Kamui
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La fin de Koh Lanta, 24 et Lost, en même temps !
May 26th
Cet article est à 99% spoiler free. Tu peux t’y aventurer sans avoir envie de me tuer pour t’avoir révélé que John Locke, c’est Kaïser Sauzé
Fin mai, la fin d’une ère. Lost, 24, et le dernier Koh Lanta All Stars des “héros”. Est-ce la fin du super-héroïsme tel qu’on le connaissait ? Alors pour vous faire gagner du temps, voici le dernier épisode de “24 Lost Lanta”, où tout le monde s’est réuni en Corse, pour en finir une bonne fois pour toute avec les années 2000’s.
Heureusement, Koh Lanta reprend en Septembre. En route pour une nouvelle décennie !
Dans les dents 3 : Special “Brightest Day”
May 25th
Toi aussi, tu feras “Unnnhh!!” si tu te prenais un coup comme ça…
C’est une semaine spéciale “Brightest Day” donc pour me préparer, j’ai mangé 5 fruits et légumes par jour, fait un peu d’exercice, commandé du tofu sauté aux légumes chez mon chinois préféré qui me fait “MERKI” après chaque commande. Voilà, je suis de bonne humeur. Eus-je été plus avisé d’en prendre une double ration car maintenant, The Avengers #1. Faut bien en parler.
C’est l’histoire des MÊMES mecs qu’avant. Pas de nouvel arrivant, à part le nouveau gars qui s’annonce. Ce devrait être Marvel Boy dans son nouveau costume cheumo. Ce qui nous fait qu’une seule nana dans le groupe, plus Maria Hill. Qui est passé du strict au kawaii choupi pour finir en Brigitte Nielsen des années 80. Si votre truc, c’est les triangles amoureux, optez plutôt pour Birds of Prey.
Avengers 1, un comics où rien ne se passe. Même pas vraiment du character développement. Hawkeye redevient Hawkeye “parce que”. Juste le temps de faire un joke. Un comics de get together de héros (le maitre mot de la semaine).
Dans toutes les relaunchs, c’est sans doute un des plus faibles. On est loin d’un Thor 1 (déjà dessiné par Romita à l’époque, qui nous arrachait la rétine avec une baston titanesque). L’Avengers 1 par Perez et Busiek, incroyab’ de fan-boyisme mais tranquille, ça passait. Soyons clair, il n’y a besoin d’avoir une galaxie qui explose à chaque page dès le premier numéro pour partir sur de bonnes bases. Mais là, on est dans le gornicht. Le walou. Ca passe de catchline en catchline en tournant en creux. Bendis se donne du mal pour changer son style, ça sent, il sue à grosse goute pour faire une équipe de super-héros tradi qui ne se retrouve pas à poil dès le 3ème numéro. Sa vraie première tentative en 7 ans. Ça patine mais rendez-vous pour le bilan, dans 6 mois.
J’ai promis de parler de comics DC. Donc je me suis refait tout Blackest Night pour être à la page. J’avais arrêté en cours de route à peu près au moment où le zombie cadavre de Batman recrache une black ring. Bizarre ? Si t’es pas au parfum, voilà : DC a lancé son Marvel Zombie mais en plein dans sa continuité. Les trucs atroces qui s’y passent ne comptent pas pour du beurre (on verra que non à la fin). Du gore par kilotonnes dans un cross-over géant de 8 mois. Dire que je n’ai pas aimé est un euphémisme. A un moment, Wonder Woman récupère les pouvoirs de Star Sapphire parce qu’elle incarne l’amour ou un truc comme ça, ce qui la transmute en… les mots me manquent.
Et tous ces mecs qui, au fil des pages, parlent de manière si maladroite de White Power pour vaincre la terreur de la “blackness”. En fin de compte, une dizaine de personnages (casual lecteur, à part Aquaman, tu ne les connais sans doute pas, attention image spoiler de la fin de Blackest Night) ressuscitent parce que… ils le voulaient vraiment… La fin de Lost me parait presque organiquement honnête à côté de ce merdier. D’habitude, je suis bon client des clashs cosmiques, celui-là se déroulait vraiment trop près d’une pierre tombale. Absurde.
Mais toute la noirceur -très rapidement résumée, je le concède- ne fait qu’annoncer “A Brightest Day” de DC. Il est d’ailleurs étonnant que DC et Marvel (voir Dans les dents 2) se lancent dans les comics cool et optimistes en même temps, comme si TF1 et F2 passaient le même soir du Patrick Sebastien. “IL FAUT FAIRE LA FÊTE !” Désormais, on est heureux par décret, ratifié par logos bricolés sous photoshop, le tout certifié par huissier.
La première série, c’est Brightest Day, dans le texte. Qui t’oblige de passer par la case numéro zéro sinon tu piges que dalle. Mais bon, Oké. Et ça commence par une planche où l’on voit un oiseau qui tombe de son nid pour percuter une pierre tombale. Mini-gerbe de sang. Les “jours heureux” de Brightest Day commencent bien. Je vous fait grâce des scans. Le gros du plot, c’est justement pourquoi cette poignée de mecs est revenue à la vie. A un moment, des pirates des mers menacent physiquement et sexuellement un enfant tandis qu’Aquaman a peur d’aller dans l’eau. Olalala, je sens que les journées vont être Brightest avec ces gus.
Justice League Generation Lost nous parle de Maxwell Lord, un des ressuscités. Maintenant, il a un peu moins peur de la mort. Forcément. Been there, done that. Et il a un plan que ses anciens co-équipiers vont essayer de contrer. Un Get Together comics, mais où il se passe des chose. Malgré son côté “Penance”, Maxwell Lord est un nemesis assez cool dont on ne sait pas clairement s’il essaye de se racheter ou s’il veut revendre ses actions Adidas pour se faire une super culbute. Un bel enfoiré, c’est certain. Et visuellement, même en se contentant de quelques breakdowns gribouillés par fax, Keith Giffen est toujours aussi classe.
Dans la collection “les relaunchs des jours heureux”
Flash qui prend une tournure un peu “Silver Age” avec le retour de Barry Allen. Celui qui fut “le mort le plus classe du monde des comics” pendant 20 ans, est reviendu du pays des morts l’année dernière, banalisant encore un peu plus le cycle de la vie. Mais depuis, on l’a vu plus haut, les résurrections se font par paquet de douze, comme les œufs au Franprix.
Je ne suis pas convaincu par l’intérêt de faire revenir ce mec emblématique d’un autre temps. Wally West a fait ses preuves, il est devenu populaire et il n’y a pas vraiment de twist nouveau pour nous faire aimer Barry. Enfin si : il est chercheur/flic comme dans les séries de TF1. Et puis il est joueur, il fait le mec “très lent” pour ne pas se faire griller, limite maladroit. Sans que personne ne lui demande d’ailleurs où il était durant ses 20 années, sans prendre une ride. Barry Balaise.
Le dessin semi-retro de Manapul colle bien à l’ambiance générale, avec un côté anguleux limite Darwyn Cooke par moment. Geoff Johns essaye quand même de nous rappeler qu’il est le mec derrière Blackest Night avec des moments un peu gore, plus gratuit, tu meurs. Vraiment pas de nouveauté à l’horizon, mais si tu veux de la routine et des gimmicks Silver Age, le All New Old Flash est pour toi.
Pas un relaunch, mais enfin dans sa propre série. Zatanna. Regardons la première page ensemble.
Visiblement, elle va se faire vriller les fesses. Not. Après des années de guests, de featuring, Zatanna a enfin droit à sa propre série, chapeauté par Stéphane Roux (oui, français dixit les papiers de la préfecture) et Paul Dini, tricard DC depuis qu’il a quitté le monde du dessin animé Warner. Il aime Zatanna et ça se sent. Le côté cool du personnage repose sur son job : elle se la joue prestidigitatrice avec lapins tirés du chapeau et tout alors qu’en fait c’est une vraie magicienne. C’est drôle, assez dynamique, joyfull et sexy. A suivre.
Je passe sur Legion of Super-Heroes 1. Une All new Era, franchement ? Difficilement à dire, c’est more or less la même chose. On verra bien.
Birds of prey
Pendant des années la nostalgie des années 90 se résumait à Cable, le fils de Cyclops. Des gros guns, des épaulières immenses, des poches qui servent à rien, une cicatrice autour d’un œil, l’autre étant carrément lumineux et en prime, un pseudo qui n’a aucun rapport avec ses pouvoirs ou ce qu’il fait. Le bon vieux temps, quoi, quand Masterboy et 2 Unlimited étaient premier des ventes des “CD Single” (pour les plus jeunes, c’est cette petite galette optique qui ne contenait que 2 chansons, avant l’arrivée du mp3). A la fin de la décennie, ce fut le tour de Birds of Prey de marquer son époque de plein de gimmicks ridicules et bon enfant. A l’époque, on était plus tolérant. De jolies filles, des scènes éro-suggestives avec toujours une situation difficile pour une des héroïnes, se retrouvant généralement prisonnière dans une cave d’un némesis lambda. Pour schématiser encore plus, cette équipe de filles, c’était des ninjas en bas-résille, aidées par une Sophie (celle de l’inspecteur Gadget) en fauteuil roulant, aidée de son livre-ordinateur. Et la dynamique fonctionnait. Get Together comics de plus (on en est au 3 cette semaine ?), Gail Simone (l’auteur la plus vénérée de la série au début des 2000’s) sait bien écrire les émotions de filles avant qu’elles ne balancent des coups de pied sautés dans la gueule de vilains terroristes. La présence de deux mecs filles revenues à la vie dans Blackest Night semble être la seule justification du logo Brightest Day. A réserver à tous les keums que les années 90 ne font pas frémir de honte. Assumez votre guilty pleasure, les mecs.
J’ai tout de suite aimé Booster Gold quand je pris par hasard son comics sur un présentoir dans une épicerie lambda du Connecticut. J’avais 9 ans. Depuis, on s’est croisé plusieurs fois sans jamais vraiment retrouver le déclic. Ces nouvelles aventures sont l’occasion idéale pour un nouveau départ. Le héros le plus “bwa-ha-ha” (c’est son nom dans le milieu et son surnom sur la couverture) est repris par le tandem Giffen/Dematteis. Concept expliqué aux newbies : c’est grosso modo un mec avec l’humour looser tendrement ironique de Spider-Man mais avec des pouvoirs cosmiques et la possibilité de voyager dans le temps. Bourré de gag du genre ça.
Pick of the Week : DC Universe : Legacies
Exploration cool du Golden Age, accessible à tous, dans une série de 10 numéros où l’on nous promet une dream team de créateurs à tous les coups. On ne peut pas faire plus prometteur. En attendant Jose Luis Garcia-Lopez, J.H Williams III et Dave Gibbons et d’autres cadors du comics, c’est Len Wein à l’histoire et Andy Kubert et son père le légendaire Joe Kubert au dessin, avec backup story de J.G.Jones. C’est léger, superbe, avec cette vibe assez particulière d’un New York rétro gangsta-yid qu’on ne voit plus que dans les rééditions des classiques de Will Eisner. En plus Andy produit le meilleur taf de sa vie quand il est encré par son daron. S’il n’y en a qu’un seul à choisir cette semaine, c’est celui-là.
Bon je retourne analyser les parallèles entre la fin de 24 S08E24 et du dernier épisode de Koh Lanta.
Film Socialisme
May 24th
Je te vois arriver. Jean-Luc Godard, c’est pas vraiment un yesman du film d’action. Deux raisons pour le faire rentrer dans le cockpit des blockbusters de l’été 2010. D’abord, il faut respirer un peu. Ensuite, regarder un Godard aujourd’hui, c’est comme un sport de combat. Faut être confiant, bien concentré sur ses appuis, jamais baisser la garde et laisser passer l’orage quand une rafale de montages zarbi et de quotes te tombent sur la gueule.
Flemme de chercher “Notre Musique“, son précédent film, dans mes archives (2003, Raffarin était encore Premier ministre, t’imagines…) Mais en gros, à un moment, il y avait un indien qui traversait les ruines fumantes de Sarajevo, tandis que Godard lui-même se filmait, donnant une master-class à une foule à moitié-assoupie. Ce détail somnolent est important. Indiens d’Amérique, juifs, JLG fonçait à toute vitesse malgré sa voix monocorde. Je crois me souvenir d’une phrase lancée à cet auditoire mis en abime “Si vous avez compris quelque chose à ce que j’ai dit, c’est que j’ai mal fait mon travail“. Sans fucking déconner, quoi.
C’est ce qu’on appelle de la “captatio malevolentiae“, une figure rhétorique qui vise à s’aliéner son auditoire. (Oh rien d’extraordinaire, j’ai retenu ça dans un épisode de Cosmocats Saison 1 Episode 5). Bref, Godard-Kun, il ne fait rien pour se mettre son public dans la poche. On retrouve ce trait de caractère délicieusement odieux chez des profs de fac maléfiques qui considèrent que le savoir ne doit être dispersé qu’à la plus pointue des élites.
Film Socialisme a deux qualités. Il a une bande annonce à tomber par terre qui déroule l’intégralité du film sur une minute.
Deuxio, c’est le meilleur titre de tous les temps, fruit d’une boulette typographique digne de Monkey Kong. Le reste du temps, on passe entre des passages joués expérimentaux, du pseudo-making of d’une croisière, puis on voit des ânes, des lamas, du gros pixel venu d’internet, des fausses séquences de “F3 Regio”… Les phrases volent mais ne se terminent pas. La moitié du film et t’es déjà perdu. Et pas de repère pour t’accrocher, d’explosions, de Liam Neeson ou de Russel Crowe. Puis viennent les 15 dernières minutes. Du pur Godard semi-laïusard, passionnant, raccourcis de mauvaise foi. Tu passes de la Palestine à Odessa et Barcelone en 3 syllabes. Si t’es pas préparé, t’es mort. Ca cite à tout va, ça invoque, même. Coup de chance, un camarade de jeu (bisou Tristou) vient de m’offrir le bouquin-script de cette expérience. Je ne résiste pas, je vous en offre un morceau sélectionné vraiment au pif..
Un captif amoureux
Et le deuxième ange répandit sa coupe sur la mer
Et elle devint comme le sang d’un mort
Dans son deuxième cours de l’école libres des hautes
Etudes de New York Roman Jakobson démontre
Pendant l’hivers 1942-43 qu’il est impossible de
Dissocier le son du sens et que seule la notion de
Phonème permet de résoudre ce mystère
D’une façon générale écrire pour deux voix
Ne réussit que lorsque les dissonances sont
Annoncées par une note commune
(Suivent deux phrases, une en arabe et l’autre en hébreu, n’ayant pas le clavier pour, on va zapper)
Je me suis farci 2h de rapsodie avec des lamas et des gens qui se parlent tout seul pour kiffer en fin de compte ce finish attendu, décoré par ses typos de type Evangelion. Un finish comme une clef de voute de son système, tel le bêtisier d’un film de Jacky Chan où il se brise tous les os : indispensable. Mais la voix de Godard, bien que suisse d’entre les suisses, me manque. Son propos n’explose vraiment que quand c’est lui qui balance ses hyper-raccourcis du cosmos.
Super Mario Galaxy 2, vu d’une corniche
May 21st
Souvenir ému de ma première corniche dans Super Mario 64. Ah oui, je dois t’avouer un truc. J’ai des petites fixettes. Airwolf. La politique. Les journaux distribués à l’œil dans le métro. Morandini aussi. Ah oui, lui, c’est pas possible. La corniche en est une, tout aussi maousse. Après des années d’études, je suis formel : tout peut se jouer à ce détail crucial.
Revenons à Mario 64. Premier niveau, premier jeu en 3D enivrante au point de te perdre près de la petite passerelle qui tourne sur elle même. Tu pouvais l’esquiver, la sursauter ou même passer par l’autre côté. Elle n’a qu’une seule utilité : t’apprendre qu’une plateforme en mouvement te fera immanquablement tomber. Mais là n’est pas le point important. C’est à cet endroit que se trouve la toute première corniche de l’histoire de Mario. Et même de Nintendo. Rien que ça. Aujourd’hui, ça n’a l’air de rien. Surtout à ton petit frère qui assassine des putes à GTA après les avoir baisé, ce petit connard. Aujourd’hui, si t’as fait les “classiques” des derniers Noël, tu as déjà dû passer des heures à monter de rambardes en corniches et de poutrelles en meurtrière. Et dire que certains pensent que les mains d’Altaïr sont magnétiquement attiré par la moindre brique qui dépasse. Comme si c’était un pouvoir naturel.
Une corniche, un rebord bien dessiné, c’est ce qui fait toute la différence. Parce qu’on les connait, les stratagèmes pour masquer les lacunes de gameplay. Double ou triple saut cache-misère, has been. Le plus craignos, c’est les petites ailes pour planer et survoler les obstacles. Paradoxalement, le plus récent c’est le début “Mérinos” qui consiste à courir très vite au pied du mur pour se donner un petit boost supplémentaires. Check :
Tu noteras que presque tous les mouvements de Mario 64, dont le passe-passe de B-boy grapheur (disparu depuis) proviennent de la pub Mérinos. Mais ce mouvement de pataugeage sur mur n’est qu’un emprunt tardif au ciné HK. Le cable-work du cinéma hongkongais des années 90 est devenu la quasi norme de la courte échelle solo. Et je ne rentrerais pas cette fois ci dans les dernières modes comme le “side-corniche” comme dans Darkstalkers. Next time.
Super Mario Galaxy One optait pour un level design radicalement différent. Plus petit et étroit, les niveaux étaient des îlots d’d’ampleur moindre. En squeezant les environnements, les corniches ont quasiment disparues. Voilà. Fallait te suffire de l’intensité du combat contre les champignons et les tortues, ce qui faisait parfois un peu léger. Lisses, les surfaces sont souvent devenues glissantes comme un débat avec Eric Zemmour qui te laisse parler un peu de Yoshi pour t’interrompre “Mais vous voyez. Vous voyez. Je l’ai toujours dit, ça, qu’on se sert de cette manne d’œufs immigrés de l’espace comme d’une force ouvrière… Et après (je termine), on en arrive à des situations comme l’effondrement du système bancaire anglais, mais ça, aucun gouvernement ne veut l’entendre. Encore une fois, il obéit à l’opinion dominante et je… Mais laissez-moi parler bon sang…”.
Non Yoshi n’est pas devenu une entité d’extrême gauche dans Mario Galaxy 2. Au passage, la pauvre bestiole se fait réécrire ses origines à chaque fois. Les historiens experts en dinosaures verts vous diront que son origine est fixée dans Yoshi Story (le mal aimé). Que néni, ici, c’est un reptile de l’espace, ce qui lui fait un sacré point commun avec Satan Petit Coeur. Le public veut savoir la vérité.
Le retour de Yoshi fait plaisir à voir. Il fait oublier ses heures sombres, celles de Sunshine où cet idiot fondait au moindre orteil plongé dans l’eau. Yoshi ne protège plus mais il locke et il tire. Le meilleur système de visée qu’une Wiimote pouvait offrir. Il avale aussi des fruits, ce qui lui donne quelques super pouvoirs. Il patauge toujours dans les airs pour accéder aux plateformes les plus hautes. Encore une fois, sans toucher les corniches. C’est sans doute pourquoi il me dérange le plus : ce Yoshi m’empêche d’apprécier les rebords si soyeux de Mario Galaxy 2.
Mais quel jeu dur. Galaxy 1, c’était easy type, à côté. La frustration viendra des zones glissantes, pas des grandes étendues charnues façon Mario 64. Monolithique comme ce dernier, moins éparpillé comme des mini-groupes écolos, on est heureux de voir plus de cohérence qu’en 2007, même si l’ordre dans lequel les niveaux sont balancés échappe à toute cohérence. Paf la lave. Pouf la neige. Vlan, le congrès de Rennes du PS. En politique comme en jeu, il faut avoir une vision globale, un menu et celui-là ressemble au “Shogun”, le bateau méga cher des resto de sushi où tu as tous les sushis de la carte.
Super Mario 64 restera à jamais un des meilleurs jeux de corniches du monde. Mais Super Mario Galaxy 2 mérite son pesant d’Airwolf en reprenant tout ce qui était cool en s’affranchissant de la pression de son ainé. Fini la petite grimpée, tu moulines, tu grimpes grâce aux dizaines de possibilités laissées par le jeu. Il a l’air de faire ça facilement. Mario 64 était un bloc, massif. Du diamant brut. Galaxy 2 est ciselé. Rough is better mais Galaxy 2 sert un peu de master class de cette génération de plateformer, un truc classe à mettre sur son CV.
Bonus track :
Des mecs refont les règles de Super Mario 64. Le but du jeu, ne pas se faire attraper par “LE DIABLE VERT”, à savoir un champignon 1UP. Pas la peine de piger le japonais. Ça commence à 3’58 et c’est juste fou. Check les autres niveaux. Totalement Airwolf.
Achille et la Tortue, une rencontre Kitano-Denisot
May 19th
Rencontre imaginaire. Denisot reçoit Kitano. Le plateau de la “Croisette” est chauffé à blanc. Les 70 assistants de Kitano, entre managers et gardes du corps, toujours avec des têtes de Yak’, surveillent le public. Les filles se sont arrêtés de gueuler, Jude Law est déjà loin.
Michel Denisot : - Alors monsieur Kitano, ça fait quoi d’être un dieuvivant dans votre pays ?
On notera que quand les acteurs sont français ou américains, ils ont droit à un “undesplusbeauxcastingsdelacroisette”, répété d’une voix robotique. Là, il est japonais, c’est donc un dieuvivant et le level au dessous, c’est unestardansvotrepays
Rire gêné, Kitano ne répond pas et sourit.
MD: – Ca vous fait quoi d’être à Cannes ?” demande Denisot avec la conviction d’un parrain de la Cosa Nostra.
Kitano : - Annoo. Cannestenowa masa ni Et bien en fait Cannes eigateki no ichiban c’est vraiment pour le cinéma seikai no ichiban l’endroit le plus taisetsu tokoro desu ne important du monde. Et c’est pourquoi je suis heureux d’être ici.
MD: – Alors on va regarder votre montrée des marches d’il y a trente minutes.
Laurent Weil : “Oui, Alors je vois l’équipe du dernier Kitano qui s’approche, je vais essayer de leur parler. HELLO MISTER KITANO. VERY NICE TO SEE YOU AT DE FESTIVAL. DO YOU ENJOY CANNES ?
Kitano : - ummm. Kochira Koso.” dit-il en s’esquivant bien vite.
Laurent: Oui, visiblement, Takeshi Kitano est très ému de monter les marches de Cannes. Il faut savoir que c’est une star internationale qui rencontre un énorme succès à l’étranger, mais aussi que c’est une grande star du comique dans son propre pays.
Retour plateau.
MD: Merci Laurent, tout de suite la météo, le zapping et après Omar et Fred, le petit journal People.
Jingle.
Ce que Canal + a oublié de préciser, c’est que Kitano a déjà sorti un film cette année. Achille et la Tortue est le dernier volet de son égo-triptyque. Ça parle de lui, de ses inspi’ et de sa notoriété de gugusman au Japon. Je ne sais pas dans quelle mesure Hanabi ne parlait pas plus de son fort intérieur, mais là, le thème, c’est sa pomme-LOL. Le film commence par un mini dessin animé qui donne tout de suite le ton de la fable. Machisu (gag) est un peintre mais de deuxième, limite troisième zone qu’on va voir vieillir en 3 époques différentes. Hypnotisé par sa propre œuvre, il s’entête et continue inlassablement, même si aucune de ces croutes ne se trouve preneur. Grotesque, too much et finalement très humain, il est quand même aidé avec passion par sa femme tandis que sa fille le conchie. Trop la loose. En France, ce même setup ferait un très bon combo deConfessions Intimes du genre “Amateur de Tuning, mon père aime Johnny jusqu’à s’en tatouer le corps entier mais ses enfants ne le supportent plus.” Kitano a l’élégance de ne pas nous sortir les histoires archi-vues genre “je suis un génie que personne ne comprend”. Prise de risque pas gigantesque, de la folie répétitive, on est dans le Kitano 3.0, de la fable assez consciente d’elle-même, qui exige quand même d’être assez imperméable au grotesque pour voir un Kitano radical faire son gaga. Oh et le trailer trompeur donne envie de noyer des lapins tellement il est nul.
Dans les dents 2 : Special “Siege”
May 18th
Oui, “GTT”. Mais parlons peu, parlons Siege.
Siege, c’est le nom du dernier cross-over de Marvel. 7 years in the making. 7 années depuis Avengers Dissassembled, émaillées par des mega-events pas toujours top. Remember :
- House of M, ou les héros sont transportés dans un monde alternatif où les mutants sont rois et Magneto leur Kim Jong-il.
- Civil War, ou les héros se battent entre eux pour leur statut judiciaire, un peu comme pour le Pacs mais avec des guns.
- Secret Invasion, ou une race extra-terrestre infiltrée sur Terre et qui finit par se battre au grand jour.
(Oui, c’est stupide mais ça s’est passé comme ça.)
Et puis il y a les mini-events genre Avengers Vs Dark Avengers et Dark Avengers Vs X-Men pour un gain de temps et de place. Ou Dark Reign, une ère entière. Ouais, carrément, ma gueule. Le monde Marvel est régit par ses événements qui font généralement mourir un ou deux persos de manière assez gratuite. Dans les comics, c’est ça le truc pour se donner de l’importance, un peu comme parler fort en soirée.
Mais Siege n’a pas vraiment d’idée directrice forte. Il fallait juste un prétexte à une baston générale dans laquelle on essayera de fourrer le maximum de gonz. Siege se déroulera au dessus d’Asgard (flottant au dessus de l’Oklahoma, c’est long à expliquer). Osborn, devenu le chef des armées, veut en découdre. Comme ça. Il se bricole un prétexte et part à l’assaut. En fait, l’élément déclencheur du conflit est absurde. Le pire, c’est que Loki et Osborn se vantent de refaire le coup de Civil War, genre “haha on a pas d’idée, alors on fait ça, ça avait bien marché une fois”. La phrase qui assume le manque d’idée. Pas de plan secondaire, du subtilité, Loki n’ayant même pas de motivation spéciale. “Loki, c’est le dieu des coups tordus, donc voilà, c’est tout”. Loki, Orangina Rouge, même combat.
Dès le deuxième numéro, on va comprendre qu’il n’y aura plus à tergiverser, Obama comprend enfin qu’Osborn est fou. Les Avengers partent au combat à Oklahoma / Asgard.
4 numéros, ça passe vite. Tant mieux, 7 ou 8 mois c’est trop, surtout quand il y a des retards. On peut dire ce qu’on veut sur la qualité globale des events Marvel, ils ont au moins l’avantage de ne pas vous forcer à lire les 573 autres titres liés par la même thématique. Ultime élégance, il n’y a vraiment que les titres Avengers qui soient concernés. Marvel n’a pas essayé de nous vendre du Power Pack : Siege ou des conneries du genre. Pas d’X-Men qui passaient justement des vacances là-bas. Ouf.
L’autre avantage, et pas des moindres, c’est Olivier Coipel. Qu’est-ce qu’il dessine bien, ce mec. L’armure classique Rouge et Or d’Iron Man, sous ses crayons, c’est complètement Airwolf. Du cheese-cake de classe internationale. Ce serait presque parfait si on lui donnait plus de chose à dessiner. Ouais, la baston, car c’est de ça qu’il s’agit, n’est pas vraiment “à l’ancienne” dans le sens réjouissant du terme. C’est plutôt “combien de connards pourra-t-on mettre sur une page” tout en zappant de scène en scène. Certains flows sont un peu discutables (le discours du premier volume, qui tient plutôt de l’actionneur tourné à l’iPhone que de la vidéo HD). Le pire étant atteint par le dernier volume où Norman Osborn tape avec un caillou sur la tête de Captain America pour se faire rattraper juste après et surtout un climax naze d’anthologie, le méchant expédié par un éclair sur un quart de case. Anti-climax à mort. A se demander si c’est sérieux.
Mais voilà, on tient le problème de Siege. C’est le contenu. Pas de scénario. C’est juste des mecs qui vont d’un point à un autre pour déclencher le script suivant, comme dans un Call of Duty. Zéro finesse, on pourrait presque aimer ça comme un guilty pleasure. Le big deal de l’épisode 1 c’est Thor qui se fait défoncer la gueule. Chap’ suivant, il se fait sauver par Maria Hill qui fonce dans le tas, en tirant un coup de bazooka et récupère le héros inanimé (qui se relève 3 mn plus tard de toute manière). C’est un agent secret, j’sais pas, elle aurait pu faire un truc un peu clever, non? De l’action stupido, on a compris. Mais c’était vraiment ça, le climax devant ponctuer 7 ans de scénario parfois difficilement supportables… ? Dur.
On va passer à Siege numéro 4 et maintenant ça va vraiment spoiler. RDV le paragraphe d’après.
Arès le dieu de la guerre version Marvel meurt. Sniff, le seul perso intéressant de ces 7 années. Puis Asgard n’est plus qu’un tas de ruine. Osborn est à poil, battu. Sentry se découvre vraiment sous la forme d’une entité maléfique, une espèce de gloubi-boulga tentaculaire proche du dégueuli, comme on en voit souvent dans les scènes de fin des Miyazaki. Loki devient d’un coup super émo et implore son père. Oui Loki, le dieu du mischief, des coups tordus asgardien implore comme une chienne son père qu’il a trahit. Et dont il a tué le père aussi, il y a moins d’un an. Ah ces dieux, toujours aussi joueurs. Après avoir bien chialé, il balance des power up aux héros qui les perdront 3 pages plus tard. Comme ceux des Power Rangers, tu ne sauras pas concrètement ce qu’ils font ni en quoi ça consiste. Loki réduit en bouillie cosmique, Thor balance la méga foudre et Iron Man pirate à distance l’hellicarrier de H.A.M.M.E.R pour le transformer en projectile. C’est un peu le classico du comics d’action, balancer des gros trucs sur les gens pour faire une explosion à la Michael Bay. Puis Sentry redevient humain. Suis le très classique “Tuez-moi.” “Non”. “Tuez-moi !” “Bon, Ok.” Sentry crève donc dans un quart de page, un éclair sur la gueule. La goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est con pour un mec qu’on nous a vendu comme surpuissant, “la puissance d’un million de soleils en fusion” nous disait l’accroche. C’eut été cool de voir l’ébauche d’au moins un seul. Et c’est à peu près tout. Osborn destitué, tout le registration act semble se saborder tout seul, dans la minute qui suit, rendant les super-héros légaux à nouveau. Ouais, c’est passé sans doute en motion instantanée spéciale Jean-François Copé. Encore plus vite qu’une loi sur la burqa, dont l’urgence constitutionnelle est absolue.
Fin des spoilers de Siege 4 et conclusion.
Enters the Heroic Age, la nouvelle période moins sombre où les super-héros pourront refaire des trucs héroïques et pas juste discuter dans des caves à la Bendis. A vrai dire, toute la période Dark Reign a surtout trahi un timing assez maladroit. Osborn en patron du monde, des armées et des supercopters, c’était une bonne idée. Bien utilisée, ça pouvait faire des trucs intéressants. Mais fallait-il vraiment que ça commence PILE au moment où Obama se faisait élire président des USA ? Etait-ce vraiment le bon moment pour faire des scénarios à base de parano et de conspirationisme ? Non évidemment, et ça a tourné court. J’en parlais pas mal ici, pics improbables d’Obama inside. En fait, le ton noir à la Marvel, ça n’allait pas plus loin que les titres Avengers, Iron Man et Captain America. Ca n’a pas empêché certains titres exceptionnels de naitre et d’exister, comme Incredible Hercules (dont la suite, la minisérie Prince of Power, commence cette semaine. Olalala il faudra que je revienne là-dessus, bientôt.
Siege devait faire rase de 7 années et foutre les vieux jouets sous le lit, comme quand tu rangeais vite fait, tout môme, pour faire plaisir à tes parents. En fait, ce qui me parait bizarre, c’est de lancer une nouvelle ère avec exactement la même équipe créative. Là, on nous donne rendez-vous le mois prochain, avec Thor, Captain America, Iron Man, Wolverine et Spider-Man. Merci, la nouveauté à son meilleur. Et toujours chapeauté par le même mec. Bendis. Brian Michael Bendis, on a eu le temps de le comprendre en 7 ans, les super-héros, c’est pas son truc. Il est plus à l’aise pour écrire un dialogue entre une lesbienne et une nympho hétéro qui discutent des vertus et désavantages des bites, tout en fumant des bédos sur un lit d’un dortoir dans une fac américaine. A la Vertigo. Ça, il sait faire. Mais bon, il continue de faire du super-héros car il a rapporté finalement pas mal d’argent à sa boite. Comme on dit chez les Balkany, c’est “la prime à la casserole”.
J’ai peut-être été un peu long. Alors je vais sniper.
Dark Avengers 16 : Cross-over de Siege par Bendis et pas un flashback pour une foi, autant dire un miracle. Le dessin archi photoshopé pour rien (du genre flou, reflet, toute la gamme de filtre Adobe en gros) ne gâche pas la bonne scène du comics (Thor qui retrouve Phobos, le fils d’Arès).
The New Avengers Finale
Ou comment renommer New Avengers 65. Dessins de Brian Hitch en très très petite forme. Sérieux, son Wolverine, c’est pas possible. Globalement, c’est les New Avengers qui partent à la poursuite de the Hood qui a perdu ses pouvoirs et de Madame Masque. Autant dire zéro risque donc zéro vibe. Le tout dans un numéro double (qui inclut 16 pages de splash pages flashback par d’autres dessinateurs, bonjour l’arnaque) qui aurait pu en faire la moitié. Pas nul mais pas rassurant sur les capacités de Bendis à gérer des Avengers héroïques.
The Sentry : Fallen Sun One Shot
Spoiler
Sentry est mort et ses copains viennent quand même porter un toast. Depuis son retour dans le monde Marvel, il y a 7 ans, il n’a jamais bien fonctionné. Née comme un poisson d’avril, il a été réintégré de manière abrupte. “Souvenez-vous, c’est le meilleur amis de Reed Richards et de Hulk”, ce genre-là. Comparé à Alias (pourtant également de Bendis), c’était vraiment très maladroit. Puissant comme environ un million d’explosions solaires, on ne l’a jamais vraiment vu faire quoique ce soit. Il n’a pas avengé quoique ce soit en 7 ans. Son seul moment intéressant fut la minisérie de Romita Jr où il allait chez le psy pour soigner sa schizophrénie galopante, son seul point faible. Onfray en aurait eu pour son grade. Mais finalement, Sentry n’est qu’un Eric Besson signé Marvel, tout le monde s’en foutait avant, un clone franco Wu Tang Clan. Au contraire, nous, on est content de s’en débarrasser. De Sentry, hein.
Mais ce comics… Un assemblage de speechs nullissimes et de commentaires qui font déjà le ramdam sur internet: The Thing nous parle d’un bus remplis d’enfants tués par The Wrecker. Bienvenue dans Heroic Age, les mecs ! Mais surtout, Cyclops et Rogue débarquent et on comprend grâce à des potins chuchotés que Rogue aurait couché avec Sentry (Qui est marié, mais pas de jugement). Normalement, si tu as lu jusqu’ici ce post, mon ami, tu sais qui est Rogue. Une mutante dont le pouvoir lui fait absorber toute la psyché des gens qu’elle touche, une malédiction qui l’isole du reste du monde. As far as we know, elle est vierge. Une métaphore du rejet du monde. Le perso costaud mais fragile. Il y a quelque chose de dégueulasse de saccager le background d’un personnage historique des X-men, juste pour le plaisir d’un bon mot, d’un bon effet de manche dans un comics dont tout le monde se foutrait autrement. Surtout par Sentry, le clone Leader Price de Superman. Ce genre d’étron de comics, on espère bien ne plus jamais en revoir dans l’Heroic Age. A éviter à tout prix. Sauf si vous tenez absolument à lire ce qui sera un des pires comics de la Marvel de 2010.
PS: je me relisais ce spoof que j’avais fait à l’époque sur Illuminati. Bon sang, je suis bien content que Marvel passe officiellement à autre chose.
Pick of the week:
Batman : The Return of Bruce Wayne n°1
C’est tellement plein de promesses que ça en est trop beau. “Batman, topless, affronte des hommes des cavernes”. Comme un poème.
The Return of Bruce Wayne 1 n’avait même pas besoin d’être aussi bien et pourtant il est fait avec tellement de talent que ça en est crado. Chrono-exilé et amnésique, Bruce se retrouve chez les hommes préhistoriques. Après quelques tergiversations, il va se faire une cape à partir d’une peau de chauve-souris géante et va même jouer à Scorpion avec son batgrapin sur un gus. “Commeeeyere ! Gettooovavèère !” Et malgré ses moments Airwolf, beaucoup de niveaux de lectures, de psychologie et même un caméo génial de Superman. Qui a tout compris.
Badass. Grant Morrison au top et Chris Sprouse, le mec de Tom Strong. Et Bruce Wayne torse nu, donc.
That’s it. Ca et Prince of Power 1 of 4.
Bon, j’essayerai de compiler quelques titres DC la semaine.
Com-Robot