’époque j’étais lié par un NDA pour Super Mario Galaxy 2 qui repense complètement les corniches. Du coup, j’ai fait un article sans spoiler uniquement consacré à ça. L’année prochaine, je ferais tout ceux que j’ai en tête, promis.
En me relisant, je me suis demandé quelle mouche m’a piqué de foutre Film Socialisme dans le dossier Summer Blockbusters 2010. Mais le mal était fait.
2010, c’était la fin des séries… Lost. 24. Koh Lanta, l’époque dont on dira que “c’était la meilleure”. Donc voici les 3 fins en même temps.
On reprend son souffle avec Mother et puis on va direct au best-seller du site :
un article qui visiblement vous a passionné. Lexi Belle, j’attends encore ton mail.
Bizarrement, le Dans les Dents consacré à Asterios Polyps (bien avant tous les mags de la hype) a moins fait recette.
Juin, coupe du monde de la rigolade pour un article où j’ai réutilisé 15 ans de captures vidéo de Captain Tsubasa pour donner un résultat plus probant que l’équipe de France 2010.
Prenant du retard dans mes reviews, j’ai décidé de fusionner pas mal d’articles en un, avec une thématique. Ça a donné d’improbables…
ou encore
Kamui Robotics s’intéresse aussi à la mode, il a consacré sa fashion Week à Wonder Woman.
Enfin, il y a le plus gros projet de l’année.
Durant des années, j’ai gardé tous les Direct Matin et Soir. Ça a donné 15 articles uniquement consacrés aux couvertures. J’ai encore un dossier annexe consacré à Morandini qui sommeille dans le tiroir.
Un de mes souffre-douleurs, cette années, fut Straz, alias . C’est quasiment chaque semaine que je lui rajoutai une boulette. Sa trouvaille de l’année, c’est de rendre Superman pédant et de le faire marcher à pied à travers les USA. HORRIBLE.
Le deuxième souffre-douleur, c’est encore une fois Kevin Smith qui a transformé Batman en mec qui s’urine dessus de bonheur, en pro du cuni (10 orgasmes la soirée) et en dommage collatéral de la beuh. C’était HORRIBLE aussi et c’est le Dans les Dents XIII (manière de tuer Batman par la honte) le plus lu de l’année. Sans doute à cause des loustics qui cherchent des protips en cuni.
Allez, encore une dose de Superman Hortefeux ?
2010, c’était aussi l’occasion de voir des acteurs au summum avec ces deux articles, un consacré à Richard Gere, et l’autre à Nicolas Cage.
Le seul moment un peu Franco-belge de l’année ici fut Quai d’orsay, évoqué pendu à un croc de boucher.
Un jeu à retenir ? Xenoblade
Puis vint les expériences, à savoir être coincé dans un net café après avoir pris le bateau depuis un port coréen. Ura Dans les Dents consacré aux mangas. Et le Dans les Dents spécial animé.
Le ghibli de l’année (enfin, avec Ninokuni), c’est :
Puis quelques critiques groupés. Un Apatow vs un presque Apatow, tous les films palmés et récompensé de l’année (que j’ai pu voir) ainsi que la totalité des films Disney de 2010. Ainsi que les pires films 2010. Quelques comédies US, Le deuxième Kitano de l’année (le vrai)
Enfin il y a eu ce gros dossier Pokémon en 3 parties.
Et puis il y a le bestseller de l’année : Carla le comics.
Et pour rester de droite, une critique ciné 2010 signée Zemmour :
N’oublions pas Actarus sur Facebook et on a fait le tour.
Et puis voilà, on y est. J’ai fait vite.
Tactics Ogre
Jan 2nd
Il y a 15 ans, c’était le meilleur. 2010, c’est la même, cousin.
et le test version Airwolf. À noter qu’une vanne a sauté. Il faut lire “dans une repentance si exécrée par Eric Zemmour.” Car le mot repentance n’appartient qu’à lui.
Robotics review 2010
Jan 2nd
C’est l’heure des bilans. Je sais, tu es groggy à force d’avoir trop fait la fête. Mais pas moi. Et ici, c’est pas le Ministère de l’intérieur, on va passer tous les sujets Airwolf en revue. Date limite de l’opération, le nouvel an russe.
Dans la liste des réjouissances, des tops, des articles bourrés, du comics, du jeu vidéo, du cinéma et du sexe. Je sais que tu seras là.
Sommaire :
- Tactics Ogre, un des jeux de l’année, 15 ans d’âge
- Kamui Robotics, la synthèse 2010
- Criminal Girls, le jeu le plus “Le-Japon” de l’année
- Les bonnes actrices Bonnes 2010. SFW, ‘f course.
- Batman, héros 2010, embauche à Clichy-sous-bois et b***e Carla
- Tous les films 2010 qui restaient… Bourré si possible.
- Le top 10 des films de l’année
- Le top 149 des jeux vidéo robotics de 2010
And that’s it.
Ciné Zemmour
Dec 31st
Kamui : Aujourd’hui, je cède la main à un invité de marque qui va s’occuper de quelques critiques ciné de son choix. Je me permettrais juste d’intervenir de temps à autre, tel un Ruquier modérateur. Allez, Eric Zemmour, c’est à toi.
Eric Zemmour : Merci de me donner la parole car, je vais vous dire… Ce n’est pas gagné, de nos jours, de dire les choses face à la pensée dominante et à la bienpensance. On ne nous laisse plus nous exprimer ni critiquer, aujourd’hui, on ne peut plus dire que du bien dans cette médiacratie ambiante.
K: Et bien profite s’en, mec, Kamui Robotics t’offre une tribune. Chela Ouate.
EZ : Alors j’ai choisi de commencer par Les Mains en l’air, un film du gauchiste Romain Goupil. Rappelons en deux mots qu’il s’agit de gamins, en 2010, qui vont planquer leur amie tchétchène sans-papier qui va se faire expulser. Je dois préciser avant toute chose que je ne connais rien de rien au cinéma, moi je suis de l’école de Flaubert et Balzac, mais comme on me paye pour donner mon avis, je le fais avec application. Donc. Les élèves se mobilisent, motivés par une mère post-soixante-huitarde visiblement frustrée sexuellement et déprimé par l’impossibilité d’avoir d’autres enfants. On voit d’ailleurs son mec, joué par Goupil lui-même, qui nous la fait post-bobo sur le retour, révolté mais pas trop, juste à bonne hauteur de son 150m² du 5ème arrondissement.
K : Donc toi, ce qui t’as ennuyé, c’est l’idéologie, pas le fait parce que c’était un film de merde en fait ? Les acteurs qui font des sorties incantatoires binaires pour faire genre “tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir”. C’est ça la bonne conscience ?!” Non mais regarde moi ça ! Et puis surtout, c’est une règle au cinéma, quand tu fais jouer des momes au cinéma c’est toujours foireux.
EZ : Tout ça pour ça. Il y a un passage à la fin qui nous téléporte en 2067, où l’on voit le jeune garçon qui n’a jamais eu de nouvelles de sa petite copine tchétchène. Tout cela n’a servi à rien.
K : Ouais mais attends, Eric… Les momes en 2010, ils ont tous un email, un téléphone portable. Ils ont Twitter, fucking facebook. En 2067, si t’as perdu la trace d’un mec, c’est que tu l’as cherché.
EZ : Oh tu sais, moi et la technique. C’est pour cela que je m’exprime sur le fond idéologique, plus que sur la forme dont on se fout au final. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai choisi de parler de la Rafle. Personnellement, j’ai toujours…
K : Attends je t’arrête. Des films qui te balancent des one-liners comme « Combattre Hitler, c’est combattre l’antéchrist », c’est juste pas possible. Et puis le film est juste atroce. Mettre toute la narration à hauteur d’enfant qui fait « dis, mon nounours, tu crois qu’il va s’en sortir » c’est infantiliser le sujet. Le pire c’est que le mioche que tout le monde croyait foutu (attention spoiler) va survivre. À la fin, un calin et on oublie tout, comme un vilain cauchermar. C’est nul. Sérieusement, si je n’avais pas déjà écrit mon article sur les pires films 2010, la Rafle gagnait haut la main.
EZ : Alors, pour ma part, j’ai quand même aimé la reconstitution de cette France occupée mais heureuse. Cette douceur de vie française * Mais j’ai apprécié la sortie du manichéisme de cet eternel devoir de mémoire. Ça nous sort bien du préchi-précha des années 70 et 80 ans, le dogme post-de Gaulle qui veut que tous les français ont été des collabos.
(* actual quote de Zemmour dans On n’est pas couché)
K : Et Gad Elmaleh qui te parle avec nostalgie des mines en Pologne, c’est rien par rapport à tes fixette. Bon sang, c’est le pire choix de casting de tous les temps.
EZ : En parlant de casting, j’ai choisi aussi Tête de Turc.
K : Ah tu me fais plaisir, Eric, un film avec Roschdy Zem, notre Toshiro Mifune national.
EZ : Je résume pour ceux qui n’ont pas vu : un médecin en intervention en banlieue se prend un cocktail Molotov sur sa bagnole. Il est sauvé in extrémis par le même jeune de banlieue qui lui a lancé. Un arménien sauvé par un petit turc, douce ironie. Le frère du médecin, un flic, va tout faire pour retrouver qui a fait le coup.
K : Oww je te vois venir. Tu vas dire du bien de la pire scène, au milieu du film, où les deux frères sortent un gros laïus très manichéen sur le fait que l’un soigne ceux que son frère dégomme et vice versa, c’est ça ?
EZ : Tout à fait, c’est un exemple du modèle d’intégration français qui ne fonctionne plus qui est parfaitement illustré ici. Et où tout les gens veulent quitter les banlieues devenues invivables, où les gens sont obligés de faire des kilomètres pour trouver une boucherie pas halal. Et après ils fuient pour trouver du travail, comme Kad Mérad dans “L’italien“, où il joue un arabe qui se fait passer pour un italien parce qu’il croit qu’il va garder son job comme ça.
(actual quote aussi, hop)
K : Si j’avais su qu’un film aussi vide que tu utiliserais un film comme L’Italien pour tes idées… Ah mais au fait, minute papillon. Sur quelle observation statistique te bases-tu ? Et puis plus généralement, je ne connais personne à avoir fait 500 mètres de plus pour trouver une autre boucherie non-halal.
EZ : Oh non, d’ailleurs, c’est très bien montré dans “Tout ce qui brille”.
K : Allons bon, la comédie avec deux jeunes&jolies nanas, plus bécassines que pamphlétaires ?
EZ : Mais oui ! Elles n’aspirent qu’à une chose, c’est quitter leur banlieue, aussi sympathique soit-elle. En gros, elles n’ont d’autre choix de devenir féministe pour survivre ou alors c’est la burka.
K : Mec, tu deviens caricatural, à jongler entre tes différentes lubies. Tu sais, j’ai les miennes aussi. Goldorak…
EZ : Ah non mais les mangas, c’est des merdes infâmes. Avec 3 mots de vocabulaire. Car c’est quand même ça les mangas, 1) une violence incroyable et 2) 3 mots de vocabulaire. “Djuuuum Joooouum Vooooup”.
(Vraie citation aussi tiré cet extrait culte)
K : Ow j’crois que j’ai envie de m’arrêter, là.
EZ : Attends, je voudrais encore ajouter quelque chose sur “Arnacoeur”, l’histoire d’un séducteur qui se retrouve à essayer d’empêcher Vanessa Paradis de se marier. En la séduisant bien sûr.
K : Quoi, t’as pas aimé ? C’était harmless quand même… Et puis il y avait ce second rôle vraiment rigolo du belge, là, qui imite le polonais, vraiment réussi. C’est ce qui manque aux comédies françaises, des vrais seconds rôles réussis.
EZ : Oui, mais le problème, c’est que c’est la femme qui choisit l’homme selon les nouveaux critères dont nous saoule la presse féminine. L’homme n’est plus qu’un objet, un vague enjeu. La castration de l’homme moderne que j’évoquais dans mon livre “Le premier sexe”.
K : Bon alors, dis-moi, qu’on en finisse, cette année, il n’y avait pas de film suffisamment Airwolf à ton goût ?
EZ : Airwolf ?
K : C’est ce que je dis pour dire que quelque chose est bon. Voire bonnard. C’est le nom d’une série qui s’appelait Supercopter en français. Deux mecs qui possèdent un hélicoptère ultra-perfectionné planqué dans le désert américain et qui canarde des milices communistes un épisode sur deux. Le top de la série des années 80. D’ailleurs, c’était la série préférée de Françoise Dolto qui aimait avoir son petit moment de détente quotidien…
EZ : Ah Françoise Dolto, celle qui a introduit la permissivité dans l’éducation des enfants et contre laquelle tous les pédiatres sont obligés de lutter aujoud’h…
Chuck Norris Triple Play Kick
Dec 30th
Alors que se prépare la ribambelle de titres de fin d’année (lancement prévu entre le nouvel an occidental et le nouvel an russe, ça laisse assez de temps), patientons avec une série de pub tchèque featuring Chuck Norris.
Alors que les FAI répercutent la hausse de la TVA sur nos abonnements, les tchèques ont droit à une offre triple play dans les dents de Chuck Norris ? C’est si injuste…
Com-Robot