Séquentialisme

Road to Secret Invasion, le cross-over qui se croyait malin

Marvel a trouvé une roue de secours magique pour expliquer tous les out-of-character, pour combler toutes les failles scénaristiques de ces dernières années et puis aussi pour rajouter un logo supplémentaire sur ses comics. Un logo en chasse l’autre. Après Civil war, The Initiative, World War Hulk et The Municipales, voici venir Secret Invasion. Bendis est malin, il a essayé de lier tous ses boulots précédents entre eux, même insignifiant (Secret Wars) comme pour se donner une contenance. « hey, vous savez, j’avais prévu le coup ».

Plongée dans le « bendisverse », où un héros en costume mal écrit devient « un gars qui a du flegme et de l’autodérision », pour tout comprendre à Secret Invasion, le mega event de l’année qui vient nettoyer le monde Marvel après Civil War. Enfin sur le papier. (Oui, oui, de rien).

On va reprendre à New Avengers : Illuminati. Cette mini-série est en fait le résultat du remplissage de Brian Reed. C’est lui qui est chargé de mettre en forme et d’écrire les dialogues d’après les post-it d’idées laissés par Bendis. Il s’agit là de présenter le retcon majeur de la Marvel de ces dernières années, l’Illuminati. 5 gus ultra puissant du monde du collant et du costume se réunissent il y a quelques années pour « faire des trucs en secret ». Ils sont un peu aux héros Marvel ce que les cabinets noirs étaient à Villepin, une antichambre conspirationiste, mais pour le bien, forcément. Leur première tâche aura été d’aller sur une planète de Skrull pour leur dire « nous attaquez pas, sinon… », soit une brillante vision de la diplomatie cosmo-atlantiste. En plus ils attaquent les premiers, faisant tout sauter grâce à Black Bolt. Vraiment super malin, les génies se font capturer (Xavier, Iron Man, Strange, B.B, Namor et Reed Richards) et c’est là que l’invasion aurait commencé discrètement. Les persos sont déjà nazement écrit. « Haha rejoice, that was perfectly executed » crie Namor de bonheur devant ce fiasco, un peu comme un homme politique qui se prends une branlée au second tour mais qui refuse de comprendre la situation. Une autocongratulation propre à Bendis que nous reverrons par la suite.

3 numéros de remplissage plus loin (l’infinity Gauntlet est réuni en 4 cases, les illuminati qui parlent de cul entre eux, le Beyonder devient un Inhuman et autant de réécriture bouleversantes mais inutiles) qui nous prouvent pour la première fois depuis Dragon Ball GT que « fanfic professionnel » n’est pas un vain mot. Nous voilà au numéro 5 qui arbore fièrement un logo TSHEECIRNEFTIILNTVRAASTIIOONN. Je vous jure que c’est vrai. Il faut décerner une médaille au créatif qui a lancé ça, on a rien fait de plus beau depuis la typo des séries du Club Dorothée et, paradoxe ultime, l’affiche de campagne de Ségolène Royal.

Iron Man montre le corps inerte d’Elektra/Skrull (cette scène revient une dizaine de fois au cours de l’année qui va suivre) mais cette vision verte en bikini ninja rouge est ridicule comme un travelo qui se déguiserait en Michel Drucker). «Ils nous ont infiltré» dit-il, pensant à toutes ses coups d’un soir qui étaient peut-être des skrulls. Puis Black Bolt se transforme en skrull. Mille sabords ! Iron Man est encore une fois utilisé en deus ex machina du pauvre pour combler la fin d’un scenar: là il téléporte une explosion nucléaire sur son ennemi puis téléporte ses potes ailleurs, on n’y pige pas très bien comment il fait et je plains vraiment le mec qui va écrire sa fiche dans le prochain Marvel Universe. Ca se termine par « ils se séparent », chacun de leur côté, fâchés comme si l’un d’eux avait grugé lors d’une partie de Trivial Pursuit. Euuuh what, des héros ?!

Revenons à New Avengers 27, le premier « post civil war » Leinil Yu est aux manettes, et donc ça va vite et c’est plutôt efficace. Enfin, vu qu’à toutes les pages il y a des ninjas, c’est facile pour lui. Durant les prochains numéros (du 27 au 31), il n’y aura que ça, à tel point qu’on ne sait pas si on aura déjà lu le numéro ou pas. Les New Avengers vont donc au Japon (encore, oui, comme il y a une quinzaine de numéro) pour récupérer Echo, la femme ninja inutile et sourde. Enfin tout le monde a l’air de l’oublier et la dessine en train d’écouter en tournant le dos. Et de parfaitement les comprendre. Oké, bon, Luke Cage qui mène la bande de renégats post civil war, c’est plutôt bien vu. On ne comprend pas pourquoi Spider-Man se planque avec eux. Il a fait son coming-out, il s’est enregistré comme tout « bon » héros, il n’a pas à se planquer, lui. Ca n’a pas vraiment de sens. Iron Fist est avec eux. On ne sait pas pourquoi et de toute manière il ne sert pas à grand chose. Dr Strange, le deus ex machina des new Avengers est dans la place aussi, il a décidé de courageusement choisir son camps après la civil war. On ne saura pas pourquoi non plus. Sa maison a été réduite à un dépotoir marqué « bientôt, ici, un Starbucks », blague qui sera vue et revue 70 fois, enjoy pendant qu’il est encore temps. Exemple: numéro 29, encore, les Mighty Avengers arrivent devant. « A starbuck ? Hilarious » répond Wonder Man dans encore un de ses grands moments d’autocongratulation de Bendis alors qu’on avait eu le temps de faire le tour de la vanne dans le numéro d’avant. Notez que c’est aussi un des stratagèmes les plus vains de Millar (« Doombots ? This is hilarious » pas plus tard que le mois dernier dans FF)

Numéro 30, Parker s’interroge « mais qu’est ce qu’on fait ici, ensemble ». Il a bien raison de s’interroger. A part « se cacher », l’équipe n’a aucune raison d’être, aucun mobile, à part tuer des ninjas bien sur. A la fin du numéro Strange se fait transpercer par un sabre comme on le voit sur la couv. Spoiler, il ne meurt pas. On commence à trouver le temps long. Le numéro suivant sera celui d’Elektra qui meurt, transpercée (encore… cliffhanger inversé comme dans l’ennuyeux house of m), l’enfant de Luke Cage est un skrull aussi… Tadada. Mais on se réjouit de la fin des 5 numéros de ninja.

Numéro 32, en revenant du japon (tout un numéro) après s’être chopé des ipods car bien moins chers là-bas, les new Avengers ont un accident d’avion. Oui, comme il y a 15 numéros (bis)… en revenant du Japon, visiblement une destination aussi risquée que la Corée du Nord. Spiderwoman en profite pour chopper le corps d’Elektra pour le montrer à Stark.

Le numéro 33, encore sous le coup de cette inattendue trahison (elle n’a trahit que 2, 3 fois depuis le début de la série), les new av’ dépriment. Là déboule un subplot autour de The Hood. C’est un peu comme si on passait de Sarkozy à JC Gaudin en terme de némesis. Il faut expliquer le contexte : parallèlement a commencé the Mighty Avengers, aussi appelé les Collabovengers. Mais le dessineux Cho est siiii lent que le scénario n’avance pas, déjà que ça avance à petit peuton. Du coup, pour 9 New, on arrive à peine à 4,5 Mighty. Ce qui est dommage car y’a un crossover qui se préparait. Du coup Bendis bricolera un flashback ripou avec narration « bah voilà ce qui s’est passé ». Nul. A noter un flashback merdissime où Captain America file des claques à Hawkeye et Quicksilver parce qu’ils n’avengent pas assez bien après l’heure du déjeuner. Sérieusement, Bendis a-t-il seulement lu un comics avec Captain America pré-année 90 ? Bendis connaît aussi bien les Avengers que je ne connais Derrick saison 7. Pour en revenir au bricolage « The Hood » : nul, nul et nul. Strange se tape la night nurse et la série part tellement en sucette que la super couv’ alléchante du 35 (Wolverine sous l’effet de l’infection du symbiote Venom) n’a rien à voir avec le contenu (the Hood et sa mafia de quartier qui achète sur priceminister un Deathlock). C’est le fameux numéro où Tygra se fait brutaliser, humilier, et filmer, vidéo qui sera projetée dans un bar où les super-vilains sont clients, genre le bon troquet.

Le pire, ce n’est pas tant le tabassage, c’est tout ces super evil keums qui sirotent leur Kro’ en se réjouissant de voir une Tygra qui ne ressemble à aucune autre de celle publiée depuis 20 ans se faire défoncer la gueule comme une victime. On a quitté le monde Marvel. C’est tellement éloigné de Tygra (y’a eu une mini-série y’a pas si longtemps que ça, quoi, en plus), ça ne ressemble à aucune des images qu’on ait vu d’elle, c’est si glauque gratuitement qu’on se dit que Dany Boon écrirait mieux ce comics que lui. Ou même le mec des SMS de l’émission de Fogiel.

Num 36, la fameuse infection de Venom est devenue un non-évènement tout bidon, à peine rafistolée par Bendis, bien dans la merde avec son dessinateur qui préfère jouer à Mario Galaxy qu’à gribouiller ses planches. Là encore, Iron Man est intervenu pour sauver tout le monde. Le commentaire dit « Tony Stark whipped something together and everything calmed down ». Même plus besoin d’expliquer ce qu’il fait, il bricole des trucs et paf, tout le monde est sauvé. Pratique pour écrire des histoires… Leinil Yu (aucun fill-in jusque maintenant) va vite mais commence à s’emmêler les pinceaux. Il commence à inverser les cases. Ou alors il dessine un manga on ne sait pas. Numéro 37 sert à colmater encore, the Hood cette fois. Ah non la fin est pour le New Avengers Annual 2 pour ceux qui aiment les petits malfrats et les fins dans la grande tradition DC « hé les mecs, on a pas le temps, rendez vous dans 5 mois dans l’annual, nous on continue à imprimer du papier ! ».

The Mighty Avengers commence un peu sur le ton de la parodie. C’est le retour des bulles de pensée qui, malheureusement, pensent uniquement des vannes à la Bendis. Zéro subtilité. Les énumérer ici serait trop long et fatiguant pour tout le monde tant les 4 vannes différentes tournent en boucle. Tout en vivant leur première mission, Iron Man et Miss Marvel composent leur propre équipe devant leur écran, un peu comme Matt Trekker de Mask. L’écran leur indique quand même Bullseye, Deadpool et Zorro, un sacré farceur, cet ordinateur. On y retrouve avec lourdeur le tic majeur de Bendis, le « qu’est ce que je suis bon ».

Exemple : ”- that’s the magic of a great team. Plus the magic that comes from the team dynamic that you didn’t see coming, dit Iron Man – Like Spider-Man and Luke Cage had. répond Miss Marvel.”

Deux héros rajoutés comme par hasard par Bendis. Encore une fois, son show d’autocongratulation fonctionne à plein tube. Qu’a donc fait Luke Cage depuis qu’il était dans les New Avengers, à part aider des mecs en banlieue une fois (véridique) ? Qu’a branlé Spider-Man ? A-t-il vraiment servi une seule fois à part à se battre contre des ninjas ? Assez de meta-branlette.

La dynamique est ici factice. 4 pages suivante, ça continue « You need a Wolverine ». Putain, mais qui a décidé que Wolverine était indispensable aux Avengers à part Bendis qui l’a foutu là pour booster les ventes ? Qu’a-t-il fait dans cette équipe d’utile à part se battre contre des ninjas (bis ou ter) ? La branlette continue. Et les références pop ou même culturelles se font de plus en plus chaotique (Spasibo ? Sérieusement ? Google tes mots, le chauve !). En 5 numéros l’histoire n’avance pas (Ultron prend possession d’Iron Man, se change en femme à poil et contrôle la météo mieux qu’un ipod. C’est assez fun, mais long, trop distendu et trop de cliffhanger mou. Arès est un bon perso, mais qui sera bien mieux utilisé par Pak dans Hercules/Hulk. On ne sait même plus quand se déroule l’action. La fin se termine par ce que l’on sait depuis… 9 mois, et je ne déconne pas : Spiderwoman débarque auprès de Stark avec la fausse Elektra (souvenez-vous, en début d’article) pour lui montrer.

La suite sera dessinée par Bagley (ouch, la chute) mais qui au moins rend son boulard à l’heure. Mais c’est vraiment momoche. Du coup, l’arc suivant passe très vite et nous permet presque d’oublier les « yeah, okay » que fait Dr Doom ou les splash pages totalement immondes balancés par Bagley qui fait du remplissage, un peu victime par le rush des délais. En fait, non, même Dr Doom ne peut s’empêcher de dire bravo à Bendis « Stark (comprendre Bendis) made a really good job recruiting you » en parlant à Arès.

Et ces dialogues… Ce n’est pas être un nostalgiste fou que de préférer le temps où Doom était vraiment cool, pas juste une raclure misogyne incohérente. Mais ça ne peut pas être un skrull non plus, les skrulls ne sont pas misogynes. En théorie.

Tout cela nous emmène directement à Secret Invasion, au moment où l’on va faire les comptes. qui est qui… Jarvis le majordome est-il vraiment un extraterrestre déguisé, remplacé par Nestor de Tintin ? Ow quel suspense !

Première scène mais déjà vue pas mal de fois, Stark, l’œil triste, montre le corps d’Elektra/Skrull à d’autres gens. On est sensé trouver ça grave, un peu comme la tâche présidentielle de Nicolas Sarkozy. Je sens la non-fièvre monter, pas vous ?

Edit: lien vers la parodie.

Messiah Complex (à mi-chemin)

Préparons un peu le background pour les newbies et nos amis du quebec Tandis que tout le monde se fout de comment va se terminer Astonishing (chacun fait comme si il n’avait rien vu), Xmen et Uncanny préparent depuis grosso modo un an ce cross-over destiné à faire revivre la fibre des années 90. Le début des années 9O, c’était top, y’avait Culture Beat, Master Boy, 2 Unlimited, mais aussi Nirvana, R.E.M et Michel Drucker.

En comics, les années 90, c’était des gros gars qui vivent dans des bunkers sans identité secrète, qui passaient tout le temps à se battre entre équipes copines. Vestimentairement, ils avaient des gros guns, des épaulettes molletonnées et pleins de petites poches pour mettre des accessoires super utiles comme un épluche-tomate. Et c’est vraiment pratique si on ne veut pas s’ébouillanter. Le roi des ceintures à poche, c’était Cable, au design ultra chargé en n’importe quoi, à la Rob Liefeld. C’est le plus gros récif des années 90 dans le monde Marvel, increvable comme sa volonté de faire la guerre pour sauver un futur d’où il vient mais qu’il a déjà sauvé maintes fois. Malheureusement il est mort (chuuuut c’est une astuce du scénar, en fait dans son titre Cable-Deadpool, ils n’arrêtent pas de faire des blagues là dessus, genre « on y croit, hein, ils ont annoncé son nouveau titre solo pour la rentrée déjà, mais wink lol mdr on fait comme si on ne savait rien »). Nathan Summers est donc simili tué sur son île/pays de mégalo-kouchnerien, se faisant tout autant simili-sauter la gueule plutôt que de crever sous les mains des deux psychofous Gambit et Sunfire, le “japonais-brochette fromage” inventé à une époque où le japon n’était pas aussi hypé. Eux et leurs potes les nouveaux Marauders tuent toutes personne issues des ouates milles futurs alternatifs des X-Men. Et ça fait à peu près autant de peuple que toute la population du Sénégal. Ils vont même jusqu’à chercher les livres de Destiny (Xtreme Xmen, remember !) pour les cramer. Après avoir exterminé pleins de gens du futur à l’exception de Bishop (sans doute parce qu’il a abandonné ses ceintures à poches et à couteaux suisses depuis quelques années, le malin !), les Xmen mené par Rogue sont trahis par plusieurs de leurs membres : Mystique (duh genre tu lui laisses les clefs de chez toi) et Lady Mastermind (non mais franchement, porter un nom comme ça dans le monde Marvel, c’est comme utiliser Lady Guy Georges comme pseudo dans le nord de Paris). L’équipe finit décimée, Rogue est capturée, tandis que seuls restent debout Canonball et Iceman (dessinés pareil par Humberto Ramos, tips, celui en calebut c’est Iceman). Toute ironie mise à part, c’était un bon run, sans doute parce qu’il y a comme une envie d’aller quelque part, ce qui ne coule plus de source avec les X titles depuis le départ de Grant Morisson. La ligne entière nage à vue. Mike Carey a monté son équipe de bras cassé pour la dégommer très vite après, installant les grosses bases du scénario de Messiah X. Uncanny X-men aussi, de retour de vacances depuis l’espace a tenté de développer quelques idées (Magneto, someone ?) mais le dessin était si Larroca-isé que c’en était insupportable. X-Factor suivait son petit bonhomme de chemin, dans son coin, mais tout en qualité. New X-men, bon ça intéresse quelqu’un. Durant 2 mois a défilé une histoire backup story dans tous les numéros avec Beast qui essaye de trouver pourquoi la race mutante est en voie d’extinction. Après 17 épisodes (oui oui), il arrive à la conclusion qu’il n’y a rien à faire. Trop super, merci. Décimer la quasi totalité des mutants n’aura finalement donné que très très peu d’histoires intéressantes et toute cette quête semble poussivement amené pour rappeler l’enjeu de Messsiah CompleX

Commence Messiah CompleX, premier crossover en 10 ans du monde X. Là ca va commencer à spoiler.

Cerébra détecte un nouveau mutant. Oui, alors que tout le monde croyait cela impossible, il y a une nouvelle naissance enregistrée par la machine qui ne servait plus à grand chose, dans un petit bled paumé. Les Xmen se dépêchent pour y arriver, mais tout a déjà cramé. La ville a été rasée par les Purifiers, des extrémistes antimutants (ridicule quand même vu combien il en reste mais eux voient le bébé comme « l’antéchrist mutant », classe comme CV) qui se feront dégommer par les Marauders envoyé par Mista Sinister (hey, le méchant des années 90 !). Ok, il a perdu un peu de sa superbe à force de scénarios pourris, mais le meilleur bad guy qui manipule et fait bouger ses pions dans l’ombre, c’est lui. Page de fin : Roooooogh fait le monstre qu’on ne peut pas connaître à moins de lire new Xmen. C’est Predator X (un nom ridicule comme du Joe Casey des années 90 !) et on va le voir comme ça, une page par ci, une page par là pendant 7 8 épisodes à faire beuuuuargh et tuer un keum qui traverse la rue. Honnêtement, ça serait en rythme mensuel, ça serait imbitable, mais là, ça « peut » aller, ça rappelle juste cet extrait de Holy Grail des Monty Python avec Lancelot qui attaque. Kiffe la vibe, mec.

Le premier tome introductif réussit à nous expliquer correctement (c’est Brubaker au clavier) l’enjeu et l’importance de la gamine (c’est une fille, mais on le saura plus tard). Pour l’occasion, Marvel a sortit Marc Silvestri (hey les kids, c’est les années 90 !) le keum qu’on sort un peu comme la jolie vaisselle de la table du dimanche quand vient mamie.

Uncanny Xmen alias Chapter 2 est dessiné par Billy Tan qui se débrouille pour dessiner des bastons type 90’s, mais en expression faciale, il est à peu près aussi doué qu’un peintre en bâtiment. Les scènes de discussions sont une tragédie de non-subtilité sans parler de la visière de Cyclops qui fait méchamment pitié. Dommage, il ya de bon passages, notamment le dit Cyclops qui envoie se faire foutre Xavier (ok j’ai jamais aimé le Xavier post 90’s, celui du troisième frère Summers et de toutes ces conneries sarkozistes mais là, c’était très in character. Cyclops is the bad ass. Les membres d’X factor déboulent (très bien écrit par Bru, qui touche) et Scott leur demande d’aller voir Forge (yo, souvenir souvenir) tandis que Rictor qui a perdu ses pouvoirs après Decimation va infiltrer les Purifiers. Le plot avance, cool. Dernière page Predator X fait graaaaaaor.
Tan cède la place à Scot Eaton, dessinateur limité, mais qui peut raconter une histoire, on verra bien. Chapter 3 propose une baston totalement gratuite (tout autant que dans le numéro précédent) avec des Acolytes. On se demande un peu pourquoi les Xmen les traquent au lieu de se charger en priorité du bébé : on comprend vite qu’il a été décidé en interne qu’il y aura une baston par numéro. Les New Xmen essayent de faire quelque chose mais sont privés de Benco par Cyclops tandis que les scénarios de Rictor et de Madrox + Layla avancent : ces derniers montent dans une machine à remonter dans le temps.

Ils débarqueront dans le chapitre 4, 80 ans dans le futur, dans un monde post apocalypticomescouilles où les mutants sont mis dans des camps. Encore… Mon dieu, pitié, on a déjà TOUT écrit sur les futurs alternatifs. Les Xmen retrouvent les Marauders et cherchent à retrouver le bébé, tandis que Rictor essaye de localiser le bébé chez les Purifiers. Ils ne l’ont pas non plus. Les New Xmen essayent de servir à quelque chose et vont tenter de flinguer des purifiers. Pas de bol, Lady Deathstrike débarque et embroche l’un d’eux. Il paraît que c’est une tradition, qu’un membre des New Xmen crève par numéro. Ah j’oubliais la double page d’intro : Graaaaaaouuugrrr A noter le style de Ramos superbement atténué. Il a compris que la stylisation, c’est bien dans Wolverine (le héros, c’est celui qui a des griffes) et que vaut mieux y aller mollo niveau dessin. Bref, tout en retenue, c’est joli. Mais ces efforts seront-ils utile quand déboule Bachalo en Chapitre 5 et son style ultra baroque limite fouilli. Il y a des pages, si les mecs ne disent pas à haute voix leurs noms, il n’y a aucun moyen de les reconnaître. Sérieusement, ce mec (habilement caché derrière un pseudo révolutionnaire), il est irreconnaissable si on ne disait pas son nom à voix haute.
L’unité graphique est vraiment à l’ouest, les gens vont se marrer à la lecture des Trade. Grosse baston Xmen Marauders, Gambit dit offpanel à Wolverine que c’est Cable qui a le bébé (arrivée très classe, visuellement le numéro le plus réussi). Mais ils y laissent quelques plumes, tout comme les new Xmen. Mais tadada les Sentinels sensés garder les Xmen depuis Decimation passent à l’attaque après qu’un mystérieux virus les bouffent. ROBOT FUCKING FIGHT ! (les sentinels, les meilleurs ennemis des Xmen !)

Chapitre 6 (et retour de Tan) Bishop arrive à temps à la mansion pour aider ses copains et remettre sa ceintures à poche qui servent à rien. Les télépathes sont tous bouzillés pendant que thunderbird sort d’une scène de coucherie avec Hepzibah pour planter ses couteaux dans les robots. Hey, mec, tu sers à rien, comme tous les mecs qui se sont appelés Thunderbird jusque là d’ailleurs. Ta meuf non plus, c’est juste une Wolfsbane blanche même pas mutante ! Cable continue de courir, poursuivi par des gens. On notera le manque d’unité graphique ridicule, puisqu’il porte maintenant des sangles qui tiennent un sac kangourou sur le ventre, mais avec un gros X dessus. Super naze et puis quand a-t-il eu le temps de s’en commander un ? (Le design changera dans les 3 numéros à venir, pas d’inquiétude, l’editor n’a pas fait son boulot). Cyclops en arrive (très vite, trop vite) à la conclusion que c’est son fils qui a fait le coup du virus… Hé mec, réfléchis, c’est ton putain de fils que tu croyais mort (encore une fois) et qui a toujours une bonne raison pour se battre. Ton fils !
Du coup Cyclops a une idée éditoriale digne de Marvel et décide de confier à Wolverine le commandement de X-Force, une équipe de 6 keums sensés agir discrètement et retrouver Cable, le bébé. Point commun, le flair et des lames. Ils ont tous des griffes ou des couteaux. Ouais, bébé, ca fera un bon titre à launcher après la fin du crossover, car dieu seul sait qu’on avait tous besoin d’un X-force comme ça qui va se transformer en titre de plus avec Wolverine et ses copains avec couteaux. Splash page finale de la honte.

Chapitre 7, Lady Deathstrike arrive devant Cable avec des copains soldats. Elle est bien décidée à le tuer. Ah tiens, deux pages de Raaahhh ! par Predator X, ça faisait longtemps. Pendant ce temps, dans-leur-futur-jamais-vu, Madrox et Layla sont capturés. Pas malin. Cyclops et Xavier se prennent le chou et ce dernier est limite à se sentir inutile comme Jospin lors de la dernière présidentielle. Cable va-t-il mourir ? Hé non car arrive X-force pour le sauver in extremis dans le chapitre 8.
Madrox et Layla (toujours chouette dialogue, mais bon dieu, j’espère que c’était nécessaire ce sub plot Genosha-esque, parce que ça traine en longueur). X23 tue Lady Deathstrike dans un combat où attention, elle place une GROSSe référence à Ken Le Survivant / Hokuto no Ken ! (meilleur numéro de la série, c’est sur !! Ramos s’en sort pas mal en plus par rapport à ses premiers X-Men). Caliban se jette pour protéger Thunderbird et crève (un new xmen mort de plus, on m’avait bien prévenu…). On l’avait connu plus résistant. Du coup, Thundy ne poursuit pas Cable qui au moyen d’un tour de passe-passe zarbi choppe le Blackbird des Xmen pour se casser. Pas con. Il a eu le temps de foutre sa ceinture au bébé qui l’accompagne, la sécurité, c’est important. Une page de Graaaaaour qui court sous la pluie. The plot thickens.

En gros, à un peu plus de mi parcours, ça n’avance pas oméga vite, ça ménage ses effets, et il y a pas mal de parties de scénarios laissés (volontairement on l’espère) en suspend. Ce serait insupportable en monthly (ne riez pas, il y a des séries comme ça qui ne se gênent pas, j’ai les noms) mais ça passe là. Le scénario ultra simpliste ne gène en rien, le parti pris est ici de l’exploiter sur 4 axes différents et de SYSTEMATIQUEMENT coller des bastons autour, comme de la confiture bonne maman. Du coup, on garde cet idée des années 90 avec des combats inutiles, des mecs, des vrais, des killers, et en même temps, on essaye de faire plaisir aux mecs qui écrivent des plots pas trop cons. L’embarcation est assez fragile et peut chavirer à tout moment.

La suite, very soon.

New Captain America ?

Amazing come-back !

Notes, du comics de Mai&Juin

X Factor 19 amorce un peu plus sa mutation en un team book conspirationiste. Des gens « savent ». « On » nous dit pas tout. Et un des gros mastermind, c’est Quicksilver tendance schyzo, puisqu’il porte un demi-costume et un jean ! Oui un JEAN ! Tout est clair.

Cable Deadpool 40 fait semi cross-over avec X-Men 198 199 (même pas indiqué sur la couv, ils avaient peur de vendre ou quoi ?) et essaye de justifier la présence de Cable dans les rangs des gus en X, mais aussi son statut de double chef d’état, cumulard qu’il est. A la fois très premier degré et assez comique, on ne sait pas trop ce que ça peut donner avant le prochain numéro, tant c’est comique en se prenant au sérieux. Un retour au Cable surpuissant qui démonte ses cuisines Mobalpa, vis par vis, par télékinésie ? Vivement.

Y the Last Man 56 est vraiment romantique. Quelle classe.

Sur Flash, Gungenheim nous fait toujours du « Wally » Bart, du comics très straigh forward, in your face, mais ça marche. Tony Daniel, dessinateur limité mais malin s’en sort pas mal. Si seulement on aurait pu avoir ça dès le relaunch.

Batman tourne schyzo aussi cette semaine. Batman 665 nous montre du soap action « street level » de Batman. Après avoir manqué de se faire casser en deux par Bane, Bruce repart à l’attaque, entre l’auto-parodie et la relecture second degré des thématiques principales de Batman. « Face down in my own blodd and vomit in the pouring rain. Must be a better way to strike terror into the hearts of criminals. ». C’est quasiment les seules narrations de Batman, le Bat-tough guy. Il revient à la charge, avec son arsenal et son protégé. En terme de niveaux d’écritures, c’est tout simplement jouissif. Robin lance un « Dislocated Arm. I’m Fine. » Fine, comme ce comics. Pendant ce temps, après X mois d’attente, voici Batman & Robin the boy wonder 5 par Frank Miller et Jim Lee. Là on sent le problème de casting. Jim Lee, et son dessin 90’s bille en tête et ses petits détails choupinets surchargés, ses musculatures sur expressives ne vont absolument pas pour exprimer la folie de Frank Miller. Il faut voir cette série comme ce qu’elle est, un caprice de star tombé dans la folie et qui s’entraine avant de pondre Batman Vs Al-Quaida. Dans la première scène, première page, Wonder Woman bouscule un petit gros et lui fait « dégage, banque de sperme ». Vraiment. Les personnages sont maniés de manière irrationnelle, un peu comme si on était revenu en période pré-golden age mais sous coke. Pré-Yalta pour nos amis historiens. Batman, on le sait, prend plaisir à ce qu’il fait, mais de là à briser en deux des mains en riant comme un psychopathe… Ca n’a aucun sens. Complètement crétin, on peut néanmoins l’apprécier en se disant, toute proportion gardée, que c’est un peu Louis-Ferdinand Céline qui écrit le dernier Fantomette.

Omega Flight : des héros même pas canadiens au Canada. Et le facteur qui a tué tout Alpha Flight revient dans le rôle de Guardian…. Y’a pas comme un petit problème moral ? Pas intéressant.

Amazing Spider-Man ? Je plains honnêtement ceux qui achètent. 4 numéros que ça patauge en mode mensuel… Ca devait se dérouler en même temps que Civil War 7, hein, bravo, nice timing. Très mauvais, même Garney n’y croit pas des masses. Allez, zou.

Fallen Son 3, celui consacré à Cap’ avec Romita aux pinceaux, ne fait aucun effort pour rendre Starkozy sympathique. Au moins le personnage « incarnant » Cap est rationnel. Il est la caution old school de l’emballage, même s’il vient partiellement détruire la continuité de New Avengers. Sans aucun doute le seul des Fallen Son utile à lire jusqu’à présent.

Côté Avengers, New 30 nous offre le cliffhanger de la dernière page en couv. Super, hein ? (En plus on y croit, mais genre, zéro). Sinon, le styke de Yu Leinil Francis est vraiment interessant, mais depuis 3 numéros, ce n’est que du ninja fighting. Parfois on confond les pages avec celle des numéros précédents, et même entre elles, dans le même numéro. Oh et Iron Man ne fait toujours aucun effort pour se rendre sympa. Mais genre aucun. Pourquoi Peter se cacherait-il ? Il est registré pourtant ? On ne sait toujours pas pourquoi Dr Strange a choisi ce camp, celui des loosers conspirationistes, qui croient dur comme fer à une manipulation par « des gens », comme pour donner un sens et de la consistance aux 20 or so premiers numéros mous du genou. Genre « eh regardez, les gars, huge payoff de les avoir envoyé à poil à Savage Land ». Et puis tout ce « on va au Japon » pendant 3 numéros pour se fighter avec des ninjas, avec narration flashbackique, ça a vraiment intérêt à s’arrêter, parce que, putain, les gus en pijama, c’est l’overdose, là. En 30 numéros, ils ont du y passer 7 numéros, qui n’ont servi à pas grand-chose.

Mighty avengers 3 revient aux roots d’un « entertainement » débridé, sans réelle logique. Iron Man s’est transformé en ultron femme, et nue. Quand à la couv qui montre Tigra à 4 pattes, genre « elle fait ptet quelque chose d’intéressant dans le numéro, on la met en couv’ », rassurez-vous, elle n’apparaît que sur deux pages, pour euuu rien. Le ton comico bendisien (tous les personnages pensent en mode ironique, à la Bendis, on a compris le truc) est un peu lassant car on a l’impression que c’est l’auteur qui joue au plus malin avec des vannes de CE1, mais au moins il y a comme un équilibre entre action et parlote. On n’a pas avancé d’un poil, ça manque pas mal de rythme (le début, on en est au même point que le numéro précédent, à la première page, sans rire). Ah oh, Stark n’est pas vraiment un connard ici, puisqu’il n’apparaît pas. Pas mal !

Le meilleur comics post Civil War est sans doute Nova 2. Lassé de combats cosmiques et de guerres intergalactiques, Richard revient sur Terre chez ces parents, et qui v’la t y pas qui déboule en toute discrétion avec une armée du Shield à leur porte ? NazIron Man. Qui lui demande de suite ses papiers, comme Brice Hortefeux, du nouveau ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Et en fait, c’est non seulement très agréable à lire, mais en plus assez logique. « Bon, bah moi, je sauvais l’univers d’un cataclysme galactique, vous vous faisiez quoi ? » « euuh, bah on a fait la Civil War et arrêté des héros… » « Mais j’ai envoyé un message à Reed Richards, pour prévenir du danger ». Qui n’a rien reçu, faut dire qu’il était occupé par construire sa cyber-prison de la santé plutôt que de sauver l’univers. On ne sait pas si ca va durer, mais Nova commence en toute trombe. Coolos.

Rise & Fall of the Shi’ar Empire part 12 de 12, Uncanny Xmen 486, comme les vieux PC. On n’y croyait plus. Donc Brubaker fait ce qu’il a l’habitude de faire, tuer un personnage important de la mythologie X-Men dont plus personne ne se servait. Sympa, mais fallait pas. S’en suit une bataille contre le nouvel empereur Shi’Ar, alias Vulcan le frère de Scott et Alex Summers. Sans vous révéler ce qu’il se passe, on peut résolument dire que Vulcan est absolument insupportable et n’a rien fait pour se rendre sympa, à la Tony Stark. Mais pour un LOOONG arc lentissime, on demande au moins que les sous-scénarios se terminent, no more plot pending. Et là, non, le status quo du monde Shi’ar est changé (et dieu seul sait que c’est tout ce qu’on attendait, vraiment…), mais ouvre la voie vers une série spinoff, une mini série ou un annual, enfin, c’est pas encore fini, un jour, on en rebouffera. Cette non-fin est vraiment le pompon, la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour cet arc visiblement de commande qui n’a servi à pas grand chose. Honnêtement, si Vulcan était allé prendre le trône, sans les X-Men à sa poursuite, on en serait quasi au même point ! Ah non, Xavier a récupéré ses pouvoirs (on se demande pourquoi ils se sont fait chier à lui enlever si c’est pour rien faire avec). Adjectiveless X-Men est bien plus chiadé et n’a pas ce gout d’amandes pourries dans la bouche.

Ah Ultimates 2 N°13. La fin d’une histoire qui a commencé il y a 5 ans. J’avais 25 ans. Et voilà enfin l’épilogue, 8 mois en retard. Ouch. Avec ce temps d’attente, on n’a pas le droit d’être moyen. L’histoire est aux oubliettes, on est passé en mode full action. Loki, se relevant tout souriant après un massif coup atomique de Thor fait « tu croyais vraiment me tuer avec ton marteau ? » C’est pourtant précisément ce qui va arriver un peu plus loin, dans les pages de ce comics double-sizé pour l’occasion, le même marteau. Visiblement, il y a des gouttes d’eau qui font déborder le vase. Entre cela, on a une grosse baston entre des streums/zombies et des vikings asgardiens sortis de la poche de Thor. Suis une grosse center-gatefold de 8 pages, qui bon… ca fait un peu comics qui veut montrer sa grosse bite mais qui n’apporte RIEN, vraiment rien à l’histoire. C’est d’ailleurs écrit en mode Millar, 16 pages sont des splashs pages, avec aucun texte dessus, tout au plus un ou deux bulles. C’est extrêmement gratuit et ne répond pas à tout un tas de questions élémentaires. Seul bon moment, celui de Black Widow (oui, elle survit). Et les excuses à Thor (Cap qui remercie Thor à la fin alors que celui ci lui a cramé la gueule et les cheveux au lance flamme, putain !) ? La maladie d’Iron Man (le non-bâtard, celui d’Ultimates hein), Cap et Wasp ? Et Hulk (qui au passage, se contrôle) ? Et la fin bon sang, cette dernière scène qui ne sert à rien ! On est en plein comics décevant, le genre de direction qu’il faudrait mieux éviter : très chiadé graphiquement, qui dure 5 ans au lieu de 2, pour une fin vraiment décevante, malgré de bons moments au milieu de chaque arc (les passages où les « Enculates » sont mis à mal). L’incarnation du comics « mouif », le Michael Bay version illustré. Mais quel est ce sourire ? C’est Mark Millar quand il t’encule*.

  • voir Wanted N°6

Daredevil 97 Bon cliffhanger pour une storyline à première vue modérément passionnante. Mais Bru arrive à faire monter le drama, avec même des pointes d’humour assez puissante (les flics qui ne démasquent pas DD, fallait l’inventer). Bref, très inventif malgré un fond abscond.

Spirit 6, très bon mais très n’importe quoi. En fait, mérite grosse relecture.

Shaolin Cowboy 7 Absolument n’importe quoi, mais fantastique rien que pour la lance-tronçonneuse. Et si vous n’avez pas pensé « cooool » en lisant ce concept d’arme, c’est que ce comics n’est vraiment pas fait pour vous.

New Avengers : Illuminati 3 Ainsi donc le Beyonder serait un inhuman. Et voilà, c’est à peu près tout pour ce numéro. Les illuminati vont le voir pour lui dire de plus mettre ses doigts dans la prise et de manger 5 fruits par jour. Mais honnêtement, à part le dessin de Cheung, toujours efficace, quel est l’intérêt de ce retcon ? Quel est le putain d’utilité de revenir sur les origines du Beyonder, d’en faire un Inhuman mutant doté de pouvoirs divins, en blastant au passage toute la continuité du personnage (Secret Wars II, souvenez-vous) ? A quoi bon, bon sang ? Ce n’est pas une bonne histoire, ce n’est pas non plus une bonne idée, et ça n’importe rien, rien, rien. On est partagé. Est-ce un fanzine professionnel ? Un pitch amateur ? Qui est le responsable à Marvel qui s’est dit « wow, mais quelle bonne idée de retconner des personnages anthologique, ainsi que des storylines des années 80, tout ça pour… rien ? » Ce comics n’aurait pas dû être, c’est tout.

X-men 199 Carey remonte en force, serait-ce un bon build up pour son crossover qui commence dans le numéro 200 ? Bachalo et son style arty-incompréhensible est parfaitement adapté à l’ennemi cosmique qui menace les X-Men (avec au passage changement du status quo pour Cable qui reperd la télépathie au profit de la télékinésie, ça ne fera que la 9ème fois hein). Mais ce qui fait un peu plaisir, c’est que, malgré une équipe de bras cassés (Lady Mastermind, quoi, s’il vous plait…), et bien y’a de bons petits moments d’héroïsme, du teamwork sympa entre jeunes et vieux membres. Voir (enfin !) Iceman utiliser ses pouvoirs en mode berserk, le dynamisme des situations Canonball/Cable, Mystique/Rogue, tout ça, les ingrédients d’un bon X-Mix. Chacun est mis à contribution et Bachalo assure vraiment, pendant que Carey donne vraiment de quoi becter, côté dialogues. Bref, c’est le bon X-title du moment, enfin celui qui « monte ».

Captain America 26 Les funeral issues, c’est toujours un peu compliqué. Peter David s’en était pas mal sorti avec celle de Banshee, mais là, celle là, c’est vraiment exceptionnel. De l’écriture subtile, fine, sans être larmoyante. Straz nous aurait fait copier-coller d’un discours d’un président défunt, Bendis nous a fait le très minable Confession qui ne fonctionne pas du tout, Loeb fait pas mal n’importe quoi dans Fallen Son, mais Bru est là pour montrer la voie. Tout est dans la construction, l’utilisation de l’offpanel, et le côté limpide des dialogues, sans cette pâte lourdingue Millar/Bendis, l’un faisant tout pour le money shot, tandis que l’autre lance des idées sans les exploiter (à quoi aura servi la mort de Hawkeye ? A-t-on vu un seul de ses teamates un tant soit peu affecté de manière non-anecdotique ?). Captain America, avec la direction qu’il prend actuellement, est vraiment le titre Marvel à suivre, l’ordre juste dans un monde chaotique.

Avengers The Initiative 3 Un problème arrive à grand pas dans ce nouveau titre : Slott écrit pas trop mal les personnages, mais ils ont l’air tous un peu malsain, voire mauvais. Sérieusement, par moment, on dirait des bad guys. En gros, The Initiative, c’est des Thunderbolts bis, des méchants qui se prennent pour des gentils, mais en jeune… A partir de là, le titre n’a plus de raison d’être.

Uncanny X-Men 487 Tout d’abord, le courrier des lecteurs a la joie de nous annoncer une mini-série suite de Rise & Fall of the Shi’ar empire. Un an, 12 ans de storyline qui a besoin d’une mini série pour boucler tout…. Avis aux completistes donc… Revenons à Uncanny qui est désormais redessiné par Larroca (aie) qui travaille sans encrage, d’après photos. C’est plutôt mou et moche. Mais passons. Xavier, qui a récupéré sa télépathie (le même mois que Cable la perd… un signe ?), capte une discussion concernant Magneto… Et on retrouve enfin the O*N*E, et ses sentinelles sensés monter la garde mais dont tout le monde a l’air de se foutre. Enfin sauf Bru (et Carey dans son propre titre) qui essayent de maintenir la continuité X-Men à flot. Les morlocks décident d’organiser un sale coup contre les X-Men. Pendant ce temps, une petite pastille émotion sur Corsair par Hepzibah, vu que Cyclops est dans la mansion, dans l’espace avec Whedon depuis 6 mois, ou on ne sait plus trop quoi. C’est semi-bien. Les sentinelles sont de retour et on sent que ça va un peu bouger après l’arc de la cosmolongueur. Mais le problème du bru, c’est qu’il est bon sur le ground to ground drama, le commissariat obscur, des espions nazis dans Cap America, les bastons dans les bars pouilleux, et moins dans en super-héros… On a beau voir la bonne volonté dans ses histoires, y’a un truc qui manque.

Word War Hulk 1 On est admiratif devant le choix de casting : John Romita Jr, qui sait dessiner les histoires de géants à 110%. Hulk revient, déguisé en Obélix, pour manger du traître de Super héros. Première halte, la Lune où il transforme Black Bolt en steak tartare….Ensuite Iron Man qui se fait démonter méthodiquement. Seulement, il y a pas mal de détails qui collent pas… Dr Strange fait un pacte de non agression, et là, hop, tout les new avengers obéissent à Iron Man pour protéger les civils… mmm peu probable. Ensuite She Hulk intervient, elle qui a été dépoweré dans son propre titre… Enfin, et le plus zarbi, c’est que Hulk, pour justifier sa col ère, diffuse un petit court métrage sur sa vie, où on le voit, durant son année passée, avec sa femme, son intimité. Bref, il diffuse à la Terre entière un numéro de Confessions Intimes sur sa life. Mais simple question logique euu… qui l’a filmé ? Tristou Hulk arrive donc, mais franchement, une mini série plus des billards de crossover, avec comme leitmotiv Hulk qui casse des bouches, serait-ce un peu too much ?

Avengers 31 devait avoir la fin la plus hallucinante et vibrante de l’univers Marvel. « devait ». Mais passons sur le contenu : on a des bastons de ninjasse. Ca fait 4 numéros qu’on voit des japonais en pyjama qui se font défoncer par paquets de 10, on croirait presque que c’est des photocopies, d’autant qu’on revoit quelques scènes clefs (transpercage et tout ça). Oh Leinil dessine ça pas mal, mais honnêtement, ça ressemble à ce qu’on appelle des « stock shots ». Quand on ne veut pas refilmer la transformation de Bioman, on en filme qu’une et après, on la re-sort des que l’occasion se présente. New avengers Vs Les Ninjas… Mais voilà la fin… Elektra se fait buter, et tada, en fait c’est Fantomas. Ou plutôt une Skrull. Ils sont parmi nous, ils nous infiltré. Et la dernière page, c’est les yeux du gosse de Bidule et de Luke Cage… Ils sont… verts… Mon dieu… Donc euuu voilà c’est le plot principal de tous les titres Avengers à venir, et vu comment Bendis sait boucler ses trames, ça va durer 15 ans… Euuu, non vraiment, fallait pas.

Brave & The Bold 4 Avec ce mois ci, Supergirl & Lobo, le duo le plus improbable du cosmos. Pendant que Batman… euu comment dire, meurt pour ne devenir un demi-robot, Supergirl se balade en moto cosmique avec le Lobo, en perfecto et collier à clou. Inutile de dire que c’est maximum fanboy damage. Mark Waid se fait plaisir et donne de quoi dessiner à George Perez. Tout simplement jouissif.

Spirit 7 est un Summer special annual avec que des guest, si ne n’est la couv de Cooke. Entre l’hommage et l’auto parodie pour la dernière (par Kyle Baker). Très bon.

Captain America 27 Brub’ a tout compris : plutôt que de faire des numéros larmoyants gratos (fallen son, anyone ?), il touche la corde sensible avec le récit des proches. Après Falcon, c’est au tour de Bucky qui a décidé de défoncer Tony Stark, encore un. Le meilleur titre post Civil War pour l’instant.

Les hulk titles : Bon, entre Frontline qui n’est vraiment qu’un gaspillage d’arbres, le Hulk normal qui est assez étrange et le Hulk War : X-Men, on se demande si ce n’est pas un cross-over surréflechi. A la base, l’histoire, c’est quand même Hulk qui veut se venger et transformer tout ce qui l’avait transformé en Laïka en bâtonnet pané findus. Mais voilà, comment avec une histoire qui va tellement tout droit (Hulk, back, kill puny humans), on part dans le n’importe quoi. Hulk va voir Xavier (qui n’était pas avec les Illuminatis au moment du choix de son exil) pour lui demander ce qu’il aurait fait s’il était en place. Et euuu, c’est tout. C’est pas un peu too much pour un mec enragé ? Quand à trouver de l’intérêt à Hulk Frontline, c’est un peu comme enregistrer les Chiffres et les Lettres sur DVD et de se bricoler des jacquettes avec la tête de Laurent Romejko sur son imprimante laser noir & blanc. Donc, à priori, le mieux sera de rester sur la mini série. Vive les econocroc’

The Flash 13 The fastest Man Alive est aussi la plus courte série Flash ever. Le temps d’une mini série, un numéro de plus que celle de Kyle. Bart va clamser, c’était décidé, comme une malédiction qui frappe tous les kid supérhéros des années 90. C’est une mort assez pathétique, comme un oiseau qui essaye de s’envoler et qui s’écrabouille sur le sol. Oké, maintenant, back to Wally.

X-Men Endangered Species (One Shot) Alors que Cyclops, Wolverine et les autres n’ont pas fait de grosses cérémonies funèbres quitte à ne pas se déplacer pour les funérailles de Banshee ou de Corsair. Mais là, c’est le décès de… euu un mec qu’on connaît pas, un mutant qui est mort dans un accident de conduite. Ils sont tous tristes et se rendent compte que leur espèce est en train de disparaître. Genre, plus de deux ans après, ils se sont dit « wow, House of M », ça nous a vraiment labouré.C’est à peu près tout ce qui se passe, des mecs en costard à un enterrement en train de parler.Ce n’est pas évident à suivre (ces cons de new X-men, leur nom n’est même pas mentionné), ça arrive très tard et surtout ça n’a aucun intérêt en terme de comics : des héros avec un air de cocker triste en train de se morfondre sur leur sort et celui d’un môme qui n’avait pas mis sa ceinture. Un vaste gâchis de thune et de temps qui a l’avantage de ne pas être out of character.

Daredevil 98 D’une histoire assez mineure (Gladiator, duh, trop cool), Bru arrive à faire une espèce de soupe noire assez marrante. Vraiment pas mal.

Thunderbolts 115 Bon, il n’y a toujours aucune forme de direction ou de ligne directrice à part « c’est des méchants qui jouent aux gentils ». Ca dure depuis le début, et on arrive juste à un climax où l’on voit qu’ils sont « vraiment méchant » grâce au truculent Bullseye. Réjouissant, un peu pointless donc maintenant what’s next ?

Acheté par hasard, voilà Green Lantern : Sinestro Corps Special.Grosso modo, c’est les GL contre Sinestro qui monte sa propre corp. jaunâtre. La menace est cosmique, palpable, over the top. On sent qu’il va se passer des trucs quand on voit toutes ces bagues de GL morts volent à la recherche d’un nouveau porteur, ajouté au style un peu nawak et détaillé de Van Sciver, on a un mélange détonnant de crise cosmique qui donne vraiment envie de lire la suite. L’urgence galactique est vraiment palpable. Backup story de luxe à la fin, yummy.

X-Factor 20 Le seul autre titre qui s’intéresse un peu au sort des mutants, c’est X-Factor, en mettant en scène Quicksilver dans une espèce de Jésus en jean qui se prend pour le sauveur des mutants. Dialogues punchy, check, événement cool, check aussi. On est face à un super arc, certes un peu alambiqué avec tous ces baltringues sorties du placard des mutants en stock (Marrow, pitié). Et surtout, Peter David trouve un moyen pour mettre un terme à toute cette idée foireuse de Quicksilver qui arrive à se multi déplacer dans le temps. Mon dieu, merci!

Parlons de Cable&Deadpool 42 et X-Men 200, qui parlent de la même chose. X-Men se découpe en deux parties, celle Ramos qui raconte comment Rogue, toute malade, revient avec ses coéquipiers dans son pied à terre, celui où elle a passée son enfance. Ils se font attaquer par les Marauders, tout droit sorti des comics de mon enfance. Ils n’ont pas changé d’un pouce, ils sont « méchants », et pour l’instant n’ont pas d’autres fonctions. Pendant ce temps-là, Cable pense ses plaies sur ce qu’il reste de Providence. Il est attaqué par deux néo-Marauders, Gambit et Sunfire, toujours dans les bons coups, celui là. Le vieux soldat est déjà éprouvé par sa baston contre Hecatomb, Sabertooth et par la quasi disparition de son île. On le plaint même. Sa partie est dessiné par Bachalo. C’est exactement la même histoire dans le propre titre de Cable, qui a droit, en plus, à une séquence flashback dessiné par un keum qui émule le style de Rob Liefeld. Et ça passe bien, en plus. Nathan est donc à bout et passe en mode blow up, lui et ses souvenirs. On a droit à de bonnes scènes touchantes, notamment avec Deadpool qui a l’air de croire à son propre héroïsme ou Cable qui se remémore ses vieux combats, comme un soldat à bout de course. Bon, soyons clair, il y a absolument rien de nouveau dans ce cross-over, ni même dans l’histoire qui s’annonce. C’est même supra régressif, on se croit dans les années 80 d’un côté, 90 de l’autre. La partie Cable fait furieusement penser au X-Force 25, celui où il va dans Asteroid M. C’est pas tout jeune, et ca carresse un peu la nostalgie fanboy dans le sens du poilMais au moins, il y a une espèce de direction, un vrai désir d’avenir et au moins ça blaste dès le début (Gambit sera TOUJOURS meilleur en méchant quand good guy, c’est une évidence), sans des putains de ninja partout. Ca me va, pour du super héroïsme mutant, et en tout cas, c’est la bonne voie.

“Tell your minister or your rabbi”


Premier tour en comics (avril 2007)

Des critiques pondues une matinée de premier tour, comme une gueule de bois, mais super-politique.

A ma gauche un tas Marvel, à ma droite un tas DC. Tous triés pour que les électeurs puissent choisir en toute transparence, lors d’un débat participatif démocratique, au temps de parole plus ou moins garanti par les plus hautes instances du comics.

Batman 664 reprend à son rythme normal Morrisonien, qui fait du classic action wouha détective. Le capuché passe en mode voix-off cliché mais en laissant de l’espace sur la droite pour du Bruce Wayne glamour tendance « je rachète des fonds de pension ». C’est de très loin le Batman le plus agréable à lire depuis longtemps, avec énormément de clins d’oeils, de cookies cachés dans les dessins comme dans le texte. On aime même Andy Kubert, qui publie là le meilleur comics des années 90 à être publié en 2007, façon Rocky Balboa en début d’année. On connaît la musique derrière, mais le kif est là.

Flash continue sa course via Gugenheim qui choppe au passage un nouveau regular artist. On comprend d’ailleurs pas « pourquoi Bart » en fait. Oui, « pourquoi Bart », madame, si c’est pour faire les mêmes histoires que Wally jeune ? Ca reste du bon comics maîtrisé malgré le casting de nemesis affolants de Flash (m’y ferais jamais, sont trop ridicules). Brave & The bold (2&3) est la série à suivre, tendance gauche consciente de banlieue. Ca commence par un whodunnit intéressant qui va de la batcave jusqu’au fin fond du cosmos, en passant par un passage pimp my ride dans un casino californien. On commence avec Batman & Green Lantern et puis les combos s’enchaînent, histoire de faire les duos les plus harmoniques et inversement. Green Lantern forme un duo gentiment fripon avec Supergirl dans le 2 (quelle coquine !), qui se transformera en Blue Beetle / Batman. Dans le prochain, ce sera Lobo ! Plein de trouvailles, de drôleries, le comics de super-héros plein de vie du moment. N’oublions pas Superman 662, par Pacheco qui est littéralement on fire. Il n’a jamais été aussi doué. C’est hallucinant. Superman explore le monde suite aux révélations faites sur le futur alternatif des numéros précédents, créant de petits paradoxes temporels… (enfin un de plus un de moins). Ultra bien écrit et maîtrisé. Ça ne fait que confirmer l’excellente forme des Supes title en ce moment, un peu comme une espèce allégresse jospinienne de 97-2002.

Le choix centriste peut se porter sur Spirit 4 & 5, qui remplit pleinement ses promesses de couv : Action, mystery, adventure. The Spirit par Cooke fait penser à du Brassens, le contenant sent bon la guitare sèche, alors sa manière de s’exprimer est résolument moderne. Ou l’inverse en fait. Les partisans du parti démocrate peut se rabattre sur la très bonne prestation de Y The Last Man 55, ou mieux encore Buffy la 8ème saison, écrite par Whedon. Le gonz a compris ce qui allait pas dans Astonishing X-Men : le rythme quasi balladurien de l’action. Buffy présente, agit, fait froncer les sourcils. A vrai dire, je n’ai jamais vraiment maté la série sauf 2 3 épisodes dont le dernier, mais l’idée de plonger dans le bain, comme ça, est assez jouissif. Un pur produit de la sous-culture moderne, génération nan nan.

Manque à l’appel, les comics Schivardiste, à savoir Astro City. Fais ch*er, mais bon, go for the trade.

Whedon s’essaye aussi au trotskisme avec Runaways, étrange teen book décompressé crée par Vaughan (et lâché en cours de route car justement, cette décompression finit par coûter cher à mon larfeuille. Du coup, le jumping-point est un peu difficile. Comme dis Dacascos : « des gens sont morts ». Au moins 10 numéros dans la vue, il faut reprendre le pouls, comprendre ce qui s’est placé, et passer outre les problèmes de continuité (the Kingpin ? wtf ? un éditeur n’a pas lu les post-it concernant Daredevil qui ont du se décoller sur un bureau de la Marvel. Sur l’aile Gauche radicale, Daredevil 95-96 change d’axe. Matt se trouve une partenaire pour son cabinet et doit élucider l’histoire dite « du gladiator ». Mais honnêtement, il est si mineur que euuu on s’en fiche ? Le gladiateur, quoi ! Reste à voir l’exécution. La foule demande et exige que DD souffre ! Un vrai trotskiste.

Le PS, alias les Uncanny X-Men (485) sont toujours dans l’espace depuis 11 numéros (i kid you not) et quelle que soit l’issue du combat, on peut dire que même avec une death value qui arrive à vitesse grand v, ça sera rébarbatif. Vraiment quoi ! Plus qu’un mois ! Son Goku va-t-il mourir ? Le mec avec son épée ridicule va-t-il trouver un sens à sa vie (et se retaper Phoenix II / Rachel au passage ?). Yaaaaawn. X Factor tente une audacieuse percée vers la gauche antimondialiste, sur lequel je reviendrais la prochaine fois, mais qui en fait un des meilleurs X Title du moment. Avec le très écolo Cable & Deadpool, qui fait rire tout le monde, on prépare le rassemblement avec X-Men 197 & 198, avec Cable comme dénominateur commun. Notre Cyber gonz ramène les X-Men et leur leader Rogue, gravement blessée. On voit Nathan enfin faire un peu le chef d’état. Il affronte Hecatomb, dont j’ai compris l’identité en lisant le résumé de première page, parce que c’est pas gagné autrement. Oui, Bachalo est de retour au dessin. Les séquences de rêve psychédélique est tellement subtiles et incompréhensibles que je me suis endormi dessus, pour me réveiller, en pleine sueurs froides. Une expérience hallucinante. Un conseil, ne lisez jamais un comics de Bachalo si vous êtes sous médocs, c’est un truc à ne plus fermer l’oeil. Pour les X titles canonique, Adjectiveless devient logiquement le plus intéressant.

Nova 1, alias le spider-man de l’espace, ou le green lantern de Marvel n’est pas très drôle. Il est resté dans son rôle post anihiliation. A suivre.

Reste le n’importe quoi. Ne nous abaissons pas à lire Lost Son : Wolverine, au panthéon des arnaques, des idées de format prestige ramené sur 5 numéros pour dépenser vos sous. Du gimmick mal exécuté pour l’instant, sur une idée de Straz, qui fait ses elseworld sur 5 numéros aussi (décidément). Amazing Spiderman (de Straz aussi) tente l’event décompressé. Un numéro pour une balle magique qui frappe Aunt may, JFK style, un autre pour la colère, et l’explication que tout le monde attend pour le costume noir, eh bien c’est euuu, bah il le sort de chez le pressing. That’s it. Et les numéros suivants sont du même acabit. Très mal maîtrisé, pas très logique (« coucou MJ, c’est Halloween, je me suis déguisé, je porte le costume du psycho killer qui a tenté de te tuer, t’as fait des lasagnes à manger ce soir ? », ça patauge. Finalement

Thunderbolts, c’est la frange Sarkoziste. N°113, et on se demande ce que fait cette armée de branquignoles ensemble. Ils chassent des super caïds comme Jack Flagg (non mais pitié), et sont particulièrement nuls au passage. Quand on se dit que l’idée de réunir Bulleye, Venom etc sous la houlette d’Osborn est une idée de Reed Richards et de Tony Stark, on peut logiquement constater qu’il y a quelque chose de malsain dans le monde Marvel. Bon dieu, c’est un truc que ferait Doom, pas Richards ! Extrême droite toujours, Reed, Stark et ces compagnons du club Occident se préparent dans Hulk au retour du dit géant qui veut les transformer en dinde panée père-dodu. Exilé dans l’espace ne suffisait pas comme traitement de faveur, il a vécu la belle vie façon Conan en vert. Mais son vaisseau, chargé en plutonium iranien, explosa, tuant sa femme et son enfant non-né. Hulk revient donc, sur un surf cosmique et son menu ne sera certainement pas végétarien. C’est l’histoire que nous résume le prologue. Hulk 106 nous présente She-Hulk, sa cousine qui se rend soudainement compte (elle est avocate, normalement elle est plus maligne que les autres ?) que Stark est au Front National, que ce qu’il a fait à son cousin Hulk n’est pas « respect peace & unity », pas plus que la mort de Captain America, le robot clone nazi de Thor qui tue des noirs ou le recrutement des pires tueurs pour faire la loi. Non, là, Stark lui a injecté des laxatifs pour qu’elle redevienne humaine en cas de problème. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Doc Samson déboule, mais un peu dans le rôle de Collabo 1er. On aurait pu s’attendre à un peu plus d’éthique personnelle de la part d’un psy, mais non, c’est un beau batard. Rendez-nous Gerard Miller !… Pendant ce temps, Reed Richards regarde son écran, dans sa base, tel le docteur Gang de l’inspecteur Gadget qui frappe son chat, en faisant niark niark. On sent que ça va barder.

New Avengers, c’est un peu la veine chiraquienne. On vous vend un produit différent, soi-disant altermondialiste, avec du niggah talk, une équipe underground comme il faut, une couv où on annonce un gros fight, bref la fracture super héroïque. Plein de promesses ! Et puis au final, comme d’habitude, Doc Strange balance un tour de magie et hop, on évite tout, on se téléporte au KFC le plus éloigné du combat. Comme c’est pratique ces magiciens. Du coup, c’est encore un numéro avec des combats de ninjas au suspense cosmique : « qui est le nouveau ronin ? » Ca se croit malin alors qu’on s’en fout. En fait, c’est même pas désagréable, bien dessiné même, mais ça traîne la patte, un comics brouillon.

Mighty Avengers 2 continue dans la même veine du comics « LOL » avec tous les héros qui parlent et pensent comme des vannes de Bendis. C’est marrant mais la recette a ses limites. Le comics préféré de Jean François Copé, sans langue de bois.

Et pour finir, le comics étrange par excellence, celui des verts. Avengers The Initiative peut facilement se confondre avec les autres titres, il y a juste une bande noire qui nous rappelle qu’on n’est pas avec New et Mighty. Un troisième ongoing Avengers, mon dieu, ils sont dingues ! Confié à Dan Slott, la futur star, les mecs, son style est drôle, respectueux, un casting qui est sans nul doute le coup de génie de ce spinoff déglingué. Habitué aux comics comiques, ou simili Bronze age bon enfant, il se mouille vraiment dans le monde marvel de maintenant, sordide et moche. Mais il y a un ton bien à lui. Plutôt que de les laisser apprendre sur le tas, des gamins se font recruter et entraîner pour former la future ligne défensive des usa de demain, dans le cadre du plan Stark post Civil War. En gros, ça ressemble à un camp d’entraînement pour jeunes qu’on a l’habitude de voir au Droit de Savoir de Charles Villeneuve, la France qui se lève tôt. Pendant que Pym, War Machine coache les mômes, on planque les morts ou les blessés sous le tapis. Le summum de l’ironie, c’est le docteur allemand, façon savant fou qui lance des « Ja, finalement, le clone de Thor, z’était pas une maufaise idée, on devrait en produire des zarmées entières, Jaaa ! ». Impossible de ne pas voir que Slott se fout de la gueule du monde Marvel tel qu’il est devenu, moche, non-héroïque et cynique. A suivre d’un œil curieux, à lire comme quand on regarde TF1, avec les yeux d’Arte.

Comics euuu de euuu Mars avec du Captain America mort dedans

Retrouvé ça sur un bout de fichier… Ca date de Mars, ça peut donc être notoirement caduque. Mais bon, dive !

Xmen 196

Le mutant cruel qui absorbe les pouvoirs (plus de 300 dans son catalogue printemps-été), qu’on appellera Sylar a capturé Rogue et veut ajouter son ADN à sa collec. Ou un truc comme ça, mais de toute manière cela implique de la torture avec des piqures. Les x-men sont tout feu tout flamme dans un all action issue, pas déplaisant et même un peu inventif à la fin. Mais bon dieu, quel cast de n’importe quoi.

Daredevil 94

Après le retour improbable de Murdock à Hell’s Kitchen, spotlight sur Milla, son épouse, ou on ne sait plus. Elle déprime, la pauvre, et étant aveugle, elle ne peut profiter de « Plus belle la vie » qu’en mode audio. Un excellent numéro sur la dépression au sein d’un couple, l’année qui suit ne sera pas de tout repos pour DD.

The Authority 2

Après le numéro 1 le plus entubatoire du cosmos, voici enfin, 5 mois après le numéro 2. Quoiqu’il arrive, ce relaunch du Wildstorm verse est un fiasco. Même Gene Ha n’est pas au top de sa forme et fait des dessins un peu creux à la Cassaday, qu’un bienveillant coloriste essayera tant bien que mal de rendre cohérent avec une bonne couche de layer photoshop. Les dialogues ne sont même pas très bon pour du Morisson qui nous fait le coup des « personnages de bd passé dans le monde réel ». Yaaaawn. Au moins la série ne coutera pas cher à suivre.

Fantastic Four The End 6

Alors évidemment, c’est un the End heureux, pas le genre où Sue meurt tuée par un train qui lui passe dessus sous les yeux de son mari. Non, on est dans la cosmo happy end, où on revit le combat du premier volume. Et les splash pages d’Alan Davis, oulalalala. Quel bonheur, avec tous pleins de personnages ressortis des limbes, juste le temps d’un caméo. Visuellement, le comics de Super Héros classique aura du mal à aller plus loin. Il n’y a vraiment que le format qui a compromis la lecture de ce fun ride. Bientôt, une plus ample critique.

Action Comics 846

La suite de cette adaptation très libre de « l’hypothétique fils de Superman » se poursuit, avec du retard. La faute à Donner ? A Kubert Jr ? En tout cas, ça reste joli et surtout parfaitement lisible par un newbie. On est presque dans un All Stars Superman, en plus libéral. Le plus Silver age Superman du moment, quelle bonne période pour le perso…

Uncanny X-Men 484 (par 10 of 12)

Et là, on commence à être sérieusement lassé : une baston, qui n’est pas la dernière, suivi de blabla sur le trône des Shi’ars. Wow, ça n’intéressait personne, la cour royale Shi’ar, mais là sur 10 numéros, on peut imaginer que tout le monde en a pour son compte. Honnêtement, on s’en fout maintenant. Ca n’a plus d’intérêt. Vraiment. Qu’ils s’entretuent, tous.

X Factor 16

Le meilleur X title du moment reprend du poil de la bête, avec MAdrox qui part à la recherche d’un de ces duplicatas, qu’il découvrira… sarkoziste ! non quand même pas. Mais homme d’église, avec un gosse et tout. Cas de conscience : doit-il laisser courir ou réabsorber son lui-même. Et je sais que cette phrase paraitra bizarre pour toute personne qui ne connaît pas Madrox.

Wolverine 51.

Logan continue son combat contre Sabertooth, baston que « promis juré, celle là, elle va super compter, ce n’est pas de la rigolade, ce coup ci, c’est le clash façon NTM ». 2 numéros que ça dure. Ennui.

D’airain Aventure magasin comique 1

Un omnibus concept d’Ashley Wood. Don’t ask, just enjoy.

Flash 9

Une nouvelle chance après le relaunch le plus naze du cosmos (avec Wonder Woman. D’ailleurs, le num 5 n’a rien à voir avec l’histoire en cours… qu’est-ce qu’ils foutent ?)

Civil War Frontline, le dernier. Ouf.

Les journaleux vont voir les leaders des deux camps. La fille, au ton putassier qu’on appellera Fogiel, balance à Captain America que c’est un ringard, parce qu’il ne connaît pas le gagnant de la Starac, qu’il ne va pas sur Youtube et qu’il n’est probablement pas inscrit sur Meetic. Le soldat ultime des états unis se tait, cassé par cette attaque hallucinante. Merci encore à Jenkins le briton de nous expliquer ce qu’est un américain. Des raccourcis dignes d’un rap de Diam’s (« ma France à moi rigole sur du Djamel, va à Footlocker, prends des Mc Chicken au petit dej’ et écoute Skyrock »). Ils vont ensuite voir Iron Man pour lui dire qu’ils savent tout de son coup foireux, de ses magouilles pour aller plus vite au conflit et qu’en journalistes courageux et inflexibles… n’en diront rien au public. Illogique, aberrant et nul. Du comics pour le feu.

Thunderbolt 112

Ellis s’amuse avec son équipe de branquignole. On est en plein dans l’injustice league of Marvel, c’est très souvent immoral et on se demande comment ça tient debout. Le problème de Thunderbolt post Civil War, c’est que c’est une équipe qui n’a sa raison d’être que par son pitch : des méchants que le gouvernement utilise comme milice pour arrêter les rebelles. Voilà, ça ne va pas plus loin. Du long terme ? Une perspective ? Vous repasserez dans 3 mois. Remarque, ce genre de promesses suffisent peut-être à certains. Excalibur, après tout, n’a de raison d’être que dans son pitch : une équipe en Angleterre, point. Le dessin de Deodato oscille entre passable et horripilant (si Osborn n’avait pas sa coupe, il serait méconnaissable).

Captain America 25

Captain America est mort, abattu par un tireur d’élite, mais aussi par 3 balles logées dans le buffet. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Il meurt avant que le docteur Green ait réussi à l’emmener au bloc et à bipper Carter. La surprise, c’est que l’exécution est pas mal, vu que Bru essaye surtout de se focaliser sur l’émotion ressenti par les potes du Captain. Autant il existe 4 à 5 manières différentes de le ramener (coucou Daredevil), autant il est préférable que ce soit Bru et pas un autre qui soit en charge de nous faire vivre ça. Ceci étant, Cap est mort il n’y a pas si longtemps (N°50 volume 3), donc on espère que le show sera intéressant, le plan étant de le garder un peu mort le temps qu’ils complotent un scénario. Mais voilà, Cap est mort. Il avait qu’à s’ouvrir son Myspace pour écouter du bon son qu’il aurait foutu sur son Ipod pour aller à des rave-party. Quel ringard ce cap.

Civil War The Confession

Sorte de double épilogue à Civil War. Ou Triple avec Frontline. On met dans des stand alone, tout ce qu’on a oublié de foutre dans la série. Non, ce n’est pas pour faire de l’argent. Dans la collection entubage, Bendis s’essaye à une écriture stylisé, genre on ne sait pas à qui Iron Man parle. Puis après, hop on rebascule dans le passé. Ce n’est pas follement bien écrit mais surtout il manque quelque chose : une once d’intérêt, une réponse que les lecteurs sont en droit d’attendre avec tout ces stand alone qui se succèdent. Mais rien, on n’apprend que dalle. Pour montrer le niveau, la dernière page flashback, c’est Iron Man qui dit à Cap qu’il est mauvais perdant, et l’autre répond tu m’étonnes. 2,99$, même dessiné par Maleev, c’est cher payé. Un comics nul qui ne laisse rien présager de bon à propos de la saga de 5 stand alone issues « Fallen Son » orchestré par Loeb. Un petit format prestige n’aurait pas suffi ? Y’avait besoin d’autant de place ? On a vraiment des doutes quand on lit les comics Marvel de type The Return ou The Confession, si plat, rempli par du rien vendu pour l’équivalent du Pib du Darfour. Nul, et sans appel.

Civil War The Initiative

Wow Marc Silvestri, l’idole de mon adolescence sur une histoire haut de gamme de Marvel… Non attends voir… Deux scénaristes ? Et ouais, Bendis se charge du côté Avengers et Ellis des Thunderbolts. Tiens donc. Du coup, Initiative est donc un recueil publicitaire. Reed Richards interroge Michael le facteur (l’interminable pouvoir Xorn venu du cosmos et qui a banané Alpha Flight). Il est coupable de rien, mais pourtant Reed, d’une froideur stalinienne, lui promet à demi mot que ça va être chaud le ramassage de savonnettes dans la taule où il se trouve. Mais en fait non, hop, voilà Sasquatch qui a survécu à ce fiasco. En deux pages, toc toc on t’introduit Omega Flight, hop on a un spin off. Pof, on bascule sur Thunderbolts, encore en mission de chasse Ces pages de présentations sont sympas… mais ça fait quand même 3 mois que Thunderbolts a été relaunché. Mais c’est sympa quand même, les gars. On fini sur une brève entre Spider Woman et Carol Danvers qui sert à introduire l’histoire du new avengers en ce moment dans les bacs. Suivent ensuite des pubs, des pubs, des pubs, et pourquoi donc ? Pour tout les autres titres estampillé the initiative. Qu’on a peut-être déjà acheté d’ailleurs, vu le retard à l’allumage. 4,99$ !! C’est un brave New World (le truc là qu’on peut acheter le prix d’une baguette de pain, mais 4 fois plus reuch ! Pour zéro info, zero charme, rien. Une arnaque sans nom.

The new Avengers continue leur escapade au japon pour sauver Echo. Petit flashback informatif, mais surtout présentation vite fait du pourquoi ils sont là. Vite fait hein, on ne sait toujours pas pourquoi Doctor Strange a choisi courageusement son camp APRES la guerre. C’est rudement bien dessiné, très stylisé par le Yu, mais on a la désagréable impression que tous les personnages, vaguement out of character, parlent tous avec la même voix, les mêmes vannes. Mais ça sera pire avec Mighty Avengers.

Mighty Avengers 1

Quelle bonne idée de confier un autre titre Marvel à Bendis, ça permet vraiment d’avoir une autre vision de l’équipe. Non mais quelle idée… Mais admettons. Ici, Iron Man et Ms Marvel discutaillent et font des vannes. De la manière dont il écrit son Iron Man, on n’a pas l’impression que cela soit le même que dans Civil War, son propre titre ou même dans The Confession. Ils montent son équipe dans la déconne. Et alors, gros moment de branlette de Bendis, Iron Man et Ms Marvel parlent plusieurs fois du côté indispensable d’avoir un Wolverine (une idée de Bendis), un Luke Cage (une idée de Bendis), de la magie de l’alchimie et de l’efficacité de l’équipe précédente (de qui déjà ? Ah oui de Bendis, une équipe qui au final en 3 ans aura fait quoi ? Se sera retrouvé à poil dans Savage Land, aura affronté un facteur qui a absorbé les pouvoirs de Xorn, aura laissé s’échapper 42 fugitifs de la prison anti-méchants, sont allés à Clichy-sous-bois pour expliquer que brûler des ‘oitures, c’est pas bien les enfants, aura tenté une infiltration de The Hand par Echo qui s’est retrouvé avec des mythiques shuriken dans les fesses pour la mission d’espionnage la plus foireuse de tous les temps… Et puis c’est tout. Alors que Bendis se touche sur un bilan proche du keudalle en 3 ans, mouif quoi. Le trait de Cho me surprend en bien. Il est pas mal pour la narration mais ultra mauvais en pin up. Sa couv est vraiment nulle par exemple. Mais le plus gros problème, c’est qu’après avoir déboulonné (et c’est un euphémisme) Iron Man, on a du mal à voir ces gars comme des héros. On serait plus proche même d’un concept à la Collabovengers, croisement entre Thunderbolt et The Great Lake Avengers. Bilan du N°1 mitigé. Next !

Une belle Nash’