Kamui

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Changeling

Attention, histoire vraie, ce qui signifie que la fin du film se fera sur un rapide texte un peu nul nous racontant l’épilogue. Eastwood propose un récit dans la lignée d’Iwo Jima (déjà teeeeeellement moins bon que Flags of our fathers), d’une linéarité inouïe, une marche en avant inébranlable et surtout quasiment aucun échappatoire narratif à Angelina Jolie qui pleure. Ce qu’elle fait plutôt bien, mais c’est son unique palette de jeu (avec, variante, la colère en larme). On notera un peu de Time Dropping ça et là, mais sans doute nécessaire pour un vrai film d’époque (“oh chéri, allons voir ce film de Chaplin qui est sortie en 1938″). Clint n’a plus rien à prouver, il fait les histoires qu’il veut faire, son cinéma adulte, balance quelques scènes incroyable (l’arrivée dans la grange glauque, et bon sang, dieu seul sait qu’on en a vu, des granges glauques au ciné), mais évapore cette tension longue durée à la fin dans une malheureuse soupe manichéenne, que l’on doit à son scénariste JMS, aka the the Straz. Le combo démocrate+républicain se fera un peu pontifiant, beaucoup de « qu’est ce que j’aurai fait si », le tout adoubé par une scène d’exécution assez suspecte. Ouais mais, là.

Notons l’acteur qui fait le capitaine Jones, absolument extra.

Night and day / Woman on the beach

2 hits combo. Avis de temps gris, Hong Sang-soo arrive un peu comme un pacha dans cette année radine en ciné coréen (un tiers de Joon-Ho Bong, wtf comme on dit). On va faire ça en un morceau car finalement, les deux se ressemblent pas mal. Dans la continuité du méga-décompressé (et un chouia expérimental) « La femme est l’avenir de l’homme », le mec est systématiquement mal dans ses pompes, gauche, lâche et souvent assez moche, toujours pris dans un triangle amoureux mollasson, entre la femme défaitiste et l’hystéro, mais sans énorme enjeu. Tout est dans ces gueules piteuses, dans ces situations rohmerriennes où les personnages truandent la galère et le mal de vivre sur un ton à-priori badin. Night and Day se déroule à Paris, mais ce n’est un gadget (qui sent d’ailleurs le tourné à l’arrache). Mon préféré reste Woman on the beach, avec sa station balnéo sud-coréenne, sans doute un des décors les plus urbano-dépressifs jamais tournés, avec une ironie peut-être non-voulue mais totalement Martin Parr (qui sort un lourd bouquin de ses cartes postales miteuses, bonne idée pour fêtes de fin d’année). Attirant comme un papier peint moche.

Dans les dents !

Un congrès du PS, une ségolèniste, un aubriste. Une cage d’escalier lambda. Résultat :

Le héros préféré d’Obama* powered par l’absooooolument génial Marcos Martin.

* Véridique. A quand un président fan de Vegeta ?

Il y a 16 ans et des poussières (7)

20 minutes de bonheur

Un doc sur la télé, au ciné. Mouif, et puis de toute manière Pierre Carles l’a déjà fait. On pourrait hausser les épaules et se dire qu’on n’y apprendra rien. Ce serait oublier le plaisir primal qu’on avait à regarder entre amis (ou entres MSN) le show de Bataille et Fontaine. Le rideau. Daphné. Sam, le mec muet qui montre où est le bout du couloir. Le cynisme de la mise en place. L’exemple même du « plus c’est nul, mieux c’est ». J’y prenais plaisir en bruit de fond en bossant. Le highlight, c’était les speechs. « Mais la joie a quitté Yolande. Désormais, elle n’a plus que des souvenirs qui sont autant de photos jaunies par l’indolence des sentiments amoureux (…) ». Yolande a décidé de revoir Jean-Charles son amour de vacances du club Mickey d’il y a 15 ans. La télé le retrouve. La télé lui donne une invit’. La télé paye le Novotel à tout le monde en attendant l’enregistrement de l’émission. Enfin la télé offre le plaisir vicelard à des millions de spectateurs de voir la jeune fille se prendre un méga-vent.

Dans cette boite de prod type (avec une armada de jolies filles, plus concentrées et sexy que dans un film de sexploitation), les boss passent, débriefent en short, balancent des skuds de bon sens populo (On apprend donc qu’une des conditions d’audience est « pas de sujet d’homo à l’antenne juste après la Toussain »). Le petit et le grand restent assez cohérents, on en est presque déçu. Ils font leur taf, un peu de loin, en essayant de rester cool malgré les gueulantes. Mais déjà, on sent qu’ils en ont marre. La star de cet insider est le rédacteur en chef de l’émission, portrait craché de Montgomery Burns (gnééé). Mi-Alexandre Dumas, mi-Kagemusha, il écrit les fameux speechs sirupeux de fou et balance des vérités sur la vie, qu’elle soit de plateau ou pas. Scène de fou : il passe des heures entières à convaincre un témoin de venir sur le plateau… Sauf que ses jolies stagiaires gloussent avant la fin de la longue conversation téléphonique : en fait, il y a erreur sur la personne. Que ce soit de Yalta à la Tecktonik en passant par Mai 68, tout devait amener à ces « 20 minutes de bonheur ». On est partagé devant autant de puissance, d’éclairs incroyables, ce génie du mal, dans toute sa radicalité et son cynisme. Je crois qu’aucun être humain à ce jour ne m’a jamais autant fait penser à un super-vilain de comics. Il est incroyable. Il est le nemesis anonyme le plus réussi depuis l’allemand méga balaize qui filait une rouste à Indy dans l’Arche Perdue.

Remember. Ja !

Le doc ne nous apprend rien, mais il est éloquent comme un Strip Tease tourné dans les coulisses de la TV. Il nous aide encore plus à regarder TF1 avec les yeux d’Arte. Sensible et puissant, sans doute le meilleur doc autour du sujet, très loin devant les trucs un peu lèches qui existent encore genre + Clair ou carrément pathétique comme la galaxie Morandini.

C’est dur d’être aimé par des cons

Charlie Hebdo, le canard type de mon adolescence, période de vie qu’un ami, un chouia de droite qui avait obligé son fils à adhérer « aux jeunes RPR » avait qualifié de « voltairienne ». Je n’avais manqué aucun numéro depuis son relaunch jusqu’à juillet 2000. Mais vers la fin, le pro-bovisme systématique m’agaçait. Le jour où j’ai senti un article teinté de cette haine idiote motivée par des principes moraux alambiqués ou de cet antisémitisme de gauche, j’ai laissé tomber Charlie. Ses partisans nuls (inutiles de les namedropper ici mais il y en a un paquet) et maintenant ce documentaire m’ont conforté dans cette décision. Phillippe Val, entre deux plateaux d’ITV/Ruquier, l’œil plissé, ton grave, nous rappelle, du haut de son fast thinking, à quel point la démocratie était en danger. L’enjeu du procès auquel était confronté son journal va « au delà de tout ». Mais il n’y avait aucune chance que Charlie soit condamné. Le seul highlight de ses deux heures interminables que l’on aurait plutôt passé devant un singe qui jongle, c’est Boubakeur qui avoue que le procès est inutile. Ipso facto, le doc l’est aussi aussi, alors qu’il essaye de faire l’important.

1995, Famitsu N°345 (partie 2)

The story so far

Et la top previews de la semaine est…

Kof’95 avec sa cartouche à 29800 yens. Soit le prix de 200 repas dans un village d’Afrique . Attention, on pourra former sa propre équipe. “Achetez”.

Encore un mot sur l’increvable Riglord Saga, star de la semaine ? Il y a genre 5,6 pages comme ça, tout aussi passionnante. De toute façon, existe-t-il un nom de héros plus générique que “Arthur”?

Depuis, on a l’impression qu’il est tombé dans le fauteuil de l’oubli.

Pourquoi diable Pioneer s’est mis en tête de sortir un rpg ? Parce que c’était l’époque : il fallait sortir un rpg, le genre roi avec son petit système de combat bien à lui qu’on appellera d’un nom ronflant. Par contre, les mecs qui ont chopé la montre limité à 10000 exemplaires méritent le titre de Highlander. D’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, y a-t-il une seule personne au monde qui la porte en ce moment ?

Dracula XX. Mouif.

Moment historique, à peu près autant que le Baron de Münchausen qui escalade la Lune: le premier Winning Eleven, PES pour toi le mec en jogging. Le tout premier, avant que les épisodes soient générés par une machine, quelque part au Japon, en ajoutant aléatoirement quelques licences. Et puis l’inévitable Riglord Saga, le tactics gris.

Il y a quelques mois sortait Star Soldier sur Wiiware. 1000 points gueulèrent les gens. Mais remember les caravan shooting de Hudson comme celui-ci. Enfin là y’en a 3, avec des modes de jeux à 2 et 5 minutes. 6800 yens. Paye tes 5 minutes de bourge.

Après les rpg qu’on se force à sortir, les action rpg qu’on se force à copier sur Zelda. On embauche un chara-designer lambda qui fait des gueules persos type Lunar/Tengai et une jaquette qui ne servira que pour les pubs dans Famits, même pas besoin de s’occuper du jeu et le tour est joué.

Paras Code ? Palace Kodo ? En fait, c’est Parasquad, un jeu 32X dans le style View Point mais certainement pas avec le même succès. Polygon ! Polygon ! Polygon !

Les jeux vidéo préfiguraient l’armada de films de merde nous arrivant du Japon. Peur dans l’appart, peur de la VHS, peur du DVD, peur dans l’école, peur de l’eau, peur des fantômes, peur d’aller aux puces de Clicli le dimanche après-midi, un genre pourri qui nous donne également des jeux passablement mauvais. Gakkô no Kaidan est une série de 4 films, 4 séries et 3 spéciaux. Plus les animes et 7 jeux, me dit Wikipedia. 7 jeux de frousse au collège. Vivement que ça débarque en HD Remix.

Ah deux pages de jeux 3DO signé Sanyo. Que des daubes ? Non regardez la petite perle cachée : Oyaji Hunter Mahjong. Quoi, des vieux pervers pépère qui jouent, c’est nouveau ? Allons. D’un côté, il s’agit d’un jeu Warp (D no Shokutaku dont on a parlé en première partie), et surtout qu’il est riche en dessin animé, dont la direction d’animation est assurée par le mythique Itano (les missiles de Macross qui volent partout, là).

Scène culte Itano + Hideaki Anno get

Yu Suzuki nous parle en toute simplicité et tout sourire (il ne se doute de rien) de ses skeuds basés sur VF. 15 ans plus tard, sa boite mail est saturée par des connards qui réclament la fin de Shenmue 3. Comme il regrette depuis…

Seiken Densetsu 3. Jamais aimé. Regardez, c’est tout gris, c’est maussade, ça fait penser aux réunions des Radicaux de Gauche, à la limite du para-trotskisme. En fait, je pense que Seiken Densetsu 3 est victime du même syndrome que FF5: c’est l’épisode inédit, celui qui n’est pas sorti. Du coup tu pouvais te la ramener pour pas cher “nan, c’est vraiment le meilleur, comme Front Mission Gun Hazard”. Alors que franchement, Seiken Densetsu 3 est tout sauf mémorable. Gun Hazard aussi.

Dark Seed, signé Giger. Le jeu dont je n’ai jamais pu dépasser les 5 premières minutes. Dring, quelqu’un sonne à la porte, un colis arrive chez vous (déjà, un truc pas normal pour un français), et dedans un bébé-poupée… qui se morphe peu à peu en espèce de streum infâme avec une musique glauque. Tellement que je n’ai pas continué.

Ah un logo Best Selection des previews intéressantes, c’est que ça doit être bien. Ah non. C’est comme Direct Matin et Direct Soir, c’est rarement au dessus du niveau “poil à gratter”.

Les pubs 3DO, on ne s’en lasse pas !

Mise en page improbable.

Bon passons à cette annonce cryptique…

« Saint Giga, Super Famicom, Mainichi Shimbun… Mais qu’est ce que c’est que cette merde »

Ah mais oui, le Satellaview… On est loin des pubs avec papa qui taxe la wiimote à son fils pour jouer à Mario Galaxy. Seulement voilà, jouer au Satellaview, c’est comme le 64DD, ça se méritait. En général, les machins “qui n’ont pas trouvé leur public” (autant dire un flop) sont cachés en financement R&D. Ainsi, le Satellaview ne fut pas un échec, tout comme le 64DD, il a permis “de mettre au point une approche conviviale de la connexion”, dont on a vu les fruits sur NGC mais dont l’apothéose est la Wii et ses codes amis. Bravo les mecs, tout ce pognon par la fenêtre, fallait pas.

Les pronostics de l’été, avec sondages de game designers. Au moins deux namedroppent le Virtual Boy, ça va les suivre toute leur vie.

Tendance de la collection été: Tokimemo, Yoshi Island, Riglord Saga et D no Shokutaku.

Bah puisqu’on est dans les bonnes idées, finissons en beauté : Innsmouth no Yakata (check la romanisation de fou) Encore un jeu d’aventure qui fait peur, mais dans le monde tout rouge du Virtual Boy. Pas de photoréalisme, mais du coup, on se retrouve dans un monde 3D à la Eye of Beholder. Pour l’anecdote, le schéma de contrôle est exactement le même que Tsumi to Batsu de Treasure / Nintendo, avec mouvement à gauche et visée au pad droit. 19800 yens sur Amazon, et ils en ont encore. Fonce !

Last part coming up.

Dans les dents !

Douuuuuuuuuuuuuuuuuuble

Dragoooooooon

Combo !!!!!!!!!!

Mesrine 1+2

La reconstitution de l’époque de Mesrine est vraiment hallucinante. On a le sentiment d’être à fond dans les années 60/70. Même le Time dropping n’est pas du tout énervant. On appréciera en guest, un Poivre d’Arvor d’époque. Adieu Vat ! Enfin, tout ça jusqu’à la scène d’intro ou plutôt de climax où l’on voit subrepticement une grosse ligne de piste cyclable ! Anachronisme de fou dans un film si méticuleux. Alors quoi, Mesrine gâché par l’improbable alliance Tibery+Delanöé ?

Mesrine 1-2 est tellement ambitieux qu’il aurait sans doute du être proposé en un seul film un poil mieux structuré. Même s’il ne veut pas (désir maintes fois avoué en interview) faire de Mesrine un héros, un chevalier des temps modernes comme Michaël Knight, il échoue sur ce point de manière flagrante, sans doute à cause de Vincent Cassel qui le joue avec über panache . Vraiment, son attitude, ses vannes, son côté gentleman cambrioleur, Robin des bois de pacotille, fait tellement rire qu’il en fait oublier qu’il abat des gardes chasses innocents, qu’il menace sa femme d’un gun dans la bouche etc. Non, ce qu’on retient, c’est les truculentes évasions, la nique au policier. Mesrine 1&2, c’est quand même le spectacle de « Guignol » live, avec le vilain gendarme, et la salle qui fait « attention Guignol, y a le gendarme », et qui applaudit à la fin du spectacle (en tout cas au Grand Rex).

Richet sait vraiment réaliser, il maitrise son sujet, il delivers. Il est tellement dedans qu’il se laisse parfois emporter par ses lubies proto-engagées comme la torture en prison de haute sécurité « parce que c’est mal, regardez, de la torture ». Mais tout en s’accaparant le sujet, il n’aborde que d’une manière artificielle toute la profondeur politique du sujet, se focalisant pas mal sur les meufs de Mesrine. Et là, rien à péter que ça n’enchante pas la dernière compagne (toujours vivante) de Jacques, ça nous permet de se rincer l’œil sur Ludivine Sagnier, totalement unleashed (et topless) dans l’équivalent d’un clip pour parfum. Et pourtant Richet évite assez les effets wannagain et arrive à rendre l’intensité des fusillades et des courses poursuites en bagnoles 70’s. Du coup, résultat bancal, surtout quand on pense aux seconds rôles : Depardieu « larger than life », Cecile de France mieux que d’habitude mais Amalric, seul acteur qui tente de mettre de la gravité dans le jeu guignolesque de Cassel en jouant avec les yeux écartés. L’entertainement brainless sera content d’avoir un actionneur un peu « gray area » qui fait genre. Oui, ce public bêtement ravi, c’est le même qui s’enterre dans la psychorigidité de « ne surtout pas parler politique » même via une figure historique. Ils ont leur Scarface light, leur christ qui saigne, c’est wesh et c’est tout. Les autres seront déçus que ça n’aille pas dans le fond du sujet. Il y a tellement de scènes biens (la fille dans le parloir par exemple) contrebalancé par un propos à la limite de Michaël Moore tout aussi simpliste, suivi un surlignage stabilo sur le meurtre du journaleux de Minute.

Alors que les deux parties balancent un texte « ce film d’après un être réel, n’a pas de prétention de restituer parfaitement le gus qu’il était » qui où, tel Pilate, Richet se lave les mains de toute velléité de faire un « roi du ghetto flick» . Le premier film se termine sur un texte « que sont ils devenu » typique des histoires vrais, alors que le deuxième, peau d’zobi. Alors, touchette ou pas ? Il reste quand même une bouffée d’ambition peu commune pour un film de genre, épaulé par un script en béton qui joue à fond la carte des vieux polars, celles des « gueules », des films de gangster d’avant. Et rien que pour ça, chapeau.

Two Lovers

James Gray, un film tout les ouat mille ans et là, pof, une rafale. Rétrospectivement, We own the night était bien plus fort que son sujet passe-partout le sous entendait, là, c’est carrément le titre lambda qui va de pair avec son histoire somme toute banale. Leonard (Joaquin Phoenix. Allez, arrête de faire ton boudin, viens faire des films : tes albums ils seront nuls) est un bogosse maniaco-dépressif, tendance « j’ai des coups d’adré soudain mais en général je suis cool, je fais de la photo intéressante tout en étant un créatif non-assouvi ». Bref un archétype un peu cliché comme on en voit tant dans la vie. Mais depuis sa dernière crise, il revit dans la nostalgie des moments passés comme en témoigne sa chambre, capharnaüm rétro situé dans l’appart de ses parents. Ces derniers essayent d’égayer en lui présentant une fille « bien comme il faut ». En plus bien jolie et même assez craquante. Tout irait bien s’il ne faisait pas la rencontre de sa voisine Michelle, évasive, irrésolue, un poil chieuse. Il a un coup de foudre, enfin il le nie presque tant il est amoureux d’une image qu’il ne comprend pas. Il va donc devoir choisir entre la fille bien sous tout rapport que lui propose avec insistance sa famille yiddish et la « fille de l’air », elle-même dans une relation « it’s complicated » comme on dit sur Facebook.

On retrouve plusieurs constantes du cinéma classieux de James Gray : le poids de la famille (la mère : Isabella Rossellini, summum de la beauté qui joue comme un samouraï, tout dans le regard) et les choix déterminants du personnage principal, genre tragédie grecque. Inclus dans ce pack de goodness, Il y a aussi cette scène que j’appelle « la descente des marches ». Dans chacun de ses néo-classiques, Gray filme cette scène lumineuse où le couple descend les marches d’une boite pour rejoindre la teuf qui bat son plein, où ils irradient d’une beauté assez incroyable. La fille évidemment. Gwyneth Paltrow rejoint Eva Mendès et Charlize Théron dans le clan de ces belles filles sexy et délurées, prêtes à s’abandonner dans la nuit, alors que le drame n’est pas loin. Two Lovers a son quota de fête nocturne, mais aussi de drama. Quand Gwyneth détourne le regard, en fait, c’est toi qu’elle regarde dans le blanc des yeux. L’apothéose du style Gray : Sublime.