La mode du moment, c’est les relaunchs, le ground zero des mythes de la pop culture, le year one, les balbutiements d’un bleu. Batman, Zorro, Superman rebegins, ou carrement le retelling inutile à la King Kong. Martin Cambell, c’est le pro du back to the basics, il a déjà à son actif Zorro et Goldeneye, le retour d’une franchise qu’on a cru enterré avec le pourtant pas mauvais T.Dalton mais vraiment pas aidé par ses scripts. James revient, mais dans le seul roman à n’avoir pas été adapté, Casino Royale, celui qu’on a tous lu, trainant dans une bibliothèque un été à côté des Agatha Christie. Daniel Craig, le scleu-mu apparent vient juste d’obtenir le label 00. Il est jeune et en veut et a réellement du mal à se faire à son costard, aussi à l’aise dans ses fonctions qu’une brochette fromage dans un restaurant japonais. Forcement, il y a des concessions. M est une femme depuis déjà quelques films. La personne étant supposé être un agent coco ne l’est plus. De plus, on souffre du syndrome Austin Powers « One million dollar ». Ca manie des millions, mais après avoir détourné des satelittes détruisant la croute terrestre, dirigé des armées de ninjas, faire toute une histoire sur un mec qui joue 100 millions aux cartes fait un peu cheap, même si c’est pour avoir des informations sur le réseau des dealers de Kate Moss. Heureusement, on met un Yamakazi dans le mix, des belles nanas et la recette remarche. Et la quote “The bitch is dead” est toujours là. Ou comment avec un vieux roman avec des cocos, des espions se faisant torturer et des tireurs d’élite, on bricole l‘actionneur le plus cohérent de l’année, 2006 that is.