Séquentialisme
Dans les dents X
Jul 13th
Tellement de bons comics cette semaine qu’on va commencer le moins emballant.
X-men… Le maxi crossover Second Coming s’est fait spoiler sur sa fin. Un fan en colère ? Un employé désabusé ? Un artiste imprudent ? Même pas. Par Marvel. Ouais, c’est naze de se spoiler tout seul, hein. En fait, X-Men, une nouvelle série, sans adjectif, devait voir le jour après ce gros clash des familles qui durent depuis 14 semaines. Wow, super événement, pas vrai ? Mais le chapitre final, le 14, a pris une semaine de retard. Du coup, X-men N°1, lui, arrive à l’heure. Et son pavé d’intro / résumé commence par “They’ve now been welcomed back to the city (of S.F) on the bay and have seen the dawn of a new heroic age. It looks like the X-Men may finally find peace”. En un simple blurb, on comprend qu’on s’est un peu mangé 14 numéros plus les spinoffs pour rien, Second Coming n’aura rien réglé des problèmes qui plombaient la gamme. Que du vent. A la fin de ce premier numéro, topo complet de tous les changements pour toute la gamme, histoire de vraiment se spoiler la gueule. On a rarement une pareille boulette depuis The Return of Captain America dont l’épilogue est sortie un mois avant le 6ème et dernier numéro. “Oups, sorry.”
Oh le chapitre 13 comporte quand même la mort d’un personnage clef du monde X, un peu moins gratuitement que Nightcrawler. Il s’agit de…
Presque dommage de confier ça à un artiste comme Mike Choi, le mec attitré de X-Force, spéciale du fondu noir sur noir sur dessin mou. Mais ça passe. Et comme prévu, Hope se dévoile enfin, un pouvoir oméga puissant, du genre “phœnix” et compagnie. Told you. Enfin je m’en fais pas pour le perso disparu de la semaine. C’est pas la première fois qu’il meurt.
Ah et cette nouvelle série… Un dessin passe-partout pour Gishcler un auteur à qui l’on doit surtout des romans de vampires. Du coup, connais pas vraiment. Jubilée, toujours powerless depuis House of M, est infectée par un individu qui explose devant elle, l’éclaboussant de sang. Oui, ça peut paraitre absurde, un vampire-commando-suicide. Mais on me souffle qu’il y a un vampire dans Secret Story donc why not ? Les X-men vont se retrouver face à une épidémie vampirique massive. Même Roseline Bachelot ne pourra l’endiguer. Les X-Men ontt déjà affronté Dracula dans les années 80, Storm ayant même une expérience de vampire, ce qui nous vaut pas mal de wink wink.
La thématique “vampire”, elle ne coule pas de source, sauf si c’est pour surfer sur le succès de Twilight. Il n’y a rien vraiment là-dedans qui n’aurait pu être traité en mini-série ou même dans une des… 3 autres séries ongoing de X-Men (Uncanny, Legacy, Astonishing). Avait-on vraiment besoin, d’un point de vue créatif d’une nouvelle série qui ne fera jaaaaamais des millions d’exemplaires comme Jim Lee et Claremont ? Bon, je fais le naïf : non, pas vraiment besoin, mais je laisse sa chance.
A noter la campagne de promotion au slogan involontairement hilarant :
Je n’avais pas vu arriver Scarlet. Une nouvelle série de Bendis et propulsée par un Alex Maleev, revenu en forme après une espèce de passage à vide. Une nana “cheveux rouges et court”, jolie, à fort caractère va tout faire pour venger son petit ami, probablement abattu par un flic de Villiers-Le-Bronx.
Adorateur du transpercage du 4th wall, tu vas kiffer: Scarlet te parle dans les yeux tout du long, commentant sa vie dans des suites d’images, snipé vite fait à la Amélie Poulain. Dans le blanc des yeux, elle te parle pour t’engager dans son combat. Non, rassure-toi, rien de mort-moi-l’neud, plutôt du genre “expérience de la vie et du sexe”. Du “moi j’t’explique la vie, gros !”
C’est probablement le meilleur début qu’ait écrit Bendis ces dernières années, bien au dessus des récents Avengers ou New Avengers. Grim & gritty, ça, il sait faire. On en est même dégoutté: pourquoi un mec qui fait des comics réussis comme Scarlet perd son temps à écrire du super-héros,si ce n’est pour le pognon. Ok, j’ai ma réponse.
Deux nouveautés importantes qui auront forcément le Dans les Dents le moment venu :
Batman Odyssey par Neal Adams, tout seul. Batman débutant, qui se prend une balle dans le bras. Qui se traite d’imbécile. Et qui surtout utilise des guns. C’est une version très libérale de Batman par Neal, un méga conservateur. Vraiment mystérieux.
Shadowland 1, le début d’un nouvel arc de Daredevil. Comme tu le sais sans doute Matt Murdock, encore une fois acculé par ses ennemis, les drames et les factures EDF a complètement quitté la société et la légalité en devenant le leader de The Hand, le clan de terroristes ninjas fous. Ouais, c’est aussi cool que ça en a l’air, de voir Daredevil essayer de redresser ces gueu-din ninjas pour en faire une gentille assos’ d’agents de sécurité RATP. Il inquiète ses amis, forcément, tandis que de vieux ninjas de The Hand complote contre ce chef peu orthodoxe qu’est Daredevil, ce qui fait de ce clan ninja le groupuscule le plus proche idéologiquement parlant du parti socialiste. A suivre.
Young Avengers est devenu Avengers The Children’s Crusade. “La Croisade des enfants” plus vendeur que de recommencer à Young Avengers n°13 ? 5-6 ans après le run et la réussite surprise d’Allan Heinberg et de Jimmy Cheung, rien que ça. A l’époque cette série trompeuse avait réussi son coup en nous vendant des personnages tout nouveaux, ripoff pas très fut fut des icones Marvel, tous sans lien visible avec leurs homologues. Jusqu’à ce qu’on découvre qu’en fait, non pas vraiment. Eli est le petit-fils du premier Captain America (le black, you foool), Stature est la fille d’Ant-Man, Vision is Vision tandis que Wicann et Speed seraient les enfants de Scarlet Witch, celle qui sur un coup de folie a quasiment fait disparaitre le génome mutant de la surface de la Terre. Scénario laissé en suspens pendant 6 ans alors qu’il est genre un peu crucial quand même (je n’ai jamais vraiment aimé l’idée que Scarlet Witch soit devenue folle par la disparition cosmiques de ses mômes. Enfin on le serait à moins). Et pour commencer, c’est Wicann, le magicien qui inquiète ses partenaires et les Avengers titulaires avec sa sorcellerie qui monte à la tête. Bon.
Gros hic, le comics commence par un mot d’excuse pour les erreurs de continuité de cette série qui commence. Depuis 6 ans qu’elle est dans les tuyaux, elle se présente à nous avec un Captain America / Steve Rogers d’avant Civil War, une vieille armure d’Iron Man ainsi qu’un Magneto fringuant et conquérant alors qu’il se trouvait le mois dernier sur un lit d’hôpital d’Utopia X. On nous promet que ça finira par retomber sur ses pattes à la fin.
N’empêche, c’est du super-héros traditionnel et respectueux, qui fait bon usage du background du monde Marvel. Et le dessin de Cheung nous rappelle à quel point il devrait dessiner plus souvent.
Pick of the week, X-Women un authentique comics soft-porn dessiné par Manara. Et tu sais à quoi t’attendre de la part du mec qui a fait “le Déclic”. Et si tu connais pas ce classique de la bédé porno, bah tu peux pas test.
Sorti il y a un bout de temps en Italie et ailleurs, Manara se fait épauler par Claremont qui lui file littéralement des friandises à dessiner. Comme dans un porno, le scénario, tu t’en fous, on est juste là pour admirer les scènes qui s’enchainent selon les thématiques. Cul autour de la piscine de la villa, scène lesbiennes, SM, orgie, tout y est. No explicit sex, forcément, hé, mais c’est vraiment un cadeau pour tes yeux. Et comme j’suis cool, je fais croquer les petits d’mon quartier :
J’adore Manara. J’aime sa manière de dessiner des femmes heureuses et sexuelles que je pourrai regarder tout le temps, comme les journalistes qui font le JT sur LCI et ITV (qui ne sont finalement qu’un proto-casting à soft-porn, non ? Regardez tous les mecs qui font des caps d’elles sur Internet ! )
Pick of the week 2, moins cul. Batman & Robin 13. Avec un interrogatoire qui TUE. Joker, qui a bien sûr compris que Batman est mort, est devenu l’ombre de lui-même et agit de manière passablement illogique. Robin a deux mots à lui dire. Regarde Joker, il comprend avant qu’il ne soit trop tard.
Meilleur déballage de barre à mine EVER. Histoire de se dire semaine pro’, même bat-chaine !
WTF Kevin Smith, de Cop Out à Green Hornet
Jul 8th
Dans ses longues conversations (youtubisées à mort, check ici la plus connue et la plus hilarante), Kevin Smith disait de lui que la seule chose qu’il sait faire, c’est des dialogues. On va lui accorder ça. Des mecs qui discutent de trucs rigolos, l’air de rien, dans un bar ou un vidéoclub, c’est son turf. C’est ce qu’il faisait dans la vie avant d’être payé plein d’oseille pour l’écrire. Sorti de ce créneau bien précis de la conversation badine pop-culturelle, il foire. Comics ou films, c’est la même.
Cop Out (Top Cops en France) aurait dû s’appeler A Couple of Dicks. Ou Cop Suckers. C’est le premier film de major pour Smith, mais aussi le premier qu’il n’écrit pas lui-même. Il le répète souvent, c’est une commande et pour que ça soit clair, il n’y fait même pas de caméo. Pilate avait fait la même en disant “je m’en lave les mains, suckers”.
you you, that’s the sound of the police.
Et pourtant la scène d’ouverture laissait présager une alchimie rigolote. Flic noir et bête (Tracy Morgan) interroge un suspect en n’utilisant que des quotes de classiques du cinéma, pendant que Flic juste un peu con mais blanc (Bruce Willis) méta-commente quand il peut. “Yippie-Ki-yay, motherfucker !” “I”ve never seen that movie before” enchaine Willis à la limite du clin d’œil caméra, la blague “toi-même tu sais” par excellence.
Après cette intro rigolote, le reste se déroule en pilote automatique, sans que la géniale musique wink wink d’Harold Faltermeyer (Beverly Hills Cop, Top Gun, un mec qui connait les synthés des années 80) n’arrivait pas à masquer l’indigence de l’intrigue et ses dialogues cosmo-plats. Et comme il n’est jamais loin quand on parle de nanar, Sean Williams Scott fera le connard qui s’invite à la fête. La débandade. Vraiment, ça fait pitié, tout du long, le genre de truc à ne sortir que dans l’UGC Orient Express qui est, pour les connaisseurs, l’équivalent du Direct-to-video pour une salle de ciné, un truc un peu dégradant entaché par les vrombissements du métro passant dans le Forum des Halles. Et je peux t’assurer, déjà que tu ne veux pas voir ce film, mais dans ces conditions, c’est affreux.
Pourtant Kevin Smith a récemment sorti Zack & Miri make a porno, une comédie situé sur le cran au-dessus de Cop Out, sans doute parce qu’il a l’ambition de lutter (sans y arriver) sur le terrain d’Apatow, le néo-golden boy de la comédie.
Il y a un petit fond social, un peu miséreux derrière ce non-couple qui décide de faire un porno pour pouvoir payer le loyer. En plus d’écrire tout un tas de second rôle rigolos (remember, c’est le truc que les comédies françaises ne savent généralement pas faire), il en embauche même Seth Rogen, l’acteur fétiche labelisé Apatow. Mais problème maousse, on sent que Kevin Smith y lutte contre la censure et pour chopper son R Rating. C’est à se demander si la fin cul-cul-la-praline n’a pas été mise là pour contrebalancer la vulgarité cool du système Smith.
Mais même en comics rien ne va plus. J’avais prévu de me lâcher sur Spider-Man / Black Cat, sans doute un des pires comics de tout les temps, qui commençait comme du spider-buddisme rigolos pour finir en fanfic sur fond de trauma et de viol. Whu… whut ? On se demandait comment Smith, qui a pourtant une bonne réput pour écrire des pitchs rigolos, a vendu cette idée à la Marvel. Mais chez DC, c’est la même. Dans son récent Batman : Cacophony, Joker fraichement évadé de prison propose littéralement de se faire enculer par son sauveur en remerciement. Et guess what, ce n’est pas drôle. Mais quelle mouche a piqué Smith ?
Aujourd’hui, Kevin Smith a décidé de participer au tsunami Green Hornet. Depuis quelques mois, il y a au minimum 4 comics basés sur le héros et sa série des années 60. Et grand dieu, vraiment, il nous manquait tellement, 4 comics par mois, c’est un minimum vital pour mon bonheur. En tête de gondole il y a le comics de Kevin Smith. Vérification. Quelques blagues de cul, c’est bien lui aux manettes. En fait, il s’agit du script qu’il a proposé aux studios. Mais après s’être fait débouter (au profit de Gondry, là encore, on s’accroche), il l’a transformé en comics où une blaguounette à la Smith qui prend en général 4 secondes maxi à articuler a besoin de plusieurs cases pour exister.
Ce qui est le plus frappant, c’est que l’histoire suit finalement assez celle du film, un sale gosse de riche qui découvre que son père était le Frelon Vert. Seth Rogen (voir plus haut) prend le rôle du mouflet joufflu (quel casting absurde pour un actionneur) tandis que Jay Chou fera Bruce Lee / Kato. Ouais, Jay Chou le chanteur. Rien que de le taper, tu sens qu’un truc cloche. Mais bon, trauma personnel, c’est sur son flow que je faisais mes étirements de Wushu à 8h30 du matin, c’est dire la rugosité de l’entrainement une fois qu’on se trouve en Chine. Du coup je lui accorde par le truchement d’un réflexe pavlovien le bénéfice du doute. Hey et puis il y a le nazi d’Inglorious Basterds et Cameron Diaz qui fait le même rôle de secrétaire MILF que Gwyneth Paltrow (Iron Man one / two). C’est ses dernières années d’action movie alors elle essaye de capitaliser à mort dessus, comme avec Knight & Day de Tom Cruise.
Et le comics de Green Hornet ? Pas de surprise. Ce n’est pas très bien écrit mais pas de blague de sodomie, les trois mecs fans des radio drama de Green Hornet qui ont plus de 70 ans seront ravis de l’apprendre. Il y a quand même un paquet de blagues trèèèèèès poussives et soulignées par cet effet que je déteste, avec un mec qui dit juste après la vanne “ha mais c’est hillarant”. L’équivalent en comics du mec qui se retourne pour dire “olalala mais qu’est ce que je suis drôle”. Pire c’est parfois très moche. Summum, c’est quand les deux arrivent en même temps, comme ici.
Bah non, pas très funny, mec.
Toute l’histoire était hypé sur le fait qu’un perso “important” y meurt. Hé, mais… mec… la plupart des gens n’ont pas vu la série depuis 20 ans. Du coup, que l’ancien héros y meurt comme dans la bande annonce du film, on s’en moque, non ? Bref, pas pick of the week du tout. Mais alors pas du tout.
Alors merde, il nous reste quoi ? Bah Kevin Smith qui cause de Tim Burton, des gay bears & cubs, Prince ou encore de Green Hornet. C’est comme Tarantino qui peut s’arrêter de faire des films et se contenter de faire des compils. Smith, lui, a fait une OPA sur les salles de conférence remplies d’étudiants, un mec à bonus pour les DVD.
Dans les dents 10, Stars and Stripes
Jul 4th
Les chinois, les rois des kicks perpendiculaires.
Hey, c’est le 4 juillet, la fête nationale américaine et les USA perdent cette semaine la plus patriotique des héroines.
Wonder Woman 600 commence par cette page.
Linda Carter qui t’explique Wonder Woman blablabla le symbole etc, ce qu’elle represente. A vrai dire, j’ai compris en voyant Wonder Woman dès mes 4 ans que j’aimais les femmes, surtout quand elle cogne des nazis avec des bottes rouges en renvoyant des balles avec ses bracelets blindés. Ow et les vertus du “Lasso of truth”, c’est venu plus tard. Donc elle peut me raconter n’importe quoi, j’y vais.
Episode anniversaire comme Superman 700 la semaine dernière et Batman 700 donc multi-histoires. La première c’est du Gail Simone et George Pérez, qui nous fait ce qu’il fait de mieux :
Un bref épisode comme un goût d’adieux…
Une autre de ces histoires est assurée par Amanda Conner qui se la joue casual joke. Il ne manque plus que “It’s over 9000 !” et on avait la totale des vannes lol internet. Rather cool pour ces quelques pages, comme un hommage féminin à la WW de 1940, qui débuta comme une héroïne kinky cool pour militaires loin de chez eux.
Une autre un peu étonnante assurée par Geoff Johns, un peu plus pontifiante, nous présente une Wonder Woman qui court derrière une petite fille, façon le petit lapin blanc. Une porte et vooush, un flash de lumière. Changement d’ambiance et de dessinateur. Wonder Woman se retrouve à courir dans une allée sombre à balancer des coups de pied à des Mister Smith lambdas en costards. Elle ne sait plus qui elle est, où elle va, ni rien.
Ouais, son uniforme a changé.
Signé Jim Lee. Oh ce n’est pas la première fois que ça arrive. Un tel évenement s’est déjà produit et je vais prouver en deux images que le mauvais goût n’a pas été inventé par les années 80 mais par les 90’s.
Les 90’s. Le blouson. Les ceintures partout. Doctor Alban, 2 Unlimited et Masterboy. Toute une époque. Pauvre Deodato, obligé de faire n’importe quoi. L’uniforme 2010 (qui va sans doute durer 18 mois le temps de revenir à des bases saines en bottes rouge), canalise tout ce qui comptait dans les années 90 en comics, à part les poches autour de la ceinture pour y mettre des trucs forcément indispensables mais qu’on ne verra jamais. Fini les jambes nues, welcome les leggings. Ce design nous prend un peu par surprise (hé, bien joué, c’est Classic Wonder Woman sur la couv) mais problème : t’aime, t’aime pas, mais il sent déjà un peu le vieux.
Et l’histoire… bon il n’y en a pas encore. C’est Straz (Rising Stars ou Superman 700 de la semaine dernière, donc, qui est revenu sur Terre en mode Real TV) qui reboote tout. Il n’y a qu’une dizaine de pages, presque un teaser où elle se bat, nous montre son meilleur profil. Mais on sent que JMS aka The Straz essaye de faire comme d’habitude, prendre une bac à jouets qui ne lui appartient pas pour mettre un bazar pas possible. Un peu comme quand ton petit voisin débarquait chez toi, éclatait tous tes légo pour en faire un amalgame de n’importe quoi. Quel petit connard, quand j’y pense. Straz, c’est un peu lui. Remember Spider-Man, ses Spider-Totems, Peter Parker qui se fait manger un œil… Je ne vois pas vraiment l’intérêt de gommer le statut de déesse de Wonder Woman, de mixer ses origines… de la rendre plus jeune (alors que bon, elle a 2000 ans et +, elle s’en moque normalement, de l’âge), de la rendre orpheline (comme Superman et Batman)… sauf si c’est pour faire sa propre sauce. Sans parler de tous les problèmes de continuité folle (du genre Hyppolyta, la mère de Wonder Woman qui aida les Alliés durant la guerre, ou encore le passé récent de WW avec Max Lord). Tout ça sent le bouton magique “retour rapide” dans quelques mois. Ow et le dialogue poussif entre l’Oracle émo-goth et la new Wonder Woman n’aide en rien :
L’ironie de l’affaire, c’est que ça arrive quand même la semaine de la fête nationale ce qui vaut à l’affaire un coverage maximal, jusqu’aux lumières de Fox News. 301 commentaires au moment où j’écris ces lignes, et au moins les 3/4 laissés par des Eric Zemmour riquains en feu. Priceless. Où l’on trouvera quand même des gens pour se plaindre que tout ce qui lui reste, c’est cette étoile communiste sur le front. Les emblèmes du drapeau US ne m’ont jamais paru très pertinent. Après tout, elle devrait plutôt porter les couleurs de la Grèce. Ou d’Athènes. Bref, le bénéfice du doute.
Le pick de la semaine, c’est The Invicible Iron Man Annual 1. Dans lequel on ne voit même pas Iron Man. Tout ce gros numéro est consacré au Mandarin, le némésis le plus culte d’Iron Man qui n’a pas été selectionné pour les films. Ce chinois magicien était devenu depuis des années un personnage gag, Fu Manchu + sorcelerie, plus personne ne savait comment l’utiliser correctement depuis des années.
Je t’ai retrouvé ça. Kiffe kiffe, mec :
Alors, c’est vrai, c’est mo-moche. Mais c’est ça, en gros, l’image qui restait de ce méchant génial. Matt Fraction a trouvé un twist génial pour le rendre menaçant, intéressant et crédible. Il le remet à sa place au panthéon des fous maléfiques de la Marvel, loin devant Balkany. Rappellons que c’est quand même un Maoiste impérial, le genre de contradiction qui tuerait même Mitterrand une deuxième fois.
Le Mandarin capture un réalisateur chinois qui vient juste de recevoir une palme. Et puis sa femme aussi, comme ça, le chantage est plus facile. Et ce gros mégalo veut faire de l’art : un film à sa gloire. Sa vie, son oeuvre, si possible en humiliant Iron Man et le tout sans voir le moindre poil de moustache de Tony Stark, sauf sous la gueule d’un pantin tout naze. Un processus cool et rigolo déjà utilisé dans un de mecs comics préférés ever, dans Harley and Ivy où les deux scélérates montent un blockbuster où elles explosent Batman et ses bat-copains.
Tout le comics sera la lutte créative de ce réalisateur qui essaye à la fois de découvrir la vérité sur ce fou, faire un film en gardant le director’s cut et puis surtout libérer sa femme. Il y a un meta-discour assez rigolo . Après tout, c’est l’histoire d’un auteur qui lutte -et échoue- dans son combat face à une autorité éditoriale trop interventionniste, un parallèle facile avec le run hit & miss de Matt Fraction sur Uncanny X-men). Mais bon, tout ça, c’est de la meta-analyse, le principal, c’est que c’est vraiment un archi-bon épisode d’Iron Man, un de plus depuis que Fraction a repris le titre il y a quelques années. Le Mandarin a été repositionné comme un fou mégalo aux bagouzes magiques qui réecrit sa légende, plus mytho qu’un gangsta rappeur chinois. Et merde, le Mandarin y fait du kung fu angulaire.
Et si tu as lu jusqu’ici, je t’offre le meilleur passage de l’épisode 7 d’Iron Man. Cadeau, cousin !
Dans les dents 7, King Size !
Jun 23rd
Toujours se méfier de Batman quand on s’apprêtait justement à faire les carreaux.
Ce Dans les dents se devait d’être publié Mercredi, puisque cette fois ci, j’vais causer de Wednesday Comics. Attention, c’est un comics spécial, le genre d’idée cadeau cool à faire même à un gars qui n’en lit pas. Genre Asterios Polyp, Dans les dents 5, toi même tu sais.
Wednesday Comics est en fait le résultat de 12 semaines de prépublication sur formats tabloïd. 12 bédés différente, une page chaque semaine. Le hard cover relié et tout beau fait selon mon 44,5 cm sur 28,5, un format un peu gueu-din pour du comic book mais pourquoi pas. Mais du coup, ça devient un bel objet mais peu maniable. Après de nombreuses séries de pompes et de tractions, des longueurs de piscine chaque matin et une préparation d’une semaine au camp de Clairefontaine avec Malouda et Ribery, j’ai réussi à le soulever pour l’amener jusqu’à mon PC pour en parler.
Alors ouais, espère pas de joooolis scans ce coup-ci, c’est vraiment le Hadopi de la bédé, tu ne peux vraiment en profiter qu’en volume relié et certainement pas en scan. Mais le format tabloid de 12 pages, le papier était tellement à chier que Direct Matin est sur le coup pour imprimer ses exemplaires dans la même usine. Tu prendras donc le gros machin, t’assumera comme un bonhomme, quitte à te le faire livrer en VPC. Evite les frais de port comme la peste. Mind you, ton facteur ne montera pas les 6 étages te l’amener.
En attendant j’ai trouvé d’autres utilités à ce machin.
Dans Wednesday Comics, y’a à boire et à manger. La crème des crèmes des auteurs du moment qui nous donnent une vision bien à eux des personnages DC parfois mineurs. Glissons sur le Superman d’Arcudi/Bermejo, vraiment nul et ennuyeux, ainsi que sur Batman d’Azzarello et Risso. Ce dernier sait dessiner, c’est évident, c’est même le choix de l’illustration “Dans les dents”, mais je n’ai jamais vraiment accroché à Azzarello aux commandes de Batman. Et là, on est face à une histoire noire classique, avec juste Batman pour la sortir du banal. Fair enough, mais le pire, c’est que Risso n’utilise pas vraiment tout l’espace qu’il a sur la page pour produire quelque chose d’original. A quoi ça rime d’avoir un support si gros pour ne pas tenter autre chose. Dommage. Le Wonder Woman est joli mais assez bordélique. Dommage bis.
Là où Wednesday cartonne, c’est sur quasiment tous les autres titres. Regardez donc cette page folle de Metamorpho signée Neil Gaiman et et Mike Allred. Pire encore, ce n’est que la moitié d’un double spread, un véritable trip à lire. D’ailleurs, je me ressers de la vodka au moment où j’écris ces lignes.
Adam Strange, signé Paul Pope est une relecture wacky du héros qui passe son temps à se bastonner contre des streums scientifico-schtarb’.
Et il a un jet pack ! Génial !
Bon évidemment, Sergent Rock par Joe Kubert (et écrit par son fils) n’apporte rien. Le vieux, tu lui files une page aussi énorme, bah il te fait du Sergent Rock, la case attendue. Une histoire comme il y en a eu beaucoup, simplement en grand format.
Wonder Woman est assez incompréhensible, alors mais DC pense à toi, public féminin. Il y a même Supergirl par l’inusable Amanda Conner (et Palmiotti, son keum, à l’histoire). J’adore Conner. Mais tout ce qu’il y a à retenir ici, c’est qu’il y a beaucoup de super-chats.
Et aussi de super-chiens.
Une histoire pour les super-amis des animaux.
Dans un tout autre genre, Hawkman par Kyle Baker tente, avec son mélange de classe et de photoshop, de nous vendre une des meilleures idées au monde : Hawkman, armé de sa masse de combat, affronte un dinosaure. Et à un moment, un super-requin intervient aussi. Music to my ears.
Kamandi par Dave Gibbons et le trop rare Ryan Sook adaptent Kamandi en mode “Prince Vaillant”. Ce qui nous donne le dernier garçon sur Terre aidé de ses amis les hommes-tigres pour battre des gorilles armés de bazookas. Le meilleur pitch au monde et le meilleur travail de Sook de sa vie. Bim !
Et Flash par Kerschl et Fletcher est fantastique, mais mon scanner rame un peu, donc on va se calmer.
Bon tu as compris, ta prochaine commande, tu prends Wednesday Comics. Ou tu demandes à un pote bien baraqué de te le ramener.
Plus léger mais abusif, cette semaine a vu la sortie de 4 titres Spider-Man. Un peu fort de café quand on pense qu’Amazing, la série phare, est passée en mode Hebdo, un comics par semaine. Depuis 2007, Peter Parker a été magiquement rebooté, après un pacte avec Mephisto. Oké, c’est stupide, mais c’est un plot device artificiel pour revenir au statut quo que tout le monde aime : Parker en looser newyorkais, en galérien du bitume et pas marié à Mary-Jane. Tout le monde a oublié sa véritable identité, pratique. Il galère pour les filles, comme on aime.
Après 3 ans, cela nous a permis d’avoir des petits morceaux de classe balancés par Waid, Stern ou encore Jeff Parker, en équipes tournantes régulières.
Depuis quelques semaines, Spider-Man affronte sa galerie de vilains tous revampés. Electro devient une Besancenot ultra-gauchiste en plus d’être hyper-conducteur. Vulture a enfin pris sa retraite à 126 ans, pour être remplacé par un nouveau, plus inquiétant. La famille de Kraven le chasseur a pris la relève. Juggernaut chope les pouvoirs de Captain Universe. No shit. Aujourd’hui, il affronte un Lizard vraiment cool et creepy, magnifiquement mis en scène par Bachalo. Mise en page, typo, tout est parfait pour ressentir la lutte interne de Curt Connors. Gore et sensible à la fois, un des meilleurs arc de Spider-Man en dix ans, et un des meilleurs jobs de Bachalo depuis longtemps.
Juste après, on passe à Grim Hunt. Dessinée par Michael Lark (from Daredevil’s fame), les membres de la Spider Communauté (tous les connards du type Kaine, Araña, Ezekiel) se font prendre en chasse par la descendance Kravinoff. Je n’arrive pas à m’emballer pour l’idée de base et ces personnages… Kaine, vraiment ? Tous ces rejets des années Spider-clone… Mais Lark travaille bien, tout en gris et noir. Au moins, Marvel a le sens du casting niveau dessinateur.
Faut bien que je jette un mot sur The New Avengers N°1 dont le dessin semble avoir été bâclé par Immonen, accumulant les erreurs de persos sur une même page.
A sa décharge, c’est en gros le même départ qu’Avengers tout court (commenté ici). Des mecs qui causent et un leader qui compose son équipe quand soudain déboule un ennemi alors qu’ils finissaient tout juste le brownie du gouter. En tant que concept, c’est West Coast Avengers, mais sur la East Coast, et avec un noir leader. J’adore Luke Cage, okay, mais il est déjà chef et coach de Thunderbolt. En fait, la moitié du cast de cette équipe dont l’utilité n’est pas encore admise est utilisée dans l’autre équipe. Wolverine. Spider-Man, Hawkeye, Thing… Encore les mêmes ? Tout le concept n’est pas très original et donne l’impression d’une garantie salariale pour Bendis qui cachetonne un peu ici.
Enfin, j’aimerai finir sur une note positive : DC Universe Legacies est toujours aussi bien (je parlais du 1 ici). Andy Kubert et son père fonctionnent toujours aussi bien et en cadeau, une awesome page de l’histoire backup consacrée aux Seven Soldier of Victory.
Grosse semaine à venir. Même bat-chaine, ça c’est sûr.
Dans les dents Volume VI de la haine
Jun 13th
Neal Adams revient….
…Batman va donc assommer trois mecs en même temps pour fêter ça.
La rumeur enflait. Justice League : The Rise of Arsenal n°3 serait un des pires comics jamais édités par DC. Et même édité tout court. Chacun y va de son review ravageur, énumérant et décrivant l’horreur de ce qu’il s’y passe. Mais un doute subsistait. Je me disais que The Rise of Arsenal était peut-être victime d’une cabale made in internet. Et comme disait Clark Kent…
Merci, Clark. Roy Harper (Arsenal parce qu’il sait se battre avec plein d’armes, mais autrefois c’était Speedy. Ou Red Arrow, le sidekick type) a décidé d’en venir aux mans avec Cheshire, son ex-femme, une ninja-assassin tout ce qu’il y a de plus classique comme meuf. Avec une french manucure empoisonnée. Ils sont tous les deux malheureux depuis la mort de leur fille. Jusque là, pourquoi pas, miskin‘. Seulement, pendant le fight, Roy reluque cette fameuse ex-femme en se disant “mmm c’était quand même un sacré bon coup”. Dans sa tête, c’est la checklist, le classement de ses ex dans sa tête. Et puis vient cette réplique un peu folle.
Pour quoter Nicole Kidman, What did you expect ? Enfin malgré un sérieux handicap (Roy n’a qu’un bras), il l’immobilise avec un fouet qui traînait par là. Et ils s’envoient en l’air…
Et en fait non. Arsenal n’a plus de cartouche en stock.
On est normalement estomaqué par ce niveau de subtilité. Pas un seul avertissement sur la couverture, aucun rapport avec la Justice League, rien. J’appréciais le Roy des années 70, un personnage autrefois vecteur d’histoires légendaires anti-came de Neal Adams et de Dennis O’Neal. Those were the days. Mais là, c’est assez affligeant. Comme un assemblage méthodique de mauvais goût.
Et comme il ne s’est pas envoyé en l’air, au lieu d’aller calmer sa frustration d’une pitance du pauvre (il lui reste un bras après tout), Roy préfère enfiler son costard et aller tabasser des random méchants dans la rue. Juste pour le plaisir de les dérouiller, hein, pas par envie de justice ou de chopper des points retraites supplémentaires. Juste pour se défouler comme un connard. Histoire de le rendre encore plus sympa, il se fait un shot d’héroïne. Dans son délire, il voit sa petite fille… Alors qu’en fait, il tient le cadavre d’un chat mort. Sans. Déconner. C’est si laid que là, je m’abstiens de scanner. Lourdingue ? Ouais c’est sur, surtout dont la manière dont les différents messages, sans aucune forme de subtilité, de niveaux de lecture sont aussi subtils que les paroles d’une chanson de Sardou. Clique à tes risques et périls, mec. Heureusement, ce supplice s’arrête avec Batman qui débarque en lui kickant sa race. “I’m your friend”. Mon héros.
Roy vit des choses difficiles (sans déconner) mais à un tel niveau de bétise un peu grasse (qui m’évoque plutôt les talks show graveleux à la “C’est mon choix” et ses sujets thématiques du genre “Après m’être fait battre par ma tante, j’ai perdu mon fils toxicomane anorexique pendant une crise d’asthme”), toute forme de compassion est impossible. A force de fan-fiquer les sidekicks et de tenter de faire des messages à la Watchmen (devenir son vrai “moi” une fois en costume, le tout en métaphore sexuelle), voilà ce qui arrive. Ce n’est même pas une métaphore, ça n’essaye même pa. Aussi mauvais que prévu, à part la preview du Batman de Neal Adams (l’illustration de ce Dans les Dents qu’on trouve déja dans tous les comics DC du mois). Voilà, envoyez moi plutôt des dons paypal que d’acheter ces étrons de comics.
A la base, je réservais toute mon agressivité pour Astonishing X-Men Xenogenesis. Warren Ellis en combo avec Kaare Andrews. A l’origine, Astonishing X-Men était le vaisseau amiral crée pour que Josh Whedon puisse jouer dans la cour des X-men sans trop tenir compte de ce qui se passe dans les autres titres. Des idées High Concept comme S.W.O.R.D (une espèce de S.H.I.E.L.D du cosmos) ou la naissance de “Danger”, cette entité robot de la Danger Room. Gangréné par le retard, au final on a fini par s’en foutre, mais à la relecture en volume relié, Astonishing X-Men devenait plutôt lisible, un jumping point acceptable pour commencer la série. Mais ce fameux retard a fini par lasser non seulement le public mais aussi la Marvel toute entière. Les autres titres X ont enchainé sur autre chose, comme si de rien était. Privé de Whedon, Astonishing a été repris par Warren Ellis et Bianchi qui tentait aussi de développer une histoire tout aussi high concept pas franchement intéressante (Forge, le shaman/inventeur/indien un peu barge devient encore plus fou et s’amuse à créer des mutants artificiels. Et chinois en plus. Boring.) Pareil, les retards ont fini par tuer toute curiosité pour le titre. La suite, Xenogenetic, illustré par Phil Jimenez, n’est même pas encore terminée que Marvel décide d’enquiller avec cette minisérie Xenogenesis. Plus rien n’a d’importance, on fait comme si personne n’a rien remarqué et on continue les mecs. Astonishing Fiasco.
D’un autre côté, je les comprends. Chaque titre retardé, c’est autant de thune en moins qui ne tombe pas dans la poche de l’éditeur. Mais c’est pas une raison pour nous sortir du remplissage. Le premier niveau était rempli de splash pages sans texte, pas forcément très belles, sur des naissances d’enfants présumés mutants en Afrique. Et les X-Men ont pris tout un numéro pour prendre l’avion. Le numéro 2 suit aussi cette version décompressée, se permettant même une double page spread Pile et Face. Le truc le plus inutile narrativement parlant. Et le style Kaare jusqu’à la caricature. Les X-men de dos, et la suivante, de face. Sans bulles, rien. Avec ce genre de comics, j’ai l’impression d’être dans un taxi coincé dans un embouteillage. Le compteur tourne et tu ne peux rien y faire. Tu comptes combien t’as de thune en poche et tu sues. Tu te dis que pleuvoir en plein mois de juin, ça craint mais tu préfères le tacos que de mouiller tes bouquins fraichement achetés. Et Emma Frost, poor Emma, est méconnaissable et passe son temps à embrasser les gens pour lire leurs pensées… Whut ? C’est si putassier qu’on en lève les yeux au ciel. 3$99 pour cette merde.
Astonishing X-men Xenogenesis est une minisérie lourdingue, un vrai Taxi tarif C. Tu raques vraiment pour pas grand chose.
Quelques moments intéressants de la semaine :
Batman 700 (quel chiffre) n’est pas passé loin du pick of the week s’il n’était pas si cher. Encore une fois, on te pigeonne en te mettant une pin-up galerie un peu nulle avec un paquet de variant covers qui devaient se trouver sur le bureau de l’éditeur au même moment. Les histoires sont plutôt réussies, dans le genre Morisson crazy junkie golden age lover, basculant sur 4 générations de Batman (et 5 dessinateurs).
Picks of the Week : Booster Gold 33, aussi cool que le numéro précédent, lecture tranquilou. Mais c’est encore une fois Hercules… ou plutôt sa minisérie spin-off, Prince of Power. En l’absence de Hercules, justement, Amadeus Cho dirige Olympus Group et se retrouve ici obligé de se battre contre Thor pour un prétexte forcément un peu débile. Normalement un môme contre le plus fort des dieux asgardiens, tu paries encore moins sur sa victoire que sur l’équipe de France. Mais Amadeus est un génie. Ça aide autant qu’un tapis de prière au milieu du Sahara.
Drôle, bien écrit, j’ai épuisé tous les adjectifs qualitatifs au fur et à mesure des mois. Tout ce qui est lié à Hercules est vraiment ce que Marvel fait de mieux en ce moment. J’en ai offert, j’ai forcé des gens à s’y mettre et aucun n’a été déçu. Mais faudrait qu’ils arrêtent leur mail d’amour, là, ça devient gênant. Surpuissant, du comics 100% Airwolf.
Semaine pro, peut-être Shield.. Ou bien Wednesday Comics, le TPB plus lourd à soulever qu’une PlayStation 3. Peace.
Dans les dents 5 avec des morceaux de Socrate dedans
Jun 8th
Dans le guide du routard d’Asgard, il était pourtant stipulé…
de ne pas rentrer dans une taverne remplie d’orques en affirmant que t’es un pote de Thor. Wrong. Wrong. Wrong idea, Steve Rogers.
Petite semaine, hé ouais ça arrive. Heureusement, car toutes mes forces séquentielles sont passés dans Batman XXX. Go figure.
Du coup, on va commencer par quelque chose d’authentiquement bien, la bédé qui tue. Le cadeau que tu peux faire les yeux fermés à toute personne de bon goût.
Ce n’est techniquement pas une news mais plutôt une vieille commande Amazon que je me gardais pour un bon jour de printemps. Asterios Polyp est l’œuvre de David Mazzucchelli. Pour resituer le mec, c’est l’auteur de deux des meilleures comics de tous les temps, à la grande époque de sa collab’ avec Frank Miller. Daredevil : Born Again et surtout Batman : Year One qui est non seulement la meilleure histoire de Batman POINT, mais qui contient carrément une de mes cases de bande-dessinés préférées, celle où Batman dégomme the one who…
Mais après deux authentiques chefs d’œuvre, il s’est retiré. Si je recevais 5 centimes à chaque fois que j’ai offert ces deux bouquins, j’aurai mon propre immeuble à Levallois-Perret avec mirador et DCA pour la déco.
Asterios Polyp donc est son premier graphic novel. Attention, un vrai, pas le terme relou que les markéteux ont inventé pour ne pas dire comic ou comic books “Watchmen/Batman/Kick Ass, based ont the acclaimed GRAPHIC NOVEL” hérisse mes chakra d’une force… Et pour le coup, même Alan Moore me soutient là dessus. La couv’ intérieure précise bien qu’il s’agit de son premier avec une pointe d’ironie.
On va se la jouer simple. Asterios Polyp est un mec qui se prend l’essentiel de “A Serious Man” dans la gueule. (note to self : penser à en parler, grmmf). Sa maison est foudroyée. Il a juste le temps de s’en tirer. Le chaos. Sa vie d’avant, elle était simple : précieux et hautain, Asterios est un paper architect, ces mecs qui connaissent tout de la théorie du batiment mais qui n’ont jamais vraiment construit de maison. Comme un mec qui a appris une langue mais qui ne l’a jamais parlé, en vrai. En toute logique, il est devenu prof. Le voilà à 50 ans, il a tout perdu. Une dernière pensée pour sa femme (qui l’a plaqué il y a quelques années) et il part, aussi loin que l’emmèneront les quelques dollars qu’il a encore en poche. Il s’improvisera néo-garagiste dans le premier bled venu.
Et toi, lecteur, tu vas sa nouvelle vie, entrecoupé de flashbacks, de trips incroyables, de rêves et de pensée théoriques qui virevoltent aussi surement que ses angoisses.
Alors ouais, Asterios Polyp est certainement plus dense et profond que la plupart des comics dont j’ai l’habitude de parler ici. Ou tout du moins il est dans le top tier. Mais sans rentrer dans les grands mots théoriques ou invoquer Aristophane, il procure des plaisirs assez simples lorsque ses pages se mettent à se décoder sous tes yeux. Va falloir un peu d’effort parfois. Un traitement, une référence, un symbole ou une allusion, plein de couches de lectures. Mais l’essentiel, c’est la vision géométrique du monde d’Asterios qui s’applique partout, jusque dans sa propre philosophie de vie.
A vrai dire, j’avais préparé des tas de notes en le lisant et le relisant. Et en fait, j’ai ressenti des choses qui sont plutôt de l’ordre du trip sensuel et symboliste. Asterios est tout simplement une oeuvre inadaptable au cinéma tant elle manipule les codes de la BD Alors aux chiottes les idées Je t’ai choisi quelques pages, ça et là, mais c’est vraiment une expérience à se faire, d’une traite, pour en ressentir la force et la tendresse. Difficile de dire comment quelqu’un peut réagir à ça. Peut-être qu’on en ressort agacé comme d’un film de Desplechin. Et pourtant, Asterios Polyp est exigeant, racé. C’est puissant et imaginatif comme du Eisner grande période. Passionnant. Chef d’œuvre ou juste une histoire intello bien goupillé, j’opte sans hésiter pour la première réponse. Comme quoi, je ne conseille pas que des trucs avec des coups de pied sautés. Must read !
De l’autre côté de l’univers culturel, X-Men Forever vient de s’achever. Enfin, juste le volume 1, tu en reprendras bien encore pour 25 numéros, non ? Alors expliquons ce concept bizarre. Remember 1991. Tu écoutais Come as you are. Ou alors Yannick Noah, Saga Africa. Ou peut-être R.E.M. Jim Lee et Claremont lancent X-Men 1, le “sans adjectif”. 8 millions de putains d’exemplaires, jamais fait mieux. Et pourtant Claremont se casse. Après 15 ans passés aux manettes, à rendre sexy Wolverine et des dizaines d’autres personnages qui ont fait la fortune de Marvel, les éditeurs lui ont pris le parti de Jim Lee qui, tel les cartouches Pokémon, avait séparé l’équipe en deux, Gold & Blue. Mais ils s’en sont mordu les doigts, les ségolinistes, quand il les lâcha presque aussitôt pour fonder Image.
Voilà qu’on rend les clefs à Claremont pour reprendre son propre X-univers comme il l’avait laissé en 91 et de faire les histoires qu’il avait envie de faire. En gros, Chris se la joue Conan Doyle, il revient dans son bac à jouets après l’avoir laissé Sherlock pendant quelques années. C’est vraiment bizarre de voir ces X-men qui ont encore l’uniforme “Jim Lee” d’il y a 20 (20 !) ans. Plus encore de voir le Nick Fury époque costard Armani, en aide stratégique des X-men.
Impensable de croire que le contenu de Forever était prévu depuis 20 ans dans un calepin. Dès le début, Wolverine meurt. Ouais spoil, oké, mais c’était déjà sur les couv depuis plus d’un an. C’était le truc un peu évident si tu veux mettre les bases d’un bon monde imaginaire, tu défonces les plus costauds. Et puis on apprendra que les X-men sont tous appelé à mourir à cause d’un phénomène baptisé le “Burnout”, ce qui les fait mourir jeunes. Un peu comme Secret Story, mais sans la TV.
Claremont s’amuse. Il renomme Gambit en Remy Picard (il n’avait pas eu l’occasion de le faire, viré trop tôt), il inverse les pouvoirs de Rogue et Nightcrawler et fout un personnage inimaginable à la tête de son Consortium. En gros, il brasse les thèmes et des idées qu’il a déjà développé des dizaines de fois (allez, je t’en balance quelques unes : Kitty murit encore, Ororo qui rajeunit… encore ?). Et pour les fanboys, la continuité s’urine un peu dessus puisque Cable n’existe même pas, n’ayant jamais contracté le technovirus. Il y a quelques bons moments comme les retrouvailles de famille Summers et le voyage en URSS où Colossus est devenu un héros d’état, camarade. Chouette ! Des X-men meurent tandis que Sabertooth perd la vue puis un bras, avec un acharnement qui fait penser au Black Knight des Monty Pythons. Sans spoiler l’essentiel de la fin du premier volume, Xavier va décider de partir rejoindre l’empire Shi’ar, le genre de trucs qu’il a déjà fait des millions de fois. Il y a ça et terminer paraplégique puis retrouver l’usage des jambes. En alternance. Marvel donne l’impression de vouloir créer une niche de nostalgie en sortant une mini-série X-Factor Forever juste à côté. Mais au fond, c’est comme le retour de NTM. Une fois l’annonce passée, tout le monde s’en tape, non ? X-men Forever est un monde imaginaire, oui, encore plus que d’habitude, et j’imagine que les fans de Claremont s’y retrouveront. Et encore, ceux d’avant les années 90 qui lisent encore des comics. Le volume 2 a l’air prometteur avec un X-men Vs Avengers à peine teasé.
Enfin un petit mot sur Avengers Prime 1 (l’image “dans les dents” de la semaine) qui est l’aftermath de Siege. Le prime désigne la trinité Marvel, à savoir Captain America, Iron Man et Thor. Qui vont commencer, sur les ruines d’Asgard, à discuter de qui avait raison ou tort durant la Civil War. 3 pages pendant lesquelles j’ai cru qu’on était reparti dans une Bendisserie, à savoir des gus qui causent et qui causent. Alright already ! Le tout sur du magnifique dessin d’Alan Davis, le bon gros gaspillage. Et puis non, Thor séparent Bachelot et Rama Yade et les emmène dans une cave d’Asgard. Le rainbow bridge, celui qui fait le lien avec Midgard, est brisé, il y a péril en la demeure. Et puis soudain, tourbillon cosmique et les trois héros sont emportés dans un des neuf royaumes d’Asgard. On devine qu’ils se réuniront contre des mauvais dieux asgardiens pour le numéro 3. En attendant, Tony Stark répare son vieux modèle d’armure avec une boite à outil de secours -super cool-, Cap se bastonne tandis que Thor se retrouve à Vanaheim avec ses propres problèmes à la clef. Encore une femme. Quelques petits soucis ça et là quand même. Tony parle à son vieux modèle d’armure, comme si c’était ce qu’il avait l’habitude de faire. Bon. Mais le plus idiot, c’est Captain America qui rentre dans une taverne remplis d’Orques, Goblins et de Jean-Luc Mélanchon et qui dit bien haut bien fort qu’il est ami de Thor. Suis une baston gigantesque. Ce n’était pas très malin. Mais qu’est ce que j’en sais moi, j’y ai jamais foutu les pieds à Asgard. Cap, lui, il l’avait sur son pass Navigo durant ses grandes années Marvel. Malgré tout cela, c’est sans doute le meilleur titre qu’ait pondu Bendis depuis très longtemps. Je m’attendais à un massacre, au clash de style entre le dessinateur old school élégant et racé comme Alan Davis et Bendis le tchatcheur brooklynien qui s’écoute un peu trop écrire. Ça va pour c’que c’est. Et puis regarder des pages dessinées par Alan Davis peut suffire à faire le bonheur, un mec qu’on ne voit pas assez.
Ow et j’ai lu le fameux “pire comics du monde”. Justice League : The Rise of Arsenal n°3. C’est vraiment aussi nul qu’on le raconte. Je sens qu’on va bien s’amuser.
Dans les dents Volume IV : avec des griffes
Jun 1st
Ce qui est bien avec Steve Rogers, c’est que depuis qu’il a lâché son uniforme de Captain America…
il est vraiment discret. Le leader idéal des Secret Avengers. Cette semaine, d’ailleurs, encore deux comics de composition d’équipe dont je te reparlerai quand y’aura plus de matos en stock. Allez, on se les fait vite fait. A l'(extrême) gauche du ring, Thunderbolts (premier choix de la semaine). Luke Cage se compose une équipe d’ex-félons. Surprise, il n’a pas choisi Balkany pour combattre dans ses rangs, pour prouver les vertus de la prime à la casserole. Les bozos qu’il engage sont prometteurs (Juggernaut par exemple ou Moonstone la désormais nympho. Et surtout Crossbone, le mec qui a abattu Captain America. “parce qu’il faut un mec super haïssable dans une telle équipe, pour galvaniser les colères”. Malin.). Et il fout sa main dans Man-Thing, une des meilleures idées de l’année. Un Suicide Squadron version Marvel. I’m in.
A ma droite, c’est Secret Avengers par Brubaker. Et tu sais que j’aime Bru. Steve Rogers reprend désormais le poste et le taff de Nick Fury. L’heure du nettoyage de printemps a sonné après le Dark Reign d’Osborn. Il compose sa propre team d’Avengers à lui en loosedé. La méthode de selection peut paraitre encore plus absurde que l’ordinateur de M.A.S.K. En quoi est-il secret s’il ne porte pas de masque… Moon Knight, le fils de rabbin drapé de blanc, ça va. Mais Beast, le mutant aux poils bleu et surtout Valkyrie… Qu’est habillé comme une putain de valkyrie… C’est aussi discret que la tenu de Thor. Y’avait pas un meilleur déguisement ? Anyway, sounds good.
Passons à Wolverine: Weapon X tenu par Jason Aaron. Encore un de ces mecs aggacants. Le mec du Team-up débilo cool Astonishing Spider-Man/Wolverine. Il a l’air de tout faire fado, les doigts dans le pif. L’erreur habituelle, c’est de croire que Wolverine est un personnage facile à écrire parce que c’est un petit poilu avec des griffes bien vénèr. Ouais mais pas que, sinon des trucs comme “Old Man Logan” seraient bien plus réussis. Il faut savoir bien les écrire, ces hack’n slash. “Tomorrow Dies Today“, arc encore inachevé mais déjà bidonnant. Logan emmène Steve Rogers/Captain America pour faire la tournée des bars, histoire de fêter son retour. Normal, quoi. Mais un escadron de Deathlocks (!!!) débarquent du futur et commencent à assassiner des nobodies mais appelés à devenir les héros du futur, à la Sarah Connors. Dans leur liste, Bucky Barnes, le nouveau Captain America.
Baston incoming. Snappy dialogs. Ouat mille Avengers en guest.
Ce setup terminatoresque permet tout un tas de délire comme un pauvre clone débutant de Spawn tout ringard qui se fait butter dès sa première page. Ou encore Wolverine qui décapite des Deathlocks par douzaines. Des guests stars, en veux-tu, en voilà et de l’humour au prorata du sang versé. Et des cases bidonnantes comme ça, j’en veux tous les jours pour me réveiller le matin.
Génial.
Wolverine bien écrit en plus. C’est siiii bien que ça devrait s’appeler Avengers tout court et remplacer le machin de Bendis. Cheer pleasure.
Je ne sais pas quoi choisir pour faire le titre exact de ce comics. X-men : Second coming ? Revelations ? Allez, Blind Science ? Ou tout en même temps. Quoiqu’il en soit…
Blind Science est un one shot pas vraiment nécessaire qui se concentre sur le X-Club, l’équipe de super scientifique des X-men. Ou de ce qu’il en reste. Il est principalement orienté vers Kavita Rao (une généticienne, inventée par Josh Wheddon), Madison Jeffries (ex-Alpha Flight, remember Box !) et surtout Doctor Nemesis, un mec revenu du golden age Marvel.. Okay, c’est une histoire avec voyage temporel vite fait, mais plaisante. Mais c’est l’occasion pour moi de redire ici tout l’amour que j’ai pour Doctor Nemesis, un vieux personnage du Golden Age post-domaine public revampé. Co-créateur du Human Torch original, il est réapparu dans le monde Marvel moderne il y a une quinzaine d’année.
Sa page wikipedia est un bonheur : il est un mutant qui ne vieillit pas, il a une vision qui lui permet de voir les imperfections génétiques et de repérer un jeune UMP à une distance de 200 mètres. Et il dispose aussi d’un “self-evolved intellect”. Et que faisait-il durant toutes ces années d’absence ? “After the War, Dr Nemesis moved to Buenos Aires to hunt down any Nazi superscientists and any clones. Putain, ce mec a la vie que je rêverai d’avoir, en fait.
J’en parle ici car on a quand même la chance de le voir assez longtemps dans ce numéro. Cynique, hautain, brillant, sûr de lui. Sans déconner, ce type, c’est l’équivalent mutant du Dr House.
Sucrerie de plus : Dans sa case de présentation-flashback, on le voit aux prises avec….
Il est la meilleure chose qui soit arrivé aux X-men depuis un septennat.
Pick of the Week : The Return of Bruce Wayne N°2
Après un passage torse-nu en plein âge de pierre, amné-Bruce se retrouve quelque part au XVIIème siècle, à se battre contre des bestioles tout droit sortie de Cthulhu. On comprend quel était le plan de Darkseid : en lui faisant perdre sa mémoire, Il espère transformer Bruce Wayne en balle temporelle qui va risque bien de tuer tout le monde lors de son retour au XXIème siècle. Une machine à tuer. Very smart but Wayne is smarter. Superman, en chrono-caméo, le répète assez : il est LE plus fort.
Bruce s’appelle ici Mordecai et porte les vêtements d’un chasseur de sorcières décédé. L’ombre de son chapeau tombe pile poil sur son front. Impression d’un masque, reflexe conditionné, tout ce que tu veux. Après s’être intéressé principalement à l’instinct naturel de survie de Wayne, ce deuxième numéro dessiné par le fantastique Frazer Irving, s’intéresse à l’aspect “detective” de Wayne. Ok, des histoires du genre, c’est très Golden Age adapté sous le génie techno-camé de Grant Morrison, mais tout colle. C’est respectueux du mythe Batman et en même temps c’est des twists conçus avec beaucoup de sérieux. C’est si bien que je le veux déjà en relié, à mettre en bien dans une biblio rêvée.
Au prochain numéro, on passe en mode Bat-pirate !
Je m’attarderai sur Fantastic Four qui est tellement génial qu’il mérite un article plus long que je n’ai pas le temps de fournir, là. Et sans doute Brave and the Bold. Mais c’est sur les tablettes, t’inquiète. Stuff intello in the pipeline, aussi. (Et Batman XXX A Porn Parody ? Je ne sais pas comment et si je dois en parler).
Anyway, même Bat-chaine, même Bat-heure.
Dans les dents 3 : Special “Brightest Day”
May 25th
Toi aussi, tu feras “Unnnhh!!” si tu te prenais un coup comme ça…
C’est une semaine spéciale “Brightest Day” donc pour me préparer, j’ai mangé 5 fruits et légumes par jour, fait un peu d’exercice, commandé du tofu sauté aux légumes chez mon chinois préféré qui me fait “MERKI” après chaque commande. Voilà, je suis de bonne humeur. Eus-je été plus avisé d’en prendre une double ration car maintenant, The Avengers #1. Faut bien en parler.
C’est l’histoire des MÊMES mecs qu’avant. Pas de nouvel arrivant, à part le nouveau gars qui s’annonce. Ce devrait être Marvel Boy dans son nouveau costume cheumo. Ce qui nous fait qu’une seule nana dans le groupe, plus Maria Hill. Qui est passé du strict au kawaii choupi pour finir en Brigitte Nielsen des années 80. Si votre truc, c’est les triangles amoureux, optez plutôt pour Birds of Prey.
Avengers 1, un comics où rien ne se passe. Même pas vraiment du character développement. Hawkeye redevient Hawkeye “parce que”. Juste le temps de faire un joke. Un comics de get together de héros (le maitre mot de la semaine).
Dans toutes les relaunchs, c’est sans doute un des plus faibles. On est loin d’un Thor 1 (déjà dessiné par Romita à l’époque, qui nous arrachait la rétine avec une baston titanesque). L’Avengers 1 par Perez et Busiek, incroyab’ de fan-boyisme mais tranquille, ça passait. Soyons clair, il n’y a besoin d’avoir une galaxie qui explose à chaque page dès le premier numéro pour partir sur de bonnes bases. Mais là, on est dans le gornicht. Le walou. Ca passe de catchline en catchline en tournant en creux. Bendis se donne du mal pour changer son style, ça sent, il sue à grosse goute pour faire une équipe de super-héros tradi qui ne se retrouve pas à poil dès le 3ème numéro. Sa vraie première tentative en 7 ans. Ça patine mais rendez-vous pour le bilan, dans 6 mois.
J’ai promis de parler de comics DC. Donc je me suis refait tout Blackest Night pour être à la page. J’avais arrêté en cours de route à peu près au moment où le zombie cadavre de Batman recrache une black ring. Bizarre ? Si t’es pas au parfum, voilà : DC a lancé son Marvel Zombie mais en plein dans sa continuité. Les trucs atroces qui s’y passent ne comptent pas pour du beurre (on verra que non à la fin). Du gore par kilotonnes dans un cross-over géant de 8 mois. Dire que je n’ai pas aimé est un euphémisme. A un moment, Wonder Woman récupère les pouvoirs de Star Sapphire parce qu’elle incarne l’amour ou un truc comme ça, ce qui la transmute en… les mots me manquent.
Et tous ces mecs qui, au fil des pages, parlent de manière si maladroite de White Power pour vaincre la terreur de la “blackness”. En fin de compte, une dizaine de personnages (casual lecteur, à part Aquaman, tu ne les connais sans doute pas, attention image spoiler de la fin de Blackest Night) ressuscitent parce que… ils le voulaient vraiment… La fin de Lost me parait presque organiquement honnête à côté de ce merdier. D’habitude, je suis bon client des clashs cosmiques, celui-là se déroulait vraiment trop près d’une pierre tombale. Absurde.
Mais toute la noirceur -très rapidement résumée, je le concède- ne fait qu’annoncer “A Brightest Day” de DC. Il est d’ailleurs étonnant que DC et Marvel (voir Dans les dents 2) se lancent dans les comics cool et optimistes en même temps, comme si TF1 et F2 passaient le même soir du Patrick Sebastien. “IL FAUT FAIRE LA FÊTE !” Désormais, on est heureux par décret, ratifié par logos bricolés sous photoshop, le tout certifié par huissier.
La première série, c’est Brightest Day, dans le texte. Qui t’oblige de passer par la case numéro zéro sinon tu piges que dalle. Mais bon, Oké. Et ça commence par une planche où l’on voit un oiseau qui tombe de son nid pour percuter une pierre tombale. Mini-gerbe de sang. Les “jours heureux” de Brightest Day commencent bien. Je vous fait grâce des scans. Le gros du plot, c’est justement pourquoi cette poignée de mecs est revenue à la vie. A un moment, des pirates des mers menacent physiquement et sexuellement un enfant tandis qu’Aquaman a peur d’aller dans l’eau. Olalala, je sens que les journées vont être Brightest avec ces gus.
Justice League Generation Lost nous parle de Maxwell Lord, un des ressuscités. Maintenant, il a un peu moins peur de la mort. Forcément. Been there, done that. Et il a un plan que ses anciens co-équipiers vont essayer de contrer. Un Get Together comics, mais où il se passe des chose. Malgré son côté “Penance”, Maxwell Lord est un nemesis assez cool dont on ne sait pas clairement s’il essaye de se racheter ou s’il veut revendre ses actions Adidas pour se faire une super culbute. Un bel enfoiré, c’est certain. Et visuellement, même en se contentant de quelques breakdowns gribouillés par fax, Keith Giffen est toujours aussi classe.
Dans la collection “les relaunchs des jours heureux”
Flash qui prend une tournure un peu “Silver Age” avec le retour de Barry Allen. Celui qui fut “le mort le plus classe du monde des comics” pendant 20 ans, est reviendu du pays des morts l’année dernière, banalisant encore un peu plus le cycle de la vie. Mais depuis, on l’a vu plus haut, les résurrections se font par paquet de douze, comme les œufs au Franprix.
Je ne suis pas convaincu par l’intérêt de faire revenir ce mec emblématique d’un autre temps. Wally West a fait ses preuves, il est devenu populaire et il n’y a pas vraiment de twist nouveau pour nous faire aimer Barry. Enfin si : il est chercheur/flic comme dans les séries de TF1. Et puis il est joueur, il fait le mec “très lent” pour ne pas se faire griller, limite maladroit. Sans que personne ne lui demande d’ailleurs où il était durant ses 20 années, sans prendre une ride. Barry Balaise.
Le dessin semi-retro de Manapul colle bien à l’ambiance générale, avec un côté anguleux limite Darwyn Cooke par moment. Geoff Johns essaye quand même de nous rappeler qu’il est le mec derrière Blackest Night avec des moments un peu gore, plus gratuit, tu meurs. Vraiment pas de nouveauté à l’horizon, mais si tu veux de la routine et des gimmicks Silver Age, le All New Old Flash est pour toi.
Pas un relaunch, mais enfin dans sa propre série. Zatanna. Regardons la première page ensemble.
Visiblement, elle va se faire vriller les fesses. Not. Après des années de guests, de featuring, Zatanna a enfin droit à sa propre série, chapeauté par Stéphane Roux (oui, français dixit les papiers de la préfecture) et Paul Dini, tricard DC depuis qu’il a quitté le monde du dessin animé Warner. Il aime Zatanna et ça se sent. Le côté cool du personnage repose sur son job : elle se la joue prestidigitatrice avec lapins tirés du chapeau et tout alors qu’en fait c’est une vraie magicienne. C’est drôle, assez dynamique, joyfull et sexy. A suivre.
Je passe sur Legion of Super-Heroes 1. Une All new Era, franchement ? Difficilement à dire, c’est more or less la même chose. On verra bien.
Birds of prey
Pendant des années la nostalgie des années 90 se résumait à Cable, le fils de Cyclops. Des gros guns, des épaulières immenses, des poches qui servent à rien, une cicatrice autour d’un œil, l’autre étant carrément lumineux et en prime, un pseudo qui n’a aucun rapport avec ses pouvoirs ou ce qu’il fait. Le bon vieux temps, quoi, quand Masterboy et 2 Unlimited étaient premier des ventes des “CD Single” (pour les plus jeunes, c’est cette petite galette optique qui ne contenait que 2 chansons, avant l’arrivée du mp3). A la fin de la décennie, ce fut le tour de Birds of Prey de marquer son époque de plein de gimmicks ridicules et bon enfant. A l’époque, on était plus tolérant. De jolies filles, des scènes éro-suggestives avec toujours une situation difficile pour une des héroïnes, se retrouvant généralement prisonnière dans une cave d’un némesis lambda. Pour schématiser encore plus, cette équipe de filles, c’était des ninjas en bas-résille, aidées par une Sophie (celle de l’inspecteur Gadget) en fauteuil roulant, aidée de son livre-ordinateur. Et la dynamique fonctionnait. Get Together comics de plus (on en est au 3 cette semaine ?), Gail Simone (l’auteur la plus vénérée de la série au début des 2000’s) sait bien écrire les émotions de filles avant qu’elles ne balancent des coups de pied sautés dans la gueule de vilains terroristes. La présence de deux mecs filles revenues à la vie dans Blackest Night semble être la seule justification du logo Brightest Day. A réserver à tous les keums que les années 90 ne font pas frémir de honte. Assumez votre guilty pleasure, les mecs.
J’ai tout de suite aimé Booster Gold quand je pris par hasard son comics sur un présentoir dans une épicerie lambda du Connecticut. J’avais 9 ans. Depuis, on s’est croisé plusieurs fois sans jamais vraiment retrouver le déclic. Ces nouvelles aventures sont l’occasion idéale pour un nouveau départ. Le héros le plus “bwa-ha-ha” (c’est son nom dans le milieu et son surnom sur la couverture) est repris par le tandem Giffen/Dematteis. Concept expliqué aux newbies : c’est grosso modo un mec avec l’humour looser tendrement ironique de Spider-Man mais avec des pouvoirs cosmiques et la possibilité de voyager dans le temps. Bourré de gag du genre ça.
Pick of the Week : DC Universe : Legacies
Exploration cool du Golden Age, accessible à tous, dans une série de 10 numéros où l’on nous promet une dream team de créateurs à tous les coups. On ne peut pas faire plus prometteur. En attendant Jose Luis Garcia-Lopez, J.H Williams III et Dave Gibbons et d’autres cadors du comics, c’est Len Wein à l’histoire et Andy Kubert et son père le légendaire Joe Kubert au dessin, avec backup story de J.G.Jones. C’est léger, superbe, avec cette vibe assez particulière d’un New York rétro gangsta-yid qu’on ne voit plus que dans les rééditions des classiques de Will Eisner. En plus Andy produit le meilleur taf de sa vie quand il est encré par son daron. S’il n’y en a qu’un seul à choisir cette semaine, c’est celui-là.
Bon je retourne analyser les parallèles entre la fin de 24 S08E24 et du dernier épisode de Koh Lanta.
Dans les dents 2 : Special “Siege”
May 18th
Oui, “GTT”. Mais parlons peu, parlons Siege.
Siege, c’est le nom du dernier cross-over de Marvel. 7 years in the making. 7 années depuis Avengers Dissassembled, émaillées par des mega-events pas toujours top. Remember :
- House of M, ou les héros sont transportés dans un monde alternatif où les mutants sont rois et Magneto leur Kim Jong-il.
- Civil War, ou les héros se battent entre eux pour leur statut judiciaire, un peu comme pour le Pacs mais avec des guns.
- Secret Invasion, ou une race extra-terrestre infiltrée sur Terre et qui finit par se battre au grand jour.
(Oui, c’est stupide mais ça s’est passé comme ça.)
Et puis il y a les mini-events genre Avengers Vs Dark Avengers et Dark Avengers Vs X-Men pour un gain de temps et de place. Ou Dark Reign, une ère entière. Ouais, carrément, ma gueule. Le monde Marvel est régit par ses événements qui font généralement mourir un ou deux persos de manière assez gratuite. Dans les comics, c’est ça le truc pour se donner de l’importance, un peu comme parler fort en soirée.
Mais Siege n’a pas vraiment d’idée directrice forte. Il fallait juste un prétexte à une baston générale dans laquelle on essayera de fourrer le maximum de gonz. Siege se déroulera au dessus d’Asgard (flottant au dessus de l’Oklahoma, c’est long à expliquer). Osborn, devenu le chef des armées, veut en découdre. Comme ça. Il se bricole un prétexte et part à l’assaut. En fait, l’élément déclencheur du conflit est absurde. Le pire, c’est que Loki et Osborn se vantent de refaire le coup de Civil War, genre “haha on a pas d’idée, alors on fait ça, ça avait bien marché une fois”. La phrase qui assume le manque d’idée. Pas de plan secondaire, du subtilité, Loki n’ayant même pas de motivation spéciale. “Loki, c’est le dieu des coups tordus, donc voilà, c’est tout”. Loki, Orangina Rouge, même combat.
Dès le deuxième numéro, on va comprendre qu’il n’y aura plus à tergiverser, Obama comprend enfin qu’Osborn est fou. Les Avengers partent au combat à Oklahoma / Asgard.
4 numéros, ça passe vite. Tant mieux, 7 ou 8 mois c’est trop, surtout quand il y a des retards. On peut dire ce qu’on veut sur la qualité globale des events Marvel, ils ont au moins l’avantage de ne pas vous forcer à lire les 573 autres titres liés par la même thématique. Ultime élégance, il n’y a vraiment que les titres Avengers qui soient concernés. Marvel n’a pas essayé de nous vendre du Power Pack : Siege ou des conneries du genre. Pas d’X-Men qui passaient justement des vacances là-bas. Ouf.
L’autre avantage, et pas des moindres, c’est Olivier Coipel. Qu’est-ce qu’il dessine bien, ce mec. L’armure classique Rouge et Or d’Iron Man, sous ses crayons, c’est complètement Airwolf. Du cheese-cake de classe internationale. Ce serait presque parfait si on lui donnait plus de chose à dessiner. Ouais, la baston, car c’est de ça qu’il s’agit, n’est pas vraiment “à l’ancienne” dans le sens réjouissant du terme. C’est plutôt “combien de connards pourra-t-on mettre sur une page” tout en zappant de scène en scène. Certains flows sont un peu discutables (le discours du premier volume, qui tient plutôt de l’actionneur tourné à l’iPhone que de la vidéo HD). Le pire étant atteint par le dernier volume où Norman Osborn tape avec un caillou sur la tête de Captain America pour se faire rattraper juste après et surtout un climax naze d’anthologie, le méchant expédié par un éclair sur un quart de case. Anti-climax à mort. A se demander si c’est sérieux.
Mais voilà, on tient le problème de Siege. C’est le contenu. Pas de scénario. C’est juste des mecs qui vont d’un point à un autre pour déclencher le script suivant, comme dans un Call of Duty. Zéro finesse, on pourrait presque aimer ça comme un guilty pleasure. Le big deal de l’épisode 1 c’est Thor qui se fait défoncer la gueule. Chap’ suivant, il se fait sauver par Maria Hill qui fonce dans le tas, en tirant un coup de bazooka et récupère le héros inanimé (qui se relève 3 mn plus tard de toute manière). C’est un agent secret, j’sais pas, elle aurait pu faire un truc un peu clever, non? De l’action stupido, on a compris. Mais c’était vraiment ça, le climax devant ponctuer 7 ans de scénario parfois difficilement supportables… ? Dur.
On va passer à Siege numéro 4 et maintenant ça va vraiment spoiler. RDV le paragraphe d’après.
Arès le dieu de la guerre version Marvel meurt. Sniff, le seul perso intéressant de ces 7 années. Puis Asgard n’est plus qu’un tas de ruine. Osborn est à poil, battu. Sentry se découvre vraiment sous la forme d’une entité maléfique, une espèce de gloubi-boulga tentaculaire proche du dégueuli, comme on en voit souvent dans les scènes de fin des Miyazaki. Loki devient d’un coup super émo et implore son père. Oui Loki, le dieu du mischief, des coups tordus asgardien implore comme une chienne son père qu’il a trahit. Et dont il a tué le père aussi, il y a moins d’un an. Ah ces dieux, toujours aussi joueurs. Après avoir bien chialé, il balance des power up aux héros qui les perdront 3 pages plus tard. Comme ceux des Power Rangers, tu ne sauras pas concrètement ce qu’ils font ni en quoi ça consiste. Loki réduit en bouillie cosmique, Thor balance la méga foudre et Iron Man pirate à distance l’hellicarrier de H.A.M.M.E.R pour le transformer en projectile. C’est un peu le classico du comics d’action, balancer des gros trucs sur les gens pour faire une explosion à la Michael Bay. Puis Sentry redevient humain. Suis le très classique “Tuez-moi.” “Non”. “Tuez-moi !” “Bon, Ok.” Sentry crève donc dans un quart de page, un éclair sur la gueule. La goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est con pour un mec qu’on nous a vendu comme surpuissant, “la puissance d’un million de soleils en fusion” nous disait l’accroche. C’eut été cool de voir l’ébauche d’au moins un seul. Et c’est à peu près tout. Osborn destitué, tout le registration act semble se saborder tout seul, dans la minute qui suit, rendant les super-héros légaux à nouveau. Ouais, c’est passé sans doute en motion instantanée spéciale Jean-François Copé. Encore plus vite qu’une loi sur la burqa, dont l’urgence constitutionnelle est absolue.
Fin des spoilers de Siege 4 et conclusion.
Enters the Heroic Age, la nouvelle période moins sombre où les super-héros pourront refaire des trucs héroïques et pas juste discuter dans des caves à la Bendis. A vrai dire, toute la période Dark Reign a surtout trahi un timing assez maladroit. Osborn en patron du monde, des armées et des supercopters, c’était une bonne idée. Bien utilisée, ça pouvait faire des trucs intéressants. Mais fallait-il vraiment que ça commence PILE au moment où Obama se faisait élire président des USA ? Etait-ce vraiment le bon moment pour faire des scénarios à base de parano et de conspirationisme ? Non évidemment, et ça a tourné court. J’en parlais pas mal ici, pics improbables d’Obama inside. En fait, le ton noir à la Marvel, ça n’allait pas plus loin que les titres Avengers, Iron Man et Captain America. Ca n’a pas empêché certains titres exceptionnels de naitre et d’exister, comme Incredible Hercules (dont la suite, la minisérie Prince of Power, commence cette semaine. Olalala il faudra que je revienne là-dessus, bientôt.
Siege devait faire rase de 7 années et foutre les vieux jouets sous le lit, comme quand tu rangeais vite fait, tout môme, pour faire plaisir à tes parents. En fait, ce qui me parait bizarre, c’est de lancer une nouvelle ère avec exactement la même équipe créative. Là, on nous donne rendez-vous le mois prochain, avec Thor, Captain America, Iron Man, Wolverine et Spider-Man. Merci, la nouveauté à son meilleur. Et toujours chapeauté par le même mec. Bendis. Brian Michael Bendis, on a eu le temps de le comprendre en 7 ans, les super-héros, c’est pas son truc. Il est plus à l’aise pour écrire un dialogue entre une lesbienne et une nympho hétéro qui discutent des vertus et désavantages des bites, tout en fumant des bédos sur un lit d’un dortoir dans une fac américaine. A la Vertigo. Ça, il sait faire. Mais bon, il continue de faire du super-héros car il a rapporté finalement pas mal d’argent à sa boite. Comme on dit chez les Balkany, c’est “la prime à la casserole”.
J’ai peut-être été un peu long. Alors je vais sniper.
Dark Avengers 16 : Cross-over de Siege par Bendis et pas un flashback pour une foi, autant dire un miracle. Le dessin archi photoshopé pour rien (du genre flou, reflet, toute la gamme de filtre Adobe en gros) ne gâche pas la bonne scène du comics (Thor qui retrouve Phobos, le fils d’Arès).
The New Avengers Finale
Ou comment renommer New Avengers 65. Dessins de Brian Hitch en très très petite forme. Sérieux, son Wolverine, c’est pas possible. Globalement, c’est les New Avengers qui partent à la poursuite de the Hood qui a perdu ses pouvoirs et de Madame Masque. Autant dire zéro risque donc zéro vibe. Le tout dans un numéro double (qui inclut 16 pages de splash pages flashback par d’autres dessinateurs, bonjour l’arnaque) qui aurait pu en faire la moitié. Pas nul mais pas rassurant sur les capacités de Bendis à gérer des Avengers héroïques.
The Sentry : Fallen Sun One Shot
Spoiler
Sentry est mort et ses copains viennent quand même porter un toast. Depuis son retour dans le monde Marvel, il y a 7 ans, il n’a jamais bien fonctionné. Née comme un poisson d’avril, il a été réintégré de manière abrupte. “Souvenez-vous, c’est le meilleur amis de Reed Richards et de Hulk”, ce genre-là. Comparé à Alias (pourtant également de Bendis), c’était vraiment très maladroit. Puissant comme environ un million d’explosions solaires, on ne l’a jamais vraiment vu faire quoique ce soit. Il n’a pas avengé quoique ce soit en 7 ans. Son seul moment intéressant fut la minisérie de Romita Jr où il allait chez le psy pour soigner sa schizophrénie galopante, son seul point faible. Onfray en aurait eu pour son grade. Mais finalement, Sentry n’est qu’un Eric Besson signé Marvel, tout le monde s’en foutait avant, un clone franco Wu Tang Clan. Au contraire, nous, on est content de s’en débarrasser. De Sentry, hein.
Mais ce comics… Un assemblage de speechs nullissimes et de commentaires qui font déjà le ramdam sur internet: The Thing nous parle d’un bus remplis d’enfants tués par The Wrecker. Bienvenue dans Heroic Age, les mecs ! Mais surtout, Cyclops et Rogue débarquent et on comprend grâce à des potins chuchotés que Rogue aurait couché avec Sentry (Qui est marié, mais pas de jugement). Normalement, si tu as lu jusqu’ici ce post, mon ami, tu sais qui est Rogue. Une mutante dont le pouvoir lui fait absorber toute la psyché des gens qu’elle touche, une malédiction qui l’isole du reste du monde. As far as we know, elle est vierge. Une métaphore du rejet du monde. Le perso costaud mais fragile. Il y a quelque chose de dégueulasse de saccager le background d’un personnage historique des X-men, juste pour le plaisir d’un bon mot, d’un bon effet de manche dans un comics dont tout le monde se foutrait autrement. Surtout par Sentry, le clone Leader Price de Superman. Ce genre d’étron de comics, on espère bien ne plus jamais en revoir dans l’Heroic Age. A éviter à tout prix. Sauf si vous tenez absolument à lire ce qui sera un des pires comics de la Marvel de 2010.
PS: je me relisais ce spoof que j’avais fait à l’époque sur Illuminati. Bon sang, je suis bien content que Marvel passe officiellement à autre chose.
Pick of the week:
Batman : The Return of Bruce Wayne n°1
C’est tellement plein de promesses que ça en est trop beau. “Batman, topless, affronte des hommes des cavernes”. Comme un poème.
The Return of Bruce Wayne 1 n’avait même pas besoin d’être aussi bien et pourtant il est fait avec tellement de talent que ça en est crado. Chrono-exilé et amnésique, Bruce se retrouve chez les hommes préhistoriques. Après quelques tergiversations, il va se faire une cape à partir d’une peau de chauve-souris géante et va même jouer à Scorpion avec son batgrapin sur un gus. “Commeeeyere ! Gettooovavèère !” Et malgré ses moments Airwolf, beaucoup de niveaux de lectures, de psychologie et même un caméo génial de Superman. Qui a tout compris.
Badass. Grant Morrison au top et Chris Sprouse, le mec de Tom Strong. Et Bruce Wayne torse nu, donc.
That’s it. Ca et Prince of Power 1 of 4.
Bon, j’essayerai de compiler quelques titres DC la semaine.
Com-Robot