Posts tagged Woody Allen
St Valentin Zero Counter
Mar 30th
Il y a parfois des critiques qu’on fait en espérant qu’elles finiront dans une machine à remonter dans le temps. C’est le mince espoir que j’ai, parfois. Qu’une personne voyage dans le temps puisse prévenir les gens avant la sortie de ces films. Je me suis souvent raccroché à cette idée en repensant à ces machins sortis opportunément en salle autour de la Saint Valentin ou dans l’entre-deux, le triangle des Bermudes ciné du Noël-Vacances-Jour de l’An. Tant qu’à faire, autant jouer le pire car le pire est l’ennemi du bien. Ou au moins celui qui promet le plus de rinçage d’œil. Oui, pour un travail journalistique sobre et poussé. Au pire, ça fera quelques vannes. Mais cette année, soyons sérieux.
Et en même temps, ça n’existe pas, les machines à remonter dans le temps, sinon un lecteur miraculeux m’aurait prévenu pour le dernier Danny Boon.
La comédie légère, c’est No String Attached. Sex Friends en V.F (déjà, on applaudit). Et c’est aussi léger et inoffensif que ça le laisse supposer. Normal, y a Ashton Kutcher, un des acteurs qui enfile les notes de la honte sur metacritic. On ne peut que plaindre ce mec, joli garçon coincé dans des rôles trop cons de bogosses de comédie sentimentale. Jamais un film pour en sauver un autre.
La fille qui ne veut pas s’engager et qui préfère se taper des 5-à-7 énergiques, c’est Natalie Portman. Et le peu de crédit acting qu’elle a chopé dans Black Swan s’estompe ici d’un coup, paf fumigène ninja, devant ce triste retour à la réalité. Ni craquante ni intéressante, elle arrive quand même à survoler ses pires interprétations du genre “Garden State”.
Un détail qui ne trompe pas: tous les seconds rôles, en général le truc qui amène un peu de légèreté à des idées un peu bateau, sont nuls. Le summum étant l’inévitable papa-copain qui ici se tape l’ex de son fils en fumant de la beuh pendant la journée. QUI a bien pu croire que c’était une bonne idée ?!
Et puis ultime soucis. Arrive une love-comédie avec exactement le même sujet, mais avec Justin Timberlake et la oooow Mila Kunis. Qui a l’air telllllllement mieux.
http://www.youtube.com/watch?v=yfgAFx-a5Kc
Parfois on veut vraiment refaire les choses, mais correctement.
S’il y a bien un mérite qu’a “Comment savoir“, c’est d’avoir un titre pas complètement débile. How do you know. C’est smart sans être drôle (pas tellement le long du film), mais parfois touchant grâce à…. j’ai du mal à le formuler tellement c’est fou, mais grâce à Owen Wilson, le mec qui va jouer Woody Allen dans le prochain film de l’intéressé. Le problème de cette smartitude, c’est qu’elle a besoin de se surligner au stabilo à tout bout de champs, avec des mimiques, des silences, pour qu’à un moment on en arrive à se dire : “merde, est-ce que je regarde le bon truc”. Et puis Paul Rudd (vu la dernière fois dans le remake de “Diner de cons”, ce qui pose là un peu sa carrière) n’a clairement pas la carrure pour porter le côté masculin du film. Et puis Reese Witherspoon… Mais peut-être que tout cela n’était qu’un effet voulu ? “Comment savoir ?”, précisément.
Last Night est une romance où Guillaume Canet est parachuté comme french lover en face de Keira Knightley. Quand t’as dit ça, t’as plus peur de personne.
Last Night a la prétention des grands soirs, celui de poser les questions ow so importantes : un couple soumis à la tentation, le même soir, chacun de son côté. Il ne manque que la voix off “DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’ÎLE, DIANA SE LAISSE PLEINEMENT ALLER À LA TENTATION” pour que ce soit rigolo façon l’île de la Tentasse. Mais le film ne s’intéresse qu’à la problématique judéo-chrétienne moraliste de la relation en dehors du mariage. Mais rien de plus. Ça se termine d’ailleurs, je vous le spoile, sur Sam qui couche avec Eva tandis que Keira roule juste une galoche à Canet. C’tout. Et Keira, Sam Worthington, Eva Mendès et oui, Guillaume Canet, vont devoir jouer toutes les scènes interminables l’air pénétré d’importance.
Last Night se déroule de manière si sirupeuse que ça te donnera envie de passer le film en avance rapide. Ou de ricaner en pensant à tous les couples qui se sont infligés ça en croyant que ça allait être la fête. Avec le même sujet, One Night Stand de Mike Figgis était carrément mieux.
Bref, le meilleur film des quatre, c’est sans doute celui qui n’est pas encore sorti.
Scoop
Dec 24th
La chanson qu’on entend le plus souvent depuis Match Point, c’est « Woody Allen s ‘est retrouvé », un refrain rythmé et principalement martelé par les gens qui ne connaissent en général rien du mec, petite phrase pompeuse à sortir dans les diners en ville. Match Point n’avait pas certainement pas la puissance de ces classiques, ni même de ses bons films des 20 dernières années (et il y en a au moins deux petites poignées). C’était un coup médiatique, un épiphénomène basé sur la popularité aguicheuse de Scarlett Johansonn (yeah) et du réalisateur. C’est d’ailleurs dans ce but que le duo se reforme, l’un pour retrouver la hype, et l’autre sans doute pour completer sa checklist de trucs à faire pour être grande actrice « jouer 2 fois pour Woody, check ». Ne vous méprenez pas, comme tout mâle de base, je la trouve super, même comme ici, avec un appareil dentaire, et même très bonne actrice appliquée, et tout. Les acteurs sont bons, y compris Hugh Jackman (qui fait juste 1m95 ce qui est à se demander comment quelqu’un a un jour vu Wolverine en lui). Le problème est que Woody Allen est allé au bout d’un système avec ces petits films mineurs. Celebrity, le Scorpion de Jade, Match Point, Anything Else, tout ça. Le sujet est le même, en déjà vu. C’est très gentillet, mais au mieux, c’est guimmickesque. C’est un peu le problème de Scoop, des petits moments, des dialogues qui fusent, mais que du gimmick.
Snap movie reviews
Dec 26th
Avec la discipline “un film un crobard”, le ratio de critiques est tombé. Et du coup, avec 2006, il sera de plus en plus difficile de se souvenir de quoique ce soit… Donc gribouillis special blast, et quelques autres trucs que j’ai retrouvé au passage dans les jours à venir. End of the year extravanganza :
Match Point Toute la presse s’est extasié devant ce Woody Allen “très bon cru, qui s’est ressourcé” et tout. Pour ma part je serais plus réservé, partant d’une base comparative solide, ayant au moins vu ses 15 derniers. Le début est vraiment pas mal, avec une Scarlet Johansson au top de la sensualité, répondant aux critères des 3 B (Bouche entrouverte, Œil Béat, cuisses Béantes) qui parait-il ferait craquer n’importe quel homme. Alors déjà que Woody Allen rend les femmes encore plus belles qu’elles ne sont, là c’est jackpot ! Par contre, les dialogues manquent de catchline, d’esprit et de charme qu’on connaît au juif new-yorkais. Mais voilà, le couple fonctionne, le mec s’en sort vraiment pas mal, c’est crédible, malgré une histoire des plus bateaux. Mais vers le milieu du film, Scarlett est relégué en rôle de chieuse, on ne la voit que dans des scènes au téléphone, pour finalement se faire balayer scénaristiquement avant la fin. Là, le spectateur normal se dit “remboursez, y’a pas eu de nudité!”. Finalement, la fin, bien amusante, sauve ce film qui est loin d’être le meilleur (phrase cliché) mais qui au moins a le bon goût de nous changer des vannes passéistes d’Allen (les histoires de contraceptions féminine d’il y a 30 ans par exemple… ce genre de truc qui parle plus des masses).
Les Chevaliers du Ciel Bon voilà, j’aime les avions, j’aime le soleil sur le tarmac, les dialogues “Fox 2 ! Fox 2″, les clichés et les belles filles qui vont avec. A ce niveau de sponsoring (armée française, Sagem etc), on se tait et on admire. (Même si bon, je suis pas fan des Mirages…) Et je n’ai aucune affection pour l’œuvre originale ni pour l’adapt TV qui sont totalement passés à la trappe… On se demande pourquoi racheter les droits d’ailleurs. Absolument inintéressant pour tout être normal. Ah et rassurez-vous, il y a suffisamment de trous scénaristiques pour y faire entrer un deuxième et un troisième film.
Shaun Of The Dead Parait-il culte. Le début non conventionnel est assez rigolo. Puis d’un coup on retombe dans un film de zombie, qui plus est pas super bon, vers le dernier tiers. Suivant.
Le Jacky Chan 2005 (New Police Story) Il y a des trucs qui ne trompent pas avec un film de Jacky Chan. Tout d’abord le héros s’appelle Jacky. Ensuite, le titre passe au second plan, ce qui m’a obligé de faire l’effort surhumain de me souvenir de celui-là au moment de l’achat du billet: New Police Story. Et pour marquer le changement, notre cabri chinois n’y porte pas le doux nom de Jacky, mais Chan. Du coup, on se dit “Attention on va voir ce qu’on va voir”. Et c’est sur, le début est très dark. Même très très sadique, cruel et violent. J.C se laisse même aller à des tours d’acting (il est déprimé, il boit). S’il n’y avait tous ses assassinats absolument gratuits, on se dirait qu’on ne pourrait pas tomber plus loin quand on voit notre grand guignol se vomir dessus dès la première scène. Et en fait, vers la moitié du film, on retombe dans un Jacky Chan conventionnel, gags, poursuites et cascades un peu folles. Bref, la première moitié bien qu’ambitieuse tombe un peu à plat, et le plat de résistance est calibré comme il faut, il n’affiche pas ses 50 ans au compteur kungfuiste. Moralité, le Kung-fu ça conserve. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.
The Island Le boom boom film de Bay… (Dire qu’il va faire Transformers). Alors on tient un premier tier de film sur le clonage, vraiment très bon, très calme, très posé, et du coup très angoissant. Puis ensuite les clones se cassent de leur labo (je résume l’histoire, j’ai sommeil). Et là, paf, Michael Bay reprend ses vieilles habitudes, à savoir foutre des explosions partout, assourdissantes. Ca en est caricatural, les héros ne peuvent plus faire un créneau sans déclencher une explosion. On en rit au bout d’un moment. Steve Buscemi assure encore et justifie son chèque, Scarlett est belle même en poupée bimbo de films d’action. A voir aussi Djimon Hounsou qui arrive à faire passer la super phrase “I was a trainer at the French Jéi Aï Jéi éN” et qui encore une fois imprime la péloche de fort belle manière. Pas si mal finalement… Ah une dernière chose, le mecha design des motos qu’on y voit est super. J’en veux une.
Brothers Grimm Je suis fan du Munchausen de Gilliam. Il avait réussi à capter parfaitement le delirium de cette fable que j’adorais enfant, en y ajoutant sa propre vision, sans doute bien mieux que ne l’aurait fait Tim Burton. Mais là, on est dans un bon film de commande, ça se voit. Matt Damon ! Pourquoi ferait-il un film avec lui ? La théorie, ça serait que tout lui a été livré en pack, à prendre ou à laisser. Du coup, on a un film qui ressemble ni à du Gilliam, ni à Hollywood, le cul entre deux chaises. Il ne va pas assez loin dans le délire, du coup, on s’emmerde un peu avec ces deux gus pas très drôles. Le général français est savoureux.
Zorro2 Règle d’or des suites, le héros se tape un sidekick, ici ça sera la femme de Zorro, Zeta Jones qui s’y colle (non, elle ne va pas foutre un masque^^!) L’histoire est indigente prétexte à un Zorro qui fait péter les saltos et les papillons comme un chinois entraîné depuis l’age de 6 ans. Totalement inoffensif et limite pas déplaisant grâce à quelques catchlines bien trouvées.
Com-Robot