Il a fait moche tout l’été ? Paris Plages sous la flotte ? Hausse des prix ? Passé les journées à lire les vacances de Sarko dans le Figaro et dans Libé ? Soit. Il faut une injection de bonheur. Voici une cyber-pépite dénichée par mon mentor, le Orlando de la J-Pop: un mix amateur propulsé sur Youtube, mais kické à la note prêt. C’est un peu le tube de télépathe qu’a produit Aliks (béni sois-tu) puisqu’il combine le déjà classique D.A.N.C.E signé Justice, mais dans sa meilleure version, ze MSTRKRFT one -80 écoutes, so says my itunes- avec Love me After 12 AM, ma chanson préférée (circa 60 écoutes, du bon matos) du dernier album de M-Flo (dont la carrière entière a 1400 et des poussières au compteur). Regardons le tableau des scores : Verbal, son pote tout aussi coréen Alex de Clazziquai, Taku le goupilleur nippon de génie de M-Flo, Justice, Mstrkrft. Même ce clip tripatouillé vite fait a le bon goût de n’avoir aucun rapport.
Comme si, loin, très loin, quelqun avait imaginé un moyen d’économiser de la place sur votre ipod en assemblant vos tubes persos. Improbable mélange et déjà un classique. Les gens sont heureux.
Hollywood a tendance à choisir les acteurs pour de vagues ressemblances (du genre Professor Xavier = Jean Luc Picard, parce que c’est simplement le chauve du moment, un peu comme Youl Brunner dans les années 60). En fait, on les choisit surtout pour une histoire de brouzoufs et de disponibilité de calendar’. Récemment, on a constaté une tendance au respect de l’original (non, pas Spider-Man 3!), avec un casting d’Iron Man qui ressemble tellement au comics que ça en devient suspect.
Voici donc un premier casting call sur un hypothétique film de Metal Gear Solid. Une seule règle: sans machine à remonter dans le temps, sans entourloupe. Pas de “Sean Connery à la trentaine”.
Solid Snake
Eric Bana (pleins de films dont Hulk, Troy, Munich, un machin sur le poker etc). Il a le bon âge (mid 30’s), le front large, la silhouette élancé, il est omega bogosse,et il peut être un major badass’ quand il veut. Et pour preuve,
Alors que toute l’Asie centrale mouille sa culotte devant Achilles ”Pitt” qui a causé à lui tout seul un nettoyage ethnique, Bana-Hector est le seul à s’avancer. Tel un militant PS de bon sens qui savait que Ségolène allait se fracasser comme un insecte sur un pare-brise, il marche. Tout le monde sait qu’il sera transformé en steak tartare, soit par simple logique (Brad mourant à mi-film ? allons, allons), soit parce qu’ils ont une vague connaissance d’Homère. Quoiqu’il en soit, cette scène de baston a tout ce qu’il faut, des acteurs bien dans le coup, une chorégraphie bien menée, sans parler des bons cadrages. Résultat, cette scène vaut à elle toute seule ce film assez pourri. Y’a bon, Bana !
Otacon
Logiquement, on rentre dans le rôle du sidekick, ce qui en général, est le rôle du noir dans les films made in Hollywood. Mais Otacon est aussi caucasien que Jean-Claude est belge.
Michael Shanks, de Stargate, est un gars fait pour le rôle. Me suis jamais vraiment interessé par cette saga sans réelle cohérence, bourrée de fillers à ne plus savoir qu’en faire, et pourtant, Michael remplit le contrat du geek à lunettes sympa, un peu flippé sur les bords, le sidekick non-héroïque du héros bourru de l’armée. Bien sûr, son rôle est une reprise, et James Spader est un bien meilleur acteur que Shanks, mais après avoir googlé comment il a vieilli.. mmf non. Faut voir sa tête d’avant…
Meryl Silverburgh est un autre problème.
Il faut à la fois une fille ultra canon (faut se lever tôt pour intéresser Snake), mais en même temps, une nana qui sache manier des guns de manière crédible, une femme forte. Après avoir pensé à la “up & Coming” Linda Headey (”Grimm Bros”. mais aussi ”300” où elle n’a pas réussie à me gâcher le film malgré son rôle amplifié, histoire de « tridimentionnaliser » un personnage creux), il faut prendre Charlize Theron qu’on aura teinte en semi-rouquine. En plus d’être canon et super actrice, elle sait manier les armes depuis Aeon Flux, film à chier malgré elle, souffrant du syndrome du réalisateur artiste arrivé sur un projet mal choisi pour lui, à la manière dont Lynch s’est retrouvé sur Dune, alors que bon, tout le monde sait que Lynch est plus à l’aise avec des lesbiennes dans un couloir kafkaien, des nains qui parlent à l’envers, et surtout des canards.
Quoiqu’il en soit, Charlize est la femme qu’il faut. Et celui qui dira le contraire est gay. Ou Ségolèniste.
Colonel Cambell Voilà un problème épineux. A priori, l’original, c’est le mythique Colonel Trautmann que Rambo sauve. Ce rôle là est épineux, et d’ailleurs, c’est l’acteur qui m’est venu en dernier.
Michael York est un super acteur extrêmement sous-estimé. Il a l’avantage d’être un de ces jeunes qui ont bien vieilli, se chopant au passage une aura particulière (pas celle qu’on a pu voir dans Austin Powers, hein).
Raiden
Notre gaillard copycat de Snake dans MGS2 est assez compliqué car il faut un acteur “larger than life”. Pas forcement qui sâche jouer, après tout, il lui suffira d’imiter Bana. Non, il faut un gars qui puisse placer des roues sans les mains au dessus du vide, sauter deux fois sa taille pour mettre des high kicks etc. Où trouver cet acteur ? Dans Banlieue 13, pardi ! Oh je te vois sourire, cinéphile, blahblah Europa Corp, tout ça, Luc Besson. Et pourtant, David Belle est l’homme de la situation. Il a le muscle tonique (et pas gonflé), des aptitudes athlétiques criantes et le visage fin de Raiden. Donc, avec une perruque blonde, il fait l’affaire.
Pas convaincu ?
Banlieue 13, scénar ridicule et démago, a quand même plusieurs des scènes d’actions les plus sous-estimés du cinéma d’action. Oké, c’est du recrutement en masse de Yamakazi survivants des rivières pourpres 2 (attention, navet déjà culte) mais David a, en plus d’avoir le feeling “Jacky Chan”, une bonne présence à l’écran plus un côté Marc Dacascos, l’indien qui descend de son cheval dans le Gévaudan pour faire du kung-fu. Il le fait, sans se poser la question. David, c’est le même, 10 ans plus tard. Alors, après l’acting, on s’en fiche, car comme dit Lord Jean-Marc: “putain, mais faut que ça blaste!”.
MeiLing
Problème: je déteste les “mémoires de Geïsha”ries qui collent des actrices chinoises en lieu et place de japonaises, en leur faisant apprendre leur textes sur dictée magique. A priori, j’étais assez emballé par Asaka Seto (vue dans Soredemo boku wa yattenai) mais tant qu’à faire un casting dans un relatif respect ethnique, il FAUT prendre Zhang Ziyi.
Emma Emerich
Rôle difficile à choisir. Quand on demande à un pote une jeune actrice pour Emma, il vous sort « euuu la cheerleader dans Heroes avec une moumoute ? ». Alors on fait l’erreur d’aller sur Missteen USA pour voir à quoi ressemble une teen qui correspondrait… et euuu en fait non. Donc, à priori, la recherche se fait, à la Beverly Hills / Jumpstreet sur des actrices qui ont l’air jeune mais qui pourraient passer à la rigueur si elles n’étaient pas maquillée Kawaï. Et là, boom. La révélation vient encore une fois des robots, avec la bande annonce de Transformers, et la jeune (mais totalement légale) Megan Fox. CHECK !
La meuf de Raiden
(Rosemary), qu’on est presque pas obligé de foutre dans le film en fait. Du coup, la beauté transparente de Keira fera l’affaire pour ce qui est le rôle on ne peut plus cliché.
Liquid Snake
Le gros problème de MGS, c’est tous ces méchants qui ont un lien de parenté plus ou moins lointain avec Snake. Trouver des idées de scénarios une fois qu’on a épuisé les classiques “versants obscurs” du gentil est en général laborieux. Je n’ai jamais vraiment aimé Liquid Snake, méchant mal brainstormé qu’on essaye de recoller à l’histoire à chaque fois par des méthodes plus ou moins convaincante. Enfin, sans lui, pas de MGS, donc ce sera…
Josh Holloway Oh que je n’aime pas les evil brother plot, mais bon ça continue avec :
Solidus Snake
Même problème que Liquid Snake… Tout ces clones, doppelgänger à la con, c’est un peu le choix de la facilité. Mais Solidus est un Snake qui a vieilli à cause de la dégénérescence accélérée de ses cellules mais aussi parce qu’il ne mangeait pas 7 fruits et légumes par jour. Donc selon la règle du “no time travelling”, on optera pour Kurt Russel d’aujourd’hui à la mâchoire carrée et cassée, qui jusqu’à 6 mois (ces lignes ont été écrites avant la sortie de Death Proof) était encore accessible. Paradoxalement, c’est lui qui a servi d’inspiration au personnage de Solid Snake. La boucle est bouclée.
Revolver Ocelot tombe comme une évidence.
Ce sera Bill Moselley, le papa psychopathe de Devil’s Reject. Bill is THE shit.
Olga Gurlukovich
Bon, après avoir épluché des tonnes de FHM & littératures du même acabit en russe, il a fallut se rabattre sur Milla Jovovich. Elle a le petit côté “de l’est” mais tout en sachant tenir un flingue. D’ailleurs, dans sa filmo, elle fait un peu que ça. Ou alors des high kicks dans des chiens. Mais si vous avez des propositions d’actrices russes qui savent bouger à l’écran, n’hésitez pas, ça fera des économies de coco.
Fatman
Oh des “gros” du cinéma, y’en a des paquets. Mais qui d’autres que Francois Hadji-Lazaro aura la fantaisie suffisante pour jouer le plastiqueur… Mais sait-il seulement faire du roller ?
En plus, il pourra faire la b.o !
Fortune
Tawny Cypress s’est imposé de fait, après sa participation remarquée dans Heroes.
Vamp est un peu spécial. Il serait parfait pour un sujet de Confessions Intimes, vu qu’il est vampire et bisexuel à la fois. Et roumain (idée pour le Droite de Savoir, ça). Le genre qui fout les jetons.
Ceux qui ont vu Robert Knepper dans Prison Break savent qu’il sait jouer les maniaques, les déséquilibrés. Il est si abominable qu’il en est devenu populaire, trop haïssable pour que la production s’en sépare. En plus, il a ce petit toc, à se lécher les babines.
Bonus track:
Et pour le Ninja… La CG suffira. Et qu’on ne me propose pas de Ben Affleck en armure métallique, merci !
(Je remercie Chazu & Cobed et leurs idées au bon moment.)
On doit se préparer psychologiquement pour aller à Téhéran. Plus qu’à Djerba ou Marrakech en tout cas. On regarde Wikipedia, on apprend quelques mots essentiels, on vérifie sur google earth les pays qu’on survole en poussant un ouf de soulagement… Mais en y réfléchissant, une promenade dans les rues de Téhéran ne peut pas être plus déplaisante qu’une excursion dans Rue Montgallet. Et pourtant, il y a les regards perplexes des gens à qui l’on dit qu’on va passer quelques jours en Iran, ce petit rictus gêné de la personne qui s’imagine que vous allez vous baignez dans les rives du Styx lui-même. Vient ensuite une réflexion step by step sur tout ce que l’on sait, un listing de tous les clichés. On trie les anecdotes et les récits de l’époque du Shah, de la corruption, de ces comas au psychotrope qui ont laissé la place à celui tout aussi flippant du fanatisme religieux. Et il y a le vieil ami Nikita qui a travaillé là-bas qui vous a certifié que « c’était pire que la Russie stalinienne », sujet qu’il maitrise pas mal pour avoir passé un certain temps en geôle communiste. Et finalement, un petit matin, on vous annonce « qu’on y va plus ». Ahmadinejad et ses copains ont eu raison de toute cette préparation méthodique. Il a fallu redevenir russe un certain temps.
Daniel Andreyev se destinait à devenir oligarque ou fin politologue jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de Goldorak et de Supercopter.
Depuis, obsédé plus qu'il ne devrait, il cherche à expliquer dans ses articles les vertus de la Route N°7 en politique et du bouclier fiscal anti-missiles.
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