Million Dollar Baby survivra-t-il à l’over-hype des oscars ?

Bon, première moitié, on a droit à un rocky-like, tout ce qu’il y a de plus classique. Cela consiste en plusieurs points: mise en valeur du côté novice/débutant de l’héros/héroïne, symbiose avec un mentor, toujours sévère, entraînement en musique puis victoire (Rocky II, III, IV etc, Karate Kid) si possible sur un adversaire ethnique (comprendre noir)… Ou alors défaite (à la Rocky I, l’échec renforce le drame). Vraiment bien fait mais déjà vu. Musique cool en moins. Ultime partie, cela ressemblait trop aux mélos “tuez moi par pitié” vu et survu. Les dialogues sont grinçants, la photo jolie, mais le tout ne survit pas à l’engouement qui en a été fait. Morgan Freeman s’en sort bien en faisant ce qu’il sait faire le mieux : le noir sage. Ze ultimate wizdom black guy. Le jeu monolithique d’Eastwood ne décevra pas les fans, ni la perf de la jeune fille. Le message: ton rêve vaut le coup d’être vécu, même quelques minutes. Après si tu retournes à ta vie de merde, pire qu’avant, pas grave, au moins tu l’auras fait. On se croirait devant une real Tv là. Le coup de la famille plus laide que de nature décrédibilise un peu le film (on s’en serait passé, une ligne de dialogue du genre “ma famille c’est des connards” et hop on les évitait. Non là on se tape oméga beauf land et son cortège de “nous on vit sur les allocs” et ses multiples sous-entendus).Il manque quelque chose, un brin d’invention avant que cela bascule à la fête lacrymale. Un bon film de droite.