Les super pouvoirs de Jean-François Copé

Après avoir démontré ici à quel point Jean-François Copé balance du petit bois et que son ombre plane sur le débat d’idées à la française, voici venu le moment de révéler ses secrets. Attention, la vérité peut faire peur.

La super mémoire

En fait, Jean-François Copé joue la comédie, un peu comme Peter Parker. Notre ancien ministre a été exposé à une substance radioactive alors qu’il sauvait des chiots de la noyade à Meaux. Il a récupéré le pouvoir du « Leader », un méchant dans Hulk. Seul inconvénient, cela entraîne une déformation progressive de son crâne.

Son pouvoir n’est pas, comme on pourrait le penser, d’assumer des vêtements disco ridicule, mais de se souvenir du moindre chiffre, du moindre événement survenu après son accident. Utilité: avec ça, il se souvient de la moindre pique et polémique pour toujours contre-attaquer, toujours avec des idées nouvelles et justes. Bien entendu, des gauchistes bien pensant tels que Pascale Clarke essayent de le balancer en public. Mais Jean-François Copé, espion durant la guerre froide, résiste à toute forme d’interrogatoire musclé et de torture. Mieux, il arrive à feindre l’ignorance malgré la toute-puissance de ses fonctions et de ses responsabilités !

Ou à carrément désorienter ses adversaires. Et dire que certains médisants ont cru qu’il ne se souvenait pas du prix des yaourts ni des salaires de profs en fin de carrière ! Les naïfs !


Une diversion digne du Grand Stratéguèrre !

Le Copéhaméha

Puissante déflagration de Ten Shin Han de Dragon Ball Z, qui est un peu le porte-flingue de Son Gokû au même titre que Jean-François pour Sarkozy. Après des années de pratique, Jean-François a réussi à cacher son 3ème œil quand il l’utilise, principalement dans l’hémicycle où il fait la loi dans les rangs de son propre parti. Jean-François inspire la peur, plus personne n’ose l’approcher.


L’autre à droite ne sait pas ce qu’il risque !

Enfin, son arme la plus redoutable est celle du “Baiser mortel”. Regardez cette photo.

Vous ne rêvez pas. Tous sont politiquement morts (Sauf les deux mecs non-identifiés peut-être?). Ils ont été victimes de ce que l’on appelle en politique « le Baiser mortel du Copé » dont Besson s’est directement inspiré pour un film avec Jet Li. La camaraderie politicienne du leader de Meaux n’est pas sans risque ! Sa dernière victime, beware :

Comme dirait Ken, membre de “Démocratie Libérale & Cuir”:


Demain, l’érotisme de et avec Jean-François Copé. Sex sells, kids !

Jean-François Copé et l’internet

Jean-François Copé avait autrefois un blog qu’il a fermé pour des raisons de financement. En effet, durant les élections, la moindre dépense devait être comptabilisé en frais de campagne. Et forcément, les prix montent très vite quand on a l’ambition de faire des armadas médiatiques façon « Désir d’avenir.org ». Pour notre ex ministre du Budget et de la réforme de l’Etat (et Dieu seul sait que les effets de ses réformes se feront encore sentir dans plusieurs décennies mais ça, aucun membre de la coalition socialo-communiste n’aura l’honnêteté de le rappeler !), un sous est un sous. Aujourd’hui, son site est sur hautetfort.com, ce qui lui vaut parfois de se retrouver avec des pubs ciblées pour l’électorat UMP en pleine mutation.

Ca lui permet aussi de ne pas rentrer dans la polémique politicienne en y compilant ses saillies non-caricaturales telles que “Copé accuse Royal de vouloir mettre . Mais son coup de maître aura été de lancer son propre club, Generation-France.fr. Il s’agit d’un laboratoire à idées nouvelles et audacieuses et absolument pas pour toucher les subventions de l’UMP, le parti le plus riche de France dont il est membre du bureau politique. Brut d’idées. En verbatim, il ajoute même: ”L’ennemi public numéro 1 qu’il nous faut combattre aujourd’hui en France, c’est « l’à quoi-bonisme ».” Une opinion qui dérange.

Personnages poétiques, très bobo, sur fond bleu rêveur, on remarquera juste que le gus tout à droite ne veut pas être sur la photo et essaye de se casser. Enfin, différentes interprétations sont possibles. Mais Jean-François Copé fait tomber la veste, esquisse un léger clin d’oeil complice et n’a pas peur du débat d’idée. D’ailleurs il le dit : 100% débats d’idées et 0% petites phrases, comme pour faire écho à son dernier opus « Promis, j’arrête la langue de bois » (une étoile sur Amazon.fr, il ne faut pas laisser la toile à ces cloportes de gauchistes!). Tel un rappeur qui nous rappelle à tous les couplets qu’il est « Authentik », Jean-François Copé nous rappelle que c’est fini, le temps des petites phrases, et il n’hésite pas à utiliser internet pour le faire savoir.
En attendant, place au trailer de Generation-France.


Génération-France.fr
envoyé par jfc

En guest, Raffarin (sans qui nous ne serions pas tous connecté à internet aujourd’hui). Cameo people télé: Laurent Ruquier. Alors c’est vrai qu’il y a un “buzz fou”, Jean-François Copé Robotics en est la preuve. Notre mentor le dit lui-même, “la réussite de Generation-France va chaque fois bien au-delà de nos espérances”.

Demain, nous dévoilerons ici les secrets des super pouvoirs de notre idole dans un Jean-François Copé Special Origines.

Jean-François Copé Robotics

Un simple post perdu sur internet ne suffisait pas. C’est pour cela que, pendant une semaine, ce site va se transformer et devenir Jean-François Copé Robotics, the place to be. Bienvenue dans l’endroit idéal pour discuter de Jean-François Copé, pour s’échanger des infos entre fans sur son actu, ou simplement pour lui témoigner notre admiration.

Chapitre 1: Jean-François Copé et l’internet

Chapitre 2: Les super pouvoirs de Jean-François Copé

Chapitre 3: Jean-François Copé et la séduction

Chapitre 4: Jean-François Copé et les jeux vidéo

Chapitre 5: Jean-François Copé, l’audiovisuel public et le troisième millénaire

Copé & Le Meur, débat contradictoire

Remember, 2006


Loic Le Meur podcast Copé
envoyé par jfc

Onechanbara The Movie


Remember !

Bad acting, check

Cute girls, check

Zombies, check

Laser blade action, check

Cheap CGI, check

Cosplay de cow-girl, check

Le film qu’une génération attendait !

Même pas mort !

Messiah Complex (à mi-chemin)

Préparons un peu le background pour les newbies et nos amis du quebec Tandis que tout le monde se fout de comment va se terminer Astonishing (chacun fait comme si il n’avait rien vu), Xmen et Uncanny préparent depuis grosso modo un an ce cross-over destiné à faire revivre la fibre des années 90. Le début des années 9O, c’était top, y’avait Culture Beat, Master Boy, 2 Unlimited, mais aussi Nirvana, R.E.M et Michel Drucker.

En comics, les années 90, c’était des gros gars qui vivent dans des bunkers sans identité secrète, qui passaient tout le temps à se battre entre équipes copines. Vestimentairement, ils avaient des gros guns, des épaulettes molletonnées et pleins de petites poches pour mettre des accessoires super utiles comme un épluche-tomate. Et c’est vraiment pratique si on ne veut pas s’ébouillanter. Le roi des ceintures à poche, c’était Cable, au design ultra chargé en n’importe quoi, à la Rob Liefeld. C’est le plus gros récif des années 90 dans le monde Marvel, increvable comme sa volonté de faire la guerre pour sauver un futur d’où il vient mais qu’il a déjà sauvé maintes fois. Malheureusement il est mort (chuuuut c’est une astuce du scénar, en fait dans son titre Cable-Deadpool, ils n’arrêtent pas de faire des blagues là dessus, genre « on y croit, hein, ils ont annoncé son nouveau titre solo pour la rentrée déjà, mais wink lol mdr on fait comme si on ne savait rien »). Nathan Summers est donc simili tué sur son île/pays de mégalo-kouchnerien, se faisant tout autant simili-sauter la gueule plutôt que de crever sous les mains des deux psychofous Gambit et Sunfire, le “japonais-brochette fromage” inventé à une époque où le japon n’était pas aussi hypé. Eux et leurs potes les nouveaux Marauders tuent toutes personne issues des ouates milles futurs alternatifs des X-Men. Et ça fait à peu près autant de peuple que toute la population du Sénégal. Ils vont même jusqu’à chercher les livres de Destiny (Xtreme Xmen, remember !) pour les cramer. Après avoir exterminé pleins de gens du futur à l’exception de Bishop (sans doute parce qu’il a abandonné ses ceintures à poches et à couteaux suisses depuis quelques années, le malin !), les Xmen mené par Rogue sont trahis par plusieurs de leurs membres : Mystique (duh genre tu lui laisses les clefs de chez toi) et Lady Mastermind (non mais franchement, porter un nom comme ça dans le monde Marvel, c’est comme utiliser Lady Guy Georges comme pseudo dans le nord de Paris). L’équipe finit décimée, Rogue est capturée, tandis que seuls restent debout Canonball et Iceman (dessinés pareil par Humberto Ramos, tips, celui en calebut c’est Iceman). Toute ironie mise à part, c’était un bon run, sans doute parce qu’il y a comme une envie d’aller quelque part, ce qui ne coule plus de source avec les X titles depuis le départ de Grant Morisson. La ligne entière nage à vue. Mike Carey a monté son équipe de bras cassé pour la dégommer très vite après, installant les grosses bases du scénario de Messiah X. Uncanny X-men aussi, de retour de vacances depuis l’espace a tenté de développer quelques idées (Magneto, someone ?) mais le dessin était si Larroca-isé que c’en était insupportable. X-Factor suivait son petit bonhomme de chemin, dans son coin, mais tout en qualité. New X-men, bon ça intéresse quelqu’un. Durant 2 mois a défilé une histoire backup story dans tous les numéros avec Beast qui essaye de trouver pourquoi la race mutante est en voie d’extinction. Après 17 épisodes (oui oui), il arrive à la conclusion qu’il n’y a rien à faire. Trop super, merci. Décimer la quasi totalité des mutants n’aura finalement donné que très très peu d’histoires intéressantes et toute cette quête semble poussivement amené pour rappeler l’enjeu de Messsiah CompleX

Commence Messiah CompleX, premier crossover en 10 ans du monde X. Là ca va commencer à spoiler.

Cerébra détecte un nouveau mutant. Oui, alors que tout le monde croyait cela impossible, il y a une nouvelle naissance enregistrée par la machine qui ne servait plus à grand chose, dans un petit bled paumé. Les Xmen se dépêchent pour y arriver, mais tout a déjà cramé. La ville a été rasée par les Purifiers, des extrémistes antimutants (ridicule quand même vu combien il en reste mais eux voient le bébé comme « l’antéchrist mutant », classe comme CV) qui se feront dégommer par les Marauders envoyé par Mista Sinister (hey, le méchant des années 90 !). Ok, il a perdu un peu de sa superbe à force de scénarios pourris, mais le meilleur bad guy qui manipule et fait bouger ses pions dans l’ombre, c’est lui. Page de fin : Roooooogh fait le monstre qu’on ne peut pas connaître à moins de lire new Xmen. C’est Predator X (un nom ridicule comme du Joe Casey des années 90 !) et on va le voir comme ça, une page par ci, une page par là pendant 7 8 épisodes à faire beuuuuargh et tuer un keum qui traverse la rue. Honnêtement, ça serait en rythme mensuel, ça serait imbitable, mais là, ça « peut » aller, ça rappelle juste cet extrait de Holy Grail des Monty Python avec Lancelot qui attaque. Kiffe la vibe, mec.

Le premier tome introductif réussit à nous expliquer correctement (c’est Brubaker au clavier) l’enjeu et l’importance de la gamine (c’est une fille, mais on le saura plus tard). Pour l’occasion, Marvel a sortit Marc Silvestri (hey les kids, c’est les années 90 !) le keum qu’on sort un peu comme la jolie vaisselle de la table du dimanche quand vient mamie.

Uncanny Xmen alias Chapter 2 est dessiné par Billy Tan qui se débrouille pour dessiner des bastons type 90’s, mais en expression faciale, il est à peu près aussi doué qu’un peintre en bâtiment. Les scènes de discussions sont une tragédie de non-subtilité sans parler de la visière de Cyclops qui fait méchamment pitié. Dommage, il ya de bon passages, notamment le dit Cyclops qui envoie se faire foutre Xavier (ok j’ai jamais aimé le Xavier post 90’s, celui du troisième frère Summers et de toutes ces conneries sarkozistes mais là, c’était très in character. Cyclops is the bad ass. Les membres d’X factor déboulent (très bien écrit par Bru, qui touche) et Scott leur demande d’aller voir Forge (yo, souvenir souvenir) tandis que Rictor qui a perdu ses pouvoirs après Decimation va infiltrer les Purifiers. Le plot avance, cool. Dernière page Predator X fait graaaaaaor.
Tan cède la place à Scot Eaton, dessinateur limité, mais qui peut raconter une histoire, on verra bien. Chapter 3 propose une baston totalement gratuite (tout autant que dans le numéro précédent) avec des Acolytes. On se demande un peu pourquoi les Xmen les traquent au lieu de se charger en priorité du bébé : on comprend vite qu’il a été décidé en interne qu’il y aura une baston par numéro. Les New Xmen essayent de faire quelque chose mais sont privés de Benco par Cyclops tandis que les scénarios de Rictor et de Madrox + Layla avancent : ces derniers montent dans une machine à remonter dans le temps.

Ils débarqueront dans le chapitre 4, 80 ans dans le futur, dans un monde post apocalypticomescouilles où les mutants sont mis dans des camps. Encore… Mon dieu, pitié, on a déjà TOUT écrit sur les futurs alternatifs. Les Xmen retrouvent les Marauders et cherchent à retrouver le bébé, tandis que Rictor essaye de localiser le bébé chez les Purifiers. Ils ne l’ont pas non plus. Les New Xmen essayent de servir à quelque chose et vont tenter de flinguer des purifiers. Pas de bol, Lady Deathstrike débarque et embroche l’un d’eux. Il paraît que c’est une tradition, qu’un membre des New Xmen crève par numéro. Ah j’oubliais la double page d’intro : Graaaaaaouuugrrr A noter le style de Ramos superbement atténué. Il a compris que la stylisation, c’est bien dans Wolverine (le héros, c’est celui qui a des griffes) et que vaut mieux y aller mollo niveau dessin. Bref, tout en retenue, c’est joli. Mais ces efforts seront-ils utile quand déboule Bachalo en Chapitre 5 et son style ultra baroque limite fouilli. Il y a des pages, si les mecs ne disent pas à haute voix leurs noms, il n’y a aucun moyen de les reconnaître. Sérieusement, ce mec (habilement caché derrière un pseudo révolutionnaire), il est irreconnaissable si on ne disait pas son nom à voix haute.
L’unité graphique est vraiment à l’ouest, les gens vont se marrer à la lecture des Trade. Grosse baston Xmen Marauders, Gambit dit offpanel à Wolverine que c’est Cable qui a le bébé (arrivée très classe, visuellement le numéro le plus réussi). Mais ils y laissent quelques plumes, tout comme les new Xmen. Mais tadada les Sentinels sensés garder les Xmen depuis Decimation passent à l’attaque après qu’un mystérieux virus les bouffent. ROBOT FUCKING FIGHT ! (les sentinels, les meilleurs ennemis des Xmen !)

Chapitre 6 (et retour de Tan) Bishop arrive à temps à la mansion pour aider ses copains et remettre sa ceintures à poche qui servent à rien. Les télépathes sont tous bouzillés pendant que thunderbird sort d’une scène de coucherie avec Hepzibah pour planter ses couteaux dans les robots. Hey, mec, tu sers à rien, comme tous les mecs qui se sont appelés Thunderbird jusque là d’ailleurs. Ta meuf non plus, c’est juste une Wolfsbane blanche même pas mutante ! Cable continue de courir, poursuivi par des gens. On notera le manque d’unité graphique ridicule, puisqu’il porte maintenant des sangles qui tiennent un sac kangourou sur le ventre, mais avec un gros X dessus. Super naze et puis quand a-t-il eu le temps de s’en commander un ? (Le design changera dans les 3 numéros à venir, pas d’inquiétude, l’editor n’a pas fait son boulot). Cyclops en arrive (très vite, trop vite) à la conclusion que c’est son fils qui a fait le coup du virus… Hé mec, réfléchis, c’est ton putain de fils que tu croyais mort (encore une fois) et qui a toujours une bonne raison pour se battre. Ton fils !
Du coup Cyclops a une idée éditoriale digne de Marvel et décide de confier à Wolverine le commandement de X-Force, une équipe de 6 keums sensés agir discrètement et retrouver Cable, le bébé. Point commun, le flair et des lames. Ils ont tous des griffes ou des couteaux. Ouais, bébé, ca fera un bon titre à launcher après la fin du crossover, car dieu seul sait qu’on avait tous besoin d’un X-force comme ça qui va se transformer en titre de plus avec Wolverine et ses copains avec couteaux. Splash page finale de la honte.

Chapitre 7, Lady Deathstrike arrive devant Cable avec des copains soldats. Elle est bien décidée à le tuer. Ah tiens, deux pages de Raaahhh ! par Predator X, ça faisait longtemps. Pendant ce temps, dans-leur-futur-jamais-vu, Madrox et Layla sont capturés. Pas malin. Cyclops et Xavier se prennent le chou et ce dernier est limite à se sentir inutile comme Jospin lors de la dernière présidentielle. Cable va-t-il mourir ? Hé non car arrive X-force pour le sauver in extremis dans le chapitre 8.
Madrox et Layla (toujours chouette dialogue, mais bon dieu, j’espère que c’était nécessaire ce sub plot Genosha-esque, parce que ça traine en longueur). X23 tue Lady Deathstrike dans un combat où attention, elle place une GROSSe référence à Ken Le Survivant / Hokuto no Ken ! (meilleur numéro de la série, c’est sur !! Ramos s’en sort pas mal en plus par rapport à ses premiers X-Men). Caliban se jette pour protéger Thunderbird et crève (un new xmen mort de plus, on m’avait bien prévenu…). On l’avait connu plus résistant. Du coup, Thundy ne poursuit pas Cable qui au moyen d’un tour de passe-passe zarbi choppe le Blackbird des Xmen pour se casser. Pas con. Il a eu le temps de foutre sa ceinture au bébé qui l’accompagne, la sécurité, c’est important. Une page de Graaaaaour qui court sous la pluie. The plot thickens.

En gros, à un peu plus de mi parcours, ça n’avance pas oméga vite, ça ménage ses effets, et il y a pas mal de parties de scénarios laissés (volontairement on l’espère) en suspend. Ce serait insupportable en monthly (ne riez pas, il y a des séries comme ça qui ne se gênent pas, j’ai les noms) mais ça passe là. Le scénario ultra simpliste ne gène en rien, le parti pris est ici de l’exploiter sur 4 axes différents et de SYSTEMATIQUEMENT coller des bastons autour, comme de la confiture bonne maman. Du coup, on garde cet idée des années 90 avec des combats inutiles, des mecs, des vrais, des killers, et en même temps, on essaye de faire plaisir aux mecs qui écrivent des plots pas trop cons. L’embarcation est assez fragile et peut chavirer à tout moment.

La suite, very soon.

Meilleurs voeux 2008 bis

Des doodles très “web 2.0″, au cas par cas comme carte de voeux.

Meilleurs voeux 2008

(part1)

La Graine et le Mulet

Il est des scènes qui peuvent vous marquer toute une vie. Bien ancrée dans la réel ou au contraire, le dépassant complètement, c’est ces petits moments d’intensités qui nous déchirent l’échine, vous laboure le cœur la conscience et qui vous hantent par flashs cycliques… de vrais petits Year Zero du cinéma, à elles toutes seules. Autant dire qu’il n’y en a plus depuis longtemps dans le cinéma français.

La Graine et le Mulet arrive pile poil en fin d’année, à ce moment où les passionnés font le bilan sur ce qu’ils ont aimé de janvier à décembre. Et là, une question s’impose : que reste-t-il du cinéma français ? Le ciné qu’on appelle avec mépris « intello » propose deux ou trois tentatives, quelques pistes tout au plus mais rien de vraiment significatif. Le polar est un genre en berne, nageant entre le pathétique, le nul et le « part d’une bonne intention » (le Petit Lieutenant étant le premier qui me vient en tête). Vous aimez l’amour et les sentiments ? Laissez tomber, les coréens font ça, mieux, avec plus de force et de fraicheur dans un seul film (sortant en France) que dans tous ce qui pourrait passer en multiplexe. Le film « chorale », depuis Le Goût des Autres qui avait mis la barre haut est si ridicule aujourd’hui que même les caricatures sont moins drôles que les originaux, à la limite de l’auto parodie. Horripilant ! La guerre ? Ah s’il vous plait, on ne commence pas. La comédie est sans nul doute le genre le plus à plaindre avec au moins une tentative par semaine, toujours alimenté avec un pool génétique de 10 actrices grand maxi (Mathilde Seigner, Taglioni, Gillain, Doutey, Ledoyen… Même les roublardes à la Carole Bouquet ou la première ex-Robin des bois venue participent à l’escroquerie collective) et des acteurs avec plus ou moins de réussite qui attendent enfin un bon script. Dans cet univers co-sanguin, quasi-impossible de percer : même avec du talent, quelqu’un viendra saborder votre boulot.

Mais de cette machine germent donc encore des pépites dont l’acuité vous coupe le souffle aussi surement qu’un coup de pied en plein thorax. La graine et le mulet avait pas mal de défauts “de base” sur le papier pour n’importe quel mec avec quelques préjugés (oui, autocritique au passage). Ca se passe à Sète. C’est plein d’acceng. Le pitch aussi fait super peur : Slimane (le même nom que l’anthologique arabe dans Rabbi Jacob !) est foutu de force à la retraite, après 30 ans de labeur sur des chantiers du port. Il ne le dit pas, (Slimane n’est pas quelqu’un « qui dit » les trucs) mais la perspective de ne rien laisser à ses gosses, et même de n’avoir rien accompli encore dans sa vie le fait vraiment chier. Il se décide à utiliser le peu d’oseille dont il dispose pour remonter un vieux rafiot pour le transformer en resto flottant. Y arrivera-t-il ? Si une méchante image de type « l’instit’ » ou de n’importe quelle série aux bons sentiments vous passent par la tête, balayez-là, la Graine et le Mulet ne boxe pas dans la même caté. Ah oui, même le titre n’est pax sex.

Des histoires de restaurant avec menaces du quotidien, ça s’est déjà vu mille fois (et même parfois avec des high kicks, avec Bruce Lee qui finit par tuer des Chuck Norris). On pourrait même croire à une fable sur le labeur du type « Ensemble, tous devient possible ». Même pas. Le film décrit la difficulté de construire son entreprise en milieu hostile mais rien qui pourrait s’assimiler au club de l’entreprise. On retrouve un peu dans Slimane, le pendant rebeu de Balboa, celui du ”it ain’t about how hard ya hit. It’s about how hard you can get it and keep moving forward”. Il est imperturbable, ou du moins en donne l’air, face à ses enfants pourris et sa belle-fille qui le soutient dans son entreprise. Ce monde est beaucoup plus complexe et la caméra toujours légère ne s’appesantit jamais, demandant au spectateur une implication pour comprendre un monde dont les contours n’ont pas été passés au marker de la caricature pour le rendre plus compréhensible. L’autre choix de “cinéma vérité” (expression quand même archie salie par pleins de films chiants comme la mort) est pour Abdellatif Kechiche est d’allonger ces scènes clefs, sans bricoler des pics narratifs, de laisser le dialogue en toute limpidité. Moment de fou, une scène de couscous incroyable, dont est exclu le personnage principal du film !

C’est dans sa part de vérité que le film triomphe, dans sa manière d’essouffler le spectateur par sa justesse de chaque instant, de le mettre devant ce mur de non-dits dérangeants avec un jusqu’au-boutisme forcené, quitte à étendre les scènes en longueur, les rendant encore plus fragile au moindre cut. Entre “trop dire” et devenir pédant comme du Coline Serreau et montrer sans même prendre parti, plus neutre qu’un documentaire de type Strip Tease, Kechiche a choisit. Comme l’Esquive, c’est du cinéma social, exigeant mais très accessible (la marque des grands classiques), mais pour peu que l’on s’immerge, l’universalité du sujet et la justesse de la réalisation fera le reste. Et personnellement, j’apprécie aussi l’ironie revancharde d’un immigré arabe qui montre la voie à suivre en proposant le film le plus significatif et mémorable du cinoche français depuis De battre mon cœur s’est arrêté. Brillantissime, tout simplement.